Shopping et Amour : Une Aventure en Duo

Petit pouffement par le nez. Ce serait drôle si, depuis le nuit des temps, les chats cachent leur pouvoir. Celui de nous envoûter pour qu'on les adopte. Celui de verser la pâtée dans leur petit bol. Celui d'être trop choupinou mignon au point d'être adopté ! Aha, j'ai vu clair dans votre jeu, engeance démoniaque !

« Le chien, inquiétant ? Comment tu vas faire quand il va venir dormir dans notre lit ? »

Je me marre dans mon coin. L'avenir risque d'être bien plus compliqué autant pour elle que pour moi. Et dans ma vision de l'avenir, j'ai un gosse, deux chat, et deux chiens ! Une famille parfaitement équilibrée.

« Parce que tu as dit, je cite : il faudra tous les deux vous empêcher de manger des bonbons et des friandises . »

Glace finie, il revient tel une fusée sur moi.

La taille du chien... Difficile comme choix, la plupart des petits chiens manquent de grâce, et les middle sont à peine la taille d'un coussin. Je préfère forcément les grands comme les Golden Retriever :

« Un Akita Inu comme Hachikō ? »

Je pouffe par le nez à la panique dans sa voix de le voir dormir avec nous. Si elle savait...

« Lui et les deux chats ! On aurait un king size ! »

Un chat ça ne prend pas de place dans le lit ? Mais quelle naïveté qu'il y a dans ce petit corps ! Quand je viens m'allonger seule avec Michi, et pique un peu de nez, il s'allonge sur ou contre mon cou. Il devrait laisser Maya tranquille au début.  

« Tu sais les chats, ils n'ont aucun scrupule à dormir sur ta tête... »

Quand nos regards se croisent, qu'elle voit au profond de mon âme et mes idées déjà toutes tracés, elle s'insurge :

« On est deux ! Nos chats le seront aussi. Alors pourquoi pas le chien ? Tout va deux par deux même les... »

Je toussote avant de dire le mot de trop, et de nous plonger encore plus dans l'anticipation de notre vie. Alors je hoche doucement la tête à sa phrase, et vérifie l'heure sur mon téléphone. C'est bientôt leur repas de fin d'après-midi.

« On devrait y aller. Les filles vont pas tarder à leur donner leur gamelle sauf si tu veux regarder ? »

Dans deux semaines, il sera avec nous !!!!

Mya est loin d'être certaine d'être d'accord, et je peux nettement la comprendre. Si j'avais peur d'un chien, et qu'on me disait à l'avenir, t'en auras peut-être deux chez toi, y a de quoi de ne pas être pressée d'avancer dans le temps et de rentrer.

« Tu te souviens pas que mon rêve, c'est d'ouvrir un refuge ? »

Son histoire de dormir sur elle, avec le reste de la tribu autour de nous, ou sur moi, elle va finir écrabouiller la pauvre. Déjà qu'elle est fluette, elle va finir en tapis en bas du lit.

« On dormira empilées comme des peluches »

Elle a entendu le même. Je peux tourner autour du pots, plein de choses vont par deux, mais à combien est-ce si important... je la regarde dans ses yeux grands verts artificiels, et j'y vois mon échappatoire :

« Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu avais les yeux d'une princess Disney ? »

Si elle veut les regarder manger, il va falloir bouger de la place où nous sommes, vu que c'est à peine à un mètre où elle pose les gamelles une à une.

« Viens »

Je lui prends la main pour la faire s’asseoir un peu plus loin. Pour le moment, Michi est toujours avec nous, mais dans même pas cinq minutes, il va s'élancer vers les gamelles dispatchés au centre de la pièce. Ce n'est pas la première fois où je vais y assister.

« Tu as voir, c'est chou »

Comme d'habitude, Michi va hésiter où aller.

Ouf, elle s'en souvient sinon, j'aurais été obligé de gonfler les joues et faire semblant de la bouder. Je lui serre sa main dans la mienne et dépose un baiser chaste sur sa joue. Ayant grandi sans animaux, je peux comprendre à quel point ça peut être dur à imaginer.

