Asami Hiiragi

Asami est une jeune-femme élancée et à la silhouette fine. Ses muscles sont déssinés, forgés par des années de pratique de karaté et de kick boxing.
Tout cela traduit en chiffre, la japonaise culmine à 1m69 et pèse 57 kilos. Elle est assez fière de son physique qu'elle entretient avec des lotions, maquillages et autres produits de soins corporels.

Sa peau est blanche, presque laiteuse bien que constellée d'éparses grains de beauté sur son corps. Quand elle vivait avec son père, il arrivait régulièrement de voir sa peau agrémentée d'ecchymose disgrâcieux que le demoiselle justifiée par sa pratique de sport de combat.
Bien qu'elle paraisse fine, ses muscles sont bien déssinés sur son corps. Son ventre est plat, sa poitrine est menue, ses bras sont fins et ses jambes interminables sont finement sculptées. Ses mains sont délicates avec des doigts de pianiste terminés par des ongles peint d'un vernis rouge assorti à son rouge à lèvres.

Ses cheveux d’un noir de jais, lisses et soyeux, tombent en une longue cascade jusqu’au bas de son dos. Ils encadrent son visage ovale et délicat, où des mèches plus courtes effleurent ses pommettes, soulignant son regard perçant. Une frange droite barre sont front tandis que ses petites oreilles sont dissimulées par ce rideau capilaire d'encre..

Ses yeux en amendes acceuillent un regard marron clair empli de malice et pétillent de joie au quotiden. Son regard est accentué d’un fin trait d’eyeliner et d’un soupçon d’ombre à paupières. Ses lèvres, pleines et parfaitement dessinées figée dans un sourire en coin malicieux, sont constament rehaussées d’un rouge à lèvres délicat. Sa dentition ne comporte aucun problème notable, les dents de sagesses ayant été extraite avant tout dégat.
Son nez, bien que fin fut déjà brisé lors d'une séance de quick boxing, ce qui lui a créer une petite bosse sur l'arrète nasale. Depuis, la jeune-femme n'oublie plus jamais son casque et ses protections.

Parfois, lorsqu'elle doit jouer des rôles de personnages malfaisants ou au regard déroutant lors de représentation théatrâle, elle met des lentilles de contact rouges.

Côté style vestimentaire, Asami aime allier élégance et raffinement. Sûre d'elle, la demoiselle essaie toujours d'être bien apprétée chaque jour.

Sa tenue favorite se compose d’une veste rouge vif, ajustée à la taille, contrastant avec une mini jupe noire à carreaux et des collants noirs opaques. Elle porte une chemise blanche impeccable, boutonnée jusqu’au col, et une cravate noire mince croisée qui accentue son allure professionnelle et disciplinée.
Ses chaussures, des mocassins en cuir marron verni, complètent l’ensemble.

Sa garde-robe est remplie de plusieurs pièces vestimentaires  élégantes, adaptées à toutes les saisons et évènements. Hiiragi passe énormément de temps à s'habiller et se maquiller afin d'avoir l'apparence la plus parfaite possible.
Un objet reste immuable sur elle, c'est une bague qui cercle constament son pouce droit, il s'agit de l'alliance de sa mère, seul souvenir qu'elle a de sa génitrice. Pour la demoiselle, c'est un porte-bonheur.


Asami est une âme tourmentée, où s'entremêlent des réflexes de brute tels que le sarcasme mordant, le cynisme cinglant et les piques gratuites avec cependant une volonté de rédemption sincère.

Derrière sa façade souriante et son regard narquois, la demoiselle ne cesse de penser aux torts qu'elle a commis durant son adolescence. Depuis qu'elle a vu les conséquences de ses actes devant ses yeux, Hiiragi a ouvert les yeux sur ses actes et ce que sa méchanceté a pu causer.

Dès lors, chaque soir où elle est seule face au plafond immaculé de sa chambre, la jeune femme resonge aux tourments qu'elle avait infligés, la culpabilité lui enserrant le cœur et ses nuits hantées par les visages déçus de ses anciennes amies qu'elle avait trahies.

Chaque jour, Hiiragi se demande toujours s'il n'est pas trop tard et si elle parviendra vraiment à devenir une meilleure personne...

