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Kazane Mitsugu
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Mer 1 Jan 2025 - 21:03



Coquina medicinae famulatrix est Avec Aliénor de Clairefontaine
La lumière douce de la fin d’après-midi filtrait à travers les rideaux crème de la petite maison de Kazane, projetant des ombres tamisées sur les murs. L’air était saturé de l’arôme réconfortant d’un bouillon mijoté, une symphonie discrète de dashi, de sauce soja et d’ingrédients infusant lentement leur saveur dans la marmite fumante.
Kazane ajusta la manche de sa chemise blanche, jetant un regard rapide à l’horloge accrochée au-dessus de la table. Sa jupe bleue ondulait légèrement lorsqu’elle se déplaçait d’un coin à l’autre de la cuisine, ses collants noirs frottant doucement contre le parquet ciré tandis qu'elle s'affairait en cuisine.

Sur la table basse du salon, les cahiers et manuels scolaires s’empilaient en un désordre organisé. Des notes griffonnées au crayon parsemaient les pages ouvertes, témoignages silencieux des heures passées à réviser avant d'abandonner et de demander de l'aide à Aliénor qui avait accepté de réviser chez la japonaise.

En bonne nippone traditionnelle, l’idée de cuisiner un repas spécial pour remercier la française était venue à Mitsugu comme une évidence. Un mélange de gratitude et de désir d’offrir un instant de répit à son amie.

La demoiselle souleva doucement le couvercle de la marmite, laissant échapper un nuage de vapeur parfumée. Les légumes colorés, les tranches de viande tendres et les nouilles plongées dans le bouillon formaient un tableau appétissant. Kazane vérifia la cuisson d’une boulette de poisson, sa fourchette traversant la texture moelleuse avec facilité. Elle esquissa un sourire satisfait avant de reposer délicatement le couvercle.

Ses gestes étaient précis, presque cérémonieux. Placer chaque assiette, aligner les bols, s’assurer que la louche reposait exactement là où elle devait être. C’était une préparation méthodique, méditative même, qui lui permettait d’apaiser la légère nervosité qui montait en elle. Kazane voulait que tout soit parfait. Pas pour impressionner, mais pour transmettre un sentiment : celui d’être chez soi, même dans un lieu étranger.

Elle effleura machinalement la manche de son pull bleu, repassant mentalement chaque étape de l'après-midi. Les bougies étaient prêtes à être allumées, leur lumière douce promettant d’ajouter une touche chaleureuse à l’ambiance. Une playlist discrète jouait en arrière-plan, les notes de piano se mêlant aux crépitements légers de la marmite.

Un regard rapide vers l’entrée lui rappela qu’elle devait encore ranger ses bottes laissées en vrac. Elle s’empressa de les aligner correctement près du genkan avant de revenir dans la cuisine. Le nabe bouillonnait doucement, presque comme un cœur battant dans la maison silencieuse. Kazane s’appuya un instant contre le plan de travail, observant la pièce.

Kazane releva la tête vers l'horloge murale, ses yeux s'écarquillant légèrement en réalisant l'heure. Elle s’empressa de ramasser les feuilles éparpillées sur la table, griffonnées de formules mathématiques et d’équations incomplètes. Les angles et les lignes tracés au crayon semblaient se superposer dans un chaos organisé, mais elle savait que ce désordre apparent finirait par trouver un sens. Pas maintenant, cependant. Pas alors qu’elle attendait une visite.

Mitsugu empila soigneusement ses carnets et les glissa dans son sac, laissant traîner une gomme qu’elle ramassa au dernier moment. Son regard glissa vers la table, cherchant des traces de miettes ou de poussière. Même si tout semblait en ordre, alors, l'adolescente passa un coup rapide avec un chiffon pour s’assurer que rien ne détonnait. Son souffle était court, mais elle s’efforça de rester calme.

Ses pas résonnèrent doucement sur le parquet alors qu’elle se dirigeait vers la cuisine. Elle ouvrit la boîte à thé et choisit un mélange parfumé au jasmin. L'asiatique remplit la bouilloire et l’alluma, le léger bruit de l’eau commençant à chauffer emplissant la pièce d’un bourdonnement apaisant. Pendant que l’eau montait en température, elle prépara deux tasses en porcelaine blanche, les alignant avec précision sur un plateau en bois verni.

Mitsugu jeta un coup d’œil par la fenêtre. La lumière pâle de l’après-midi filtrait à travers les fenêtres peignant des ombres longues et tremblantes sur le sol. L’odeur douce des fleurs séchées lui rappela les soirées passées à réviser en silence, bercée par le tic-tac régulier de l’horloge. Pourtant, aujourd’hui, elle n’était pas seule.

Le sifflement de la bouilloire la tira de ses pensées. Elle coupa le gaz et versa l’eau bouillante sur les feuilles de thé, laissant la vapeur s’élever et chatouiller ses narines. Ses doigts effleurèrent le rebord des tasses, vérifiant la chaleur, avant qu’un bruit ne la fasse sursauter.

La sonnerie de la porte résonna dans la maison. Kazane redressa la tête, ses épaules se raidissant un instant. Elle posa la bouilloire et s’essuya rapidement les mains sur un torchon avant de jeter un dernier regard vers la table pour vérifier que tout était en ordre.

Puis, avec une inspiration discrète pour calmer la pointe d’appréhension qui lui serrait la poitrine, elle se dirigea vers l’entrée pour faire entrer Aliénor.
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Jeu 2 Jan 2025 - 18:16

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Début Décembre 2025


Décembre. Noël approchait, et avec les fêtes, le répit salvateur des vacances qui précédait l'enfer des premiers examens. Personne n'y couperait dans le campus. Ni les étudiants, ni les lycéens, et l'effervescence de ces dernières semaines était omniprésente, tant l'excitation palpable à l'approche des fêtes, que l'appréhension inhérente à la perspective des examens. Ce fut dans ce contexte que l'etudiante des arts de la scène se vit interpellée par sa flamboyante amie lors d'une énième session du club de natation.

"J'ai quelques soucis, est-ce que ça te dérange de m'aider à venir réviser chez moi ?"

Une demande qui surprenait Aliénor. Le lycée, ou plutôt les connaissances qui lui sont associées, ça lui était un peu flou. Et ce pour deux raisons. La première, c'était qu'elle avait un autre objectif en tête pour sa dernière année, et avait fait en conséquence le strict minimum pour pouvoir valider son baccalauréat littéraire. La deuxième raison, c'était que ce n'était pas forcément certain que Kazane suive le même cursus. Voire même, que les cours soient les mêmes que dans son pays natal ! Était-elle seulement qualifiée pour l'aider ?

