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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Les clés dans les mains, Moon prend une grande respiration. Face à la porte du club d’arts plastiques, elle pense à tout ce qu’il s’est passé depuis les derniers mois. Combien elle a travaillé, surtout. C’est fou, cette décision de prendre la référence du club d’arts. Ca peut sembler tout simple. Mais Moon, elle prend tous ses rôles à coeur, même celui de référente. Déjà, elle a repris la pratique du dessin. Il y a un an, tout juste, elle n’avait même pas un pinceau dans ses tiroirs. Maintenant, elle peut se vanter de maîtriser les rudiments de l’aquarelle. Elle aime ça, même.
Elle glisse les clés dans la serrure et tourne le poignet. Clac. Le bruit du verrou apaise immédiatement Moon. Elle ouvre la porte. L’odeur de peinture lui pique le nez. Il faut aérer, quand on peint ! Même en plein hiver. Il ne faut pas avoir peur du froid. Moon avance dans la salle et tire sur les rideaux. Elle ouvre les fenêtres, pour faire un courant d’air.
Au milieu de la pièce, une toile sèche. Elle est magnifique. Moon ne sera jamais lassée des talents de ses étudiants. Ici, il y en a pour tous les goûts. Du plus réaliste au plus abstrait. Du plus petit au plus grand. Pour le moment, l’adulte n’ose pas faire de grandes toiles, et se contente de ses cahiers à dessin, mais elle espère un jour oser.
Elle contourne le dessin, et tire une petite chaise. Elle est arrivée tôt, aujourd’hui, et il n’y a pas encore d’étudiant dans la salle. Ils vont arriver les uns après les autres, au compte goutte, la saluer, puis s’affairer. Elle ne reste pas tous les jours avec eux, et se contente bien souvent d’ouvrir et de fermer la salle. Aujourd’hui, c’est différent, elle a une invitée.
Il y a un peu plus de deux mois, la jeune Nissa Tanaka lui a fait part de son désir de rejoindre le club d’arts plastiques. Moon a saisi sur l’occasion : pour confirmer son envie, rien de mieux qu’un petit tour des lieux ! Elle espère qu’elle sera bonne guide, et pourra la rassurer, c’est la première fois qu’elle fait ça.
Elle glisse les clés dans la serrure et tourne le poignet. Clac. Le bruit du verrou apaise immédiatement Moon. Elle ouvre la porte. L’odeur de peinture lui pique le nez. Il faut aérer, quand on peint ! Même en plein hiver. Il ne faut pas avoir peur du froid. Moon avance dans la salle et tire sur les rideaux. Elle ouvre les fenêtres, pour faire un courant d’air.
Au milieu de la pièce, une toile sèche. Elle est magnifique. Moon ne sera jamais lassée des talents de ses étudiants. Ici, il y en a pour tous les goûts. Du plus réaliste au plus abstrait. Du plus petit au plus grand. Pour le moment, l’adulte n’ose pas faire de grandes toiles, et se contente de ses cahiers à dessin, mais elle espère un jour oser.
Elle contourne le dessin, et tire une petite chaise. Elle est arrivée tôt, aujourd’hui, et il n’y a pas encore d’étudiant dans la salle. Ils vont arriver les uns après les autres, au compte goutte, la saluer, puis s’affairer. Elle ne reste pas tous les jours avec eux, et se contente bien souvent d’ouvrir et de fermer la salle. Aujourd’hui, c’est différent, elle a une invitée.
Il y a un peu plus de deux mois, la jeune Nissa Tanaka lui a fait part de son désir de rejoindre le club d’arts plastiques. Moon a saisi sur l’occasion : pour confirmer son envie, rien de mieux qu’un petit tour des lieux ! Elle espère qu’elle sera bonne guide, et pourra la rassurer, c’est la première fois qu’elle fait ça.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
En ce moment, tout va un peu près bien dans ma vie. J'ai fait la paix avec Maya, et ma sœur de cœur, Tsumugi, est avec moi sur le campus. Il ne manque plus que la présence de Hina pour que ce soit parfait.
Certes, je me repose peut-être un peu trop sur mes meilleures amies, mon frère et sa copine, au lieu de créer de nouveau lien. Pourtant, il y a bien quelques têtes qui viennent dans mon esprit lorsque je pense aux amis et amies potentiels.
Enfin bref. J'ai d'autres choses à penser : c'est aujourd'hui la visite de la salle du club d'arts. J'ai un peu potassé de mon côté, et je suis même tombée sur un manga parlant d'un jeune homme s'ouvrant à l'art très tard, et se découvrant une passion dévorante.
C'est donc un peu avec appréhension que je ne me rends pas au club de karaté. J'ai un peu cette impression de le tromper puisque c'est le seul club auquel je participe depuis mon arrivée ici, à KHS. Malgré tout, dès la fin des cours, je me rends à ma destination.
Bien avant d'y arriver, l'odeur de la peinture fraîche – ou en train de sécher ? - vient me titiller les narines. Je prends une bonne bouffée d'air froid avant d'avancer jusqu'à la porte grande ouverte, et tape sur l'encadrure de la porte quatre petites fois en rythme, n'osant pas entrer.
Je me penche un peu en avant dans l'ouverture ; seul la professeur de cinéma s'y trouve. Alors je me décide à m'engouffrer dans la pièce en voyant ce visage connu, et aucune autre âme à déranger. Je focus mon attention sur l'adulte pour ne pas me spoiler l'endroit.
« Bonjour Kawaguchi-san ! Vous allez bien ? J'espère que je ne vous dérange pas ? »
Ma voix s'éteint à la fin de ma dernière question, en réalisant qu'elle aurait peut-être voulu rester un peu seule, pour souffler après les cours. Je tire nerveusement sur les manches de ma chemise, un peu bête de m'être empressée de venir jusqu'ici.
Peut-être que j'angoisse pour rien du tout.
code by emmeCertes, je me repose peut-être un peu trop sur mes meilleures amies, mon frère et sa copine, au lieu de créer de nouveau lien. Pourtant, il y a bien quelques têtes qui viennent dans mon esprit lorsque je pense aux amis et amies potentiels.
Enfin bref. J'ai d'autres choses à penser : c'est aujourd'hui la visite de la salle du club d'arts. J'ai un peu potassé de mon côté, et je suis même tombée sur un manga parlant d'un jeune homme s'ouvrant à l'art très tard, et se découvrant une passion dévorante.
C'est donc un peu avec appréhension que je ne me rends pas au club de karaté. J'ai un peu cette impression de le tromper puisque c'est le seul club auquel je participe depuis mon arrivée ici, à KHS. Malgré tout, dès la fin des cours, je me rends à ma destination.
Bien avant d'y arriver, l'odeur de la peinture fraîche – ou en train de sécher ? - vient me titiller les narines. Je prends une bonne bouffée d'air froid avant d'avancer jusqu'à la porte grande ouverte, et tape sur l'encadrure de la porte quatre petites fois en rythme, n'osant pas entrer.
Je me penche un peu en avant dans l'ouverture ; seul la professeur de cinéma s'y trouve. Alors je me décide à m'engouffrer dans la pièce en voyant ce visage connu, et aucune autre âme à déranger. Je focus mon attention sur l'adulte pour ne pas me spoiler l'endroit.
« Bonjour Kawaguchi-san ! Vous allez bien ? J'espère que je ne vous dérange pas ? »
Ma voix s'éteint à la fin de ma dernière question, en réalisant qu'elle aurait peut-être voulu rester un peu seule, pour souffler après les cours. Je tire nerveusement sur les manches de ma chemise, un peu bête de m'être empressée de venir jusqu'ici.
Peut-être que j'angoisse pour rien du tout.
- Tenue:
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Toujours personne. A croire que le club d’arts plastiques a décidé d’être discret pour le premier jour de Nissa. Ce n’est pas très vendeur. Moon aurait aimé qu’un ou deux artistes peignent dans un coin. Ça donne toujours envie de voir les autres affairés. Moon ne perd pas espoir, le regard perdu dans le vide, assise sur une table, elle espère voir un étudiant arriver.
Il serait bien surpris, le pauvre étudiant. Moon est rarement dans cette position d’attente. Elle est bien plus discrète. Bien sûr, c’est une référente impliquée, et passe beaucoup de temps à répondre aux questions des jeunes. Mais sinon, elle veille à respecter leur espace vital.
