- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 279■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Comment on en était arrivé là ? Il y avait bien un élément déclencheur dans la journée, ça ne pouvait pas être que la somme d’une série d’événements logiques ! Non, il y avait un truc à un moment qui avait tout changé ! Parce que jamais je ne me serais retrouvé dans une situation pareille de mon plein gré. Bon sang, mais… je la sens de moins en moins cette soirée… Comment je me suis retrouvé à ce que mon père ramène Himawari avec moi depuis Osaka à Kobe et qu’on se retrouve même invités à manger chez elle !!!
Bon, attends Juni, calme-toi, même si depuis l’extérieur, je garde mon petit sourire détendu et que je ne montre pas que je suis en plein stress là. D’habitude, je sais gérer, mais là… Je tournais mon regard vers Himawari assise à l’arrière et lorsque nos regards se sont croisés, j’ai bien senti que quelque chose n’allait pas. Elle n’était quand même pas aussi mal à l’aise que moi, si ? Ou alors c’est juste moi qui me fais des idées ?!
Je devrais peut-être déjà me remémorer ce qu’il s’est passé ! Ça me semble une bonne idée oui, quoi de mieux pour penser à autre chose que de se rappeler pile les choses qu’il ne faut pas ! Bon, Himawari et moi avions convenu de passer du temps ensemble à Osaka, histoire que je lui rende la pareille pour notre petit tour à Kobe. Même si on n’avait toujours pas réglé le souci de la sortie de la dernière fois et que ça devait être toujours ambigu pour elle… Qu’est-ce qu’elle ressent pour moi maintenant… J’aurais dû lui dire ! Pourquoi je ne l’ai pas fait ?!
Bref, quoi qu’il en soit, ça s’était plutôt bien passé en fait, jusqu’au moment où elle devait rentrer en train. Il avait fallu que son train soit annulé ! Bon, ça encore, ce n’était pas grave, il y en avait un autre une heure après. Le souci, c’est que mon père devait venir me retrouver car il avait fini avec un rendez-vous. En nous voyant ensemble, forcément, il en avait profité. Posant quelques questions à la pauvre femme qui n’avait sûrement pas demandé un boulet de plus… Les pieds dans le plat, bien comme il faut.
Mais ça encore, ça va ! Surtout qu’il avait aussi gentiment proposé à la jeune femme de la raccompagner… De toute façon, il devait me déposer au pensionnat, donc oui, ce n’était pas un gros détour au final. Même si j’aurais préféré ne pas lui présenter Himawari de suite, à part quelques questions, ça s’était bien fini. Pas d’allusion, pas de remarque, il s’était même plutôt bien tenu, même si je me doutais bien que j’allais manger le total une fois au téléphone avec lui…
Himawari a donc appelé sa famille, quoi de plus normal que de les prévenir. Je ne sais pas trop ce qu’ils se sont dit. On est polis après tout, on n’écoute pas les autres parler au téléphone ! Mais, elle est revenue nous annoncer qu’on était invités à manger. Mais c’est quoi ces familles ?! Pas une pour rattraper l’autre ! Avec le rendez-vous… Non, ce n’était pas un rendez-vous, c’était une simple sortie entre amis !!! ... mais forcément le côté ambigu avait de l’allure plus loin que juste nous deux. Himawari… qu’est-ce que tu leur as dit ?
Nous étions bientôt arrivés en plus, mon père demandait des informations pour savoir par où passer à la jeune femme et à chaque tournant, je me demandais quand est-ce qu’on allait arriver. Je vais aller dans une famille qui a l’air vachement traditionnelle, qui doit penser que je suis amoureux de leur fille et qui plus est avec le pire boulet du monde dans ces circonstances… mon père. Heureusement, mon père avait une voiture confortable, de quoi faire passer l’heure de trajet depuis Osaka de façon plus agréable. Je me tournais à nouveau vers Himawari et tentai une blague pour détendre l’atmosphère… enfin pour me détendre surtout.
- Rassure-moi, ta famille n’est pas trop formelle non plus ? Parce que c’est vrai qu’on est partis sur le tas, alors on ne s’est pas vraiment habillés pour les circonstances.
J’étais juste habillé d’un jean, un t-shirt simple et un gilet léger, les températures étant supportables. Évidemment, mon père ne put s’empêcher de renchérir juste après la réponse de la jeune femme.
- Mais ne t’en fais pas, on est très bien. Tu es même plutôt bien coiffé pour une fois en plus, ça va passer !
Faut voir le bon côté des choses… au moins, ce n’est pas ma mère qui m’accompagne…
Bon, attends Juni, calme-toi, même si depuis l’extérieur, je garde mon petit sourire détendu et que je ne montre pas que je suis en plein stress là. D’habitude, je sais gérer, mais là… Je tournais mon regard vers Himawari assise à l’arrière et lorsque nos regards se sont croisés, j’ai bien senti que quelque chose n’allait pas. Elle n’était quand même pas aussi mal à l’aise que moi, si ? Ou alors c’est juste moi qui me fais des idées ?!
Je devrais peut-être déjà me remémorer ce qu’il s’est passé ! Ça me semble une bonne idée oui, quoi de mieux pour penser à autre chose que de se rappeler pile les choses qu’il ne faut pas ! Bon, Himawari et moi avions convenu de passer du temps ensemble à Osaka, histoire que je lui rende la pareille pour notre petit tour à Kobe. Même si on n’avait toujours pas réglé le souci de la sortie de la dernière fois et que ça devait être toujours ambigu pour elle… Qu’est-ce qu’elle ressent pour moi maintenant… J’aurais dû lui dire ! Pourquoi je ne l’ai pas fait ?!
Bref, quoi qu’il en soit, ça s’était plutôt bien passé en fait, jusqu’au moment où elle devait rentrer en train. Il avait fallu que son train soit annulé ! Bon, ça encore, ce n’était pas grave, il y en avait un autre une heure après. Le souci, c’est que mon père devait venir me retrouver car il avait fini avec un rendez-vous. En nous voyant ensemble, forcément, il en avait profité. Posant quelques questions à la pauvre femme qui n’avait sûrement pas demandé un boulet de plus… Les pieds dans le plat, bien comme il faut.
Mais ça encore, ça va ! Surtout qu’il avait aussi gentiment proposé à la jeune femme de la raccompagner… De toute façon, il devait me déposer au pensionnat, donc oui, ce n’était pas un gros détour au final. Même si j’aurais préféré ne pas lui présenter Himawari de suite, à part quelques questions, ça s’était bien fini. Pas d’allusion, pas de remarque, il s’était même plutôt bien tenu, même si je me doutais bien que j’allais manger le total une fois au téléphone avec lui…
Himawari a donc appelé sa famille, quoi de plus normal que de les prévenir. Je ne sais pas trop ce qu’ils se sont dit. On est polis après tout, on n’écoute pas les autres parler au téléphone ! Mais, elle est revenue nous annoncer qu’on était invités à manger. Mais c’est quoi ces familles ?! Pas une pour rattraper l’autre ! Avec le rendez-vous… Non, ce n’était pas un rendez-vous, c’était une simple sortie entre amis !!! ... mais forcément le côté ambigu avait de l’allure plus loin que juste nous deux. Himawari… qu’est-ce que tu leur as dit ?
Nous étions bientôt arrivés en plus, mon père demandait des informations pour savoir par où passer à la jeune femme et à chaque tournant, je me demandais quand est-ce qu’on allait arriver. Je vais aller dans une famille qui a l’air vachement traditionnelle, qui doit penser que je suis amoureux de leur fille et qui plus est avec le pire boulet du monde dans ces circonstances… mon père. Heureusement, mon père avait une voiture confortable, de quoi faire passer l’heure de trajet depuis Osaka de façon plus agréable. Je me tournais à nouveau vers Himawari et tentai une blague pour détendre l’atmosphère… enfin pour me détendre surtout.