Finalement, le jour J était arrivé. A l'aube de Décembre, la jeune demoiselle venait de finir son petit déjeuner, et réfléchissait sous l'eau chaude, alors que les filins à la douce temperature retombaient pour mieux ruisseler sur sa peau de porcelaine. L'ordre lui avait été intimé de ne pas manger avant de venir voir son amie. Elle n'était pas idiote, et se doutait bien que Kazane préparait quelque chose. La question, c'était quoi ? Qu'est-ce que sa patriote préférée pouvait bien mijoter, au juste ?

Vint le moment de se préparer. Son amie lui avait donné l'adresse, et ce n'était pas vraiment la porte a côté. Alors, l'étrangère s'apprêta. Voulant paraitre, pour une visite chez son amie, sous son meilleur jour. Non pas qu'elle comptait séduire, ou quoi que ce soit. Après tout, elle avait peut être déjà une personne en vue. Cette fille étrange, un peu chaotique, qui lui faisait tourner la tête...Et encore. Alors qu'elle retirait cette serviette qui frottait avec énergie ses cheveux aussi dissidents que platinés, ses doigts fins pincèrent faiblement l'une de ses mèches de cheveux avant de la relâcher, la regardant reboucler naturellement dans le miroir. Qu'est ce qu'on pourrait bien lui trouver, au juste ? Elle se fendit d'une moue, brossant précautionneusement sa chevelure bicolore en s'observant dans le miroir. Physiquement, si on lui demandait, elle dirait qu’elle se trouve dans la norme. Ses cheveux, ses yeux, son visage, ils denotaient des personnes environnantes, oui, clairement, là était son seul avantage…c’en était un ?

Aliénor secoua la tête. Ce n'était pas le moment de se poser des questions sur ce genre de choses. Le plus important actuellement était de rejoindre son amie et de l’aider. Ses examens ? Elle était studieuse, et avait commencé ses révisions un mois plus tôt, après le bal et l’escape-game d’Halloween. Peut être y avait-ils quelques oublis ici et là, mais au moins, elle pouvait se targuer d'être à peu-près parée à n’importe quel sujet vicieux qui pourrait lui tomber dessus. Le talent ? Ce n'était qu’une excuse de vantard pour ceux qui ne savaient pas travailler. Au moins son amie japonaise était humble et se sentait de lui demander de l’aide. Si elle était une bonne professeur en revanche, elle n’en savait rien. 

Encore enroulée d’une serviette, la voilà en train de choisir la manière dont elle allait s’apprêter. Reliquat d’une éducation donnée par le styliste créatif et pointilleux qu’est son père, le mélange se devait d'être harmonieux. Comme un long devoir traditionnel transmis de génération en génération, l’héritière choisit minutieusement chaque vêtement. Assemblage de formes et de couleurs, de touches et de nuances, le moindre accessoire, la couleur des boutons, même celle de la doublure, tout était pensé deux fois pour être harmonieux. Pour elle, un peu. Pour être agréable à l'œil de son amie, surtout. 

Commençons alors par un trench coat, de couleur brun clair. On le gardera ouvert, de préférence. Puis allons dans les complémentaires, mais toujours froides, afin de rester dans les tons de l’hiver. Il fallait se tenir chaud. Un t-shirt noir, sobre, recouvert par un épais pull de laine bleu nuit seront parfaits pour cette sortie. Et pour le bas, pourquoi pas ce short en jean ? Aliénor n’aimait pas les vêtements un peu trop moulants, ou qui pourraient s'avérer suggestifs. Un poil complexée sur ses formes, elle privilégiait une coupe droite. De la même couleur, ou à peu près, que le pull en laine. Du jean foncé, ça va de soi. L’on terminera par des collants noirs, opaques, afin de mettre en valeur les longues jambes, seul avantage qu’elle voyait  peut-être trop fine silhouette. Puis des bottines plates, noires, mais fourrées. Et enfin, petite touche finale, un béret bleu nuit à rajouter sur sa petite tête, qui contraste terriblement avec sa chevelure. Pourquoi ? Parce que, quand l’on visite une patriote, il faut parfois défendre ses propres positions.

Et ce fut habillée ainsi, préparée, ses affaires soigneusement rangées dans son sac, qu’elle sortit pour se rendre en métro jusqu'à la périphérie de Kobe, transie d’impatience de retrouver son amie. C'était la première fois qu’elle voyait Kazane en dehors du campus. Ses études et ses activités lui prenaient hélas beaucoup de temps en dehors, et elle n’avait pour le moment pas vraiment eu l’occasion de se promener avec elle. Puis de toute façon, elle ne sortait pas beaucoup. Pour la plupart, ses escapades finissaient en mésaventures, mais souvent bienheureuses. Prise au dépourvu par un dragueur trop insistant, ou échangeant son carnet avec celui d’un garçon bizarre et asocial, il fallait toujours qu’il lui arrive quelque chose.

Agrippant son sac dans le métro, une certaine appréhension se formait lorsque l'arrêt fatidique se rapprochait inexorablement. Comment se comporter ? Être courtoise et respectueuse en la demeure d’un autre, cela suffira, n’est-ce pas ? Le temps de réfléchir et psychoter sur sa façon d'être et d’agir, celle-ci se retrouva a destination, face à la porte. Elle vont alors, du bout du doigt, appuyer timidement sur la sonnette.

L’instant d'après apparut une chevelure noire dans l’embrasure de la porte. Puis, le visage de son amie. Celui d’Alienor s’illumina alors d’une intense joie, saluant rapidement celle-ci.

“Kazane-san ! Bonjour, je suis si contente de te voir !”

Elle fut alors permise d’entrer. Comme le veut les coutumes locales, elle enleva ses chaussures avant que ses collants ne foulent le bois de la demeure. Puis elle suivit son hôte. Rapidement, les fumets des ingrédients en train de mijoter arrivèrent à son nez délicat. Des…légumes ? Du dashi ? Des odeurs dont elle n'était pas, ou trop peu habituées se mélangèrent dans son nez, puis dans sa tête. Elle ne comprenait pas trop ce qu’elle sentait…mais en tout cas, elle faisait confiance en son amie. Donc à la place du dégoût ou de l'appréhension, ce fut plutôt de la curiosité qui prit la place. Elle ne put s'empêcher de venir aux côtés de la cuisinière en question, et de l’interroger. Après tout, il était certain que c'était elle qui s’occupait de la nourriture, elles semblaient être seules dans la maison. Un petit sourire espiègle faisait diversion pour dissimuler vainement un regard empli de curiosité et d’admiration.