Et Nissa arrive.
Ce sera donc la première. Peut-être la seule. Moon s’en veut un peu. Elle aurait dû prévoir le coup ! Peut-être proposer à Maya d’être présente. Les deux jeunes femmes sont proches, non ? Moon est prise d’un doute. Elle n’a pas suivi les histoires, et ne sait plus où elles en sont. Amies, ou plus amies ? Il y avait d’autres choses, mais elle a oublié.
Nissa ne la dérange jamais, au grand jamais. Elle est toujours discrète, timide, et curieuse. Trois grandes qualités. Et puis, cet après-midi lui est absolument dédiée. Moon se redresse, et se rapproche de l’étudiante.
Petit clin d'œil. Moon ne sait pas si Nissa est du genre à faire la bringue.
Il serait bien surpris, le pauvre étudiant. Moon est rarement dans cette position d’attente. Elle est bien plus discrète. Bien sûr, c’est une référente impliquée, et passe beaucoup de temps à répondre aux questions des jeunes. Mais sinon, elle veille à respecter leur espace vital.
Et Nissa arrive.
Ce sera donc la première. Peut-être la seule. Moon s’en veut un peu. Elle aurait dû prévoir le coup ! Peut-être proposer à Maya d’être présente. Les deux jeunes femmes sont proches, non ? Moon est prise d’un doute. Elle n’a pas suivi les histoires, et ne sait plus où elles en sont. Amies, ou plus amies ? Il y avait d’autres choses, mais elle a oublié.
Bonjour Tanaka-san, je t’attendais, je suis contente de te voir ici !
Nissa ne la dérange jamais, au grand jamais. Elle est toujours discrète, timide, et curieuse. Trois grandes qualités. Et puis, cet après-midi lui est absolument dédiée. Moon se redresse, et se rapproche de l’étudiante.
Bienvenue au club d’arts plastiques, comme tu peux le voir, la salle n’est pas immense, mais il y a de la place pour tout le monde. Pour le moment, nous sommes seules, mais peut-être que des camarades arriveront tout à l’heure. On est lundi, certains sont peut-être un peu crevés du week-end !
Petit clin d'œil. Moon ne sait pas si Nissa est du genre à faire la bringue.
Qu’est-ce qui t’intéresse ici ?
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Oh non... je l'ai fait attendre. Même si elle prétend être contente de me voir, je me sens gênée. Moi qui croyait être en avance, en fait, c'est le contraire ! Je baisse les yeux vers le sol alors qu'elle se lève, et se rapproche de moi.
Elle me souhaite la bienvenue ; je hoche la tête et ajoute un petit « Merci ». Ce qu'elle dit m'invite à regarder autour de moi, découvrir un peu les lieux, curieuse. J'ouvre des grands yeux en admirant les différentes œuvres dispersés sur les murs du club.
Je comprends tout à fait sa remarque sur les jeunes fatigués du week-end. Avec les filles, on se couche tard, et se lève tôt pour profiter le plus possibles des unes et des autres. On ne sort peut-être pas en ville, mais c'est tout aussi fatiguant.
Je souris à son clin d’œil et devient pensive à sa fatidique question : Ce qui m'intéresse ici ?
« En fait... J'ai un peu une dent contre les arts plastiques... ça n'a pas toujours été le cas. Et aujourd'hui, je voudrai avoir un œil nouveau sur les arts. Essayer de les comprendre plus en profondeur ? »
Je marque une pause.
« Peut-être même qu'être entourée de personnes passionnées va me faire avoir un déclic ? J'ai envie de dessiner comme avant, avec autant de plaisir »
Je tire nerveusement sur mes manches, incertaine.
code by emmeElle me souhaite la bienvenue ; je hoche la tête et ajoute un petit « Merci ». Ce qu'elle dit m'invite à regarder autour de moi, découvrir un peu les lieux, curieuse. J'ouvre des grands yeux en admirant les différentes œuvres dispersés sur les murs du club.
Je comprends tout à fait sa remarque sur les jeunes fatigués du week-end. Avec les filles, on se couche tard, et se lève tôt pour profiter le plus possibles des unes et des autres. On ne sort peut-être pas en ville, mais c'est tout aussi fatiguant.
Je souris à son clin d’œil et devient pensive à sa fatidique question : Ce qui m'intéresse ici ?
« En fait... J'ai un peu une dent contre les arts plastiques... ça n'a pas toujours été le cas. Et aujourd'hui, je voudrai avoir un œil nouveau sur les arts. Essayer de les comprendre plus en profondeur ? »
Je marque une pause.
« Peut-être même qu'être entourée de personnes passionnées va me faire avoir un déclic ? J'ai envie de dessiner comme avant, avec autant de plaisir »
Je tire nerveusement sur mes manches, incertaine.
- Tenue:
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Les bras croisés de Moon reposent sur sa poitrine. Elle observe Nissa. C’est drôle, de la voir regarder comme ça tout autour d’elle. Dans la salle, quelques pots de peinture et des craies n’ont pas encore été rangées. Et les placards, entre-ouverts, révèlent davantage de matériel.
La trentenaire aime cette profusion de matériaux. Elle-même, quand elle pensait arts plastiques, pensait peinture ou crayons. Pourtant amatrice des œuvres modernes et contemporaines aux musées, elle ne pense jamais aux installations, aux films. C’est dans cette salle de club qu’elle a découvert toutes ces pratiques. Les étudiants aussi, s’ils ont la place et les outils, sont capables de créer des œuvres aux multiples formes et couleurs.
Moon s’avance vers Nissa, et avec un petit geste de la tête, invite la lycéenne à regarder une œuvre, pas très loin. C’est un tableau, tout petit, un carré d'à peine vingt centimètres sur vingt centimètres. Le dessin y est assez maladroit. Un personnage, dont les proportions sont évidemment mauvaises. Mais il y a une âme, un trait, des couleurs qui le rendent attirant. Moon a dû mal à le lâcher des yeux.
Toujours souriante, Moon tourne la tête vers Nissa.
La trentenaire aime cette profusion de matériaux. Elle-même, quand elle pensait arts plastiques, pensait peinture ou crayons. Pourtant amatrice des œuvres modernes et contemporaines aux musées, elle ne pense jamais aux installations, aux films. C’est dans cette salle de club qu’elle a découvert toutes ces pratiques. Les étudiants aussi, s’ils ont la place et les outils, sont capables de créer des œuvres aux multiples formes et couleurs.
Je crois que je comprends.
Moon s’avance vers Nissa, et avec un petit geste de la tête, invite la lycéenne à regarder une œuvre, pas très loin. C’est un tableau, tout petit, un carré d'à peine vingt centimètres sur vingt centimètres. Le dessin y est assez maladroit. Un personnage, dont les proportions sont évidemment mauvaises. Mais il y a une âme, un trait, des couleurs qui le rendent attirant. Moon a dû mal à le lâcher des yeux.
C’est une étudiante en biologie. Elle est venue au club d’arts plastiques pour essayer, et pensait vraiment être mauvaise. Mais maintenant, elle se lâche, et se permet de s’exprimer.
Toujours souriante, Moon tourne la tête vers Nissa.
Tu faisais quoi comme dessins, avant ?
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Rassurée de pouvoir compter sur kawaguchi-san et sa compréhension de la situation, je me détends un peu. Ça semble un peu stupide de débarquer ici malgré tous mes à priori. Mais la professeure me démontre une nouvelle fois qu'on peut être accueilli là où on ne s'y attend pas.
L'adulte accapare mon attention en me montrant un petit tableau, pas bien grand. Je ne comprends pas au début, ce que je dois lui trouver, mais je finis par être happée par ce simple personnage aux allures balourdes. Comme une innocence, une sincérité dans les traits, qui se cherchent sans réellement se trouver, mais qui tient bon.
« C'est touchant... »
Je relève les yeux vers la professeur quand elle m'explique la provenance du tableau. Une néophyte, mal assurée de ses compétences, un peu comme moi. Une belle histoire, avec une bonne avancée. Je suis contente pour cette étudiante, dont, peut-être, ferais-je la connaissance.
Son sourire est communicatif, et bientôt, un similaire se dessine sur mes lèvres. Ce que je dessinais avant ?