- Rassure-moi, ta famille n’est pas trop formelle non plus ? Parce que c’est vrai qu’on est partis sur le tas, alors on ne s’est pas vraiment habillés pour les circonstances.
J’étais juste habillé d’un jean, un t-shirt simple et un gilet léger, les températures étant supportables. Évidemment, mon père ne put s’empêcher de renchérir juste après la réponse de la jeune femme.
- Mais ne t’en fais pas, on est très bien. Tu es même plutôt bien coiffé pour une fois en plus, ça va passer !
Faut voir le bon côté des choses… au moins, ce n’est pas ma mère qui m’accompagne…
- Autorisation:
- J'ai l'autorisation d'Hima pour jouer un peu son perso pour l'ouverture Je précise !
- Himawari KobayashiA l'université ; 1è année■ Age : 31■ Messages : 295■ Inscrit le : 12/10/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 25 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-106
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Improviser dans l'inattendu.
Hima ne pouvait s’empêcher d’être à la fois heureuse et nerveuse, assise à l’arrière du véhicule du père de Junichi. Elle ne se surprenait qu’à moitié de la spontanéité avec laquelle sa mère avait invité Junichi et son paternel dès qu’elle avait entendu qu’ils allaient la ramener. Sa mère n’avait jamais caché son goût pour accueillir les amis de sa fille, malgré leur rareté. C’était un signe d’ouverture et d’affection, elle le savait bien, mais cette situation lui semblait différente, peut-être plus délicate qu’à l’accoutumée.
Après l’échange téléphonique, elle avait observé le père de Junichi répondre aimablement et sans hésitation, embarquant tout le monde en route vers Kobe. L'étudiante tentait de se distraire, de garder son calme, mais une certaine tension persistait dans son petit cœur. Le commentaire de sa mère, aussi bienveillant qu'inopportun, n’avait fait que raviver ses inquiétudes. Elle savait que sa mère avait saisi, même au travers de ses hésitations, que Junichi n’était pas un simple ami. La mention d’un "rendez-vous" avait éveillé une curiosité et une impatience chez sa mère, qui n’avait pas manqué de le lui faire sentir.
La blanche avait tenté de répondre à la plaisanterie de Junichi d’un sourire un peu crispé, conscient de l’ironie de la situation. D’une voix douce et hésitante, elle lui avait répondu :
''Alors... Oui et non. Ils sont traditionnels dans certains domaines, mais tout ce qui touche à moi... disons qu'ils s'enthousiasment toujours à inviter mes amis... Et depuis notre sortie en ville… disons qu'ils étaient bien impatients de te rencontrer.''
Le regard d’Himawari avait glissé vers la fenêtre, où les paysages défilaient, mais son esprit restait sur l’ambiguïté de sa réponse. La nervosité ne la quittait pas tout à fait ; elle craignait que ses parents, dans leur enthousiasme, ne saisissent pas les nuances de sa relation avec Junichi et ne fassent qu’accentuer le malaise. Pourtant, elle ressentait aussi une petite chaleur rassurante, celle de partager un moment précieux avec lui. Elle sentit une pointe de chaleur lui monter aux joues immédiatement après, regrettant peut-être un peu son audace. Elle sourit, détournant un instant le regard pour dissimuler son embarras, mais elle n’en pensait pas moins : il fallait détendre l’atmosphère.
Elle savait que sa mère, malgré ses allusions, ne ferait rien d’intentionnellement gênant. Pourtant, la situation entière la laissait sur un fil tendu. Elle se demandait si elle-même n’avait pas trop laissé transparaître ses propres émotions lorsque Junichi lui avait proposé cette sortie. Elle voulait croire que l’angoisse qu’elle ressentait maintenant n'était que passagère, mais quelque part, la jeune femme craignait que cette rencontre familiale ne révèle davantage de ses propres sentiments.
Elle se demanda même si ses parents avaient perçu ce qu’elle s’efforçait de garder discret — son attachement naissant pour Junichi. Avait-elle été imprudente en se confiant un peu trop à sa mère ? C’était bien elle qui avait mentionné la « sortie » avec un air qu’elle voulait naturel, mais il fallait croire que sa mère l’avait bien deviné. Hima pressentait que sa mère en profiterait pour « observer » Junichi d’un regard inquisiteur, avec cet œil protecteur qui avait le don de la mettre mal à l’aise.
Le pire, se dit-elle, c’était peut-être l’incertitude. Qu’éprouvait-elle vraiment pour lui ? À quel point l’idée qu’il puisse voir cette rencontre comme autre chose qu’une simple rencontre amicale l’effrayait-elle ? Elle n’arrivait pas à se le dire franchement, alors qu’une partie d’elle-même souhaitait ardemment que cette ambiguïté devienne… quelque chose de plus. Reprenant son courage, elle ajouta avec un sourire un peu plus assuré :
''Ton père a raison, mes parents sont assez ouverts d'esprit pour ne pas juger sur l'apparence, à moins bien sûr que tu arrives complètement nu…''
Elle avait lancé cette boutade en espérant que Junichi en rirait et que cela allégerait un peu la tension. Mais derrière cette plaisanterie, elle n’était pas certaine de ce qu’elle espérait vraiment : que Junichi soit à l’aise ou qu’il ressente le même frisson d’incertitude et d’intensité qu’elle.
agoraAprès l’échange téléphonique, elle avait observé le père de Junichi répondre aimablement et sans hésitation, embarquant tout le monde en route vers Kobe. L'étudiante tentait de se distraire, de garder son calme, mais une certaine tension persistait dans son petit cœur. Le commentaire de sa mère, aussi bienveillant qu'inopportun, n’avait fait que raviver ses inquiétudes. Elle savait que sa mère avait saisi, même au travers de ses hésitations, que Junichi n’était pas un simple ami. La mention d’un "rendez-vous" avait éveillé une curiosité et une impatience chez sa mère, qui n’avait pas manqué de le lui faire sentir.
La blanche avait tenté de répondre à la plaisanterie de Junichi d’un sourire un peu crispé, conscient de l’ironie de la situation. D’une voix douce et hésitante, elle lui avait répondu :
''Alors... Oui et non. Ils sont traditionnels dans certains domaines, mais tout ce qui touche à moi... disons qu'ils s'enthousiasment toujours à inviter mes amis... Et depuis notre sortie en ville… disons qu'ils étaient bien impatients de te rencontrer.''
Le regard d’Himawari avait glissé vers la fenêtre, où les paysages défilaient, mais son esprit restait sur l’ambiguïté de sa réponse. La nervosité ne la quittait pas tout à fait ; elle craignait que ses parents, dans leur enthousiasme, ne saisissent pas les nuances de sa relation avec Junichi et ne fassent qu’accentuer le malaise. Pourtant, elle ressentait aussi une petite chaleur rassurante, celle de partager un moment précieux avec lui. Elle sentit une pointe de chaleur lui monter aux joues immédiatement après, regrettant peut-être un peu son audace. Elle sourit, détournant un instant le regard pour dissimuler son embarras, mais elle n’en pensait pas moins : il fallait détendre l’atmosphère.
Elle savait que sa mère, malgré ses allusions, ne ferait rien d’intentionnellement gênant. Pourtant, la situation entière la laissait sur un fil tendu. Elle se demandait si elle-même n’avait pas trop laissé transparaître ses propres émotions lorsque Junichi lui avait proposé cette sortie. Elle voulait croire que l’angoisse qu’elle ressentait maintenant n'était que passagère, mais quelque part, la jeune femme craignait que cette rencontre familiale ne révèle davantage de ses propres sentiments.