“Quand tu m’as dit de ne pas manger, je me doutais que c'était pour m’inviter à déjeuner, mais je ne pensais pas que tu cuisinerais ! Que prépares-tu ? Quelque chose de traditionnel ?”

Connaissant Mitsugu, elle ne se priverait certainement pas de l’occasion pour vanter les coutumes et la culture de son pays. Et si elle-même connaissait bien la française, elle savait pertinemment qu’il n’y avait pas de meilleur moyen de promotion que ne pourrait l'être la cuisine. Vint alors une dernière question, empreinte de courtoisie, mais surtout de bonne volonté.

"As-tu besoin d’aide pour quelque chose ?”

Non pas de la pitié, ou quoi que ce soit. Simplement la volonté et l’envie de bien faire auprès de celle qu’elle estime et apprécié. Et son sourire aussi pétillant que son regard montrait à quel point elle brûlait d’envie pour donner un coup de main. A savoir si Aliénor était douée en cuisine, par contre…elle était encore vivante jusqu’ici. Ni morte dans un incendie domestique, ni d’intoxication, donc ça devrait aller, non ?

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"Aussi brave que fragile, je reste la reine de l'Opéra !"


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Jeu 2 Jan 2025 - 22:41



Coquina medicinae famulatrix est Avec Aliénor de Clairefontaine
Le coeur encore battant à cause du son peu agréable de la sonette, Kazane ouvrit la porte avec un sourire doux, accueillant la silhouette familière d’Aliénor.
Sa chevelure platine encadrant son visage radieux, et ses yeux océan brillaient d’une lueur chaleureuse. Mitsugu inclina légèrement la tête dans un salut respectueux avant de s’écarter pour lui laisser la place.

-« Bonjour, Aliénor. Entre, je t’en prie. »

Elle observa son amie retirer ses chaussures avec la grâce qu’elle lui connaissait, l'adolescente aimait beaucoup le style vestimentaire de la française. Elle l'enviait même sur l'audace gracieuse de ses tenues.

Kazane referma la porte d'un geste brusque et guida Aliénor à travers le couloir, ses pas résonnant légèrement sur le parquet. La fragrance subtile du bouillon mijoté accueillit les deux jeunes femmes alors qu’elles pénétraient dans la salle principale.

-« Installe-toi où tu veux. Tu veux boire quelque chose ? Du thé chaud peut-être ? »

La fille de Tsushima se dirigea vers la table, versant d’avance deux tasses en porcelaine fine, l’une pour elle et l’autre pour son invitée. Pendant un instant, ses doigts effleurèrent le rebord délicat des tasses, appréciant leur texture lisse. Une légère vapeur s’éleva, emplissant l’air d’un parfum réconfortant. Elle posa la théière sur un sous-plat de bambou et observa le liquide ambré danser légèrement dans les tasses, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Ses gestes étaient précis, rodé à l'étiquette nippone qu'elle affectionnait tant, témoignant de l’attention qu’elle portait à chaque détail. Préparer ce thé faisait partie d’un rituel qu’elle chérissait, un instant suspendu avant de plonger dans la conversation. La jeune-femme tendit la tasse à Aliénor avec délicatesse, ses yeux cherchant brièvement les siens.

-« Tu es ravissante aujourd’hui. »

Ses joues rosirent légèrement, mais elle ne détourna pas le regard, car elle se connaissait depuis la rentrée et contrairement à Hariaya avec qui le courant n'est jamais réellement passé et qui a disparue avant toute excuse en bonne et du forme, Aliénor était restée. L'accompagant dans ses seéances de natations, mangeant parfois avec elle quand Alya trainait sur la piste de course... Aliénor était une amie précieuse.

-« Merci encore d'accepter de m'aidée. J’espère que ça te plaira. »

En réponse à la proposition spontanée d’Aliénor d’aider à la préparation, Kazane agita doucement la main, faisant mine d'être faussement offensée.

-« Non, non. Tu es mon invitée. Tu n’as rien à faire, vilaine. »

Elle accompagna ses paroles d’un léger rire avant d’ajouter :

-« J’ai préparé quelque chose de spécial aujourd’hui. Pour te remercier de ton aide avec mes révisions. »

La demoiselle disparue un instant en cuisine où elle enfila deux maniques et ammena une grande grande marmite en taule rouge quelque peut rouillée qu'elle plaça sur un sette placé au centre de la table. Une fois le récipent bien lourd posé, elle souleva le couvercle, libérant l'arôme riche du dashi et des légumes qui enveloppèrent la pièce d’une chaleur réconfortante.

-« Voici du nabe. C’est un plat que l’on mange souvent en hiver au Japon. »

Ses yeux se posèrent sur le bouillon clair où flottaient des tranches de carottes, des morceaux de champignons shiitakés, et des feuilles de chou délicatement disposées.

-« On y met de la viande, des légumes et des nouilles que l’on cuit ensemble dans un bouillon. On partage ensuite le tout directement depuis la marmite. C’est convivial et parfait pour se réchauffer. »

Elle marqua une pause, effleurant le rebord de la marmite avec une louche, comme pour en vérifier une dernière fois la cuisson. Ses mouvements étaient assurés, mais quiconque la connaissant assez bien pouvait déceler une tension dans ses épaules. Elle voulait que tout soit parfait. Une légère ride soucieuse barra son front avant de disparaître aussi vite qu’elle était apparue.

Puis, elle se dirigea de nouveau vers la cuisine pour ammener une seconde marmite bleue qu'elle finit par poser à côté de sa soeur rouge.

-« Et ça, c’est du oden. »

Mitsugu souleva le couvercle, révélant une variété d’ingrédients baignés dans un bouillon doré.

-« C’est un plat mijoté dans un bouillon de dashi et de sauce soja pendant des heures. Il y a des boulettes, du poisson, du tofu frit, des œufs durs et du konnyaku. »

Sa voix se fit légèrement plus douce, empreinte d’une pointe de fierté discrète.

-« C’est un peu comme votre pot-au-feu français, mais avec une touche japonaise. »

Le regard chocolat de la japonaise se levèrent brièvement vers Aliénor, et son expression se transforma en un sourire sincère avant de nouveau disparaitre dans le laboratoire de conception de plats. Cherchant dans ses tiroires, Mitsugu saisit deux cullières blanches et deux paires de baguettes entourrée dans deux serviettes immaculées.