« Un peu de tout. Beaucoup de dessins de manga, mais aussi des portraits plus réalistes. J'ai essayé le fusain, le pastel et l'encrage. Mais c'était il y a plus de quatre ans. Après, c'était surtout des dessins dans la marge de mes notes, sans plus »
C'est sûr que crayonner, ce n'est pas top.
code by emmeL'adulte accapare mon attention en me montrant un petit tableau, pas bien grand. Je ne comprends pas au début, ce que je dois lui trouver, mais je finis par être happée par ce simple personnage aux allures balourdes. Comme une innocence, une sincérité dans les traits, qui se cherchent sans réellement se trouver, mais qui tient bon.
« C'est touchant... »
Je relève les yeux vers la professeur quand elle m'explique la provenance du tableau. Une néophyte, mal assurée de ses compétences, un peu comme moi. Une belle histoire, avec une bonne avancée. Je suis contente pour cette étudiante, dont, peut-être, ferais-je la connaissance.
Son sourire est communicatif, et bientôt, un similaire se dessine sur mes lèvres. Ce que je dessinais avant ?
« Un peu de tout. Beaucoup de dessins de manga, mais aussi des portraits plus réalistes. J'ai essayé le fusain, le pastel et l'encrage. Mais c'était il y a plus de quatre ans. Après, c'était surtout des dessins dans la marge de mes notes, sans plus »
C'est sûr que crayonner, ce n'est pas top.
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
L’ambiance est moins lourde, dans la petite salle du club. Nissa semble petit à petit se détendre. C’est le plus important. Il peut être difficile de s’inscrire dans un nouveau club. Ce sont des nouveaux lieux, des nouveaux camarades, et des nouveaux horaires. Et puis, l’art, ça touche à l’intime, au personnel.
Dessiner, c’est exprimer. Ce qu’on a dans sa tête, ce qu’on a parfois dans son cœur. Certains ont le besoin insatiable de partager, à travers les courbes et les couleurs. D’autres, sont bien plus réticents à coucher leurs pensées sur le papier. Peindre, c’est aussi se confronter à soi-même, se confronter à ses échecs, à ses limites.
C’est frustrant, l’art plastique. Pour Moon, aussi. Elle a encore beaucoup de mal à lâcher prise. La trentenaire est toujours dans le contrôle. Elle porte une multitude de masques, et ne les retire que devant de rares chanceux. Alors, elle pratique de manière trop académique. Ses dessins sont terriblement scolaires. Elle gère de mieux en mieux les proportions et les perspectives, mais ça manque de personnalité.
Le fusain, et le pastel, Moon n’ose pas vraiment les utiliser. Elle y a touché, mais elle ne comprend pas encore comment saisir tout leur potentiel. Nissa trouvera sa place dans le club, Moon n’en a aucun doute. Et puis, la jeune professeur est très curieuse de ce que peut produire la lycéenne. Elle est certaine que sous sa timidité apparente pourraient surgir beaucoup d’images.
Un étudiant entre dans la salle. Il dit bonjour, poliment, avant de se rendre jusqu’au fond de la salle. Naturellement, il attrape une toile. Le crayonné gris révèle des corps, entrelacés. Quelques couches de peinture : du bleu, du vert. La toile est très mélancolique. L’étudiant le pose sur un chevalet, et sort sa gouache.
Moon se rapproche de Nissa pour lui chuchoter :
Dessiner, c’est exprimer. Ce qu’on a dans sa tête, ce qu’on a parfois dans son cœur. Certains ont le besoin insatiable de partager, à travers les courbes et les couleurs. D’autres, sont bien plus réticents à coucher leurs pensées sur le papier. Peindre, c’est aussi se confronter à soi-même, se confronter à ses échecs, à ses limites.
C’est frustrant, l’art plastique. Pour Moon, aussi. Elle a encore beaucoup de mal à lâcher prise. La trentenaire est toujours dans le contrôle. Elle porte une multitude de masques, et ne les retire que devant de rares chanceux. Alors, elle pratique de manière trop académique. Ses dessins sont terriblement scolaires. Elle gère de mieux en mieux les proportions et les perspectives, mais ça manque de personnalité.
Tu as fait beaucoup de choses, je suis impressionnée !
Le fusain, et le pastel, Moon n’ose pas vraiment les utiliser. Elle y a touché, mais elle ne comprend pas encore comment saisir tout leur potentiel. Nissa trouvera sa place dans le club, Moon n’en a aucun doute. Et puis, la jeune professeur est très curieuse de ce que peut produire la lycéenne. Elle est certaine que sous sa timidité apparente pourraient surgir beaucoup d’images.
Un étudiant entre dans la salle. Il dit bonjour, poliment, avant de se rendre jusqu’au fond de la salle. Naturellement, il attrape une toile. Le crayonné gris révèle des corps, entrelacés. Quelques couches de peinture : du bleu, du vert. La toile est très mélancolique. L’étudiant le pose sur un chevalet, et sort sa gouache.
Moon se rapproche de Nissa pour lui chuchoter :
Il est en dernière année de lycée, comme toi. Il se prépare pour passer des concours. Entrer aux universités d’Arts c’est assez difficile, donc il travaille très dur.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Mon regard délaisse le petit tableau de la fille en biologie, pour inspecter le reste de la salle ; il glisse sur les œuvres accrochés au mur, accapare leur charme et leur défaut, s'imprègne de l'ambiance régnant dans les lieux. Je pourrai rester des heures ici à ne rien à faire, juste à admirer.
Ce que dit Kawaguchi-san me sort de ma contemplation, et me fait piquer un fard. Je baisse la tête pour camoufler mon embarras, aphone d'être prise au dépourvu, mais tout de même contente d'un tel compliment : impressionner la professeure, ce n'est pas rien !
« Ce n'est pas gr-grand chose... »
D'autant plus que je n'ai plus les réflexes, ni les techniques en tête pour bien utiliser le pastel ou le fusain. Je ne sais pas du tout si c'est comme le vélo, si ça ne se perd pas ou si je vais devoir repartir de zéro. Je n'ai pas le temps de lui poser la question qui me trotte dans la tête, un garçon arrive.
« B-bonjour ! »
Je m'incline alors qu'il part directement au fond de la salle. Je n'aperçois qu'un bout de sa toile malgré ma curiosité de nouveau réveillée. La professeur s'approche pour me chuchoter une explication au sujet de ce garçon, et du stress que cela doit être. Dans un murmure :
« J'ai aussi entendu que les universités spécialisées en Arts étaient très chères, à part la Geidai de Tokyo, qui a un taux ridiculement infime de personnes admises »
Le jeune homme se retourne sur nous, comme s'il s'était senti visé par nos chuchotements. Mon premier réflexe, est de me camoufler derrière l'adulte. Puis le deuxième est encore plus ridicule, puisque je lève le pouce comme pour l'encourager.
Je ne vois pas sa réaction vu que je me détourne pour me replonger dans la contemplation de l'endroit. Un tableau attire mon regard, plus particulièrement l'explosion d'un Tardis, qui me rappelle un peu le style de Van Gogh. J'aperçois une signature :
« Tessa Yorke ? »
J'ai déjà entendu ce nom-là, la présidente ?
code by emmeCe que dit Kawaguchi-san me sort de ma contemplation, et me fait piquer un fard. Je baisse la tête pour camoufler mon embarras, aphone d'être prise au dépourvu, mais tout de même contente d'un tel compliment : impressionner la professeure, ce n'est pas rien !
« Ce n'est pas gr-grand chose... »
D'autant plus que je n'ai plus les réflexes, ni les techniques en tête pour bien utiliser le pastel ou le fusain. Je ne sais pas du tout si c'est comme le vélo, si ça ne se perd pas ou si je vais devoir repartir de zéro. Je n'ai pas le temps de lui poser la question qui me trotte dans la tête, un garçon arrive.
« B-bonjour ! »
Je m'incline alors qu'il part directement au fond de la salle. Je n'aperçois qu'un bout de sa toile malgré ma curiosité de nouveau réveillée. La professeur s'approche pour me chuchoter une explication au sujet de ce garçon, et du stress que cela doit être. Dans un murmure :
« J'ai aussi entendu que les universités spécialisées en Arts étaient très chères, à part la Geidai de Tokyo, qui a un taux ridiculement infime de personnes admises »
Le jeune homme se retourne sur nous, comme s'il s'était senti visé par nos chuchotements. Mon premier réflexe, est de me camoufler derrière l'adulte. Puis le deuxième est encore plus ridicule, puisque je lève le pouce comme pour l'encourager.
