J’sais pas ce qui leur a pris quand ils ont fait les emplois du temps, mais caler histoire-géo et littérature dans la même matinée c’est de la torture. Autant la biologie, ça passe quand on te bourre pas le crâne de théorie, mais les deux autres matières là… Qu’est ce que j’en ai à faire moi, de la date des Procès de Tokyo ? Ils ont eut ce qu’ils méritait, y’a rien d’autres à retenir non ?
Pfff et puis la littérature sérieux ça arrange rien. Les allitérations, comme si à chaque fois qu’on lisait un bouquin on s’éclatait à compter le nombre de fois ou y’a des lettres qui se répètent, les profs se font chier pour en arriver là j’crois. Mais ce qu’ils ont pas l’air de réaliser, c’est qu’on s’emmerde encore plus à les écouter en parler.
Le seul truc qui a fait passer un peu mieux la matinée, c’est l’estomac de l’autre nouveau qui s’est mis à gronder. L’affiche direct à la rentrée. J’me suis marré sur le coup et j’ai pas pu m’empêcher de lui faire la remarque que tout relou se doit de faire : “Faut déjeuner le matin mec”.
J’ai fini l’heure avec les bras croisés sur la table et ma tête posé dessus, attendant avec impatience la fin de l’heure pour aller manger. J’ai la dalle! Quand c’est l’heure, j’me faufile à l’extérieur comme une anguille et me dépêche d’aller à la cantine. J’aime pas poireauter derrière les autres, surtout qu’il reste jamais grand chose quand on arrive dernier. Enfin, ce que j’avais pas pris en compte dans l’équation c’est l’apparition de cette jolie blonde dans le paysage, qui s’est cassé la figure devant moi en sortant du bâtiment. En bon gentleman, j’l’ai aidé à se relever et j’lui ai tapé la discut’ pour voir si elle avait besoin d’aller à l’infirmerie, si elle avait rien de cassé. Ouais, je joue les héros mais ça marche toujours pour gagner des points ! Et ça manque pas, parce qu’elle a fini par m’donner son numéro. Bien sûr que j’t’appelle, histoire de vérifier moi-même si t’es en bonne santé. J’lui fait un sourire de BG et lui dit de faire attention à elle pour le reste de la journée, marchant à reculons vers la cantine en la saluant.
Quand elle disparait, j’fais volte-face et me magne de rejoindre la cantine, constatant avec fureur que la queue fait déja des kilomètres. La poisse. Je tape du pied tous les 2 mètres quand faut s’arrêter parce que la queue avance pas, râlant tout le long jusqu’à ce qu’on puisse enfin chopper un plateau jusqu’à capter qui est devant moi. L’affamé de la classe. J’hausse un sourcil puis hausse les épaules en me servant petit à petit, mais quand on arrive aux desserts j’crois halluciner. y’a genre le dorayaki parfait qui me fait les yeux doux : appel de phares, la sonnette d’alarme et tout le tralala. Je me passe la langue sur la lèvre et tend direct la main pour le chopper. C’est le dernier en plus. Mais commepar hasard, le voilà qui tend la main au même moment. Sauf que ça, ça va pas le faire. J’ai déja la main sur l’assiette quand il met la sienne et j’le fixe aussitôt :
- J’sais que t’as pas pris ton p’tit déj, mais y’a d’autres desserts à côté alors me pique pas celui que j’ai dans les mains, ça s’fait pas trop tu sais.
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Pablo te rentre dedans en #cc0000
Dernière édition par Pablo K. Mora le Dim 11 Avr 2021 - 0:40, édité 2 fois
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Mon personnage ❖ Âge : 17 ans ❖ Chambre n° : L-1 ❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Premier arrivé premier servi ? A ce que j’sache, c’est moi qui ait la main dessus là. Il avait qu’à se bouger avant. Je garde la main bien accrochée, d’autant plus quand il la tire vers lui et j’lui sourit de façon tenace quand il me sort ses justifications à deux balles. Compenser ce que j’ai dit par ce dorayaki ? Comme si j’me sentais coupable.
- Même pas en rêve.
Je fronce les sourcils quand il continue, parce que plus il enchaine et moins j’apprécie ce qu’il me dit. Les comparaisons pourries à Escobar, c’est pas le premier à m’les faire, mais le ton qu’il a quand il me parle, ça va pas l’faire du tout. S’il a pas peur de moi en l’instant, j’vais lui donner de quoi revenir à la raison. J’ris jaune avec son « il faudra me passer sur le corps », il s’y croit vraiment là, il me tue. Cet idiot baisse la tête, trop fixé sur le dessert, du coup j’tire le dorayaki vers moi pour le rapprocher en même temps que lui.
- T’as cru que, parce que nos noms s’ressemblait, tu pouvais me parler comme à ton pote ?! Ravales ta salive mon gars. T’étais ptête là en premier Mori, mais fallait te bouger le fion avant justement. Tu l’as raté, t’as perdu, c’est tout.
Et comme pour lui faire comprendre qu’il y a une différence de gabarit qu’il a l’air d’avoir oublié, j’colle mon front au sien sans tendresse, en le fixant d’un regard noir :
- Maintenant tu lâches ou j’te donnerai vite une raison de regretter ta façon de m'parler. Et j’me ferai pas prier.
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J’lève la tête d’un air dédaigneux quand il se rétracte et fais demi-tour. T’as raison, casse-toi Mori. Je pose le dessert sur mon plateau et j’avance vite fait, mais le voilà déjà revenu.
- Quoi encore ?
J’hausse un sourcil en le regardant s’excuser et prendre un autre dessert en reprenant sa place dans la file. Le gars il fait le fanfaron et suffit d’hausser la voix pour qu’il courbe l’échine ? Grande gueule petit bras finalement. J’soupire et vais pour avancer, mais son plateau finit par bloquer le mien quand il s’arrête. Je fronce les sourcils et m’arrête en le voyant sortir sa bouteille.
- Essaie même pas de-
Je coupe en plein milieu, crispant les mâchoires en regardant le liquide se déverser sur ce p*tain de dessert. Un dorayaki parfait, devenu parfaitement immangeable. J’soupire lourdement et passe ma langue sur mes dents pour me contenir, mais le petit sourire fier qu’il a sur la gueule m’énerve encore plus. Je prends le dorayaki du bout des doigts et le lève de quelques centimètres, laissant la sauce soja couler, puis le jette sur mon plateau en poussant un juron espagnol. Reflexe, j’choppe l’assiette et lui balance le contenu à la gueule.
- T'as raison, y’avait un surplus c*nnard.
S’il veut faire le mariole devant les autres, j’vais lui en donner du spectacle. Le voilà, ton trop plein de sauce soja ! Et j’m’arrête pas là, parce que je le choppe par le col en m’approchant. Sur les nerfs, je balance son assiette de gyudon par terre et lui grogne à la figure :