« T'as pas à t'en faire. Je vais pas te tomber dessus avec deux chats et deux chiens. On va y aller petit à petit :  Michi d'abord, et quand on aura un appartement on pourra prendre un autre chat ! »

Sa réflexion sur l'étage fait pour entasser les peluches, ça me donne une super idée pour laquelle Maya risque d'être complètement contre :

« On pourrait faire une chambre avec le sol, tout tapisser de matelas ! »

On partage un regard amoureux, et je lui fais un clind'yeux comme à mon habitude. À force, elle doit comprendre ce que ça signifie. C'est un peu comme les bisous de chats qui font avec leurs yeux en les plissant tout doucement.

« Regarde bien Michi »

Une employée arrive avec les gamelles, Michi panique un peu, fait du sur place en me regardant, avant que je le pousse aux fesses, et lui d'y aller. Je trouve ça terriblement mignon qu'il attende mon accord pour aller avec les autres. Il arrive au bout de la file, mais a une gamelle pour lui.

« Maintenant, ils vont manger à leur rythme, mais regarde bien, certains finissent avant d'autres »

Michi a fini son plat, et cherche une gamelle pas terminée pour continuer à manger, et ça s'enchaîne comme ça, ainsi de suite, jusqu'à qu'il ne reste plus qu'une seule gamelle ; tous les chats sont partis sauf Michi qui finit la dernière.

« Si fière ! »

Je sers fort le poing pour montrer ma fierté.

Pfff ! Comme si j'allais débouler dans la chambre, en lui présentant Shiro et Kuro, en plus de Michi et chat [insérer un nom ici]. Mais les années passent vite alors qui sait de ce que sera fait demain ?

« Oui. Quand on adopte un animal, c'est pour le vie. C'est bien pour cette raison faut prévoir tous les achats à faire chaque mois avant de se lancer dans l'aventure, plus un pécule au cas d'une maladie »

Mon idée de matelas n'a pas l'air de la convaincre, mais on pourrait tourner partout avec une dizaine de couettes, tous les nanimaux pour nos servir de peluche. On aurait un écran géant sur le mur, et des doigts placards en hauteur pour stocker la bouffe !

« Mais ce serait fun ! Maintenant, imagine le mix peluche x matelas ! »

Mes paupières se plissent de bonheur en la voyant suivre des yeux la petite boule de poil. J'espère qu'elle va pas le considérer comme un dévoreur des mondes !

« Aspirateur-kun, voici ton nom ! Plus sérieusement, non, je ne lui aurais jamais appris ça ! C'est juste qu'il mangeait doucement au début, même encore maintenant, et il a vu que certains chats laissaient des croquettes en offrande »

On ne devrait plus traîner, il est 17h passées.

Au fond nous, on le sait toutes les deux quel contrat on aimerait signer sur le long terme. Peut-être que quand j'aurais fini mes longues études, et qu'on soit calé financièrement, on peut espérer qu'une loi même plusieurs passent.

« Peut-être... ou ailleurs »

J'en rajoute pas plus, le sujet est déjà suffisamment dur pour Maya pour tourner le couteau dans la plaie. Qui vivra verra comme on dit. On n'est pas forcément à l'abri d'une bonne surprise, et peut-être que les nous du futurs, seront heureuses d'avoir tenu bon.

« Momo m'avait promis de payer 5000¥ donc je me prendrais un petit boulot pour payer le reste. Je ne sais pas encore dans quoi... »

Je soupire. Je ne sais pas vers qui ou quoi me tourner. Je suis bien trop timide pour bosser comme serveuse, et je me vois mal faire de la manutention. Peut-être devrais-je essayer du côté de mon stage pour voir si je peux aider les week-ends aussi.

« Et qui te dis que les peluches ne vont pas les blesser par jalousie ou je ne sais quelle folie passant par la tête d'une peluche ?! »

Michi a fini de lécher la dernière gamelle, tout juste récupérée par une employée. J'attire son attention avec des petits « Michiii, Michiiii » Il lève la tête dans notre direction, il se met à tousser. Une, deux, trois fois, avant que le calme et lui revienne  à côté de nous.