Je ne vois pas sa réaction vu que je me détourne pour me replonger dans la contemplation de l'endroit. Un tableau attire mon regard, plus particulièrement l'explosion d'un Tardis, qui me rappelle un peu le style de Van Gogh. J'aperçois une signature :
« Tessa Yorke ? »
J'ai déjà entendu ce nom-là, la présidente ?
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Pas grand chose ? La petite Nissa semble encore souffrir d’un excès de modestie. Moon en est certaine, c’est loin d’être “pas grand chose”. Elle ne fait que la surprendre, cette petite, par sa créativité et sa gentillesse. Il n’y a pas à dire, elle a certainement beaucoup à apprendre, comme tout le monde, mais elle possède une qualité qui ne se trouve pas dans les livres : la pugnacité. Elle est curieuse, et fait les choses à fond. C’est comme la photo, tous ses étudiants ne demandent pas à Moon des cours privés. Il en a fallu peu à Nissa pour comprendre le fonctionnement de la caméra. Elle a un bon œil.
Mais il lui faut le temps de prendre confiance en elle.
Et Moon a la sensation que ce n’est pas avec des mots qu’elle pourra l’encourager. Surtout avec des mots aussi abstraits que “je suis certaine que c’est très bien”. Il faut qu’elle lui donne l’espace de s’épanouir, d’essayer des techniques, pour prendre confiance en ce qu’elle peut et qu’elle sait faire. C’est pour ça qu’il est important que cette visite du club d’arts plastiques se passe bien. La professeur espère pouvoir donner envie à son étudiante de s’y épanouir, et de ne pas lui faire peur avec la qualité des dessins qui s’y trouvent.
Un petit rire s'échappe des lèvres de Moon lorsqu’elle voit l'interaction entre les deux étudiants. Il est farouche, le gamin au fond de la salle. C’est qu’il a très peur de rater. C’est flippant, quand on a très envie de faire quelque chose, de savoir que c’est difficile. Et s’il ne réussit pas, est-ce qu’il retape son lycée ? Ou est-ce qu’il fait autre chose ? Il y a bien un cursus d’arts, à Kobe, mais il vise Tokyo, celui-là.
Moon se baisse vers Nissa et lui chuchote à l’oreille :
Nissa s’est plongée dans le tableau de la présidente. Il repose là, dans un coin de la salle. C’est le seul tableau que l’on peut voir, mais d’autres sont rangés. Tessa est active dans le club depuis plusieurs années. Avant que Moon n’y soit référente.
Elles n’ont pas du tout le même âge, mais après tout, c’est la force de Kobe : lycéens et étudiants se côtoient dans un seul et même campus. Les amitiés sont parfois étonnantes et inattendues.
Mais il lui faut le temps de prendre confiance en elle.
Et Moon a la sensation que ce n’est pas avec des mots qu’elle pourra l’encourager. Surtout avec des mots aussi abstraits que “je suis certaine que c’est très bien”. Il faut qu’elle lui donne l’espace de s’épanouir, d’essayer des techniques, pour prendre confiance en ce qu’elle peut et qu’elle sait faire. C’est pour ça qu’il est important que cette visite du club d’arts plastiques se passe bien. La professeur espère pouvoir donner envie à son étudiante de s’y épanouir, et de ne pas lui faire peur avec la qualité des dessins qui s’y trouvent.
Un petit rire s'échappe des lèvres de Moon lorsqu’elle voit l'interaction entre les deux étudiants. Il est farouche, le gamin au fond de la salle. C’est qu’il a très peur de rater. C’est flippant, quand on a très envie de faire quelque chose, de savoir que c’est difficile. Et s’il ne réussit pas, est-ce qu’il retape son lycée ? Ou est-ce qu’il fait autre chose ? Il y a bien un cursus d’arts, à Kobe, mais il vise Tokyo, celui-là.
Moon se baisse vers Nissa et lui chuchote à l’oreille :
Tokyo, c’est très dur. Les autres, sont très chères. Mais ici on a un bon cursus. Il est pas donné, il est pas très prisé, mais c’est une bonne formation, entre deux. Mais il a envie de voir du pays, je pense.
Nissa s’est plongée dans le tableau de la présidente. Il repose là, dans un coin de la salle. C’est le seul tableau que l’on peut voir, mais d’autres sont rangés. Tessa est active dans le club depuis plusieurs années. Avant que Moon n’y soit référente.
C’est la présidente du club, elle est très investie ici. Tu la connais ?
Elles n’ont pas du tout le même âge, mais après tout, c’est la force de Kobe : lycéens et étudiants se côtoient dans un seul et même campus. Les amitiés sont parfois étonnantes et inattendues.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Nouveau chuchotement ; les yeux se lèvent et croisent les traits joliment dessinés de l'adulte. Je comprends pourquoi Maya a eu un crush sur Kawaguchi-san : tous ces gestes sont des jets de charisme en succès critique.
Je papillonne des paupières alors qu'elle s'éloigne de moi. Intérieurement, je supporte le garçon et son projet : qu'ils aillent jusqu'à Tokyo ! Je ne le connais certes pas, mais c'est tout ce que je lui souhaite. Pas question d'étudier à KHS, ce n'est pas le même prestige !
Personne ne se vante d'être diplôme de la Kobe High School.
Personne.
PERSONNE !
Enfin... ça ne va pas m'empêcher d'étudier ici. J'ai déjà une vague idée de ce que je compte faire plus tard, et les études, ici, s'accordent avec mes projets d'avenir. Puis, maintenant que Tsumugi est là – sans compter mon frère, j'ai deux fois plus de raisons de rester ici.
Un tableau attire mon regard, et hypnotisée, je prononce le nom écrit en bas de la toile. Ce n'est pas du tout à ce quoi je m'attendais en venant au club d'arts plastique. J'imaginais... en fait, non, je ne m'étais rien imaginé pour ne pas être déçue. Mais je suppose que je m'attendais à quelque chose de plus académique.
« Non, je ne la connais pas... c'est juste que ce qui est représenté – le Tardis, c'est toute une histoire d'amour »
Un sourire joyeux naît sur mes lèvres. Si la présidente est une fan de Dr Who, c'est juste trop cool ! Peut-être qu'on pourra discuter de la série tout en dessinant, ou peindre dans son cas. Petit mouvement de tête en direction de la toile.
« Ça vient d'une série anglaise, Dr Who. Vous connaissez ? »
Maintenant que j'ai découvert ça, j'ai encore plus envie de rencontrer la présidente !
« Vous savez si Yorke-san va passer aujourd'hui ? »
Je ne trépigne pas non, mais c'est pas loin.
code by emmeJe papillonne des paupières alors qu'elle s'éloigne de moi. Intérieurement, je supporte le garçon et son projet : qu'ils aillent jusqu'à Tokyo ! Je ne le connais certes pas, mais c'est tout ce que je lui souhaite. Pas question d'étudier à KHS, ce n'est pas le même prestige !
Personne ne se vante d'être diplôme de la Kobe High School.
Personne.
PERSONNE !
Enfin... ça ne va pas m'empêcher d'étudier ici. J'ai déjà une vague idée de ce que je compte faire plus tard, et les études, ici, s'accordent avec mes projets d'avenir. Puis, maintenant que Tsumugi est là – sans compter mon frère, j'ai deux fois plus de raisons de rester ici.
Un tableau attire mon regard, et hypnotisée, je prononce le nom écrit en bas de la toile. Ce n'est pas du tout à ce quoi je m'attendais en venant au club d'arts plastique. J'imaginais... en fait, non, je ne m'étais rien imaginé pour ne pas être déçue. Mais je suppose que je m'attendais à quelque chose de plus académique.
« Non, je ne la connais pas... c'est juste que ce qui est représenté – le Tardis, c'est toute une histoire d'amour »
Un sourire joyeux naît sur mes lèvres. Si la présidente est une fan de Dr Who, c'est juste trop cool ! Peut-être qu'on pourra discuter de la série tout en dessinant, ou peindre dans son cas. Petit mouvement de tête en direction de la toile.
« Ça vient d'une série anglaise, Dr Who. Vous connaissez ? »
Maintenant que j'ai découvert ça, j'ai encore plus envie de rencontrer la présidente !