Malgré son calme apparent, Kazane ressentait un léger picotement d’anxiété sous sa peau. Préparer ces plats n’avait pas été une mince affaire. Elle y avait consacré des heures, ajustant les épices, goûtant le bouillon encore et encore pour qu’il soit parfait. C’était sa manière d’exprimer sa gratitude, mais aussi une tentative de créer un moment chaleureux tout en faisant découvrir à son aime française les plaisirs culinaires moins connus de l'archipel Nippone.

Elle revint vers la table avec les ustensiles et s’installa face à Aliénor, l’invitant à prendre la première bouchée en se servant elle-même sa part. Son sourire, cette fois, était plus naturel, empreint d’un mélange de soulagement et d’excitation.

-« Itadakimasu. »

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Ven 3 Jan 2025 - 0:56

Coquina medicinae famulatrix est (ft. Kazane)

"Tu es ravissante aujourd'hui"

Un compliment qui fit rapidement monter le rose aux joues de la demoiselle apprêtée pour l'occasion, ce qui venait contraster avec sa peau de porcelaine. Elle ne put réprimer son sourire, semblant visiblement ravie que la tenue fasse mouche. Inutile de répondre directement, Kazane pouvait lire à ce moment toute la gratitude et la joie dans le regard océan de son interlocutrice, qui l'observait effectuer chaque geste minutieusement calculé pour servir le thé. Quelque part, Aliénor était subjuguée par tant de précision et de finesse, qui dénotait avec la nipponne qu'elle pensait connaitre, et pourtant parvenait encore à la surprendre. Elle aurait cru voir, un court instant, une poupée mécanique, réglée au millimètre comme une horloge.

Celle-ci refusa par la suite l'invitation d'Aliénor à l'aider. Comme quoi, le fait de se plier en quatre pour ses invités et de les empêcher d'aider, ce n'était pas qu'une tradition française. Cette dernière en réponse singea une petite moue boudeuse sur un air de plaisanterie, avant de la laisser disparaitre en dégustant le thé qu'elle lui avait si gracieusement servi. Décidément, le thé n'a jamais le goût de son odeur...Et pourtant, il était doux, doté d'une saveur sous-jacente et agréable. Lui réchauffant la gorge comme le coeur. Puis, son hôte revint, avec une énorme marmite. La scène était surréaliste tant elle sentit presque la table trembler et la chaleur indécente qui se dégageait de l'énorme récipient en fonte.

Alors que Kazane repartit, la française regardait les légumes flotter dans l'étrange liquide qui dégageait un fort arôme qui aurait pu la faire saliver, si son amie ne revenait pas aussitôt avec une seconde marmite, aussi chargée en nourriture qu'en appétissantes effluves. Elle écouta les explications brèves mais très précises de la cuisinière du jour, bien que les combinaisons d'ingrédients, agrémentés de termes japonais, ne faisaient pas forcément sens dans sa tête. Ce qui fit que, finalement, l'occidentale ne comprit réellement le plat que lorsque la nippone évoqua le pot-au-feu, plat traditionnel de France. Aliénor releva le regard de la marmite pour regarder son amie avec une légère surprise. Décidément, elle semblait connaitre des choses de ses terres natales, et un sourire vint garnir son visage, les prunelles empreintes d'une certaine admiration face à la culture de Mitsugu.

Vint alors le temps de manger. Visiblement ce n'était pas qu'une séance d'aide aux devoirs. Son hôte voulait également que la princesse se sente ici, ou plutôt à ses côtés, comme chez elle. Cette simple idée suffit à agrandir un peu son sourire et l'émouvoir. Il est vrai que l'archipel était dépaysant, et que ce n'était pas facile tous les jours. Difficile de se sentir comme à la maison, lorsque l'on est à l'autre bout du monde. Et même si ça faisait plus d'un an maintenant qu'elle était expatriée, ce sentiment de manque revenait de temps à autres. Kazane servit les couverts, puis les rations, avant de se fendre d'un calme et sollenel :

"Itadakimasu."

Aliénor répondit de même, avec son accent occidentalisé bien caractéristique.

"I-...Itadakimasu."

Alors que la fille de Tsushima, habituée à ce genre de plats, devait déjà commencer à savourer le fruit de son labeur, Aliénor prit ses baguettes, la cuillère de l'autre main, et regardait le bol avec hésitation. Elle releva la tête. Impossible de regarder son amie manger pour mieux comprendre comment faire. Alors elle regardait le plat, et hésitait encore. Un pot-au feu, c'est facile. On prend plusieurs choses en même temps, mais là...Il y a tout à la fois, mais les baguettes ne permettaient que prendre une chose...Et un pot-au-feu, ça ne se mange pas à la cuillère ! Puis, elle savait que les japonais avaient leur manière bien caractéristique de manger tel ou tel mets. Si jamais elle s'y prenait mal ?! Ce plat ne faisait pas sens, il lui donnerait presque le vertige. Alors, elle se releva prestement, et, s'aidant de ce que Kazane avait utilisé, elle décala précautionneusement les marmites, de sorte à pouvoir voir son amie, sans pour autant risquer de renverser les récipients. Ceci fait, elle viendra regarder son amie, avec un air mêlant celui d'un chien suppliant et une intense gêne.

"Um, euh...Kazane-san...? A l'aide......Comment se plat se mange-t-il...?"

C'était officiel, la pauvre petite princesse, si digne, si grâcieuse, ne savait à cet instant plus où se mettre.

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Ven 3 Jan 2025 - 11:11



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Kazane porta lentement ses baguettes à ses lèvres, saisissant un morceau de daikon tendre qu’elle avait soigneusement coupé. Le goût du bouillon chaud et parfumé explosa sur sa langue, déclenchant une satisfaction qu’elle n’avait pas éprouvée depuis longtemps. Ses joues prirent de nouveau une teinte rosée, et un léger soupir de contentement s’échappa. Enfin. Elle l’avait réussi. L’onden, ce plat si simple en apparence mais si complexe dans sa préparation, avait été pour elle un véritable défi.

Eprise de nostalgie, Mitsugu repensa à Honoka. À ces après-midis passés dans la cuisine exiguë du club de cuisine du lycée Suin de Tsushima, à échanger des éclats de rire en goûtant leurs essais ratés et leurs triomphes culinaires. Honoka avait toujours eu ce don pour mettre les autres à l’aise, pour transformer chaque moment en un souvenir précieux. C’était avec elle que Kazane avait appris les bases, observant ses gestes et son sourire radieux alors qu’elle expliquait la manière de couper un légume ou d’assaisonner un bouillon.

