Mathéo Takahashi
A l'université ; 2è année
Mathéo Takahashi
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Mathéo Takahashi

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Lun 9 Sep 2024 - 1:41
La vie t'aimait tellement qu'elle t'a créé.
Samedi 10 novembre 2018


Le froissement du dernier furoshiki sous les doigts, Mathéo contemple l’horizon. La mer est calme en cette fin d'après-midi, l’odeur iodée de l’écume apaise toutes ses inquiétudes et dynamise l’air frais dont il gonfle ses poumons. Quelques heures plus tôt, ses vagues menaçaient d’être bruyantes, il lui est donc reconnaissant de s’être adoucie, persuadé qu’elle a saisit l’importance du moment elle aussi, que les dieux ont entendu son appel pour qu'aujourd'hui tout soit parfait. Une légère brise s'éveille, docile, elle souffle une juste douceur. Ses respirations soulèvent les grains de sable qui parsèment la plage sans les déranger. Mathéo est rassuré, il peut enterrer son présent en toute quiétude. Patient, il ramasse les meutes du sable qu’il a creusé et les laisse retomber sans crainte. Rien ne dévoilera son secret si ce n'est le petit symbole qu'il a tracé à côté plus tôt. Les couleurs rougeâtres du furoshiki disparaissent sous son contentement. Une fois le trou recouvert, il en tapote le dessus pour tasser le sable. Aucune trace de son accomplissement ne doit rester.

Cela lui aura pris toute l’après-midi mais finalement il est prêt. Exit sa crainte que Pablo et Nolan ne lui jouent un mauvais tour en faisant trainer Seito intentionnellement, dissipée la jalousie qui lui dévorait les nerfs hier. Il lève les yeux au ciel, le coeur battant. Une mélodie d’amour sonne à son oreille tandis que le vent soulève quelques mèches de ses cheveux. Peu importe ce que les autres pensent ou tenteraient contre lui, personne ne l'empêchera de passer ce jour précieux avec celui qu'il aime.

Le ciel est encore bleu bien qu’il ne s’assombrisse, les notes oranges du soleil l’embrassent lentement à mesure que ce dernier consent à clore les paupières pour se mettre en sommeil. D’ici une dizaine de minutes, Seito devrait arriver, il espère qu'ils pourront encore profiter du coucher du soleil. Les jours se raccourcissent plus vite ces temps ci. Il ferme les yeux un instant, rassemblant ses idées, son rythme cardiaque tente de se calmer. C’est étrange comme l’amour peut rendre à la fois si serein et si agité. Prenant appuie sur l’une de ses jambes, il se relève. Ses doigts dépoussièrent son jean des grains sableux qui s’y sont logés. Il s’étire, les deux bras en l'air, en se mordant la lèvre. Il espère que cela plaira à Seito….

Consciencieux, il se tourne une dernière fois vers la tente qu’il a planté. Les lumières de la guirlande solaire qu’il a emprunté à Anna ne se voient pas encore, bien qu’elles en ornent toute l’entrée mais lorsque la nuit tombera, elles seront leur principale source de lumière. Il aurait aimé rapprocher leur petite tente du bord de l’eau mais la prudence l'avait obligé à s'installer suffisamment loin pour leur éviter de se retrouver les fesses dans l’eau à l'aube. Trouver le juste emplacement n’avait pas été une mince affaire, il lui avait fallut une bonne heure d’errement et d'hésitation sur la plage avant de statuer sur l'endroit parfait qui tout en les préservant de l’eau, les protégerait de la curiosité des passants.

17H… Seito ne doit plus être loin.

L'étudiant réajuste le carton qui leur servira de table pour la soirée et vérifie que les pierres qui le retiennent sont suffisamment réparties pour tenir leur rôle. Il ne faudrait pas que son gâteau se fasse la malle en son absence, même s’il est protégé dans sa boite pour l’instant. C'est l'esprit rassuré qu'il rejoint le chemin piéton, tout est parfait. Un sourire étire ses lèvres en imaginant Seito se demander ce qu’il doit faire ici. S'il lui avait souhaité un joyeux anniversaire par sms ce matin, Mathéo avait néanmoins attendu midi pour lui donner le lieu exacte de leur RDV. Un café, à 5min de la plage. « Prends un pull chaud dans tes affaires » l’avait-il teasé. Lorsqu’il arrive devant lui, son sourire s’agrandit. S’ils n’étaient pas en pleine rue, il lui fondrait dans les bras mais il doit se retenir. Malicieux, il passe dans son dos tant qu’il ne l’a pas vu et souffle derrière lui : « Joyeux anniversaire, votre majesté ».