« Il y a peu de chance qu'il vomisse d'avoir trop mangé, mais il doit avoir une boule de poils sur le chemin de la sortie. Et la mafia n'importe quoi, par contre... il s'est faire des tours ! »

Je boop le nez du petit Michi captivant son attention.

« Assis ! Donne la patte !

Je mets ma main à plat à côté de lui, et il saute de ses deux pattes sur ma paume. Il n'a pas encore compris toutes les notions que j'essaye de lui apprendre, mais quand il sera avec nous, ce sera plus simple. J'attire son attention avec mes doigts, et le fait sauter sur les genoux de Maya.

« Pan ! Pan ! Fais le mort !

Au lieu de cela, il se roula en boule sur Maya.

Mes épaules s'affaissent en l'entendant appuyer sur le « ailleurs » On est encore loin de tout ça mais j'aimerais rester au Japon, si possible, si ma vie me laisse le choix. Elle insinue qu'aucun boulot ne me résisterait.

« T'as cru que j'étais Boulotorus ? »

Ses peluches, gentilles. La nuit, elle nous fixe, à chaque pas, à chaque mauvais mouvements, elle nous insulte dans leur langue. Surtout ne pas les faire tomber dans l'eau, elle se noie soi-disant mais en vrai, elle se multiplie. Et on doit jamais les nourrir. JAMAIS.

« Elles m'ont déjà maudit sur 15 générations, tes peluches »

Maya me parle du vomi, comme si elle la cible à abattre. Il n'est pas idiot Michi, il nous vomit pas dessus ni dans nos chaussures... mais y a bien la fois où il était patraque et on l'avait pas remarqué... mais tout était parti à la machine !

« T-inquiète pas, le vomi de chat, ça se nettoye vite »

J'essaye de faire la fière, à lui montrer comment mon chat roxait de la vie. Il y a encore des failles, mais ce n'est que parti remise ! Là, il essaye de devenir ami avec Maya, alors qu'elle a seulement vu son échec, et non ce qui se cache derrière.

« T'es condamné à rester là jusqu'à ce qu'il bouge. C'est la loi. »

On peut même rater le boulot à cause d'eux.

Franchement, il y a quoi à croire dans ce qu'elle voit ? Peut-être qu'elle voit à travers mon âme et serait capable de me rediriger vers un travail fait pour moi. Ça m'aiderait grandement, mais faut pas rêver à part fabuler dans sa tête.

« Et tu vois quoi ? »

Pourquoi elles feraient ça ?! Mais parce que les peluches sont l'hôte parfait pour les démons, alors ils ont déjà un cœur sombre pour flancher si vite ! Évidemment, les garçons jaloux à côté me semble juste des gens fréquentables à côté de... ouais.

« Jaloux de quoi ? »

Soi-disant que Maya a le contrôle sur ses peluches. Délicieuse fabulation ! Elle ne fait que se plonger dans la folie des femmes à peluches. Quand on sera plus veille, et qu'on est... un truc, elle devra le confier au truc, sinon, il deviendrait comme elle.

« C'est comme les bébés qui jettent de la compote, ça vaaa »

Michi est toujours enroulé sur lui-même, sur les jambes de Maya. Je pense qu'il doit être bien là parce qu'il y a un petit de mon odeur sur elle, ou du moins, je le suppose. Ou peut-être qu'il fait ça pour lui montrer qui c'est le boss ici !

« Va falloir attendre jusqu'à 20h, je peux t'apporter des sucreries du gachapon ! »

Jusqu'à la fermeture, mais rêvons pas trop.

Ayé, elle me fait rougir à nouveau, et je me racle la gorge comme si de rien n'était. Ça faisait plusieurs que je n'avais pas rougi en sa compagnie, c'est une petite victoire !

« N-n-n-n-'importe quoi »

Je me laisse tomber contre le dossier de notre siège. Comment réagir à ce genre de confessions ? À part rougir d'autant plus, et l'envie de renvoyer la même chose à l'être aîmée.