Elle se demanda même si ses parents avaient perçu ce qu’elle s’efforçait de garder discret — son attachement naissant pour Junichi. Avait-elle été imprudente en se confiant un peu trop à sa mère ? C’était bien elle qui avait mentionné la « sortie » avec un air qu’elle voulait naturel, mais il fallait croire que sa mère l’avait bien deviné. Hima pressentait que sa mère en profiterait pour « observer » Junichi d’un regard inquisiteur, avec cet œil protecteur qui avait le don de la mettre mal à l’aise.
Le pire, se dit-elle, c’était peut-être l’incertitude. Qu’éprouvait-elle vraiment pour lui ? À quel point l’idée qu’il puisse voir cette rencontre comme autre chose qu’une simple rencontre amicale l’effrayait-elle ? Elle n’arrivait pas à se le dire franchement, alors qu’une partie d’elle-même souhaitait ardemment que cette ambiguïté devienne… quelque chose de plus. Reprenant son courage, elle ajouta avec un sourire un peu plus assuré :
''Ton père a raison, mes parents sont assez ouverts d'esprit pour ne pas juger sur l'apparence, à moins bien sûr que tu arrives complètement nu…''
Elle avait lancé cette boutade en espérant que Junichi en rirait et que cela allégerait un peu la tension. Mais derrière cette plaisanterie, elle n’était pas certaine de ce qu’elle espérait vraiment : que Junichi soit à l’aise ou qu’il ressente le même frisson d’incertitude et d’intensité qu’elle.
Find a place inside where there's joy, and the joy will burn out the pain.
- Joseph Campbell
- Joseph Campbell
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 279■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
On approchait doucement de la demeure d’Himawari. Je ne savais pas vraiment à quoi elle ressemblait, mais vu ce que m’avait dit la jeune femme, j’avais la sensation que ce serait une maison traditionnelle, limite comme les anciennes maisons surélevées qu’on peut voir ici et là dans les vieux quartiers d’Osaka. En comparaison, notre maison passerait presque pour une niche à chien.
Ça allait être la surprise : est-ce que la maison d’Himawari serait plutôt simple, traditionnelle, ou encore moderne ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, j’avais tenté le dialogue sur un ton détendu, et la réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre, ce qui me rassura sur ce que je craignais… Non, parce que je tenais vraiment à faire bonne impression quand même. Alors, pour le coup, être parti avec ce qu’on avait sur le dos… Attends, depuis quand je m’inquiète de ça ? Ce n’est pas mon genre !
Mon père avait aussi contribué un peu à me rassurer. Lui devait bien savoir que derrière mon sourire, je n’étais pas serein. Enfin, on verra bien comment ça se passera. Il valait mieux ne pas trop y penser pour l’instant. Quoi qu’il en soit, on s’enfonçait doucement dans les rues, et je venais à me demander à quel moment notre invitée — qui nous avait invités à son tour — allait nous faire signe de nous arrêter.
Elle répondit à la remarque de mon père en y ajoutant une pointe d’humour au passage. Je souriais, puis pouffais doucement. Ouais, c’est sûr que je ne risquais pas de faire ça ! Cela dit, ça pourrait régler pas mal de soucis d’un coup… mais ça m’en causerait beaucoup plus. Je l’observais avec un regard détendu en tournant la tête, mais malheureusement, un pique pareil, c’était obligé que mon père le saisisse au vol.
- Oh, mais ne le tente pas non plus. Il aime les défis, tu sais. D’ailleurs, si tu veux l’amener à faire ce que tu veux, suffit même de lui dire qu’il n’en est pas capable.
Eh ! Ce n’est pas… totalement vrai ! Ni entièrement faux, cela dit. Mais je ne pouvais pas le laisser bafouer mon honneur ainsi devant témoin.
- C’est vrai, mais au moins, moi je me dépasse à chaque occasion. C’est quand la dernière fois que tu as réussi à me battre à la course ?
- Moi, je suis prof de musique, ne confonds pas tout. C’est quand la dernière fois que tu m’as battu en impro musicale ?
- Il y a deux mois, à la basse !
Bon, je l’avais battu, mais c’était rare quand même, je devais bien l’admettre. En même temps, je pense que je n’aurais jamais réellement son niveau en musique.
- Toi, alors, tu as zéro tête pour les trucs importants d'habitue, mais ça, bizarrement, tu t’en souviens bien. C’est quand l’anniversaire de notre invitée tiens?
Je… aïe… Mais elle ne me l’avait jamais dit, je crois. Enfin, elle me l’a dit ? Oh non ! Comment je fais, là ?! Parce que là, c’est limite un coup bas, dans le genre. Je mettais un petit moment avant de réagir, et mon père riait de plus belle en ajoutant, tout fier de m’avoir pris à défaut :
- Cela dit, même si tu réponds maintenant, je ne sais pas comment on doit interpréter ce blanc !
Bon, autant tenter le tout pour le tout. Je me tournais vers la jeune femme en demandant d’une voix curieuse :
- Ben, en fait… je ne crois pas que tu me l’as dit. Du coup, difficile de m'en souvenir si je le sais pas.
Mais visiblement, on était presque arrivés. De toute façon, ça faisait un moment déjà qu’on était à Kobe. Bon, eh bien, quand il faut y aller… Rencontrons la famille d’Himawari. J’appréhende déjà, et je le ressens jusque dans mon estomac.
Ça allait être la surprise : est-ce que la maison d’Himawari serait plutôt simple, traditionnelle, ou encore moderne ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, j’avais tenté le dialogue sur un ton détendu, et la réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre, ce qui me rassura sur ce que je craignais… Non, parce que je tenais vraiment à faire bonne impression quand même. Alors, pour le coup, être parti avec ce qu’on avait sur le dos… Attends, depuis quand je m’inquiète de ça ? Ce n’est pas mon genre !
Mon père avait aussi contribué un peu à me rassurer. Lui devait bien savoir que derrière mon sourire, je n’étais pas serein. Enfin, on verra bien comment ça se passera. Il valait mieux ne pas trop y penser pour l’instant. Quoi qu’il en soit, on s’enfonçait doucement dans les rues, et je venais à me demander à quel moment notre invitée — qui nous avait invités à son tour — allait nous faire signe de nous arrêter.
Elle répondit à la remarque de mon père en y ajoutant une pointe d’humour au passage. Je souriais, puis pouffais doucement. Ouais, c’est sûr que je ne risquais pas de faire ça ! Cela dit, ça pourrait régler pas mal de soucis d’un coup… mais ça m’en causerait beaucoup plus. Je l’observais avec un regard détendu en tournant la tête, mais malheureusement, un pique pareil, c’était obligé que mon père le saisisse au vol.
- Oh, mais ne le tente pas non plus. Il aime les défis, tu sais. D’ailleurs, si tu veux l’amener à faire ce que tu veux, suffit même de lui dire qu’il n’en est pas capable.
Eh ! Ce n’est pas… totalement vrai ! Ni entièrement faux, cela dit. Mais je ne pouvais pas le laisser bafouer mon honneur ainsi devant témoin.
- C’est vrai, mais au moins, moi je me dépasse à chaque occasion. C’est quand la dernière fois que tu as réussi à me battre à la course ?
- Moi, je suis prof de musique, ne confonds pas tout. C’est quand la dernière fois que tu m’as battu en impro musicale ?
- Il y a deux mois, à la basse !