L’espièglerie assiège son regard tandis qu’il suspend devant le nez de Seito un masque de sommeil. « Il va falloir me faire confiance pour vous guider parce que vous ne pourrez rien voir. Je vous emmène dans un lieu secret » s’amuse-t-il. Il se dépêche de lui bander les yeux avant que ceux-ci ne puissent l'attendrir et lui arracher quelques informations. Jeté dans l'obscurité, Seito se fait voler ses affaires et guider à l’aveugle jusqu’à la plage. Cela attire l’attention  des passants alentours mais Mathéo vain l’embarras en faisant la conversation. « Tu as passé une bonne journée ? »

Seito doit encore braver les champs de sable qui les séparent de la tente avant de recouvrer la vue. Mathéo ne le libère qu'après avoir posé ses affaires à l’intérieur de la tente et retiré la boite cartonnée qui recouvrait le petit gâteau d’anniversaire, sa trouvaille de dernière minute dans une pâtisserie bien difficile à localiser. Difficile de trouver un joli gâteau en si peu de temps. Tout autant de le conserver. Heureusement, il avait pu emprunter une glacière et depuis qu'il l'en avait sortie, les 18 degrés ambiants et le glaçage en protégeaient la qualité. La chance avait été de son côté, les branches de cerisiers dessinés dessus ont de quoi rappeler leur premier rendez-vous, il n’était pas trop mal tombé. « Tu peux ouvrir les yeux »

L'oeil pétillant, il joue le guide touristique. « Voici votre chambre pour la nuit, vos voisins ne seront pas embêtants, ils dorment sous l’eau » commence-t-il avant de l'obliger à faire volte face pour voir la mer. Une contemplation de courte durée puisqu'il attire son attention d’une main, lui désignant les démarcations qu’il a laissé sur le sol un peu plus loin : un carré, un losange et un coeur tracés qui sont plus ou moins restés en place. Chaque figure a un petit bâton de planté à côté, un mot volette au grès du vent dessus. « Il paraît que des trésors se trouvent dans les entrailles de cette terre, c’est une mission pour un héro, ça, non ? » lance-t-il en croisant les bras, tout fier de lui. « Mais avant ça... », doucement, il l’amène jusqu’au gâteau. « Votre repas du soir. Enfin... votre dessert. Le repas, c’est des bentos du Konbini. » avoue-t-il, un peu gêné. On ne se refait pas, la cuisine et lui, cela fait toujours 2.

Le gâteau:

Les cadeaux :

Symbole losange:

Le symbole coeur:

Le symbole carré:
Codage par Libella sur Graphiorum


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Seito Mori
Elève ; en 3ème année
Seito Mori
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Seito Mori

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Dim 13 Oct 2024 - 15:18
SAMEDI 10 NOVEMBRE 2018



Je ne mérite rien de tout ça.

C'est à ça que tu penses en ce moment. Plus rien d'autre n'existe à part cette affirmation tonitruante. J'ai beau creuser, soulever terre et mer pour la désincruster, l'empreinte demeure. Gravée au plus profond de ton être depuis plusieurs années, exacerbée par une énième révélation de ta condition la nuit dernière. Mais je suis de nouveau présente à tes côtés. Je ne te lâcherai plus, quand bien même tu me repousserais. Sans moi, tu tiendrais à peine debout. Déjà que tu n'as pas fière allure. La détresse marque toujours autant ton visage quand la vie te malmène. Les mots et leur absence parcheminent ton teint, ternissent tes humeurs. Un rien te froisse et tu oscilles entre le blanc et le noir sans réussir à percevoir l'arc-en-ciel de nuances à portée de main.

Agenouillé sur le sable, la 3DS entre tes mains, le monde s'effrite. Tu retiens tes larmes mais elles finissent par mouiller tes joues, désobéissantes, à ton image. Tu les chasses d'une main rageuse et le souffle court. L'air se faufile difficilement dans ta trachée compressée par ce chagrin disproportionné que suscite l'amour de Mathéo. Tu aimerais être heureux. En vérité, une part de toi l'est. Mais ce n'est pas ce qui ressort d'emblée tant tu aimerais que cet amour soit partagé par d'autres personnes de ta vie que tu juges encore maintenant indispensable à ta survie. Tu ne comprends pas les signaux de l'univers et tu t'escrimes à vouloir tordre l'espace-temps sans réaliser que tu n'es qu'un grain de riz insignifiant. Et tu n'en as jamais autant souffert qu'aujourd'hui.