Les souvenirs s’invitèrent, flous et doux à la fois. Honoka penchant la tête sur le côté en goûtant une sauce, la lueur de satisfaction dans ses yeux lorsqu’elles avaient enfin réussi à reproduire la recette de leur président de club.

Et puis il y avait eu ces moments plus calmes. Des regards échangés, des silences qui parlaient plus que des mots. L’ombre d’un sentiment qu’elle n’avait jamais osé nommer. Quand Kazane due déménager à Kobe, loin des plages de son île natale, la demoiselle avait ressenti un vide qu’elle n’avait pas su combler. Ce vide, elle le ressentait encore parfois, dans des moments comme celui-ci, où la réussite d’un plat la ramenait à ces instants partagés perdu à jamais dans les méandres du passé.

Elle mordit dans une autre bouchée, savourant la tendreté de la viande et le goût riche de la soupe. Mais ce fut le bruit d’Aliénor se levant qui la tira de sa rêverie. Kazane leva les yeux vers elle, surprise par son mouvement brusque. Elle avala rapidement sa bouchée et posa ses baguettes sur la table, observant son amie avec une curiosité bienveillante.
L’expression d’Aliénor, mélange de gêne et de supplication, arracha un sourire à l'hôte. Elle reposa ses mains sur ses genoux, se redressant légèrement.

-« Um, euh... Kazane-san...? À l’aide... Comment ce plat se mange-t-il...? »

La lycéenne eu un instant d'hésitation lorsque des mots latins se mèlèrent de manière peu harmonieuse au japonais ayant franchit les lèvres de la princesse d'outre-mer. Mais avec l'entierté de la phrase, elle compris et sentit son cœur se serrer de tendresse. Elle se rappela ses propres débuts maladroits en cuisine, ses premières tentatives chaotiques et ses innombrables questions. Elle hocha doucement la tête avant de prendre la parole, prenant soin de garder un ton chaleureux et rassurant. Aliénor essayait de respecter son met ainsi que sa culture... Tout ce qu'elle appréciait de la part d'étrangers qui méritait sa sympathie, voir son amitié.

-« C’est un peu comme des ramen. »

Expliqua-t-elle, levant ses baguettes pour montrer l’exemple.

-« Tu prends d’abord les gros morceaux avec les baguettes, comme ça. »

Elle pinça un morceau de radis et le porta à sa bouche avec élégance. Puis, posant ses baguettes, elle prit la cuillère.

-« Et pour le bouillon, tu peux soit utiliser la cuillère... »

Avec un sourire taquin, la jeune-femme en prit une gorgée, savourant à nouveau la chaleur réconfortante.

-« ...Soit boire directement au bol. Comme ça. »

Elle leva le récipient avec ses deux mains et but une petite gorgée, avant de le reposer soigneusement. Enfin, elle releva les yeux vers Aliénor, son regard pétillant d’encouragement.

-« Bon appétit ! »

Avait-elle baraguiné dans un accent français terriblement approximatif.

Un rire léger lui échappa alors qu’elle reprenait ses baguettes.
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Ven 3 Jan 2025 - 23:31

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Alors c'était si simple. Il suffisait de choisir ce que l'on voulait manger, puis d'alterner entre une bouchée, puis le bouillon afin d'avoir une saveur complète en bouche. Forcément, le gout du bouillon allait rester et compléter celui de ce que l'on mange. L'étrangère écoutait calmement les explications de la native, en hochant la tête. C'était si simple. Ca semblait si simple. Tant qu'Aliénor pensait simplement se monter la tête, mais d'un autre côté elle se refusait à manquer de respect à la culture si chère à la personne qui lui faisait l'honneur d'être son amie. Elle-même piquerait une crise si quelqu'un laissait une assiette pleine de sauce à l'issue d'un bourguignon ! La gastronomie, c'est important. C'est le coeur même de la culture d'un pays, et si elle en avait l'occasion, ce serait fort volontiers que même la princesse irait se salir les mains pour apprendre la cuisine.

"Haha, alors c'est si simple...tu dois me trouver pas bien dégourdie. Merci, Kazane-san. Tu me sauves la vie !"

Le regard de son amie pétillait d'encouragement. Elle voulait vraiment que la française goute son plat, et cette dernière lui fera cet honneur bien volontiers ! Et joignant le geste à l'intention, la demoiselle prit grâcieusement une boulette de poisson avec sa baguette, avant d'enfourner celle-ci dans sa bouche. Puis, pour profiter pleinement du poisson et de la saveur complète du plat, une cuillère de bouillon. En réaction, un haussement de sourcil alors que les aromes explosent dans la bouche de la princesse, puis un grand sourire. Nul besoin de mots pour la japonaise, son amie a visiblement apprécié. Et elle enchaina, ainsi. Poisson, bouillon, légumes, bouillon avec un bonheur non dissimulé. Elle mit sa main devant sa bouche, le temps de terminer sa troisième ou quatrième bouchée, on ne sait plus. Tout s'était déroulé très vite, puis, le regard pétillant, un sourire béat au visage, elle donna alors son avis.

"Oh...! C'est si bon, un délice ! Je suis heureuse que tu me partages ça, la cuisine japonaise est incroyable !"

Etait-elle aussi incroyable que la gastronomie française à ses yeux ? Il ne fallait peut-être pas exagérer, mais la cuisine nippone n'avait visiblement pas à rougir, et c'est avec un enthousiasme à peine caché que l'occidentale se régalait. Ne perdant pas, ou peu ses manières au passage malgré la vitesse avec laquelle elle engloutissait son bol, comme si celles-ci étaient inhérentes à sa nature. Les saveurs s'enchainaient, explosaient, et le mets réchauffait son corps et son coeur. C'était déjà très bon, mais que ce soit préparé par une amie rendait le tout à ses yeux encore meilleur. Elle reprit son souffle, puis parla à nouveau, avec un grand sourire.

"C'est malin, je dois apprendre à cuisiner, si je veux te rendre la pareille...La gastronomie française regorge de trésors que tu adorerais, j'en suis persuadée !"

Il ne s'agissait pas là de faire encore la promotion de ses contrées, quoiqu'un petit peu. Elle voyait ce plat comme le premier pas d'un échange culturel, et souhaitait faire découvrir à la fille de Tsushima tout ce que son pays avait de meilleur, de plus beau. Et espérait le représenter au mieux qu'elle le pouvait. Après tout, elle était probablement la seule française que Kazane connaissait, la responsabilité de son opinion vis-à-vis de l'héxagone planait sur ses épaules.

