[Club de Théâtre] De fil en aiguilles

Aujourd’hui, j’ai eu de la chance : je n’avais pas d’examens. La journée avait plutôt été tranquille, même si ce n’était pas le moment de lâcher prise. Il faut que je continue à étudier pour montrer à mon père que je suis capable d’avoir les meilleures notes possibles pour continuer d’étudier ici. Mais je pense que je vais bien m’en sortir. Je me croise les doigts, mais je mange la matière, je l’étudie de fond en comble. Je me sens tellement bien à l’idée d’apprendre toutes ces choses, c’est vraiment formateur et j’espère vraiment que je serais en mesure de faire ma place dans le mode de l’art et de la mode. Pour le moment, chaque chose en son temps. Après une après-midi intense à étudier un peu tout, réfléchir aussi à de futur projet, j’ai besoin de souffler un peu. J’ai un peu hésité entre aller au club d’arts ou celui de théâtre. J’ai finalement penché vers le deuxième, me disant que je pourrais croiser MONSIEUR le président. Et j’ai envie de papoter avec des gens – bon comme toujours, ça, ça ne change pas –. Le club de théâtre doit être le meilleur des endroits pour faire une telle chose.

Armé d’un manteau beige, d’un col roulé noir et des pantalons sobres également – je pense que c’est le changement de saison qui fait que je suis aujourd’hui peu enclin à mettre des vêtements colorés –, je me dirige vers le club, tout content, tout sifflotant. J’aime beaucoup le club de théâtre, on dirait que j’apprécie tout ce qui se trouve dans le club. Je peux faire des costumes, je suis plutôt doué dans ça, en plus de pouvoir faire des décors EN PLUS de pouvoir jouer devant les planches. J’aime voir les gens briller dans le club, nous faisons des projets ensemble, c’est quand même beau.

Limite je vais verser une petite larmichette.

D’un pas assuré, je rejoins les locaux du club. Ouvrant la porte, je ne peux pas m’empêcher de lâcher un :

- Bonjour tout le monde !, plutôt chantonnant.

Peut-être que je m’attendais à dire bonjour à plus de personnes, mais ça ne me dérange pas. Habitués à mes salutations volubiles, certains répondent, d’autres sont un peu trop concentrés. Je fais un tour du regard et je m’arrête sur une personne, tissu à la main, aiguille à l’autre. Je sais que je l’ai croisé à quelques reprises, je ne sais plus exactement si on s’est fait souvent la conversation. Ayant plus d’un club, des fois on manque certaines personnes et on en voit certains pas trop souvent. Je m’approche d’elle, tout sourire charmeur, ma chevelure détachée, puis je me mets à sa hauteur. Je ne peux pas m’empêcher de la trouver toute jolie et mignonne, mais ça, je garde ça dans un coin de ma tête.

- Salut, tu t’en sors avec ça ? OH ! C’est la fameuse robe qui a subi un accident ! Monsieur le président m’en a parlé! dis-je avec un petit clin d’œil complice. Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas, hein!