Dix-neuf ans. Huit ans déjà que je te connais, que je suis chacun de tes pas, que je te relève quand tu trébuches, que je pèse le pour et le contre, que je t'expose la vérité nue et laide que les adultes tentent vainement de te cacher, que je te prends la main quand tu as peur du noir, que je te protège de ce monde qui te veut du mal. Tu t'es senti extrêmement seul mais tu ne l'as jamais été. Depuis que tu as tes amis, Nolan, Pablo, Yulian, depuis que tu es président du club de littérature, depuis que tu vois que les gens te respectent, te supportent et demeurent, je me fais plus petite. Jusqu'au jour où je me suis évanouie entre les mains de Mathéo. Un passage de flambeau sans concertation. Tu étais si certain que jamais plus tu n'aurais besoin de moi.

Et pendant un temps, j'y ai cru moi aussi. Que l'amour des autres serait assez fort pour te soutenir mais cela n'a jamais été le cas. Bien sûr qu'ils t'aident au quotidien mais qu'en est-il de la longueur ? L'avenir te paraît toujours aussi flou et tu as l'impression d'être revenu à la case Départ. Tout ce chemin parcouru bafoué par un morceau de papier sans âme et un billet de cinq mille yens, risible. Alors qu'en face, tu es couvert de cadeaux. Tu es un roi, tu es un super-héros, tu es un enfant dans un corps de presque adulte, tu es une murène cachée dans ta caverne, tu es du chocolat chaud, un chibi, un cutie, un chocoboom ; alors que tu n'es rien aux yeux de tes parents. Les larmes embuent toujours tes yeux et tu renifles. Maintenant, Mathéo sait que ce silence n'est qu'un subterfuge.

Tes doigts tremblent. Tu aurais dû suivre le conseil de Mathéo et te couvrir avec un pull plus épais. Mais tu as toujours aimé ce pull violet même si la couleur est bien trop voyante. C'est sans doute ça que tu aimes, d'être vu de temps en temps. Comme aujourd'hui alors que tous les yeux se sont braqués sur toi au restaurant, au karaoké et maintenant sur cette plage. Et tu ne sais où donner de la tête. Ces attentions t'effraient autant qu'elles te comblent. Tu ne t'attendais pas à tant. Tout émerveillé que tu étais après avoir été mené sur cette plage, yeux clos, le cœur battant, époustouflé quand tu avais découvert la tente et le gâteau, complètement fasciné quand Mathéo t'avait révélé l'emplacement des cadeaux. Tu aurais dû manger avant, comme il te l'avait suggéré. Mais non, tes enfantillages t'avaient poussé à lui demander si tu pouvais les ouvrir avant.


A vrai dire, Seito se serait contenté du marque-pages, des petits mots avant chaque cadeau. Bien sûr, il avait déterré le cœur en premier. Puis le losange l'avait attiré. La couverture du carnet l'avait monopolisé quelques secondes pendant lesquelles il avait fait pivoter la couverture de sorte que les dorures capturent les rayons du soleil déclinant. Alors, en feuilletant les pages vierges, il avait remarqué la note qui occupait la première et déjà il s'en était ému plus que de raison. Le poème aurait pu contenir n'importe quoi, il était donc plus dévastateur encore en faisant écho à leurs discussions passées. Tout ce qu'il avait pu livrer à Mathéo, absolument tout avait été retenu et plutôt que de s’appesantir dessus, il avait réitéré l'exploit d'insuffler de l'hélium dans les boulets à ses pieds. Son regard avait cherché le sien, ses lèvres s'étaient fendues d'un timide merci, si peu face à l'étendue de ces efforts.

Seito avait voulu l'embrasser mais ils étaient dehors alors il n'avait rien tenté. Et puis un dernier cadeau l'attendait caché sous le symbole carré. Trois cadeaux, une tente, un gâteau, c'était bien trop.

Et tu ne le mérites pas ?

Des grains de sable sous les ongles, il avait griffé le sol jusqu'à extraire une boîte rectangulaire. L'indice l'avait intrigué et c'était sans la moindre idée de ce que contenait le tissu rouge qu'il avait défait le nœud. Ce cadeau est de loin le plus fou. Mathéo avait toujours frappé fort, prônant l'amour qu'il lui portait comme le bouclier le plus efficace contre sa désapprobation. Mais ce coup-là, Seito ne l'avait pas vu venir et il en ressortait complètement déboussolé. Car ce cadeau était bien trop cher et, venant en dernier, il s'ajoutait comme la goutte de trop dans un vase par trop rempli.

D'où les larmes et le rejet. Mais peux-tu vraiment rejeter Mathéo alors qu'il fait parti des seules personnes de ta vie qui se soucient de toi ?