« Vous savez si Yorke-san va passer aujourd'hui ? »
Je ne trépigne pas non, mais c'est pas loin.
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feat. Nissa
Le “Tardis” ? Moon reste muette face à ce terme. Elle n’est pas franchement adepte de la pop culture. Les films qu’elle regarde sont davantage classiques. Au cinéma, elle préfère l’art et essai aux grands films de super héros. Pas question de parler de culture savante et de culture populaire, ce serait trop prétentieux, mais Moon n’est pas vraiment touchée par les histoires de magie. Ou peut-être qu’elle n’a pas assez essayé.
Oui, c’est sûrement ça. Dans le confort de ce qu’elle connaît, elle se fait rarement violence lorsqu’elle regarde de nouveaux films. Et puis, les séries, n’en parlons même pas. Moon n’en regarde que très peu. Parfois, lorsqu’elles passent à la télévision. Il y a bien Game of Thrones, parce que ça a fait sensation, mais c’est tout. Elle a l’impression de trahir le cinéma, lorsqu’elle regarde une série. À tort, évidemment. Mais un épisode, égal une heure. Deux épisodes, égal un film. Une saison, c’est six films. Et Moon préfère la diversité à la quantité.
Pourtant, pas question d’être rabat-joie. Nissa avait l’air super enthousiaste devant ce tableau. Et donc, devant ce “Tardis”.
Moon est véritablement curieuse. Elle ne regardera probablement jamais Doctor Who. Sauf si un ami - ou amour - le lui propose bien gentiment. Sans jamais lui dire combien il y a d’épisodes, ni de saisons.
Oui, c’est sûrement ça. Dans le confort de ce qu’elle connaît, elle se fait rarement violence lorsqu’elle regarde de nouveaux films. Et puis, les séries, n’en parlons même pas. Moon n’en regarde que très peu. Parfois, lorsqu’elles passent à la télévision. Il y a bien Game of Thrones, parce que ça a fait sensation, mais c’est tout. Elle a l’impression de trahir le cinéma, lorsqu’elle regarde une série. À tort, évidemment. Mais un épisode, égal une heure. Deux épisodes, égal un film. Une saison, c’est six films. Et Moon préfère la diversité à la quantité.
Non, je ne connais pas du tout.
Pourtant, pas question d’être rabat-joie. Nissa avait l’air super enthousiaste devant ce tableau. Et donc, devant ce “Tardis”.
Si c’est une histoire d’amour, peux-tu me la raconter ?
Moon est véritablement curieuse. Elle ne regardera probablement jamais Doctor Who. Sauf si un ami - ou amour - le lui propose bien gentiment. Sans jamais lui dire combien il y a d’épisodes, ni de saisons.
Malheureusement, je ne sais pas si mademoiselle Tessa Yorke viendra aujourd’hui. Je ne connais pas l’emploi du temps des étudiants, ils vont et viennent s’ils le souhaitent, on évite qu’il y ait trop de contraintes.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Ce n'est pas si étonnant : la professeure ne connaît pas. Et il y a une bonne raison à cela, Dr Who est visible seulement sur Hulu, ou en DVD dans les magasins de location. Heureusement, sur Twitter, la série a sa propre communauté de fans.
Il y a bien eu un convention sur les comics de Dr Who, et des conférences non officielles présentés par et pour les fans. Mais en vérité, la série est un peu obscure pour les non initiés. Et en général, tomber sur un seul épisode, on peut se demander 'c'est quoi ce truc ?'.
Kawaguchi-san me demande de lui raconter cette « histoire d'amour » et je me sens particulièrement idiote d'avoir dit ça. Si je pouvais, je reviendrai cinq minutes plus tôt et m'empêcherait de proférer à haute-voix cet aveu non consenti. Je prends courage, et commence :
« Le tardis, c'est l'acronyme de Time And Relative Dimension In Space. C'est le symbole de la série Dr Who, une veille cabine de téléphone bleue de la police anglaise – plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur – capable de voyager à travers le temps! C'est un mythe qui a plus d'une cinquantaine d'années, avec des différents docteurs au fil du temps, qui se renouvelent. Tous plus charismatique les uns des autres. Attachant, émouvant, drôle, le docteur sauve l'espèce humaine sans prôner la violence gratuite et sans scène olé olé pour se faire valoir. Ce sont des histoires qui font rêver, qui nous emporte dans les méandres de la science fiction, et qui nous font rire à pleine dents ou nous font pleurer à n'en plus pouvoir »
Je m'arrête, les joues rouges. J'ai déjà beaucoup parlé, mais je n'ai fait qu'effleurer la surface. Alors je stop-là, un peu hébétée. J'en aurais encore beaucoup à dire sur la passion qui m'anime en pensant à cette série, mais je préfère me taire.
« Enfin voilà... C'est un peu kitsch, l'humour est très british, mais sa communauté de fans est très attachante. Et ça m'a permis de rencontrer – sur le net - des personnes vraiment intéressantes, et de me rapprocher de mon frère »
Je baisse les yeux vers le sol. L'amitié, c'est tellement plus facile en ligne : on trouve des gens avec les mêmes centres d'intérêts, les même délires et passions. On y est accueilli les bras ouverts, sans peur d'être jugée ou repoussée.
L'adulte me dit ne pas savoir les horaires de Yorke-san... j'aurais du m'en douter. L'étudiante a peut-être plusieurs club, ou peut être prise dans ses révisions. Je me sens bête d'avoir demandé quelque chose qui était vraiment obvious.
« ... D'accord ! Au pire, je la croiserai une prochaine fois, quand je ferai partie du club »
Je peux toujours espérer, on ne sait jamais.
code by emmeIl y a bien eu un convention sur les comics de Dr Who, et des conférences non officielles présentés par et pour les fans. Mais en vérité, la série est un peu obscure pour les non initiés. Et en général, tomber sur un seul épisode, on peut se demander 'c'est quoi ce truc ?'.
Kawaguchi-san me demande de lui raconter cette « histoire d'amour » et je me sens particulièrement idiote d'avoir dit ça. Si je pouvais, je reviendrai cinq minutes plus tôt et m'empêcherait de proférer à haute-voix cet aveu non consenti. Je prends courage, et commence :
« Le tardis, c'est l'acronyme de Time And Relative Dimension In Space. C'est le symbole de la série Dr Who, une veille cabine de téléphone bleue de la police anglaise – plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur – capable de voyager à travers le temps! C'est un mythe qui a plus d'une cinquantaine d'années, avec des différents docteurs au fil du temps, qui se renouvelent. Tous plus charismatique les uns des autres. Attachant, émouvant, drôle, le docteur sauve l'espèce humaine sans prôner la violence gratuite et sans scène olé olé pour se faire valoir. Ce sont des histoires qui font rêver, qui nous emporte dans les méandres de la science fiction, et qui nous font rire à pleine dents ou nous font pleurer à n'en plus pouvoir »
Je m'arrête, les joues rouges. J'ai déjà beaucoup parlé, mais je n'ai fait qu'effleurer la surface. Alors je stop-là, un peu hébétée. J'en aurais encore beaucoup à dire sur la passion qui m'anime en pensant à cette série, mais je préfère me taire.
« Enfin voilà... C'est un peu kitsch, l'humour est très british, mais sa communauté de fans est très attachante. Et ça m'a permis de rencontrer – sur le net - des personnes vraiment intéressantes, et de me rapprocher de mon frère »
Je baisse les yeux vers le sol. L'amitié, c'est tellement plus facile en ligne : on trouve des gens avec les mêmes centres d'intérêts, les même délires et passions. On y est accueilli les bras ouverts, sans peur d'être jugée ou repoussée.
L'adulte me dit ne pas savoir les horaires de Yorke-san... j'aurais du m'en douter. L'étudiante a peut-être plusieurs club, ou peut être prise dans ses révisions. Je me sens bête d'avoir demandé quelque chose qui était vraiment obvious.
« ... D'accord ! Au pire, je la croiserai une prochaine fois, quand je ferai partie du club »
Je peux toujours espérer, on ne sait jamais.
- Tenue:
- PNJNon validé ; bouhouhou■ Age : 34■ Messages : 6283■ Inscrit le : 31/03/2008
PNJ Chanceux
Ceci est une intervention divine
Un étudiant participant au club d'arts plastiques a entendu la conversation au sujet des études et se rappelle qu'il existe des annales des projets des anciens étudiants y compris leurs trajectoires professionnelles ! Il interrompt les deux femmes et leur fait part de cette découverte.