Bon, je l’avais battu, mais c’était rare quand même, je devais bien l’admettre. En même temps, je pense que je n’aurais jamais réellement son niveau en musique.
- Toi, alors, tu as zéro tête pour les trucs importants d'habitue, mais ça, bizarrement, tu t’en souviens bien. C’est quand l’anniversaire de notre invitée tiens?
Je… aïe… Mais elle ne me l’avait jamais dit, je crois. Enfin, elle me l’a dit ? Oh non ! Comment je fais, là ?! Parce que là, c’est limite un coup bas, dans le genre. Je mettais un petit moment avant de réagir, et mon père riait de plus belle en ajoutant, tout fier de m’avoir pris à défaut :
- Cela dit, même si tu réponds maintenant, je ne sais pas comment on doit interpréter ce blanc !
Bon, autant tenter le tout pour le tout. Je me tournais vers la jeune femme en demandant d’une voix curieuse :
- Ben, en fait… je ne crois pas que tu me l’as dit. Du coup, difficile de m'en souvenir si je le sais pas.
Mais visiblement, on était presque arrivés. De toute façon, ça faisait un moment déjà qu’on était à Kobe. Bon, eh bien, quand il faut y aller… Rencontrons la famille d’Himawari. J’appréhende déjà, et je le ressens jusque dans mon estomac.
- Himawari KobayashiA l'université ; 1è année■ Age : 31■ Messages : 295■ Inscrit le : 12/10/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 25 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-106
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Improviser dans l'inattendu.
Himawari, assise à l'arrière, avait senti la tension monter légèrement dans l'air à la question du père de Junichi. Mais lorsque le garçon avait avoué avec une sincérité presque désarmante qu’il ne connaissait pas son anniversaire, elle avait pouffé doucement, secouant la tête, un sourire attendri aux lèvres.
''Ce n’est pas grave, je ne l'ai jamais dit, en fait. Alors, pour que tu saches, c’est le 29 janvier.''
Elle avait ensuite baissé les yeux, jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux teints. Elle espérait que cette petite interaction ait adouci l’ambiance, bien que son cœur battait un peu plus vite à l’idée d’arriver chez elle. Elle se rassurait en pensant que sa famille était généralement chaleureuse, mais elle redoutait qu’ils en fassent trop.
La voiture ralentit enfin dans une rue calme bordée de maisons. Devant eux se dressait la demeure des Kobayashi, un mélange harmonieux entre le traditionnel et le moderne. Les fondations de bois sombrent, rehaussées par des parois en papier de riz et des toits légèrement incurvés, rappelaient les maisons japonaises classiques. Cependant, des touches contemporaines se devinaient : de grandes fenêtres vitrées offraient une vue dégagée sur un jardin soigneusement entretenu, où des pierres plates menaient à l’entrée. Une pergola moderne ornée de glycines ajoutait une élégance discrète.
Himawari sortit la première de la voiture, adressant un sourire d’excuse à Junichi comme pour s’excuser à l’avance des excentricités potentielles de sa famille. À peine avaient-ils atteint la porte qu’elle s’ouvrit sur Ryoko Kobayashi, la mère d’Himawari. Une femme pétillante d’une quarantaine d’années, avec un regard vif et un sourire accueillant. Ses longs cheveux noirs, attachés en un chignon lâche, encadraient un visage aux traits doux, mais énergiques. Elle portait un kimono moderne aux motifs de tournesols, clin d’œil évident à sa fille.
''Bienvenue ! Entrez, entrez, faites comme chez vous,'' lança Ryoko, sa voix pleine d’enthousiasme. ''Himawari m’a beaucoup parlé de vous deux ! Mais surtout de Junichi.''
''Mamaaaaaaaaaan....'' Laissa échapper Hima avait de rougir comme une pivoine.
Elle s’écarta pour les laisser entrer, un regard pétillant d’intérêt posé sur Junichi. À l’intérieur, la maison était un parfait reflet de l’extérieur : le sol en tatami dans le salon se mêlait harmonieusement à des meubles minimalistes et modernes. Une douce odeur de thé et de plats mijotés flottait dans l’air. Dans un coin du salon, Kisho Kobayashi, le père d’Himawari, était installé dans un fauteuil, une tasse à la main. Il écoutait un vieux disque vinyle qui diffusait une mélodie de jazz feutrée. Un homme à l’allure calme et imposante, il portait des lunettes rondes et un yukata simple. Quand Junichi et son père entrèrent, Kisho se leva doucement, s’avançant pour serrer la main du père de Junichi.
''Bienvenue, Kobayashi Kisho, ravi de faire votre connaissance,'' dit-il avec une voix grave, mais amicale. ''Vous avez fait bonne route ?''
De l’autre côté du salon, une porte coulissante s’ouvrit, laissant apparaître Saori, la grand-mère d’Himawari. Elle portait un tablier fleuri sur un kimono traditionnel, ses cheveux gris soigneusement attachés. Elle s’essuyait les mains sur son tablier avec un sourire bienveillant.
''Ah, voilà donc nos invités','' dit-elle en s’avançant. ''J’espère que vous aimez le thé. Nous en avons préparé un spécial pour l’occasion.''
Himawari se tenait un peu en retrait, observant la scène avec un mélange de nervosité et de tendresse. Elle savait que sa famille mettrait tout en œuvre pour faire bonne impression, mais elle espérait surtout que Junichi ne se sente pas trop oppressé. Elle croisa brièvement son regard et lui adressa un sourire rassurant avant de murmurer :
''Courage, ça va bien se passer.''
Une fois les présentations rapidement échangé, ils furent tous invités au salon pour prendre l'apératif.
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- Joseph Campbell
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 279■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
L’attente ne fut pas si longue, elle me rassura rapidement. Ouf, je ne m’étais pas planté ! Attends, bien sûr que je ne me suis pas planté ! Je suis certain que si elle me l’avait dit, je l’aurais retenu direct. Enfin bref, je lui fis un petit sourire avant de narguer du regard mon père, qui se contenta de sourire à son tour… Ça cache quelque chose là, non ? Je viens pas de tomber dans le panneau ou un truc du genre ? Je n’aime pas quand il fait ça !
Bon, on allait arriver, la maison était d’ailleurs visible. Ce n’était pas très loin de ce que j’avais imaginé ! En plus moderne. La voiture s’arrêta et je sortis tranquillement pour observer l’endroit calmement, alors qu’Himawari avait déjà pris les devants. Mon père m’invita et nous allâmes ensemble à la rencontre de ce qui semblait être la mère de la jeune femme. Bon, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Himawari avait clairement hérité de sa beauté, même si le dégradé entre les deux pouvait être marquant. Faute à l’albinisme d’Himawari sans doute. Elle avait l’air gentille, jusqu’à ce qu’elle me prenne par surprise et que je ne sache plus vraiment comment réagir.
- Ah ?! Beauc…
- Ravi de faire votre connaissance et merci pour l’invitation, Madame Kobayashi. Je me nomme Takehiro Yasuhisa et je ne vous présente donc pas mon fils.
Avait-il dit avec un petit rire, alors qu’une main dans mon dos m’incita à m’incliner par respect, pendant que mon père faisait de même. C’est vrai que je n’étais pas autant coutumier que lui avec sa branche. Mais une fois que j’avais saisi, je m’inclinai alors de moi-même.
- Oui ! Merci aussi, madame.