Après tout, certains défauts lui collent à la peau.
Par exemple, elle manie le sarcasme comme une seconde nature. Son ton mordant et ses remarques cinglantes peuvent blesser, même lorsqu’elle n’en a pas l’intention. Ce penchant pour les piques gratuites est autant une défense qu’une habitude difficile à briser.

De plus, la jeune-femme a du mal à croire en la bonté des autres ou en la sincérité de leurs intentions... Surtout que ce sont des hommes. Même face à des gestes altruistes, elle soupçonne souvent des motivations cachées.

Enfant battue par son père, la demoiselle possède une crainte et une méfiance envers les hommes bien plus agé qu'elle et ayant un statut d'autorité.

Enfin, malgré ses résolutions de devenir une meilleure personne, la demoiselle oscille souvent entre progrès et rechute. Son côté sarcastique et lâche refait surface dans les moments de stress, et elle lutte contre ses anciennes habitudes comme côté manipulatrice qui est bien ancré en elle, donnant parfois l’impression qu’elle ne prend pas sa quête de rédemption au sérieux.

Mais cette nouvelle vie à Kobe motive Asami à s'améliorer, ne pas recommencer les erreurs du passé et d'aider autrui.

Pour ce faire, Hiiragi possède des qualités qui lui permettent de s'en sortir et de croire en sa capacité de s'améliorer.

Depuis sa naissance, la japnaise a toujours été une fille intelligente atteinte d'une curiosité insatiable. Elle possède une vivacité d'esprit et un sens de l'observation qui lui permette d'être éxcellente dans le milieu académique.

Cependant, il faut admettre qu'elle a du mal à s'adapter rapidement.Tout ce qu'elle n'a pas étudié et préparé à l'avance lui est bien plus difficile.

Asami est sure d'elle et à confiance en elle est ses capacités et garde espoire en sa capacité à se racheter et réparer ses erreurs.

La jeune-femme possède un tempérament espiègle et une énergie presque enfantine. Semblant toujours joviale, la demoiselle sait se montrer chaleureuse et attachante envers les autres.

Elle adore taquiner ses proches, mais elle ne franchit plus la ligne de la méchanceté gratuite. La jeune adulte fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider eux qu'elle aime, qu'importe le coût et les moyens.

Sa curiosité insatiable et son intelligence vive l'entraînent souvent dans des discussions passionnées, où elle n'hésite pas à poser de nombreuses questions même au risque de sembler intrusive.

Son caractère parfois espiègle cache la possibilité qu'une âme bienveillante pourrait se déceler en elle malgré ses nombreux défauts.

Tout commença à Osaka, la ville historique à la baie si célèbre à travers le monde. Asami Hiiragi avait vu le jour le mardi 20/07/1999 alors qu’un légère averse se déversaient sur l’ancienne cité de l’Empire du soleil levant.

La demoiselle était l'unique enfant de Yuriko Hiiragi, une policière au regard dur et déterminé, qui avait malheureusement perdu la vie en donnant naissance à sa fille. Un coup du destin qui avait laissé une empreinte indélébile dans le cœur d'Asami, qui s’était toujours sentie responsable du décès de sa mère.
Son père, Kentaro Hiiragi, un homme discret et absorbé par son travaille d’ingénieur, avait dû assumer seul l'éducation de leur enfant. Mais l'ombre de la perte de Yuriko planait toujours, et cette absence avait créé un fossé difficile à combler entre le père et sa fille.

Celui-ci, incapable de guérir ses propres blessures qu’il tentait de désinfecter avec de l’alcool chaque soir, déversait sa colère sur celle qui portait le visage de sa bien-aimée disparue. Presque chaque soir, Asami subissait les violences physiques et morale infligées par son père. Oh, bien-sûr la petite Hiiragi aurait pû dénoncer les agissements de son paternel, mais la peur est ce qui la baillonna. La peur de ne pas être crue et que la situation n'empire si l'omerta familiale était brisée.
Osaka, pourtant si envoûtante, semblait enfermer Asami dans une profonde solitude.

Début d'adolescence difficile.

Au collège, Asami portait déjà les stigmates de la douleur qu'elle avait appris à cacher. Pourtant, c’était une bonne élève avec un esprit vif, cependant sa timidité l’avait poussée dans le clan « des filles bizarres ». Bien qu'auparavant, on ne faisait que l'ignorer, elle fut harcelée pendant la dernière année de collège entière.