La référente pourra-t-elle trouver ce fameux livre afin d'aider Nissa?
La référente pourra-t-elle trouver ce fameux livre afin d'aider Nissa?
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Attentive, Moon essaie de bien comprendre ce qu’est ce fameux Tardis. Elle fronce légèrement les sourcils, hoche la tête. Finalement, ce n’est pas si difficile. Une cabine téléphonique, une machine à voyager le temps, des questions d’espace… Un univers très science-fiction.
C’est rare, d’entendre Nissa parler autant, alors la jeune professeur en profite. Elle veut vraiment prendre le temps de comprendre ce qui anime autant la lycéenne. L’histoire d’amour, Moon l’avait pas bien comprise. Ce n’est pas la série qui est romantique, mais Nissa qui l’aime de tout son cœur. Et vu comment elle en parle, pas de doute : ce docteur “Who”, l’a vraiment accompagnée.
Bien qu’attachée davantage aux films qu’aux séries télévisées, Moon aussi a des personnages qui l'accompagnent depuis des années, et à qui elle attache une tendresse toute particulière. Il y Antoine Doinel, par exemple, le personnage de Truffaut qui grandit à travers les films du cinéaste. De jeune garçon, à amoureux transit, à époux, à parent. Il passe par toutes les situations. Moon s’est tant reconnue dans Antoine Doinel ! Puis, elle rebondit sur un détail, surprise :
Moon ne connaît pas Gidéon. Même pas de nom. Même pas de visage. Mais c’est touchant, comme anecdote. Moon n’est pas très famille. Mais elle trouve beau le fait de vouloir partager avec un frère des loisirs, des œuvres, des références.
Elle voudrait continuer à creuser sur ce sujet, peut-être en savoir un peu plus sur ce grand frère, sur comment ils sont arrivés à voir ensemble Doctor Who. Peut-être simplement en discuter ! Est-ce qu’il l’a pris sous son aile, ou est-ce qu’elle a eu des difficultés à faire attention ? Mais un jeune étudiant, qui était caché dans un coin de la pièce, coupe court à la conversation.
Le pauvre garçon, en deuxième année d’arts plastiques, est tout penaud lorsqu’il interrompt les deux femmes. Quand est-ce qu’il est arrivé dans la salle ? Peut-être lorsqu’elles parlaient du tableau ? Il est discret, ce jeune homme, et n’a pas dit bonjour en passant la porte. Moon se doute de la difficulté pour ce timide de venir jusqu’à elles pour tendre ces livres. Alors, elle les récupère doucement, le remercie d’une voix douce, pour qu’il puisse repartir à ses œuvres.
Elle ouvre l’ouvrage, à la quinzième page, un peu par hasard, pour comprendre ce qui s’y trouve. Des photographies, des parcours d’étudiants, quelques œuvres, et surtout : leur orientation professionnelle. Il y a de tout. Des designers, des bibliothécaires, des employés comptables, des baristas.
C’est rare, d’entendre Nissa parler autant, alors la jeune professeur en profite. Elle veut vraiment prendre le temps de comprendre ce qui anime autant la lycéenne. L’histoire d’amour, Moon l’avait pas bien comprise. Ce n’est pas la série qui est romantique, mais Nissa qui l’aime de tout son cœur. Et vu comment elle en parle, pas de doute : ce docteur “Who”, l’a vraiment accompagnée.
Bien qu’attachée davantage aux films qu’aux séries télévisées, Moon aussi a des personnages qui l'accompagnent depuis des années, et à qui elle attache une tendresse toute particulière. Il y Antoine Doinel, par exemple, le personnage de Truffaut qui grandit à travers les films du cinéaste. De jeune garçon, à amoureux transit, à époux, à parent. Il passe par toutes les situations. Moon s’est tant reconnue dans Antoine Doinel ! Puis, elle rebondit sur un détail, surprise :
Tu regardes cette série avec ton frère ?
Moon ne connaît pas Gidéon. Même pas de nom. Même pas de visage. Mais c’est touchant, comme anecdote. Moon n’est pas très famille. Mais elle trouve beau le fait de vouloir partager avec un frère des loisirs, des œuvres, des références.
Vous êtes proches, tous les deux ?
Elle voudrait continuer à creuser sur ce sujet, peut-être en savoir un peu plus sur ce grand frère, sur comment ils sont arrivés à voir ensemble Doctor Who. Peut-être simplement en discuter ! Est-ce qu’il l’a pris sous son aile, ou est-ce qu’elle a eu des difficultés à faire attention ? Mais un jeune étudiant, qui était caché dans un coin de la pièce, coupe court à la conversation.
Le pauvre garçon, en deuxième année d’arts plastiques, est tout penaud lorsqu’il interrompt les deux femmes. Quand est-ce qu’il est arrivé dans la salle ? Peut-être lorsqu’elles parlaient du tableau ? Il est discret, ce jeune homme, et n’a pas dit bonjour en passant la porte. Moon se doute de la difficulté pour ce timide de venir jusqu’à elles pour tendre ces livres. Alors, elle les récupère doucement, le remercie d’une voix douce, pour qu’il puisse repartir à ses œuvres.
Je crois que ce sont les annales des projets des étudiants. J’y ai jamais touché !
Elle ouvre l’ouvrage, à la quinzième page, un peu par hasard, pour comprendre ce qui s’y trouve. Des photographies, des parcours d’étudiants, quelques œuvres, et surtout : leur orientation professionnelle. Il y a de tout. Des designers, des bibliothécaires, des employés comptables, des baristas.
Tu veux y jeter un oeil ?
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
La simple question de la professeur me fait un peu penchée la tête sur le côté. C'est un peu troublant que parmi tout ce que j'ai pu dire, elle retient l'information sur mon frère. Enfin, c'est presque la dernière chose dite, donc ça peut se comprendre.
« Oui, quand une nouvelle saison sort, on essaye de regarder ensemble ! »
Sa deuxième interrogation me fait sourire. Il y a peine plus d'un an, mon frère me croyait être juste sa cousine... tout le chemin parcouru depuis ce temps-là ! Notre père est le seul point noir au tableau, qui voit d'un mauvais œil notre rapprochement et le fait d'avoir avoué la vérité.
« C'est un peu mon confident, donc on est assez proches, oui »
On est surprises par un étudiant un peu gauche, dont je n'ai pas fait attention à l'arrivée, qui donne un livre à Kawaguchi-san. Il parle doucement de ce qu'il y a à l'intérieur, et ça m'intrigue tout aussi vite. Je me penche pour le remercier de sa trouvaille.
Le livre entre les mains de l'adulte attire mon attention, les yeux rivés vers les pages tournées. Mon regard accroche sur les photographies, et les œuvres s'y trouvant. Une vraie chronique répertoriant le passé du club et de ses adhérents. Alors quand elle me demande si je veux y jeter un œil, je réplique direct :
« Oui, je veux bien, merci ! »
Je feuillette avec précaution le contenu.
code by emme« Oui, quand une nouvelle saison sort, on essaye de regarder ensemble ! »
Sa deuxième interrogation me fait sourire. Il y a peine plus d'un an, mon frère me croyait être juste sa cousine... tout le chemin parcouru depuis ce temps-là ! Notre père est le seul point noir au tableau, qui voit d'un mauvais œil notre rapprochement et le fait d'avoir avoué la vérité.
« C'est un peu mon confident, donc on est assez proches, oui »
On est surprises par un étudiant un peu gauche, dont je n'ai pas fait attention à l'arrivée, qui donne un livre à Kawaguchi-san. Il parle doucement de ce qu'il y a à l'intérieur, et ça m'intrigue tout aussi vite. Je me penche pour le remercier de sa trouvaille.
Le livre entre les mains de l'adulte attire mon attention, les yeux rivés vers les pages tournées. Mon regard accroche sur les photographies, et les œuvres s'y trouvant. Une vraie chronique répertoriant le passé du club et de ses adhérents. Alors quand elle me demande si je veux y jeter un œil, je réplique direct :
« Oui, je veux bien, merci ! »
Je feuillette avec précaution le contenu.