Bon, faudra que je discute avec Himawari, mais pas maintenant. J’étais curieux et je l’observais avec un petit regard amusé qui en disait déjà long. Qu’a-t-elle dit à mon sujet ? Je veux savoir ! Mais là, je sens un regard posé sur moi, et c’est bien celui de la mère. En fait, je n’ai jamais rencontré les parents de… Oh ! Non, pense pas comme ça, Juni ! C’est pas du tout le cas et tu le sais bien ! Je fis un petit sourire détendu pour sauver les apparences, mais j’avais surtout la sensation de passer plus devant un portique scanner d’aéroport que devant la mère de mon amie là ! Chaussures retirées, nous entrâmes enfin.
On s’approchait maintenant du père. Il avait… pas du tout l’air comme le mien. Plus sérieux. On pouvait d’ailleurs facilement noter que mon père et moi, nous ne nous ressemblions pas tellement physiquement, même si on avait la même gestuelle et façon de parler. Mon père était plus japonais classique, même si la barbe de trois jours ne lui allait pas vraiment là. Ses cheveux noirs étaient aussi plus courts que les miens et il était habillé plus sobrement. Bon, moi aussi je n’étais pas trop mal pour le coup, mais on commençait sérieusement à faire tache au milieu des yukata. Par contre, le connaissant, il avait remarqué le tourne-disque et les vinyles de suite ! C’était sûr. Après les présentations, mais cette fois-ci en m’incluant dedans, il répondit à la question.
- Oui, aucun souci. Puis nous n’allions pas laisser votre fille se débrouiller toute seule, c’était la moindre des choses quand même. Pardonnez ma curiosité, mais c’est quel modèle ?
En indiquant le tourne-disque. Si Hima avait parlé de moi, elle avait sûrement dû dire que mon père était prof de musique et qu’au-delà de ça, toute sa vie avait tourné dans ce milieu. Je commençais à me demander si son père n’avait pas fait exprès ? Mais non, ça serait vraiment trop bien cadré. Une autre voix m’interpella ainsi que mon père. Cette fois-ci, c’était la star pour ainsi dire. Parce qu’Himawari m’avait beaucoup parlé de sa grand-mère, et elle était, pour le coup, exactement comme je l’avais imaginée !
Je pris donc les devants en m’inclinant.
- Bonjour Madame Kobayashi, Hima m’a beaucoup parlé de vous. Honoré d’enfin pouvoir vous rencontrer !
- De même, et oui, le thé sera parfait, mais il ne fallait pas vous donner la peine pour le thé spécial. Sincèrement, Juni et moi-même apprécions déjà l’invitation.
Ouf, mon père à la rescousse, mais je venais de me rendre compte d’une chose… J’ai dit Hima ? C’est vrai que j’avais pris l’habitude de l’appeler comme ça dans ma tête. Et là, le stress et tout, c’était parti comme une balle de fusil. Oh le boulet ! J’espère qu’elle n’a pas relevé ça. Mon père avait fait une énième fois les présentations alors que j’étais actuellement en train de me recadrer mentalement. J’observais alors Hima… Non ! Himawari, qui me rassura avec un sourire. Mais j’avais déjà la sensation de sentir un autre regard sur moi. Je pense que sa grand-mère est trop maligne pour avoir laissé passer le moindre détail de ce que j’ai pu dire. Mais… Je pense qu’il valait mieux que je reste naturel ! Alors on se détend, droit devant et tout va bien se passer !
- Merci.
Soufflai-je « discrètement » à Himawari avant que nous soyons invités au salon. Mais alors que nous nous y rendions, mon père me fit du coude en murmurant avec un sourire.
- Hima ? Hein ?
- Ah lâche moi !
Retorquais-je avec le même sourire et discrètement. Oui sa grand-mère n'avait pas du en perdre une miette... .
Bon, on allait arriver, la maison était d’ailleurs visible. Ce n’était pas très loin de ce que j’avais imaginé ! En plus moderne. La voiture s’arrêta et je sortis tranquillement pour observer l’endroit calmement, alors qu’Himawari avait déjà pris les devants. Mon père m’invita et nous allâmes ensemble à la rencontre de ce qui semblait être la mère de la jeune femme. Bon, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Himawari avait clairement hérité de sa beauté, même si le dégradé entre les deux pouvait être marquant. Faute à l’albinisme d’Himawari sans doute. Elle avait l’air gentille, jusqu’à ce qu’elle me prenne par surprise et que je ne sache plus vraiment comment réagir.
- Ah ?! Beauc…
- Ravi de faire votre connaissance et merci pour l’invitation, Madame Kobayashi. Je me nomme Takehiro Yasuhisa et je ne vous présente donc pas mon fils.
Avait-il dit avec un petit rire, alors qu’une main dans mon dos m’incita à m’incliner par respect, pendant que mon père faisait de même. C’est vrai que je n’étais pas autant coutumier que lui avec sa branche. Mais une fois que j’avais saisi, je m’inclinai alors de moi-même.
- Oui ! Merci aussi, madame.
Bon, faudra que je discute avec Himawari, mais pas maintenant. J’étais curieux et je l’observais avec un petit regard amusé qui en disait déjà long. Qu’a-t-elle dit à mon sujet ? Je veux savoir ! Mais là, je sens un regard posé sur moi, et c’est bien celui de la mère. En fait, je n’ai jamais rencontré les parents de… Oh ! Non, pense pas comme ça, Juni ! C’est pas du tout le cas et tu le sais bien ! Je fis un petit sourire détendu pour sauver les apparences, mais j’avais surtout la sensation de passer plus devant un portique scanner d’aéroport que devant la mère de mon amie là ! Chaussures retirées, nous entrâmes enfin.
On s’approchait maintenant du père. Il avait… pas du tout l’air comme le mien. Plus sérieux. On pouvait d’ailleurs facilement noter que mon père et moi, nous ne nous ressemblions pas tellement physiquement, même si on avait la même gestuelle et façon de parler. Mon père était plus japonais classique, même si la barbe de trois jours ne lui allait pas vraiment là. Ses cheveux noirs étaient aussi plus courts que les miens et il était habillé plus sobrement. Bon, moi aussi je n’étais pas trop mal pour le coup, mais on commençait sérieusement à faire tache au milieu des yukata. Par contre, le connaissant, il avait remarqué le tourne-disque et les vinyles de suite ! C’était sûr. Après les présentations, mais cette fois-ci en m’incluant dedans, il répondit à la question.
- Oui, aucun souci. Puis nous n’allions pas laisser votre fille se débrouiller toute seule, c’était la moindre des choses quand même. Pardonnez ma curiosité, mais c’est quel modèle ?
En indiquant le tourne-disque. Si Hima avait parlé de moi, elle avait sûrement dû dire que mon père était prof de musique et qu’au-delà de ça, toute sa vie avait tourné dans ce milieu. Je commençais à me demander si son père n’avait pas fait exprès ? Mais non, ça serait vraiment trop bien cadré. Une autre voix m’interpella ainsi que mon père. Cette fois-ci, c’était la star pour ainsi dire. Parce qu’Himawari m’avait beaucoup parlé de sa grand-mère, et elle était, pour le coup, exactement comme je l’avais imaginée !
Je pris donc les devants en m’inclinant.
- Bonjour Madame Kobayashi, Hima m’a beaucoup parlé de vous. Honoré d’enfin pouvoir vous rencontrer !
- De même, et oui, le thé sera parfait, mais il ne fallait pas vous donner la peine pour le thé spécial. Sincèrement, Juni et moi-même apprécions déjà l’invitation.