Un non massif s'impose. Seito secoue la tête, incrédule. Il a envie de hurler, de s'enfuir, de se jeter à l'eau, tout et rien à la fois. Les choix se mélangent jusqu'à ce qu'il choppe le premier qui passe par là. Ses doigts se referment sur le col du pull de Mathéo qu'il traîne à l'intérieur de la tente pour s'étaler sur lui, chevelure endiablée, regard survolté.

« T'es fou. Tu sais ça ? T'es complètement fou, putain. »

Assis sur lui, il ramène Mathéo à la hauteur de son visage pour en capturer les lèvres sauvagement. Ses doigts enserrent son pull tandis que sa main gauche se faufile entre les mèches disciplinées de son petit-ami. Entre deux baisers appuyés, ses dents accrochent la lèvre de Mathéo et semblent calmer temporairement le tumulte de ses pensées. Il relâche sa bouche, à bout de souffle.

« Je peux pas accepter tout ça Mathéo. »

Mais il ne relâche pas sa prise sur son col pour autant.



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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
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La vie t'aimait tellement qu'elle t'a créé  Empty Re: La vie t'aimait tellement qu'elle t'a créé

Dim 13 Oct 2024 - 19:56
La vie t'aimait tellement qu'elle t'a créé.
Samedi 10 novembre 2018


À quoi s’attendait-il ? Il ne sait pas vraiment. Un sursaut de joie ? Un enthousiasme timide ? Peut-être à un peu de gêne. Ce qui est sûr,  c'est qu'il espérait lui faire plaisir. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’attendait pas à cette main qui lui agrippe le pull et le traîne jusqu’à la tente. Soufflé, il laisse Seito le jeter à l’intérieur. Il consent aussi à lui laisser la main lorsqu’il lui grimpe dessus, il l’autorise à faire sien le peu d’espace que la tente  peut leur fournir et à en dominer le sien. Ses yeux en portent la surprise au grand jour mais son coeur, chargé d’une adrénaline débordante, tambourine lourdement contre sa poitrine. Ça, non, il ne s’y attendait pas. Mais étrangement, ça lui plaît. Dommage qu'il ne puisse s'en satisfaire. L’orage dans les yeux de son petit ami l’inquiète, il a tout de même l’impression d’avoir appuyé sur le mauvais bouton, celui qui déclenche une guerre plutôt que celui qu’il visait et devait larguer un torrent d’amour sur eux. Pourtant, ce sont les notes d’une autre partition que celle de la peur que son coeur décide de jouer. Ses yeux soutiennent le regard survolté de Seito sans la moindre crainte. Fascinés, ils en capture toute la beauté. Oui, il est fou. Et plus encore en recevant ses baisers ensauvagés. La contre partie de sa folie n’est pas si désagréable, était-ce réellement un reproche qu’il lui faisait ? Il s’en sent plutôt gratifié. Mais c’est vrai qu’il doit avoir perdu prise avec la réalité parce qu’aucune gêne ne le chatouille, aucune inquiétude ne le saisit alors qu’un simple et fin tissu imperméable les protège du monde extérieur et que l’entrée de la tente donne pourtant à voir sur le leur, de monde. Il s'en ficherait presque. Coudes en appuie sur le sol, il se sent fondre sous la chaleur de l’affection qui l’anime. Sa lèvre coincée sous les dents de Seito, il sent sa peau s’électrifier. Un doux courant lui parcourt le corps et il a bien du mal à s'en passer. A peine libéré de son emprise, il recherche de nouveau l’emprisonnement. Tant pis s’ils manquent de souffle tous les deux, sa main saisie sa nuque pour le rapprocher. Il capture ses lèvres pour leur rendre l’appareil, emporté par la tension électrique qui a envahi leur tente.

« Shht » souffle-t-il contre ses lèvres, yeux clos. Il lui faut quelques instants pour se remettre de l’émoi, il requiert un peu de silence. Son index vient clore toute tentative de révolte face à ce nouveau décret en lui scellant les lèvres. « Je suis désolé si j’en ai trop fait… mais c’est ton anniversaire. Le premier qu’on peut fêter ensemble. Laisse-moi être égoïste pour une fois, s’il te plaît » soumet-il sa demande en rouvrant les yeux, qu’il pose sur les siens, amoureux.

« Est-ce que tu peux m’en vouloir d’être fou de toi ? »

Son doigt descend sur sa lèvre inférieure, jusqu’à son menton qu’il saisit avec l’aide de son pouce. Alors qu’il se redresse pour pouvoir s’asseoir correctement, son bras libre passe dans son dos pour l’enserrer tendrement contre lui et il retrouve ses lèvres pour un court baiser.
Codage par Libella sur Graphiorum


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