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Sam 4 Jan 2025 - 0:49



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Kazane posa ses baguettes sur le rebord de son bol vide, un soupir discret s’échappant de ses lèvres alors qu’elle savourait encore les arômes persistants de son plat. Voir Aliénor se régaler lui réchauffait le cœur plus qu’elle n’aurait osé l’admettre. Avec un sourire satisfait, la demoiselle tendit la main pour se resservir, remplissant son bol d’une louche généreuse de bouillon fumant et de morceaux soigneusement sélectionnés.

-« Je suis vraiment ravie que ça te plaise, Klairufontainu-san. »

Son regard chocolat s’attarda un instant sur son bol, puis elle reprit d’une voix plus douce, presque introspective.

-« Tu sais, j’ai souvent échoué à faire ces plats au club de cuisine de mon lycée à Tsushima. C’était une vraie catastrophe au début. »

Un rire léger lui échappa, mais une pointe de mélancolie s’infiltra dans son ton. Les souvenirs de ce club refirent surface, et avec eux, l’image de Honoka. Cette fille souriante, toujours prête à encourager les autres, et qui avait passé tant de temps à l’aider à maîtriser des recettes qu’elle jugeait pourtant élémentaires.
Elle revit ce jour où, après un nouvel échec, elle s’était effondrée sur la table du club, désespérée par ses compétences désastreuses. Honoka était alors venue s’asseoir à côté d’elle, posant doucement sa main sur la sienne. Ses mots résonnaient encore dans l’esprit de Kazane.

-« Tu n’as pas à être parfaite, Kazane-chan. Laisse-toi juste guider par ce que tu ressens. La cuisine, c’est comme... exprimer ce qu’on a sur le cœur. »

Et Honoka lui avait souri. Ce sourire radieux, si chaleureux, avait fait battre son cœur plus fort. Trop fort. C’était cette journée-là que Mitsugu s’était surprise à se demander si ce qu’elle ressentait pour Honoka dépassait l’amitié. Une question qu’elle n’avait jamais eu le courage d’explorer, ni d’affronter.

Kazane fixa un instant le fond de son bol, sa cuillère immobile. La chaleur du bouillon lui réchauffait l’estomac, mais son cœur, lui, semblait se contracter doucement sous l’effet d’une nostalgie sourde. Ses pensées dérivèrent vers Tsushima, cette île paisible et pitoresque qu’elle avait quittée. Là-bas, tout semblait plus simple. Les journées débutaient avec le chant des mouettes et l’odeur saline de la mer, tandis que le vent jouait avec ses cheveux lorsqu’elle arpentait les sentiers escarpés surplombant les plages préservées.

La lycéenne se revit dans la cour de son ancien lycée, entourée de rires et de voix familières. Kazane avait toujours été appréciée,  pour ses exploits en natation et pour son caractère franc des plus apprécié. Elle se souvenait des festivals d’été, des feux d’artifice qui illuminaient la baie, et des après-midis passés à courir sur le sable, pieds nus, avec ses amis. C’étaient des moments simples, mais précieux, empreints d’une insouciance qu’elle ne retrouvait plus.

Et puis, il y avait sa famille. Un père absent mais aimant, une mère radieuse avant le divorce. Ils étaient unis. Solidaires. Aujourd’hui, cette harmonie semblait n’être qu’une chimère qu’elle essayait de retenir. Le divorce et le départ vers l’archipel avait marqué une fracture silencieuse dans leur dynamique. Elle n’en parlait jamais, mais le manque la rongeait parfois plus qu’elle ne voulait l’admettre.

Ses souvenirs s’attardèrent de nouveau sur Honoka. Honoka, avec son sourire éclatant et ses gestes pleins de vie. Honoka, qui l’avait accompagnée au club de cuisine, riant de ses échecs répétés à cuire correctement un bol d’onden. Honoka, dont les conseils patients avaient fini par porter leurs fruits. Et Honoka, dont la présence suffisait à faire battre son cœur un peu plus fort. Kazane avait longtemps lutté contre cette sensation, incertaine de sa nature. Était-ce de l’amitié ? Quelque chose de plus profond ? Elle n’avait jamais osé poser de mots sur ces émotions, et maintenant, il était trop tard. Les kilomètres et le temps les avaient séparées.

Elle poussa un soupir discret, ramenant son attention sur la table. Ce n’était ni le lieu ni le moment pour s’abandonner à la mélancolie. Levant les yeux vers son invitée, elle força un sourire et brisa la tension d’un ton plus léger.

S'ancrant au présent, Kazane secoua légèrement la tête pour chasser cette vague d’émotions. Elle leva les yeux vers Aliénor avec un sourire plus léger, dissimulant la nostalgie qui persistait.

-« Grâce à Honoka, j’ai fini par m’améliorer. Je pense qu’elle aurait été fière de moi aujourd’hui. »

La lycéenne porta une bouchée de poisson à sa bouche, prenant le temps d’en savourer la texture et les saveurs qui lui rappelaient l’archipel. Puis, son regard pétillant retrouva toute sa vivacité lorsqu’elle se permit une petite taquinerie.

-« J’ai hâte de goûter à la cuisine française, qui est si réputée ! Mais dis-moi, Aliénor-san... est-ce que tu sais cuisiner autre chose que du vin et des baguettes ? »

Elle lâcha un petit rire en terminant sa phrase, espérant détendre l’atmosphère et dissimuler, ne serait-ce qu’un instant de plus, la trace de nostalgie laissée par Honoka dans son cœur.
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Sam 4 Jan 2025 - 1:30

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« Grâce à Honoka, j’ai fini par m’améliorer. Je pense qu’elle aurait été fière de moi aujourd’hui. »

Aliénor écoutait son amie, tout en terminant son bol. Il était vide, et la française, étrangère aux coutumes nippones, avait encore faim. Elle aurait aimé être resservie de ce délicieux plat que la fille de Tsushima avait préparé, plus ou moins spécialement pour elle. Elle aurait aimé prolonger davantage l'attention. Sauf qu'elle ne savait pas comment en redemander davantage, alors elle poussa simplement le bol. Légèrement, vers les marmites, dans un geste subtil mais lourd de sens envers Kazane. Mais il n'y avait pas que la cuisine, qu'elle demandait à nouveau. Elle souhaitait en savoir plus. Plus du passé de son amie. Sur son ile. Sur comment était son ancien lycée, qui était Honoka. La lueur de curiosité dans les yeux de la prétendue princesse était loin de se tarir. Et elle observait longuement la brune en face d'elle...Jusqu'à ce que celle-si se fende d'une énième pique dont elle avait le secret.