Ouf, mon père à la rescousse, mais je venais de me rendre compte d’une chose… J’ai dit Hima ? C’est vrai que j’avais pris l’habitude de l’appeler comme ça dans ma tête. Et là, le stress et tout, c’était parti comme une balle de fusil. Oh le boulet ! J’espère qu’elle n’a pas relevé ça. Mon père avait fait une énième fois les présentations alors que j’étais actuellement en train de me recadrer mentalement. J’observais alors Hima… Non ! Himawari, qui me rassura avec un sourire. Mais j’avais déjà la sensation de sentir un autre regard sur moi. Je pense que sa grand-mère est trop maligne pour avoir laissé passer le moindre détail de ce que j’ai pu dire. Mais… Je pense qu’il valait mieux que je reste naturel ! Alors on se détend, droit devant et tout va bien se passer !
- Merci.
Soufflai-je « discrètement » à Himawari avant que nous soyons invités au salon. Mais alors que nous nous y rendions, mon père me fit du coude en murmurant avec un sourire.
- Hima ? Hein ?
- Ah lâche moi !
Retorquais-je avec le même sourire et discrètement. Oui sa grand-mère n'avait pas du en perdre une miette... .
- Himawari KobayashiA l'université ; 1è année■ Age : 31■ Messages : 295■ Inscrit le : 12/10/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 25 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-106
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Improviser dans l'inattendu.
La scène se déroulait avec une douce chaleur familiale et un soupçon de taquinerie dans l'air. Himawari, encore légèrement embarrassée par l'échange précédent, semblait chercher refuge dans l'action. Elle gardait un sourire poli, ses joues teintées d'une délicate rougeur, tandis que sa mère, Ryoko, continuait de converser avec Junichi. Elle posait des questions subtiles, mais curieuses, sur son quotidien, ses centres d'intérêt et ce qu'il aimait faire. Sa manière de parler restait accueillante, mais il était clair qu'elle cherchait à en savoir un peu plus sur le jeune homme qui occupait une place grandissante dans la vie de sa fille.
Pendant ce temps, Kisho, le père d’Himawari, poursuivait la conversation avec Takehiro, le père de Junichi. Après avoir exprimé une nouvelle fois sa gratitude pour avoir accompagné Himawari jusqu’à chez eux, il pivota avec enthousiasme vers son tourne-disque.
''C’est un modèle que j’ai trouvé il y a quelques années : le Tourne-disque à courroie 7-en-1 Nostalgic 370B de Victrola. Compact, mais avec une sacrée qualité sonore. Il a ce petit charme rétro qui me rappelle les années où tout tournait autour des vinyles.''
Avec un sourire ravi, il ouvrit un petit meuble en bois patiné et sortit quelques pochettes soigneusement rangées. Il invita Takehiro à admirer sa collection, pointant des disques classiques tout en engageant une discussion passionnée sur la musique. Ils semblaient tous les deux animés par un intérêt commun, et leurs échanges allaient bon train, rythmés par des éclats de rire. Pendant ce temps, la grand-mère d’Himawari, Saori, accueillait les salutations de Junichi avec un large sourire. Ses yeux pétillaient d’espièglerie lorsqu’elle répondit :
''Alors comme ça, on vous a beaucoup parlé de moi, jeune homme ? Vous savez, notre petite Hima a aussi mentionné votre nom à plusieurs reprises. Tous de très bon commentaire. Alors, je suis très heureuse enfin pouvoir mettre un visage sur le fameux Junichi-san''
Himawari, qui se tenait un peu en retrait, rougit immédiatement, secouant légèrement la tête comme pour nier, mais sans trouver les mots pour protester. Le rouge de ses joues s’approfondit, et elle marmonna quelque chose d’incompréhensible avant de se tourner brusquement vers la cuisine.
''Je… Je vais faire le thé !''
Sa mère et sa grand-mère éclatèrent de rire. Saori, amusée par la réaction de sa petite-fille, la suivit d’un pas tranquille, affirmant que Himawari aurait besoin d’un coup de main pour tout apporter. Quelques minutes plus tard, elles revinrent ensemble, portant chacun un plateau chargé de tasses en céramique et d’une théière fumante accompagnée d’entrés des plus invitant. Leur complicité était évidente : elles échangeaient des regards complices et riaient doucement de ce qui semblait être une plaisanterie partagée en cuisine. Ryoko se chargea de servir les tasses, glissant à Junichi :
''J’espère que vous aimez le thé, parce qu’Hima a insisté pour préparer son préféré.''
Himawari rougit à nouveau, évitant les regards tout en arrangeant nerveusement une petite serviette en papier sur la table basse. Saori, toujours aussi taquine, ajouta :
''Et elle a bien pris soin de le faire parfaitement pour l’occasion.''
L’atmosphère était détendue, et même si Junichi pouvait sentir qu’il était au centre de toutes les attentions, la chaleur et l’humour de la famille d’Himawari rendaient le moment plus agréable qu’il n’aurait pu l’imaginer. Ryoko et Saori échangèrent un regard complice qui en disait long sur leurs intentions. Bien qu’elles agissent avec bienveillance, il était évident qu’elles ne comptaient pas laisser passer cette occasion en or pour taquiner les deux jeunes gens. Alors que Ryoko servait les tasses de thé, elle posa une main légère sur l’épaule d’Himawari et lança d’un ton faussement innocent :
''Alors, Junichi-kun, dites-moi, comment vous êtes-vous rencontrés, Hima et vous ?''
Himawari, déjà rougie par l’attention générale, ouvrit de grands yeux, visiblement prise au dépourvu par la question.
''M-Maman ! Ce n’est pas… Enfin, je veux dire… C’est rien de spécial, vraiment !''
Saori, profitant de la nervosité visible de sa petite-fille, ajouta avec un sourire malicieux :
''Oh, mais Hima nous a raconté une version très charmante. Je suis curieuse de savoir si elle correspond à la vôtre, jeune homme.''
agoraPendant ce temps, Kisho, le père d’Himawari, poursuivait la conversation avec Takehiro, le père de Junichi. Après avoir exprimé une nouvelle fois sa gratitude pour avoir accompagné Himawari jusqu’à chez eux, il pivota avec enthousiasme vers son tourne-disque.
''C’est un modèle que j’ai trouvé il y a quelques années : le Tourne-disque à courroie 7-en-1 Nostalgic 370B de Victrola. Compact, mais avec une sacrée qualité sonore. Il a ce petit charme rétro qui me rappelle les années où tout tournait autour des vinyles.''
Avec un sourire ravi, il ouvrit un petit meuble en bois patiné et sortit quelques pochettes soigneusement rangées. Il invita Takehiro à admirer sa collection, pointant des disques classiques tout en engageant une discussion passionnée sur la musique. Ils semblaient tous les deux animés par un intérêt commun, et leurs échanges allaient bon train, rythmés par des éclats de rire. Pendant ce temps, la grand-mère d’Himawari, Saori, accueillait les salutations de Junichi avec un large sourire. Ses yeux pétillaient d’espièglerie lorsqu’elle répondit :
''Alors comme ça, on vous a beaucoup parlé de moi, jeune homme ? Vous savez, notre petite Hima a aussi mentionné votre nom à plusieurs reprises. Tous de très bon commentaire. Alors, je suis très heureuse enfin pouvoir mettre un visage sur le fameux Junichi-san''
Himawari, qui se tenait un peu en retrait, rougit immédiatement, secouant légèrement la tête comme pour nier, mais sans trouver les mots pour protester. Le rouge de ses joues s’approfondit, et elle marmonna quelque chose d’incompréhensible avant de se tourner brusquement vers la cuisine.
''Je… Je vais faire le thé !''