Certes, elle s’était faite trois amies, Mari, Hanae et Hinata et toutes les trois sont restées soudées durant le collège et ensemble, elles avaient été des cibles pour les harceleurs, des bourreaux qui trouvaient un plaisir cruel à semer la discorde et la douleur. Les rires méprisants et les remarques acerbes étaient devenus le triste fond sonore de leur quotidien.
Pendant un temps, Asami avait subi ces assauts avec résignation, se sentant piégée dans un rôle de victime impuissante.
Mais, à mesure que les mois passaient, quelque chose en elle changeait. Les brimades incessantes avaient fait naître une lueur d'indignation en elle, une lueur qui brûlait de plus en plus intensément.

Elle avait refusé d'être de nouveau réduite au silence, de laisser sa vie être définie par ceux qui cherchaient à la briser… Elle subissait déjà son père, il était désormais impossible pour elle d’accepter que d’autres continue de lui pourrir son existence en dehors de sa maison.
Ce fut donc à la fin de sa dernière année au collège que tout bascula. Lassée d'être une cible et forte de sa grande taille pour une japonaise, Asami trouva en elle une force qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant.
Elle se déchaîna verbalement contre la cheffe du groupe qui l'avaient tourmentée, se montrant plus féroce et impitoyable que jamais. Son attitude avait changé, et sa détermination à ne plus être une victime était palpable dans chacun de ses mots.

Elle se souvenait encore de ce jour où elle s'était tenue face à ses harceleurs, les yeux brûlants de colère contenue. Asami avait saisi son adversaire par le col et plongeait ses yeux dans les siens tout en lui hurlant dessus. La demoiselle avait réussi à ébranler la cheffe des harceleuses jusqu'aux larmes, lançant à son visage avec un ton acerbe ses problèmes familiaux dont elle avait eu connaissance grâce aux ragots émanant de ses prétendus amis.
L'adolescente voulait au départ défendre ses amies et quitter le conflit. Cependant, mûe par une rage qu'elle ne s'était jamais crue capable d'éprouver, la jeune Hiiragi avait réussi à réduire la cheffe des harceleuses aux larmes.

Et pour la première fois, ce furent les agresseurs qui se retrouvèrent blessés par les paroles de la jeune fille.
Depuis ce jour, ses anciens bourreaux ne l'embêtèrent plus et devinrent même amis avec elle peu de temps avant de passer au lycée. Voulant éviter de resubir le venin du verbe d'Hiiragi, les bourreaux ont préféré s'en faire une amie,  s'excusant même auprès d'elle. L'adolescente n'était pas dupe, mais elle était trop heureuse de voir un rayon de lumière au bout du tunnel qu'elle a accepter cette opportunité. Bien que la jeune-fille craignait un nouvel affrontement avec leur ancienne leader, elle fut soulagée d'apprendre qu'elle allait déménager à Hokkaido.
Asami se sentait heureuse, elle n'était plus une victime mais une personne normale avec de nouveaux amis... Malheureusement, ses nouvelles fréquentations auront une mauvaise influence sur elle.

Là où tout a dérapé.

Puis, vint le lycée Kitano de la préfecture d'Osaka, une nouvelle étape de la vie d'Asami. Si elle était parvenue à laisser derrière elle une partie des démons de son passé, les ombres persistaient toujours… Elle avait changée.

Au lycée, elle avait certes gardé sa vivacité d'esprit mais c’était contrebalancées par un air de défi permanent. Elle était la "rebelle" qui refusait de se laisser abattre, même si cela signifiait afficher un masque d'indifférence. La demoiselle était connue pour être une brute, intimidant ses camarades de classe dont ses anciennes amies. Asami faisait en sorte que ses mauvaises actions soient éparses et passent inaperçu en s'assurant que ses brimades ne se produisent jamais en présence des professeurs ou du personnel. Elle chuchotait des commentaires désobligeants à ses camarades où les violentait lorsque les enseignants avaient le dos tourné.

En leur présence, Hiiragi adoptait le masque d'une jeune femme aimable et altruiste, arborant une politesse raffinée et associant cela à des résultats scolaires impeccables, ce qui lui valut d'être élue déléguée de classe.
Cependant, elle exploita rapidement ce statut pour infliger un véritable enfer à ses victimes, tout en maintenant soigneusement sa façade d'élève modèle, maintenant la confiance du corps enseignant et éducatif envers elle.