« J’ai hâte de goûter à la cuisine française, qui est si réputée ! Mais dis-moi, Aliénor-san... est-ce que tu sais cuisiner autre chose que du vin et des baguettes ? »

La bourgeoise couleur océan gonfla les joues, mimant une moue et un air à la fois vexé et offusqué.

"Eh, dis-donc, toi !"

Elle pouffa doucement de rire, accompagnant celui de Kazane. Et quelque part, cela lui coutait de l'admettre, mais cette dernière n'avait pas tort. Les notions de cuisine d'Aliénor étaient...presque absentes. D'aussi loin qu'elle se souvienne, jamais elle n'avait eu besoin de cuisiner. Ses parents s'en occupaient le soir, et le midi c'était au réfectoire qu'elle mangeait. Des plats de qualité variable, allant du médiocre au sympathique. Rien de comparable à ce qu'elle venait d'engloutir généreusement. Une française qui ne savait pas cuisiner, quelque part cela lui semblait honteux. Nul doute que la nippone en rirait, moqueuse. Mais elle ne la jugerait pas, elle le sait très bien. Elle soupira alors, répondant à sa pique par une tirade plus sincère, accompagnée par un sourire navré.

"Si seulement je savais faire du pain et du vin ! Malheureusement, c'est à peine si je sais cuisiner des pâtes sans qu'elle colle...Je ne suis pas bien douée en cuisine, et j'imagine qu'avant de t'impressionner, je devrai avant tout apprendre...Et avant que tu l'imagine, non, je n'avais pas de chef étoilé à la maison !"

Elle pouffa de rire à nouveau. Il fallait qu'elle s'y mette. Mettre son coeur à cuisiner pour quelqu'un...Elle se souvenait des moments passés avec Emma, autour de gâteaux, et autres repas préparés par son cousin. Et une évidence lui vint à l'esprit. Manger, c'est bien. Manger avec ceux que l'on aime, c'est encore mieux. Nombre de choses se faisaient autour d'un repas. La diplomatie, les amitiés...Et parfois même, l'amour. Le coeur battant à chaque bouchée passée aux côtés de sa meilleure amie, à la regarder, à lui sourire...Un instant même, elle se surprit à imaginer quelqu'un d'autre à la place de cette dernière. Un sourire décoré par des lèvres d'un rouge éclatant, entourés d'une chevelure de jais...Cette idée même suffit à lui faire monter le rouge aux joues...Et nombre de questions auxquels elle n'avait pas encore les réponses. Elle releva la tête vers son amie, l'air plus sérieux.

"Tu sais cuisiner, donc...? Est-ce que tu pourrais m'apprendre ? J'adorerais t'entendre parler encore plus de cette Honoka et de ton île, en même temps. De comment c'était, avant...Tu as l'air d'avoir beaucoup à raconter, et trop peu de gens qui s'intéressent à cet endroit qui te tient tant à coeur."

Elle se fendit d'un doux sourire. Tout l'intéressait chez elle. Que ce soit ses talents, ou son vécu. Et puis, si elle pouvait apprendre à cuisiner, rien que pour impressionner son amie, ou cette fameuse fille qui hantait ses pensées...

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Sam 4 Jan 2025 - 20:02



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Kazane sentit son sourire s’effacer doucement, comme une vague qui se retire, laissant derrière elle un rivage empreint de solitude. Son regard s’attarda un instant sur son bol vide, puis elle poussa un léger soupir avant de porter son verre d’eau à ses lèvres. Le liquide frais apaisa sa gorge, mais n’adoucit pas la brûlure sourde dans sa poitrine.

-« Oui… Je pourrais t’apprendre à cuisiner. »

Sa voix était douce, mais un brin hésitante. Elle posa le verre sur la table et baissa légèrement les yeux.

-« Quant à Tsushima… »

Mitsugu s’interrompit, afin de chercher ses mots, avant de reprendre d’une voix plus posée bien que son regard ne pétillait plus... Il était froid et une gague de nostalgie bien triste avait prit position dans ses pupilles.

-« J’y étais vraiment heureuse, tu sais. Mon lycée était… parfait. J’étais présidente et championne du club de natation. L’eau était mon élément, et je pouvais passer des heures à m’entraîner ou à entraîner les autres. J’étais aussi dans le club de littérature. Je me souviens de ces après-midis passés à lire sous un arbre ou sur la plage, entourée par le bruit des vagues… C’était apaisant. »

Un sourire mélancolique flotta sur ses lèvres avant de disparaître. Ses doigts jouèrent distraitement avec le bord du verre.

-« J’aimais aussi aller au club de cuisine, surtout avec Honoka. »

Un éclat passa brièvement dans ses yeux, mêlant tendresse et douleur.

-« On s’est rencontrées à l’école primaire. Elle était dans ma classe, et dès le premier jour, elle s’est assise à côté de moi. Honoka était… solaire. Toujours souriante, toujours prête à aider les autres. Moi, j’étais un peu plus réservée au début, mais elle ne m’a jamais laissée seule. »

Kazane se mordit la lèvre. Les souvenirs revenaient par vagues, éclatants et doux, mais empreints d’une amertume persistante.

-« On faisait tout ensemble. Avec Riku et Yukiko, on passait nos week-ends à la salle d’arcade ou à manger des ramens après l’entraînement. Et puis il y avait la plage. On allait souvent s’y promener après les cours, surtout l’été. Parfois, je restais seule là-bas, avec un livre, en écoutant juste le bruit des vagues… mais Honoka finissait toujours par me retrouver. Elle arrivait en courant, avec ce sourire qui illuminait tout. »

La demoiselle s’interrompit à nouveau et inspira profondément pour contenir l’émotion qui menaçait de la submerger. Elle ne voulait pas céder devant son amie française. Elle tenait à son image de volcan de Kobe innébranlable.

-« Une fois, elle m’a appris à faire des pâtisseries. C’était un désastre au début, mais elle a eu la patience de tout m’expliquer. On a ri pendant des heures, couvertes de farine. Elle était comme ça... Fusionnelle »

Kazane baissa les yeux, son sourire teinté de regrets.

-« Je crois que je l’aimais plus que je ne voulais l’admettre. Mais… je n’ai jamais osé lui dire. Je ne voulais pas gâcher ce qu’on avait. »

Elle marqua une pause, fixant ses mains comme si elles détenaient les réponses. Puis son visage s’assombrit, et sa voix devint plus rauque.

-« Mais… tout ça, c’était avant. Avant que ma mère commence à boire. »

Elle avala difficilement sa salive, évitant toujours de croiser le regard d’Aliénor.