« Toi aussi, t'es unique ! Avec plein de petits défauts dont certains sont mignons et d'autres pas... ok ok, je me tais »

En vrai, je veux pas de bébés qui pleurent à n'importe quelle heure de la nuit ou de la journée. Je n'ai pas envie de lui nettoyer les fesses. Le moment du rot, et qui régurgite encore pire. Je ne suis pas faite pour être maman, du tout.

« Ouaip ouaip »

Je fais un sourire à l'envers. On en parle mais on ne sait même pas si notre relation va durer. Ce n'est pas beaucoup 8 mois pour faire des projets sur la futur, ou du moins, dans mes critères. Je dirai minimum un an pour consolider tout ça.

« Tu penses tenir combien de temps ? Parce qu'il est bien parti pour dormir »

Évidemment, je ne rebondis pas dessus.

Roh allez. Les qualités venaient ensuite, fallait juste pas me regarder avec ses yeux là. Je me sens coupable maintenant, je me dois de clarifier la situation sinon elle va le prendre pour elle avec cette petite langue tendue :

« Si tu m'avais laissé finir, j'aurais pu t'en donner plein. Parce que si tu avais que des défauts, je ne serai pas avec toi »

Je lui ai déjà fait la liste lorsqu'on était au restaurant à Kyoto. Elle les connait, je lui avais dit pour la rendre aussi rouge qu'une tomate. Au final, certaines qualités ne lui appartenaient plus alors que d'autres étaient exacerbés.  

Environ 10 secondes ? Non ! Elle oserait pas quand même ?

« Mais la loi... »

À peine ai-je le temps de m'indigner, Maya enlève Michi de ses genoux. Il pousse un petit « myaah » ensommeillée, et roule sur les sièges. Je l'attrape contre moi, et tourne le dos à Maya. C'est sa punition pour avoir bafouer une loi universelle.

Maya me provoque ! Elle veut que je l'écrase avec tous plein de compliments. Moins me viennent à l'époque de Kyoto, mais juste entre nous deux, elle en a gardé.

« Franche, attentionnée, tenace, gentille... je continue ? »

QUELLE LOI ? Grand Dieu, Maya ne connaît pas la loi implicite du comportement envers les chats. Je ne la vois plus pareil désormais, on ne vit pas dans le même monde. Elle ne sera jamais une deuxième maman pour Michi. Elle est trop dangereuse.

« La loi des langages codés ! C'est comme le code des pirates, inviolable sinon on te pousse à l'eau ! »

Je sers Michi contre moi et lui plaque ses oreilles pour ne pas le laisser écouter l'impudicité de ses paroles ! Je le caresse doucement pour ne pas les brusquer après cet acte honteux de Maya. Il se met à ronronner, c'est rassurant !

« Tu t'es toi-même punie à bafouer la loi !

Le dos tourné vers elle, je lui pousse la langue en faisant un petit « Beuuuh » pour qu'elle reçoit bien tout l'amour que je lui porte, et ma conviction à lui donner de nouveaux compliments. Elle peut se les mettre où je pense !

« Rêve »

Tout le monde sur le net connaît la loi du « chat sur genoux, interdiction de bouger du tout ! » pas de me faute si c'est un païenne qui ne regarde pas les bonnes choses ou va pas sur les bons sites. Les memes, c'est ma vie, les ignorer, c'est m'ignorer aussi !

« Si tu t'intéressais plus à moi, tu saurais cette loi-là ! »

Je gonfle les joues alors que la potit Michi frotte son nez contre le mien. Comme s'il me demandait de la pardonner, mais jamais, ô jamais, je n'oublierai cette outrage ! Il sera marqué dans le sang, dans mon cœur et mes convictions les plus profondes.

« Que je devienne pas une pirate, pour ton bien ! »

Le protéger plus qu'elle ?

« Toi aussi, tu devrais le protéger plus que moi ! C'est encore un enfant qui a tout à apprendre ! »

Je me retourne vers Maya, et Michi me grimpe dessus, se posant sur mon flanc.

« Si ça avait été ta fille, aurais-tu fait de même ? Tu ne mérites pas le titre de deuxième maman »

Je gonfle les joues, le cœur bafouée et lourd.