Sa mère et sa grand-mère éclatèrent de rire. Saori, amusée par la réaction de sa petite-fille, la suivit d’un pas tranquille, affirmant que Himawari aurait besoin d’un coup de main pour tout apporter. Quelques minutes plus tard, elles revinrent ensemble, portant chacun un plateau chargé de tasses en céramique et d’une théière fumante accompagnée d’entrés des plus invitant. Leur complicité était évidente : elles échangeaient des regards complices et riaient doucement de ce qui semblait être une plaisanterie partagée en cuisine. Ryoko se chargea de servir les tasses, glissant à Junichi :
''J’espère que vous aimez le thé, parce qu’Hima a insisté pour préparer son préféré.''
Himawari rougit à nouveau, évitant les regards tout en arrangeant nerveusement une petite serviette en papier sur la table basse. Saori, toujours aussi taquine, ajouta :
''Et elle a bien pris soin de le faire parfaitement pour l’occasion.''
L’atmosphère était détendue, et même si Junichi pouvait sentir qu’il était au centre de toutes les attentions, la chaleur et l’humour de la famille d’Himawari rendaient le moment plus agréable qu’il n’aurait pu l’imaginer. Ryoko et Saori échangèrent un regard complice qui en disait long sur leurs intentions. Bien qu’elles agissent avec bienveillance, il était évident qu’elles ne comptaient pas laisser passer cette occasion en or pour taquiner les deux jeunes gens. Alors que Ryoko servait les tasses de thé, elle posa une main légère sur l’épaule d’Himawari et lança d’un ton faussement innocent :
''Alors, Junichi-kun, dites-moi, comment vous êtes-vous rencontrés, Hima et vous ?''
Himawari, déjà rougie par l’attention générale, ouvrit de grands yeux, visiblement prise au dépourvu par la question.
''M-Maman ! Ce n’est pas… Enfin, je veux dire… C’est rien de spécial, vraiment !''
Saori, profitant de la nervosité visible de sa petite-fille, ajouta avec un sourire malicieux :
''Oh, mais Hima nous a raconté une version très charmante. Je suis curieuse de savoir si elle correspond à la vôtre, jeune homme.''
Find a place inside where there's joy, and the joy will burn out the pain.
- Joseph Campbell
- Joseph Campbell
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 279■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Le seul bon côté, c’est que nos pères allaient bien s’entendre. D’ailleurs, le mien partagea sans attendre son expertise en la matière. En même temps, avec tout le matériel qu’il avait chez lui et son passif de compositeur, il avait de quoi. Mais le père d’Himawari ne semblait pas en reste non plus. Pour ma part, j’écoutais un instant avant de reporter mon attention sur la grand-mère. Par chance, elle ne releva pas ma petite bévue et me répondit… Ce qui m’amena à me poser encore plus de questions, et mon regard se porta vers la jeune femme l’espace de quelques secondes.
À vrai dire, je ne m’étais pas vraiment douté des choses, et la réalité me revenait comme une balle en pleine face. Elle avait vraiment parlé de moi à sa famille, assez pour que je suscite leur intérêt. Bon, son père, encore, ne semblait pas trop là-dedans, et s’il pouvait déteindre sur le mien, ça serait super. Mais je me reprenais bien vite.
- Oui, à vrai dire, vous êtes la première personne de sa famille dont elle m’ait parlé. Je n’ai eu aucun mal à sentir tout le respect qu’elle a pour vous ! Kobayashi. Euh ! Kobayashi-san !
Ah, c’est vrai qu’ils sont un peu plus traditionnels ici. Va vraiment falloir que je fasse un peu plus attention, histoire d’éviter de leur manquer de respect. J’avais appris les règles, mais je ne les appliquais pas toujours, alors forcément, ce n’était pas un réflexe pour moi. Je m’inclinais à nouveau en guise d’excuse. Bon, au moins, je n’étais pas le seul dans cette situation : Hima semblait réellement en peine aussi. Même si elle le montrait un peu plus que moi. Je gardais un sourire, parfois amusé, parfois détendu. Bon, il avait tendance à s’effacer un peu quand j’étais pris au dépourvu ou que je faisais une gaffe, mais je me reprenais assez vite.
Mon père était d’ailleurs retourné parler musique en attendant, et je me retrouvais assis entre tous les feux. D’un côté la mère, de l’autre la grand-mère. Je répondais alors à propos du thé.
- Oui, bien sûr, qui n’aime pas le thé ?
Moi, mais je vais me taire. Enfin, j’en bois, mais ce n’est pas vraiment ce que je préfère… Quoique là, en les écoutant, j’avais bizarrement envie de le goûter et même de l’apprécier. Mais je préférais garder cette info pour moi. Mon père revint alors pour se joindre à nous. J’étais trop concentré sur la question qu’on venait de me poser au sujet de notre rencontre. Déjà Himawari intervenait, mais ce que venait également de dire Satori en disait long. Je voulais connaître sa version… Mais là, je devais donner la mienne, et mon père avait posé sa tête sur une main, assis en tailleur, en train de m’observer avec attention.
- Oui, Juni, vas-y raconte, parce que moi, je n’ai pas eu le droit à tant de détails que ça !
Je crois que j’avais senti la chaleur monter l’espace d’un instant, avec tous ces regards sur moi. Je toussotais doucement pour m’éclaircir la voix, croisant le regard de la jeune femme. Autant dire la vérité, ne pas enjoliver la chose.
- Eh bien, en fait… On se connaît depuis un bon moment déjà vu qu’on est côte à côte pour nos casiers. Mais j’avoue qu’on n’avait pas vraiment d’échanges… Ça restait disons : « Hey, comment ça va ? », ou « Il fait beau aujourd’hui », ou encore « Les cours se passent bien ? Pas trop durs les exams ? » et aus...
Bon là, j’avoue, je gagnais du temps, et mon père me donna une petite tape amicale derrière la tête pour m’inciter à enchaîner car il l'avait bien remarqué. Mais je savais très bien pourquoi je n’avais pas trop envie de dire la suite.
- Ah oui, pardon ! C’est durant un festival à Osaka que je l’ai recroisée. Elle avait l’air perdue et cherchait ses amis. Donc, j’ai décidé de rester avec elle jusqu’à ce qu’elle les retrouve.
- Attends, ce fameux festival où je t’ai attendu une heure ?
- Celui-là même. Et arrête de mentir, tu ne m’attendais pas, tu travaillais, et j’avais le temps. Puis je ne pouvais pas la laisser toute seule.
- Oui c'est pas faux, mais tu t’es bien abstenu de m’en parler ce soir la… Enfin… Allez, continue, je me tais, je te coupe plus !
Je soupirais avant de rire doucement. Il venait de m’aider à me détendre mine de rien. Mais bon, là, ça faisait assez de suspense. Je repris alors d’un ton plus détendu.
- Donc comme je le disais avant de me faire couper, je suis resté avec elle, et ses amis ont fini par la retrouver. Nous nous sommes revus ensuite durant les vacances scolaires, et on a de nouveau passé une bonne après-midi ensemble. Et ensuite, on…
Aïe, c’est vrai, je n’avais pas dit la vérité, et maintenant j’étais piégé. Ce n’était pas moi qui avais fait le sous-entendu sur la robe. Mon père m’observait avec un regard amusé, et il savait très bien pourquoi. Zut, comment je fais là ?
- Je… j’ai invité Himawari au resto, et je pense que là, vous connaissez la suite, non ? On a juste parlé de la rencontre alors… Je ne vais pas vous faire toute l’histoire quand même.
Je rougissais sûrement, et j’osais à peine regarder la jeune femme, alors que je pouvais regarder tout le monde sans souci. Je pense qu’il faut que je lui en parle… Ça devient pesant. J’aurais dû le faire beaucoup plus tôt. Peut-être après, si on peut parler en toute tranquillité. J’observais mon auditoire en espérant qu’il ne m’en demanderait pas plus, et je goûtai alors le thé qu’on m’avait déposé devant. Il était… délicieux. Ça venait de me réchauffer un peu, et je pouvais me concentrer pour mettre l’instant de côté. Cependant, mon naturel revint un peu trop vite au galop, car je relevai mon regard vers Hima pour dire avec un grand sourire.