-« Ça allait bien, avant. Mon père était souvent absent, mais quand il était là, ça semblait fonctionner. Puis il a commencé à partir de plus en plus. »

Ses doigts se crispèrent.

-« Et ma mère… Elle a commencé à boire. Au début, c’était juste un verre après le travail, puis deux, puis trois… Et après, c’était tous les jours. Elle devenait… méchante. »

Son souffle s’accéléra légèrement, mais elle continua.

-« Elle m’insultait. Toujours sur mon dos. Et moi… »

Elle serra les poings.

-« Je n’ai jamais été du genre à me laisser faire. Alors je répondais. Et ça partait en disputes monstrueuses. Hurlements, larmes, assiettes brisées. »

Ses yeux s’embuèrent, mais elle détourna aussitôt la tête pour les cacher.

-« Deux ans comme ça. Deux années à vivre dans un ouragan permanent. Ça m’a changée, je crois. »

Elle releva enfin la tête et força un sourire.

-« On s’écrit encore, de temps en temps. Mais ce n’est plus pareil. Depuis que j’ai déménagé, tout a changé. »

Le poids de ses souvenirs lui pesait, et Kazane se surprit à effleurer du bout des doigts l’ourlet de sa manche, comme pour chercher un réconfort impoqqible. Elle ferma les yeux un instant, laissant les images de Tsushima l’envahir : la mer étincelante, les plages dorées, les rires de ses amis résonnant sous les arcades des vieilles rues. Tout semblait si proche et pourtant si lointain.
Quand Mitsugu planta de nouveau ses yeaux dans ceux de Clairefontaine yeux, elle lui offrit un sourire doux mais un peu fatigué.

-« Mais bon… Peut-être que je peux te transmettre un peu de mes connaissances culinaires. »




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Sam 4 Jan 2025 - 20:34

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Lorsqu'Aliénor demanda à Kazane de parler de Tsushima et de son passé, jamais elle ne s'était attendu à ce qu'elle s'apprêtait à entendre. Au mieux, l'étrangère s'attendait à un magnifique récit empreint de nostalgie, sous les souvenirs des embruns de l'océan. Au pire, à une vie des plus paisibles et normales, un passé doux auquel l'on se souvient avec un petit sourire mélancolique. Quelque part, c'était ça. Mais à aucun moment elle ne se doutait du passé dur auquel la nippone avait du faire face.

Elle écouta la première partie du récit, douce et agréable, avec un sourire. Essayant d'imaginer chaque partie. Les sourires de Kazane. Ses amies, qui lui apparaissaient sans visage dans son imagination, faute de les connaître, mais qui la traitaient avec déférence et amitié, comme elle s'efforçait au mieux de le faire. Mais le réel vint la frapper au visage comme une vague scélérate. Le soleil laissa place à des nuages orageux. Pluvieux. La mère alcoolique de Kazane. L'ouragan. L'alcoolisme et les ravages qu'il pouvait causer. Et en réponse à ça, Aliénor comprit. Comprit pourquoi la brune semblait à ce point endurcie et réticente à montrer ses failles. Et surtout, elle comprit qu'elle, "princesse", bourgeoise française, avait de la chance.

Certes, elle avait été harcelée. Période noire de sa vie où le lycée était horrible. Etouffant. Toxique. Mais qu'est-ce que ça avait été, si son environnement familial avait été toxique ? Si en plus des problèmes scolaires, s'ajoutaient une pile de problèmes personnels ? Elle était chanceuse. Chanceuse d'avoir des parents pour qui l'argent n'était devenu qu'une formalité, évidemment, mais surtout, d'avoir des parents aimants et chaleureux avec elle, permissifs. Qui avaient pu être sévères parfois, mais qui jamais ne l'avaient abandonné. Qui, malgré quelques nuages, laissaient toujours une impression chaleureuse dans son cœur, et non pas une tempête accablante. Contrairement à Kazane, jamais ses liens familiaux n'avaient jamais été ternis, ni brisés. Jamais des tâches indélébiles n'étaient venues salir le tableau, et encore moins des tâches d'alcool. Et jamais elle n'avait pu s'imaginer que derrière une simple bouteille pouvait se cacher des démons aussi virulents.

La demoiselle de bleu remarquait le sourire fatigué de son amie. A quel point ça avait du être éprouvant de ressasser ses souvenirs. Tout ce que pouvait ressentir la française à ce moment, c'était de la compassion, transie d'une certaine détermination. Aliénor n'avait toujours eu que peu d'amis, mais elle s'était toujours évertuée à une chose : Les rendre heureux. Vouloir leur bien. Etre la main tendue pour les aider, ou simplement rendre leur quotidien meilleur. Alors, quand Kazane croisa son regard, le regard compatissant, un peu triste, se changea en détermination des plus vives et brulantes.

Elle se leva, fit calmement le tour de la table, sans un seul mot. Et vint s'asseoir à côté de la fille brisée de Tsushima. La regardant simplement un court instant, avant de l'amener contre elle, dans une douce étreinte. Sans rien dire, elle restait ainsi, la serrant avec douceur dans ses bras. Partageant simplement la chaleur et la bienveillance de toute l'amitié que la princesse éprouvait pour son amie. Puis, après des secondes qui semblaient être une éternité, elle vint enfin prononcer quelques mots, d'une voix douce et calme.

"J'ai de la chance. Je ne suis pas passée par les épreuves que tu as du subir. Je n'ai jamais vu les démons de l'alcool déformer les gens que j'aime...Je n'ai jamais eu de relations ternies aussi brutalement. Mais...ça vaut ce que ça vaut...Je serai là pour essayer de mon mieux de te faire sourire encore. Je ne pourrai jamais réparer de telles choses, j'en suis consciente..."

Aliénor sourit faiblement, puis vint regarder dans les yeux Kazane, toujours déterminée.

"Je ne peux rendre ces souvenirs moins douloureux, ni les remplacer, je n'ai pas cette prétention, et je ne pense pas que ce soit souhaitable pour toi...Mais nous pouvons nous créer de nouveaux souvenirs heureux ! Apprenons à cuisiner, passons du temps ensemble, et peut-être même, je viendrai fouler l'ile de Tsushima à tes côtés, afin que nous ayons tout un tas de bons moments sur ton ile natale, puis des sourires joyeux à nous raconter en riant autour d'un repas que l'on aura préparé !"

Elle souffla, commençant à se calmer, et réalisant à quel point elle avait été directe, peut être un peu brute à son tour. Elle détourna le regard, un peu honteuse.

"Enfin...Si tu le souhaites, bien sûr...?"

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