Toujours dos à elle, je pianote sur mon téléphone pour lui montrer, cette loi implicite de ne pas bouger quand un chat est sur tes genoux. Okay, il y a des chances qu'elle me connaisse bien sur certains points, mais le monde des memes lui est obscur.

« Tu me connais à 47%, c'est même pas la moitié ! »

Hum. Une pirate informatique, être dans l'illégalité, pas question ! Alors qu'un pirate, c'est classe et stylé, c'est romantique de croiser le fer pour protéger son être aimée, et avoir une jambe en bois pour lui mettre des petits taquets de temps en temps.

« Plutôt mourir que devenir un rebut de la société... quoi que, c'est déjà un peu le cas »

Elle me provoque en dénigrant Michi sur ses points ses points faibles. Les chats ont le DROIT de dormir où ils veulent, sauf exceptions, et certains chats sont immunisés à l'aspirateur !

« T'façon quand on aura notre appart', on aura un roomba ! Même que Michi s’assoira dessus et deviendra le majordome ! »

J'exagère ?

« J'exagère pas. Michi, c'est mon fils »

Je lui tends le téléphone après m'être retourné et Michi sur le flanc.  

« Au pire, tu seras la deuxième maman un peu froide qui lui accorde pas tout »

Le prendre comment ? Tout va bien, non ?

Ce quarante-sept pourcent était tout à fait réfléchi. Il démontre les lacunes dans les connaissances de Maya à mon sujet, et de notre vie. Les sources ? Ce sont juste les épreuves de vie, il suffit de faire le point.

« Chai ap, j'ai juste lancé 1d100 mental »

J'ai mal calculé mon coup. Mais attends...

« À quoi bon être gentil si on est déjà vu comme des rebuts... on peut faire des vrais trucs de rebuts alors ! »

L'illumination m'a touchée ! À toutes les mamies qui bloquent les rayons ou mettent un an à passer en caisse, à tous ceux qui fument dans la rue alors que c'est interdit, à tous ceux qui abandonnent où maltraitent leurs animaux : J'arrive.

« Exactement, tout un programme ! »

Ça fait rire que moi ? Eh bien, tant pis, je suis un rebut de la société, je n'ai pas besoin de plaire. Et l'autre là, qui cherche les taquets en dénigrant mon fils, elle va voir !

« Tu te moques des handicaps de mon enfant ?! T'façon, le tien sera jamais aussi liquide que le mien, jalouse ! »

Je lui fais les gros yeux en fronçant les sourcils :

« Chacun son job »

Ce n'est pas mon rôle de le corriger, vipère.

Source toute pourrie ? À partir de quel moment ce que décide mon cerveau est pourri ? Je vais la secouer un peu et lui remettre les idées en place, elle va comprendre que mes sources sont optimales, et traçables !

« La seule source pourrie, ici, c'est toi »

De suite, les grands mots, là !

« Mais Michi aurait du mal avec ses petites pattes. Et faire des trucs de rebuts, ça veut pas forcément dire case prison ! »

Ça y est, elle retourne tout ce que je dis contre moi. Même cette histoire de programme roomba, elle en fait un programme politique. Je me relève, m'assoit en tailleur avec Michi entre mes jambes, et je rouspète un peu :

« Pourquoi t'es contre moi comme ça ? Légaliser le mariage LGBTQ est extrémiste maintenant ? »

Je m'appuie de mon poing sur mon genou. Elle continue d'aller dans le sens contraire du mien. Alors si elle veut me provoquer, me faire des choses horribles pour la contrer, je ne vais pas me gêner. Serrant Michi contre moi, je lui réplique :

« Quand ils feront un jeu pour voir qui retombe mieux sur ses pattes du quatrième étage, on verra qui est le plus évolué »

J'allais lui rétorquer assez violement à cause de cette histoire de fouet, mais une employée s'approche de nous, et nous dit gentiment :

« Excusez-moi. Vous faites un peu trop de bruits pour les autres clients et les chats, serait-ce possible de baisser d'un peu d'un ton s'il vous plaît ? »

Je rougis de toutes mes forces, comme si je me retrouvais nue au milieu d'inconnus :

« Oui ! Désolée ! »

Je lui donne une pichenette dans son dos.