- Ton thé est parfait, Hima !
Gros blanc. Mon sourire resta figé, cependant j'avais probablement perdu mes couleurs d'un coup… Mais quel boulet. Mon père observait la scène. Il savait que je n’aimais pas le thé, et cette fois, je n’avais même pas grimacé un peu. Donc, il savait que c’était sincère en plus mon compliment. Il rigola de bon cœur avant de lâcher d’une voix détendue :
- Que c’est beau, la jeunesse. On en viendrait presque à les envier. Vous n’êtes pas d’accord ?
Non mais pour lui, c’est littéralement Disneyland en ce moment, il vit sa meilleure vie là. Cependant, j’avais déjà peur des autres réactions. Je lâchais d’une voix un peu plus basse, comme si ça pouvait encore sauver la situation, la tasse à hauteur de la bouche, le liquide touchant mes lèvres. On pouvait entendre résonné dans la tasse ma petit messe basse.
- …wa… ri…
À vrai dire, je ne m’étais pas vraiment douté des choses, et la réalité me revenait comme une balle en pleine face. Elle avait vraiment parlé de moi à sa famille, assez pour que je suscite leur intérêt. Bon, son père, encore, ne semblait pas trop là-dedans, et s’il pouvait déteindre sur le mien, ça serait super. Mais je me reprenais bien vite.
- Oui, à vrai dire, vous êtes la première personne de sa famille dont elle m’ait parlé. Je n’ai eu aucun mal à sentir tout le respect qu’elle a pour vous ! Kobayashi. Euh ! Kobayashi-san !
Ah, c’est vrai qu’ils sont un peu plus traditionnels ici. Va vraiment falloir que je fasse un peu plus attention, histoire d’éviter de leur manquer de respect. J’avais appris les règles, mais je ne les appliquais pas toujours, alors forcément, ce n’était pas un réflexe pour moi. Je m’inclinais à nouveau en guise d’excuse. Bon, au moins, je n’étais pas le seul dans cette situation : Hima semblait réellement en peine aussi. Même si elle le montrait un peu plus que moi. Je gardais un sourire, parfois amusé, parfois détendu. Bon, il avait tendance à s’effacer un peu quand j’étais pris au dépourvu ou que je faisais une gaffe, mais je me reprenais assez vite.
Mon père était d’ailleurs retourné parler musique en attendant, et je me retrouvais assis entre tous les feux. D’un côté la mère, de l’autre la grand-mère. Je répondais alors à propos du thé.
- Oui, bien sûr, qui n’aime pas le thé ?
Moi, mais je vais me taire. Enfin, j’en bois, mais ce n’est pas vraiment ce que je préfère… Quoique là, en les écoutant, j’avais bizarrement envie de le goûter et même de l’apprécier. Mais je préférais garder cette info pour moi. Mon père revint alors pour se joindre à nous. J’étais trop concentré sur la question qu’on venait de me poser au sujet de notre rencontre. Déjà Himawari intervenait, mais ce que venait également de dire Satori en disait long. Je voulais connaître sa version… Mais là, je devais donner la mienne, et mon père avait posé sa tête sur une main, assis en tailleur, en train de m’observer avec attention.
- Oui, Juni, vas-y raconte, parce que moi, je n’ai pas eu le droit à tant de détails que ça !
Je crois que j’avais senti la chaleur monter l’espace d’un instant, avec tous ces regards sur moi. Je toussotais doucement pour m’éclaircir la voix, croisant le regard de la jeune femme. Autant dire la vérité, ne pas enjoliver la chose.
- Eh bien, en fait… On se connaît depuis un bon moment déjà vu qu’on est côte à côte pour nos casiers. Mais j’avoue qu’on n’avait pas vraiment d’échanges… Ça restait disons : « Hey, comment ça va ? », ou « Il fait beau aujourd’hui », ou encore « Les cours se passent bien ? Pas trop durs les exams ? » et aus...
Bon là, j’avoue, je gagnais du temps, et mon père me donna une petite tape amicale derrière la tête pour m’inciter à enchaîner car il l'avait bien remarqué. Mais je savais très bien pourquoi je n’avais pas trop envie de dire la suite.
- Ah oui, pardon ! C’est durant un festival à Osaka que je l’ai recroisée. Elle avait l’air perdue et cherchait ses amis. Donc, j’ai décidé de rester avec elle jusqu’à ce qu’elle les retrouve.
- Attends, ce fameux festival où je t’ai attendu une heure ?
- Celui-là même. Et arrête de mentir, tu ne m’attendais pas, tu travaillais, et j’avais le temps. Puis je ne pouvais pas la laisser toute seule.
- Oui c'est pas faux, mais tu t’es bien abstenu de m’en parler ce soir la… Enfin… Allez, continue, je me tais, je te coupe plus !
Je soupirais avant de rire doucement. Il venait de m’aider à me détendre mine de rien. Mais bon, là, ça faisait assez de suspense. Je repris alors d’un ton plus détendu.
- Donc comme je le disais avant de me faire couper, je suis resté avec elle, et ses amis ont fini par la retrouver. Nous nous sommes revus ensuite durant les vacances scolaires, et on a de nouveau passé une bonne après-midi ensemble. Et ensuite, on…
Aïe, c’est vrai, je n’avais pas dit la vérité, et maintenant j’étais piégé. Ce n’était pas moi qui avais fait le sous-entendu sur la robe. Mon père m’observait avec un regard amusé, et il savait très bien pourquoi. Zut, comment je fais là ?
- Je… j’ai invité Himawari au resto, et je pense que là, vous connaissez la suite, non ? On a juste parlé de la rencontre alors… Je ne vais pas vous faire toute l’histoire quand même.
Je rougissais sûrement, et j’osais à peine regarder la jeune femme, alors que je pouvais regarder tout le monde sans souci. Je pense qu’il faut que je lui en parle… Ça devient pesant. J’aurais dû le faire beaucoup plus tôt. Peut-être après, si on peut parler en toute tranquillité. J’observais mon auditoire en espérant qu’il ne m’en demanderait pas plus, et je goûtai alors le thé qu’on m’avait déposé devant. Il était… délicieux. Ça venait de me réchauffer un peu, et je pouvais me concentrer pour mettre l’instant de côté. Cependant, mon naturel revint un peu trop vite au galop, car je relevai mon regard vers Hima pour dire avec un grand sourire.
- Ton thé est parfait, Hima !
Gros blanc. Mon sourire resta figé, cependant j'avais probablement perdu mes couleurs d'un coup… Mais quel boulet. Mon père observait la scène. Il savait que je n’aimais pas le thé, et cette fois, je n’avais même pas grimacé un peu. Donc, il savait que c’était sincère en plus mon compliment. Il rigola de bon cœur avant de lâcher d’une voix détendue :
- Que c’est beau, la jeunesse. On en viendrait presque à les envier. Vous n’êtes pas d’accord ?
Non mais pour lui, c’est littéralement Disneyland en ce moment, il vit sa meilleure vie là. Cependant, j’avais déjà peur des autres réactions. Je lâchais d’une voix un peu plus basse, comme si ça pouvait encore sauver la situation, la tasse à hauteur de la bouche, le liquide touchant mes lèvres. On pouvait entendre résonné dans la tasse ma petit messe basse.
- …wa… ri…
- Apparence du père de Juni et de Juni enfant:
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