Une de ses victimes favorites était le jeune Kotaï  Kinzoku qu’elle avait pris en grippe avec un certain Kenichiro. Elle s’est fait passer pour une amie afin de gagner la confiance de Kinzoku. Le jour de la Saint-Valentin, elle lui a offert une boite de chocolat piégés, car les friandises renfermaient des écrous et autres petits objet métalliques.

En coulisse, ce mauvais comportement était sa manière de se protéger, de se créer un cocon d'invulnérabilité dans un monde qui, pour elle, lui avait déjà infligé bien trop de douleur. A ses yeux, si elle ne se montrait pas impitoyable avec les autres, elle ne serait jamais respecté.
Quant à sa trahison  envers ses anciennes amies, la jeune Hiiragi leur reproche d’avoir trop comptée sur elle pour les défendre.
Elle leur en veut d’être encore faibles et qu’elles auraient profité d’elle et son nouveau statut...Ils avaient osé la traiter d'hypocrite en disant qu'elle se détachait d'elles, favorisant sa nouvelle bande d'harceleurs. N'avait-ils donc pas vu qu'elle tentait de les protéger ? De les épargner de leurs courroux ? Pour Hiiragi, s'en était trop... Ils voulaient juste de servir d'elle.
Tout ceci ne sont que des excuses, des mensonges servi à sois-même pour justifier l'impensable afin de pouvoir se regarder dans le miroir. Asami voyait en ses anciennes amies sa propre faiblesse face à son père, ce qui la dégoutait profondément.

En dehors du lycée.

Cependant, il y avait une facette de sa vie où Asami laissait transparaître une lueur différente, une lueur qui éclairait son être d'une manière unique. C'était son amour pour le karate qu'elle pratiquait au club de son lycée et le kick boxing qu'elle pratiquait en secret dans le club de son lycée qui était un des rares à proposer cette activité. Pour duper son père, elle lui disait qu'elle faisait des activités d'un autre club lors de ses entrainements.

A la base, elle faisait des sports de combat pour justifier ses bleus à ses camarades et le corps professoral , mais une véritable passion est née.
Quand elle mettait ses gants de boxe ou son kimino blanc, une transformation s'opérait.

Son énergie brute se canalisait en une grâce maîtrisée, une discipline qui transcendait son attitude méprisante.
C'était dans les duels au dojo et sur le ring, parmi les bruits des coups et les mouvements gracieux, que la jeune-femme pouvait libérer une partie de son fardeau. Pour le kick boxing était douée, cela ne faisait aucun doute, et son talent était reconnu par ses pairs. Pour le karaté, la jeune-femme était peu douée, mais se donnait à fond.
A côté de ça, la jeune-femme aimait jouer d'un instrument de musique traditionnel dénommé "Koto", aussi surnommé "harpe japonaise", c'est une longue cithare à cordes pincées de près de 2 mètres, posé horizontalement.
Avec ces deux activité, elle trouvait une échappatoire à son quotidien malsain quelques heures par semaine, .

Le soir, en rentrant chez elle, la demoiselle s’enfermait dans sa chambre en priant pour que son père ne rentre pas à la maison. Quand elle mangeait seule dans le salon, Asami fixait la poignée de porte menant vers l’extérieur. Chaque seconde était teintée par l’angoisse qui alourdissait son cœur en pensant que son père pourrait revenir du travail à tout moment.
Quand la nuit avait totalement recouvert le monde de son linceul et que Asami est seule dans sa chambre que celle-ci faisait de l'introspection, réfléchissant à la personne qu'elle était et qu'elle détestait.

Dans les dédales de son esprit, elle savait qu'elle n'avait pas de véritables amis, juste des vautours et des larbins sans valeur... Elle ne s'était pas non plus permise à l'amour, bien que certaines femmes lui fasse battre son coeur. Mais ces instants resteraient caché à jamais dans les ombres de son adolescence.

KHS

Les années se succédèrent et  Asami Hiiragi avait terminé ses années de lycée avec succès. Ses notes irréprochables et son engagement académique avaient été reconnus, lui valant une place enviée parmi les meilleurs élèves.
Ce fut lors de la cérémonie de remise des diplômes que, pour la première fois depuis longtemps, son père s'était montré fier d'elle. Ce jour-là, il n'y avait eu ni cris ni reproches. Au contraire, Kentaro Hiiragi avait été d'une gentillesse déconcertante, allant même jusqu'à l'inviter au restaurant pour célébrer sa réussite.
Ce rare moment de bonheur familial avait presque fait croire à Asami que les choses pourraient enfin s'améliorer entre eux.