- Tenue:
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Moon hoche doucement la tête. Elle comprend. Très proches, oui ! Elle pourrait presque avoir un petit pincement au coeur. Parfois, elle se demande ce que c’est, d’être proche de sa famille. Il y a bien longtemps que Moon n’est pas rentrée au pays. Ses parents vieillissent loin d’elle. La plupart du temps, elle n’y pense pas. Mais quand elle se met à réfléchir à la Corée, le poids de la culpabilité pèse sur ses épaules.
Qu’est-ce qu’ils pensent d’elle, au pays ?
Sûrement pas que du bien. Elle les a abandonnés. Pour ne même pas percer dans l’acting. Peut-être que le paternel serait moins désagréable. Moon a peur de ces retrouvailles, c’est bien la raison pour laquelle elle ne s’est pas rendue en Coréen noël dernier. Et qu’elle n’a pas prévu d’y aller cette année. C’est pas comme si elle était invitée, de toute manière.
Elle se mord la joue, discrètement. Il ne faut pas que ça se voit. Sa déception, sa tristesse, elle doit le garder pour elle. Alors, elle continue de tourner les pages, elle s’accroche aux visages et aux œuvres. Les regarde sans vraiment y prêter attention, jusqu'à ce que Nissa accepte de le prendre. Elle lui tend, et se contente de regarder par-dessus son épaule.
Demande la professeur, pour se changer les idées.
Qu’est-ce qu’ils pensent d’elle, au pays ?
Sûrement pas que du bien. Elle les a abandonnés. Pour ne même pas percer dans l’acting. Peut-être que le paternel serait moins désagréable. Moon a peur de ces retrouvailles, c’est bien la raison pour laquelle elle ne s’est pas rendue en Coréen noël dernier. Et qu’elle n’a pas prévu d’y aller cette année. C’est pas comme si elle était invitée, de toute manière.
Elle se mord la joue, discrètement. Il ne faut pas que ça se voit. Sa déception, sa tristesse, elle doit le garder pour elle. Alors, elle continue de tourner les pages, elle s’accroche aux visages et aux œuvres. Les regarde sans vraiment y prêter attention, jusqu'à ce que Nissa accepte de le prendre. Elle lui tend, et se contente de regarder par-dessus son épaule.
Il y a des parcours qui t’inspirent ?
Demande la professeur, pour se changer les idées.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Étrangement, une pensée un peu fugace et déplacée s'esquisse dans mon esprit. Et si la professeur s'intéressait à la relation avec mon frère, avec comme raison d'être fille unique ? Si elle l'est, est-ce qu'elle se demande ce que c'est de partager un lien fort avec sa fratrie ?
« Mh ! »
Je feuillette toujours le bouquin, découvrant par de-là des noms, des projets biens tenus, et des œuvres époustouflante ! Je m'arrête subitement sur une page en particulier, une photo de Street Art. On peut y voir un graph peint sur les murs de Tokyo.
Sûrement pendant un voyage scolaire.
« Celui-ci, un étudiant en médecine » la voie que je vais sûrement suivre « J'aime bien cet effet pochoir, ça me rappelle Banksy »
Je passe un doigt sur le nom 'Yû Nosaki', un ancien élève de quatrième année en Scientifique. Il ne doit plus être dans l'établissement désormais, mais c'est toujours troublant d'avoir sous les yeux des œuvres de temps si proche, mais passé, avec un gros bagage d'émotions et de souvenirs.
Je lève les yeux vers l'adulte, hypnotisée.
code by emme« Mh ! »
Je feuillette toujours le bouquin, découvrant par de-là des noms, des projets biens tenus, et des œuvres époustouflante ! Je m'arrête subitement sur une page en particulier, une photo de Street Art. On peut y voir un graph peint sur les murs de Tokyo.
Sûrement pendant un voyage scolaire.
« Celui-ci, un étudiant en médecine » la voie que je vais sûrement suivre « J'aime bien cet effet pochoir, ça me rappelle Banksy »
Je passe un doigt sur le nom 'Yû Nosaki', un ancien élève de quatrième année en Scientifique. Il ne doit plus être dans l'établissement désormais, mais c'est toujours troublant d'avoir sous les yeux des œuvres de temps si proche, mais passé, avec un gros bagage d'émotions et de souvenirs.
Je lève les yeux vers l'adulte, hypnotisée.
- Tenue:
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Les pages s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas. C’est drôle, cet annuaire. Moon se demande qui l’a mis en place. Est-ce le travail du président des étudiants, ou du référent ? Dans le second cas, il va falloir qu’elle s’active, et recueille au plus vite tous les parcours des jeunes qui fréquentent les classes. Il ne reste plus tant de temps avant la fin de l’année, et il faut qu’elle puisse obtenir un moyen de les contacter.
Ou peut-être est-ce simplement du recours de l’établissement. Après tout, Kobe High School n’est pas une école pauvre, et la vie scolaire a des moyens, c’est peut-être l’une de leurs plus values sur le reste des autres lycées. Un véritable suivi des élèves, pendant, puis leur scolarité.
Nissa en avait déjà parlé. Mais elle avait également mentionné la biologie. Les fleurs, les animaux.
Moon se désintéresse complètement du carnet, pour plonger son regard dans les yeux de Nissa. La dernière fois que les deux femmes ont parlé d’avenir, le soleil était au zénith, et il faisait une chaleur insoutenable. Si insoutenable que Moon avait préféré fuir son appartement sans climatisation. Depuis, elles n’ont plus vraiment discuté.
Si jamais elle a décidé.
Ou peut-être est-ce simplement du recours de l’établissement. Après tout, Kobe High School n’est pas une école pauvre, et la vie scolaire a des moyens, c’est peut-être l’une de leurs plus values sur le reste des autres lycées. Un véritable suivi des élèves, pendant, puis leur scolarité.
Médecine !
Nissa en avait déjà parlé. Mais elle avait également mentionné la biologie. Les fleurs, les animaux.
Tu vois un peu plus clair sur ton orientation ?
Moon se désintéresse complètement du carnet, pour plonger son regard dans les yeux de Nissa. La dernière fois que les deux femmes ont parlé d’avenir, le soleil était au zénith, et il faisait une chaleur insoutenable. Si insoutenable que Moon avait préféré fuir son appartement sans climatisation. Depuis, elles n’ont plus vraiment discuté.
Qu’est-ce qui t’a fait décider ?
Si jamais elle a décidé.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
La professeure s'exclame sur la médecine, et ça me prend un peu de court. C'est vrai qu'on avait discuté de mon avenir il y a de ça un moment, et à l'époque, j'étais encore perdue. Maintenant, mon futur s'esquisse, et n'est plus un brouillon incertain.
« Oui ! Médecine vétérinaire plus exactement ! Avec biologie en secondaire »
Je hoche la tête à sa question. Je lève mon regard vers Kawaguchi-san, et nos yeux se croisent, s'ancrent l'un dans l'autre. Je ne les détourne pas, alors que je réponds à sa question sur ce qui m'a fait prendre une décision :
« Les tests de mon frère m'ont bien guidé, et j'ai réalisé une chose en m'occupant de chiens d'inconnus : je veux – vraiment – travailler avec des animaux. Même si ça ne sera peut-être pas vétérinaire, mais simplement assistante, ça m'irait »
Je ferme doucement les chroniques et le tend à la professeure.
« Je sais que ça va me demander beaucoup du courage, surtout dans les moments tragiques... mais ça fait partie d'un tout »
Mon cœur rate un battement en y pensant.
code by emme« Oui ! Médecine vétérinaire plus exactement ! Avec biologie en secondaire »
Je hoche la tête à sa question. Je lève mon regard vers Kawaguchi-san, et nos yeux se croisent, s'ancrent l'un dans l'autre. Je ne les détourne pas, alors que je réponds à sa question sur ce qui m'a fait prendre une décision :
« Les tests de mon frère m'ont bien guidé, et j'ai réalisé une chose en m'occupant de chiens d'inconnus : je veux – vraiment – travailler avec des animaux. Même si ça ne sera peut-être pas vétérinaire, mais simplement assistante, ça m'irait »
Je ferme doucement les chroniques et le tend à la professeure.
« Je sais que ça va me demander beaucoup du courage, surtout dans les moments tragiques... mais ça fait partie d'un tout »
Mon cœur rate un battement en y pensant.
