[FB] Heureusement qu'ils avaient des cadeaux pas chers... [ft. Hima]

Himawari était une jeune femme à l'esprit créatif, entourée de son calme habituelle, mais surtout remplit de curiosité. Après avoir complété sa routine matinale – un mélange harmonieux de yoga, de thé fumant, et de quelques instants volés à contempler le ciel d’hiver depuis la fenêtre embuée – elle trouva refuge dans le salon familial. Cet espace chaleureux, baigné d’une lumière douce et apaisante, était son havre favori pour laisser vagabonder son imagination. Assise confortablement sur un large canapé, elle gribouillait frénétiquement sur sa tablette des idées farfelues, mêlant projets personnels et éclats d’inspiration venus de nulle part. Les heures passèrent presque sans qu’elle ne s’en rende compte.

Mais lorsqu’un rayon de soleil, timide, mais persistant, traversa la pièce, elle réalisa qu’il était temps de bouger. En ce début de décembre, l’air mordant de l’hiver et les décorations lumineuses dansaient dans sa mémoire. L’idée germa rapidement : il fallait se préparer pour une mission des plus importantes — trouver les cadeaux de Noël parfaits pour ses proches.

Himawari se leva et se prépara avec soin. Elle enfila un pull en laine crème, orné de motifs nordiques, et un long manteau gris charbon doublé de fourrure synthétique au col. Une écharpe épaisse d’un vert profond était enroulée négligemment autour de son cou, contrastant avec ses cheveux clair vert cours. Ses gants en cuir noir et un bonnet tricoté lui donnaient un air chic, mais pratique. Elle ajusta son petit sac à dos, compact, mais suffisamment spacieux pour y glisser quelques trouvailles, puis s’assura d’avoir tout ce dont elle avait besoin : téléphone, portefeuille, et une petite liste de souhaits griffonnée sur un carnet.

Elle appela un taxi et, en attendant sur le trottoir, admira les premières décorations de Noël qui ornaient le quartier. Le froid piquant sur ses joues ne faisait qu’accentuer l’excitation qui montait en elle. Lorsque le taxi arriva, elle s’installa confortablement sur la banquette arrière, observant à travers la vitre les rues animées de la ville qui s’illuminaient doucement à l’approche du crépuscule.

En arrivant devant le centre commercial, Himawari fut accueillie par un spectacle féerique. La façade immense était décorée de guirlandes scintillantes, de flocons lumineux suspendus, et d’un gigantesque sapin trônant fièrement à l’entrée, couvert de boules dorées et argentées. Les portes automatiques s’ouvrirent sur un tourbillon d’effervescence : le brouhaha des conversations, le rire des enfants émerveillés, et l’odeur alléchante des marrons grillés et des pâtisseries chaudes.

Elle déambula avec un sourire sur les lèvres, admirant les vitrines magnifiquement agencées. Chaque boutique semblait vouloir surpasser les autres avec des thèmes festifs. Les magasins de jouets débordaient de peluches géantes et de boîtes colorées ; les enseignes de vêtements affichaient leurs plus belles tenues de fête ; et au centre de tout cela, un petit marché de Noël improvisé proposait des produits artisanaux. Avec une démarche légère et son carnet en main, Himawari se lança dans sa quête, prête à trouver des trésors qui feraient briller les yeux de ses proches.

Alors qu’elle marchait, absorbée par la beauté des décorations et la liste des cadeaux qui dansait dans son esprit, Himawari, d’un pas pressé, mais léger, ne remarqua pas l’ombre qui se dessinait devant elle. C’est ainsi qu’elle entra de plein fouet dans quelqu’un, le choc léger, mais suffisant pour la faire sursauter. Ses joues prirent immédiatement une teinte rosée, non pas à cause du froid, mais de l’embarras. Elle recula précipitamment d’un pas et s’inclina profondément, ses mains serrées contre son manteau, dans un geste de politesse presque exagéré.

"Oh, je suis tellement désolée, je ne vous ai pas vue !" s’exclama-t-elle d’une voix sincère, son ton teinté d’une nervosité adorable.

En relevant timidement la tête, elle leva ses grands yeux curieux pour voir qui elle avait bousculé. Face à elle se trouvait une silhouette intrigante. Les détails du visage de l’inconnu se dévoilèrent peu à peu : peut-être un sourire amusé, un regard surpris, ou même un éclat de bienveillance. Quoi qu’il en soit, Himawari attendit une réponse, ses mains jointes devant elle, prête à se confondre davantage en excuses si nécessaire.

07. Client - Nid – Tuile

Himawari, après avoir perdu l'équilibre dans ce petit accident, se redressa précipitamment, ses joues roses et son esprit encore en train de se remettre du choc. Elle s'apprêtait à faire une nouvelle série d'excuses lorsque la personne en face d'elle prit les devants, s'excusant d'abord elle-même. La rapidité de la réaction d'Emma, ainsi que sa voix douce et un peu nerveuse, fit sourire Hima. Elle n’était pas du tout fâchée, bien au contraire. Elle se redressa complètement et hocha la tête, son petit sac à dos reposant contre son épaule. L’inconfort de la situation commença à se dissiper alors qu’elles échangeaient des mots maladroits.

"Ne... Ne vous excusez pas ! Je ne vous avais pas vue non plus ! Je n’étais pas très attentive avec tout le décore et tout ça…" répondit-elle, son visage s’éclairant d’un sourire un peu gêné.

Un silenceléger s’installa un instant entre elles, comme si chacune se demandait si cet échange devait en rester là. Mais au fond, l’étudiante se sentait étrangement apaisée. C'était un peu comme si une tuile tombait du ciel, brisant la tension qu’elle ressentait depuis son arrivée au centre commercial. Puis, après un petit moment d’hésitation, Emma se tourna vers elle avec un regard de reconnaissance. Himawari la reconnut immédiatement, et son cœur se détendit. Elle sourit plus largement.

"Oh… C’est toi ! Dans la panique, je ne t’avais pas reconnue. Comment tu vas ?" demanda Himawari, son visage radieux malgré la situation embarrassante.

Emma répondit avec un sourire à la fois gêné et sincère, et la verte sentit immédiatement la chaleur d’une vieille amie. Elle était heureuse d’être tombée sur quelqu’un qu’elle connaissait ici. Même si elles se voyaient et échangeaient ‘’régulièrement’’ qu’au club de cuisine, l’étudiante en art avait toujours trouvé l’étudiante en sport, une personne fascinante et agréable.

"Tu sais," ajouta-t-elle, "j’étais un peu distraite. Avec tous ces clients dans le centre commercial, je suis un peu perdue, comme un oisillon dans un nid. Mais ça va, je vais m’y faire !" Il y a un silence et elle reprit : "Maintenant que je l’ai dit à voix haute, c’est vraiment étrange de se comparer à un oisillon… Quelle image ça donne..."

Elle se sentait un peu mieux. Même si la rencontre avait été imprévue, c'était comme si tout était tombé à sa place. La verte qui n’appréciait pas tant les foules, se sentait un point plus rassurer maintenant qu’elle avait un visage connu avec elle.

"Je suis peut-être un peu trop entreprenante, mais ça te dirait de faire les course ensemble ? Je suppose que tu es là aussi pour les cadeaux de Noël ? Aussi bien les faire ensemble, ça sera moins déprimant, à moins bien sûr que tu voulais les faire seules." reprit-elle rapidement pour ne pas forcer Emma a accepté.