Pourtant, ce semblant d'équilibre ne tarda pas à être balayé. Quelques semaines plus tard, Kentaro reçut une nouvelle inattendue : son entreprise l'envoyait à Kobe pour superviser un projet d'ingénierie d'envergure. Ce transfert, bien qu'accompagné d'une promotion, signifiait aussi un bouleversement total dans leur vie.

Initialement, Asami avait prévu d’intégrer une université à Osaka pour poursuivre des études en politique. Elle avait même commencé à se préparer mentalement à quitter la maison et à se forger une nouvelle indépendance. Mais ce projet fut rapidement mis de côté lorsque son père annonça leur déménagement et qu'il avait trouvé la  bonne université pour sa fille.

Dans un geste qu’elle peinait à interpréter comme bienveillant, il lui avait  trouvé une place à la prestigieuse université KHS à Kobe, argumentant que Kobe était moins loin que son premier choix d'université et que de toute façon, c'est lui qui payait et qu'elle n'avait pas son mot à dire face à son mécène.

De plus, il imposa son propre choix : la jeune-femme devait s’inscrire en médecine. Malgré ses protestations, elle n’avait obtenu qu’une maigre concession — le droit de choisir un module facultatif. Alors, elle opta pour la psychologie, la seule matière qui l'attirait vraiment.
Ce changement imposé eut au moins un aspect positif pour Asami : elle résiderait désormais dans les dortoirs de l’université, loin de l’emprise étouffante de son père et, surtout, de ses violences. Elle voyait ce déménagement comme une opportunité, une chance de tirer un trait sur son passé et de recommencer à zéro.

Mais ses espoirs de renouveau furent ternis par une nouvelle qui la secoua profondément. Peu avant de quitter Osaka, Asami avait appris sur les réseaux sociaux que l’une de ses anciennes amies, Hanae, s’était suicidée peu après les examens de fin d’année.
Ce fut un électrochoc. Hanae avait été l’une de ses cibles préférées lorsqu’elle s’était laissé emporter par ses penchants cruels au lycée. Les souvenirs des moqueries incessantes, des humiliations publiques et des mots venimeux lui revinrent comme une vague déferlante.

Le poids de la culpabilité l’écrasa. Pour la première fois, Asami fut contrainte d’affronter la réalité des conséquences de ses actes. Elle s’était souvent menti à elle-même, se convainquant que ses paroles n’étaient que des blagues, que ses victimes exagéraient. Mais la mort de Hanae lui prouva le contraire. Ce fut à cet instant qu’elle prit la décision de changer.

Le dernier coup porté par son père, quelques jours avant leur départ, renforça encore sa résolution. Son visage brûlant sous l’impact, Asami avait vu dans le miroir une ombre d’elle-même qu’elle refusait d’accepter. Elle s’était toujours jurée de ne jamais devenir comme lui, et pourtant, ses propres paroles et gestes reflétaient cette même brutalité qu’elle haïssait. Elle devait briser ce cycle.

Arrivée à Kobe, elle décida que cette nouvelle vie serait synonyme de transformation. Fini les moqueries, fini le cynisme destructeur. Asami voulait se reconstruire, apprendre à aider les autres plutôt qu’à les briser. Bien qu’elle ressente encore la peur et le doute, elle nourrissait l’espoir que ses études en psychologie l’aideraient à comprendre ses erreurs et à réparer ses torts... Elle n'aurait plus peur d'être elle-même. Elle assumerait ses nouveaux choix jusqu'à même son homosexualité, que la jeune-femme ne voyait absolument pas comme une tarre... Et si quiconque tentait de s'en prendre à elle sur ce sujet, l'ancienne elle reviendrait prendre le relai et corriger cette personne.
KHS représentait pour elle plus qu’une université prestigieuse : c’était pour elle sa chance de salut. Elle se jura de tout faire pour honorer cette seconde chance, et même si elle savait que le chemin serait long et semé d’embûches, elle était prête à l’affronter.

Japonais : Langue maternelle
Anglais : Appris à l'école. La jeune-femme a un très bon niveau grâce à son travail acharné, bien que son accent nippon teinte encore sa prononciation de certains mots.