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Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Médecine vétérinaire ? Mais c’est que c’est précis, en plus ! Moon acquiesce, alors qu’elle écoute Nissa. C’est vraiment intéressant, le chemin qu’elle a parcouru, depuis leur dernière discussion. Il n’y a pas à dire, cette gamine est à surveiller. Sous ses airs timides, elle a vraiment un énorme potentiel. Elle se donne les moyens d’avancer, et ce n’est pas toujours simple à dix-huit balais.
Sa motivation est claire, nette. Elle ne balbutie pas. Moon a remarqué, cette petite tendance, chez la lycéenne. Quand elle a peur, quand elle hésite, elle a du mal à formuler ses phrases. Mais là, il n’y a aucun doute dans ses mots. C’est une décision mûrement réfléchie, Moon en est certaine.
Est-ce déplacé ? Peut-être. Moon n’a pas vraiment raison d’être fière de la lycéenne. Ce n’est ni une amie, ni vraiment son étudiante. Mais rencontre après rencontre, elle s’est vraiment pris d’affection pour Nissa.
Et elle a de la chance, d’être si bien entourée. Son frère, notamment, semble être vraiment une force dans sa vie. Et c’est bien de pouvoir être aidée par quelqu’un qui est passé par les galères de l’orientation scolaire.
Sa motivation est claire, nette. Elle ne balbutie pas. Moon a remarqué, cette petite tendance, chez la lycéenne. Quand elle a peur, quand elle hésite, elle a du mal à formuler ses phrases. Mais là, il n’y a aucun doute dans ses mots. C’est une décision mûrement réfléchie, Moon en est certaine.
Je suis vraiment fière de toi.
Est-ce déplacé ? Peut-être. Moon n’a pas vraiment raison d’être fière de la lycéenne. Ce n’est ni une amie, ni vraiment son étudiante. Mais rencontre après rencontre, elle s’est vraiment pris d’affection pour Nissa.
Aucune orientation n’est facile. Il y a toujours des moments forts, des moments durs, et des moments de doutes. Mais tu as beaucoup réfléchi, et je suis impressionnée par cette maturité. J’espère que tu te plairas dans cette orientation. Et je n’ai aucune doute sur le fait que tu donneras ton maximum.
Et elle a de la chance, d’être si bien entourée. Son frère, notamment, semble être vraiment une force dans sa vie. Et c’est bien de pouvoir être aidée par quelqu’un qui est passé par les galères de l’orientation scolaire.
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
La phrase de la professeure me fait passer par toutes les teintes de rouge. C'est si inattendu, et familier que je ne sais plus où me mettre. Je baisse les yeux, gênée ; ma mère n'avait guère montrer autant d'enthousiasme lorsque je lui ai parlé de mes projets d'avenir... elle était juste contente de ne pas me voir finir fleuriste.
« Mer-merci, vraiment »
Ma vue se trouble aux dires suivants de Kawaguchi-san. C'est réconfortant autant de confiance ; c'est galvanisant d'être ainsi prise au sérieux. Je garde ma couleur cramoisie, alors que je lui réponds, avec toute la confiance qu'il me reste :
« Je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir ! »
Je m'incline, étrangère aux gens de la pièce.
code by emme« Mer-merci, vraiment »
Ma vue se trouble aux dires suivants de Kawaguchi-san. C'est réconfortant autant de confiance ; c'est galvanisant d'être ainsi prise au sérieux. Je garde ma couleur cramoisie, alors que je lui réponds, avec toute la confiance qu'il me reste :
« Je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir ! »
Je m'incline, étrangère aux gens de la pièce.
- InvitéInvité
Bienvenue chez nous...
feat. Nissa
Le regard de Moon se veut réconfortant. Une chose est certaine, Nissa ne va pas la décevoir. Loin de là. Même si la lycéenne ne doit rien à Moon, la professeur sait qu’elle va garder un œil sur elle. Une année en médecine, c’est difficile, et Nissa aura bien besoin d’un petit coup de main pour garder la motivation.
Les quelques étudiants dans la salle tournent la tête et dévisagent la scène. Moon est une professeur appréciée et respectée, mais rares sont ceux qui ont une relation privilégiée avec elle. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles elle chérit particulièrement ce qu’elle tisse avec Nissa.
Quand Nissa se redresse, tous les étudiants du club d’arts plastiques se remettent à leurs travaux. Si la scène est rare, ils ont bien d’autres chats à fouetter.
Surtout qu’en vétérinaire, Nissa aura peut-être peu de temps à consacrer à ses loisirs. Elle aimerait bien la pousser à dessiner, mais Moon veut rester sage. La troisième année de lycée est charnière, chaque chose en son temps.
Les quelques étudiants dans la salle tournent la tête et dévisagent la scène. Moon est une professeur appréciée et respectée, mais rares sont ceux qui ont une relation privilégiée avec elle. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles elle chérit particulièrement ce qu’elle tisse avec Nissa.
Surtout, mon bureau est toujours ouvert, si jamais tu en as le besoin.Aujourd’hui, demain, plus tard encore.
Quand Nissa se redresse, tous les étudiants du club d’arts plastiques se remettent à leurs travaux. Si la scène est rare, ils ont bien d’autres chats à fouetter.
Et au sujet du club d’arts plastiques…Parce qu’il est au cœur du sujet.
Tu peux prendre le temps de réfléchir, avant de t’y inscrire. Je sais qu’avec les examens, les vacances, et l’orientation, l’année scolaire va filer très vite. Nous serons toujours là dans un mois, deux mois, trois mois, un an.
Surtout qu’en vétérinaire, Nissa aura peut-être peu de temps à consacrer à ses loisirs. Elle aimerait bien la pousser à dessiner, mais Moon veut rester sage. La troisième année de lycée est charnière, chaque chose en son temps.
Code by awful modifié par Gin
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Moon
Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous
21 Novembre
Du coin de l’œil, je devine, le cœur battant, les regards des autres élèves. Pourtant, je n'ai pas honte. Je suis surtout reconnaissante, envers Kawaguchi-san, à son invitation d'aller la voir dans son bureau, lorsque je le souhaite.
Alors je hoche la tête pour lui confirmer ma venue, que ce soit par seule envie de discuter ou par besoin. Si cela ne tenait qu'à moi, que les études de médecine n'était pas tant chronophage, j'aurais pu prendre le cinéma comme matières secondaires, pour profiter de son enseignement et de sa présence.
Qui sait, peut-être trouverais-je le temps.
Je me redresse donc, un sourire reconnaissant sur les lèvres. On parle du club... c'est vrai, je suis là pour ça à la base. Avec toutes ces émotions, je l'avais presque oublié. La professeure me laisse le temps de me décider, et je vais le prendre :
« Oui ! Je vais y réfléchir après les examens... je n'ai pas envie d'être un fantôme ou d'être juste un nom sur la liste »
Je m'imprègne une dernière fois de l'ambiance de la salle, et de son odeur. Ça a le don de calmer mon cœur, qui battait la chamade encore quelques secondes plus tôt. Je lève les yeux vers l'adulte, et la remercie à la fois du regard, et à haute voix :
« Encore merci pour la visite » et pour tout « Sur ce, je vais y aller. Bonne journée ! »
Je sautille une fois arrivée dans le couloir.
code by emmeAlors je hoche la tête pour lui confirmer ma venue, que ce soit par seule envie de discuter ou par besoin. Si cela ne tenait qu'à moi, que les études de médecine n'était pas tant chronophage, j'aurais pu prendre le cinéma comme matières secondaires, pour profiter de son enseignement et de sa présence.
Qui sait, peut-être trouverais-je le temps.
Je me redresse donc, un sourire reconnaissant sur les lèvres. On parle du club... c'est vrai, je suis là pour ça à la base. Avec toutes ces émotions, je l'avais presque oublié. La professeure me laisse le temps de me décider, et je vais le prendre :
« Oui ! Je vais y réfléchir après les examens... je n'ai pas envie d'être un fantôme ou d'être juste un nom sur la liste »
Je m'imprègne une dernière fois de l'ambiance de la salle, et de son odeur. Ça a le don de calmer mon cœur, qui battait la chamade encore quelques secondes plus tôt. Je lève les yeux vers l'adulte, et la remercie à la fois du regard, et à haute voix :
« Encore merci pour la visite » et pour tout « Sur ce, je vais y aller. Bonne journée ! »
Je sautille une fois arrivée dans le couloir.
#terminé
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Re: (Terminé) Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous | Nissa
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