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Nolan Le Lidec
A l'université ; 2è année
Nolan Le Lidec
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Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
Nolan Le Lidec

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Lun 6 Jan 2025 - 18:56

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Si on partageais la même page blanche pour continuer d’écrire les Rinbos ?

Feat Rinbo



Vendredi 28 décembre 2018 - Osaka - 10h30 :

« Debout gros flemmard !! »

Oh p*tain j'vais l'tuer ! Mais attends… Pourquoi des grosses fesses m'écrasent ?! Je me retourne brusquement et le coupable manque de se prendre le mur, bien fait !

« Malo ?! Qu'est-ce tu fous là ?! »

« J'ai détourné mon avion pour venir te faire ch*er. Tu vas pas commencer une nouvelle année sans moi sur le dos ! »

« T'es toujours trop littéral… »

J'arrive pas à croire qu'il soit là. Je l’agrippe par les épaules, le serre contre mon torse et l'emporte avec moi sur l'oreiller pendant qu'il rit contre mon cou. Il me manque tellement ce con. Il y a tant de moments où j'aurais besoin de lui parler pendant des heures mais la Terre nous en empêche. Je réalise qu'on a discuté en facecam il y a deux jours et qu'il s'est bien gardé de m'informer de son arrivée.

« Repas en famille au jour de l'an hein… T'as juste oublié de préciser laquelle ! »

Malory ricane de plus belle, fier de sa surprise. Ses bras se resserrent autour de moi et j'ai le sentiment de retourner des années en arrière. On a toujours aimé dormir comme des koalas, ce n'est pas étonnant que je sois devenu un mec collant. Ça a commencé quand le frère d'Emma nous a raconté la fameuse histoire des monstres dans les placards. On en avait si peur que notre seule solution, c'était de se réfugier à deux sous la couette. Puis le temps est passé et l'habitude s'est installée.

J'entends un pas léger dans le couloir qui se rapproche et reconnais ma mère. Elle entrouvre la porte, et me sourit quand je lève la tête. Je vois tout de même dans ses yeux une lueur malicieuse. Oh oh… C'est quoi la suite ?

« Nolan, c'est l'heure de l'ôsôji. Alors pour reprendre ses magnifiques mots, debout mon gros flemmard chéri ! »

C'est l'une des traditions du nouvel an. Pour bien la commencer, un grand nettoyage s'impose ! C'est une sorte de rite de purification de la maison, pour faire disparaître toutes les mauvaises ondes. J'aurais aimé rester au lit plus longtemps, mais c'est important de faire les choses dans l'ordre. Et puis avec Malory ce sera beaucoup moins embêtant !

« Malo repose-toi de ton voyage pendant ce temps. »
« Merci marraine. »
« Oh l'arnaque ! »
« Allez Causette, et que ça brille ! Ouch ! »

Pichenette sur le front et je sors du lit, à coup de pieds aux fesses de mon frère de cœur. Mon lit accaparé, je me sens dépossédé. Mes chaussons traînent sur le parquet à chacun de mes pas. Ma mère me glisse un chiffon dans les mains et m’indique la première chambre dans laquelle on commence. Je l’observe quelques secondes. La voir avec un foulard blanc autour de ses cheveux pour les protéger de la poussière me fait un drôle d’effet. Ses gestes sont d’autant plus étranges à mes yeux. Aucune maladresse, méthodiques et francs. J’ai grandi avec des gouvernantes dont elle reproduit les mouvements, comme si cela faisait partie de son quotidien. C’est… Perturbant.

« Nolan ? Tu comptes me regarder faire longtemps ? »
« C’est la première fois que je te vois faire le ménage. »

Ma mère s’arrête et se redresse un instant, la moue aux lèvres. Les années précédentes nous étions en France alors j’imagine qu’elle n’avait pas jugé bon de reproduire cette tradition. Mais depuis qu’elle passe davantage de temps au Japon, celles-ci la rattrapent. Quand bien même, c’est la dernière que j’aurais cru la voir embrasser un jour.

« Avant de pouvoir déléguer cette tâche, il fallait bien s’en charger. »

Sauf que cette époque n’a jamais existé dans mon enfance, en tout cas pas dans mes souvenirs. Je me rapproche d’elle, mes yeux scannent les mouvements circulaires de sa main. Une purification hein… Purifier quoi, la réalité ? Je n’y ai d’un coup plus le cœur. Ca aussi, c’est perturbant. Comme mes émotions aiment le yo-yo. Si seulement les cercles asymétriques tracés par la toile pouvaient faire disparaître les tâches sombres de la maladie, de mes angoisses et de la tension qui ne semblent pas vouloir me quitter. Ma mère a l’air de sincèrement y croire, à ce rite. Pourtant, plus je frotte, plus j’y vois les traces qui persistent. Ces petites particules rebelles, qui sont là pour nous rappeler qu’on ne pourra jamais se débarrasser complètement d’elles. Toujours présentes, à nous irriter la trachée, nous enflammer les poumons, jusqu’à les cracher par des toux incontrôlables. Était-ce bien utile ?

« Rince ton chiffon chéri. Sinon tu vas remettre la poussière au lieu de la retirer. »

Ah, c’est pour ça alors ? Je plonge le tissu dans l’eau et l’observe devenir grisâtre. Elles sont toujours là, les mauvaises ondes, on ne fait que les déplacer. Les rendre invisibles à notre œil. Trop lâche pour les affronter. Les yeux ont peur de beaucoup de choses. C’est pour ça qu’on apprend à les fermer dès que le spectacle est trop douloureux. Mais je déteste ça. Pourtant, je suis le premier à terre quand la vie me frappe. Je n’ai aucune résistance, aucune endurance. Comique pour un sportif, hein ? C’est en se cassant les os qu’ils deviennent plus solides paraît-il. Les miens sont tout mous, bien enveloppés de velours. Jamais une fracture, pas même une éraflure. Je frotte et le marbre luit. Je plonge et l’eau brunit.

« Nolan ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Tu crois vraiment que ça change quelque chose, de nettoyer ? Que ça efface les impuretés ? »

Les doigts de ma mère tordent son chiffon au-dessus du seau. Je me sens un peu comme ce chiffon ces derniers temps. Sauf que les clapotis ne s’arrêtent pas, il y a toujours cette eau sale qui me colle à la peau. Les traits tirés de ma mère me font comprendre qu’elle aussi baigne dedans.

« Je crois qu’il est important de redonner de la clarté à son esprit pour continuer d’avancer. De s’accrocher aux petits rayons qui passent les nuages sombres, sinon tu ne te relève jamais de rien. »

Elle essuie sa main sur son tablier et caresse doucement ma joue.

« C’est un peu de notre faute, si c’est doublement dur pour toi. »

Ouais. J’ai le sentiment qu’on m’a sorti d’un beau rêve pour me réveiller dans une mauvaise réalité. Celle où à force d’être utilisé, le chiffon lui-même noirci. Et qu’il faut en changer. Un chiffon pour un an, un nouveau et on recommence. Endurci-toi, Nolan Le Lidec.

Cette eau sale disparaîtra pour rejoindre les maux de tous ceux qui décident de ne pas se laisser abattre. Elle reviendra, et on la chassera encore. Nous faisons tous partie du grand cycle de la vie, d’après un grand roi. La première chambre respire. L’air froid qui s’engouffre par les fenêtres ouvertes me fait frissonner. Je les referme alors que mon père arrive, l’aspirateur m’agressant les tympans. Sa main ébouriffe mes cheveux, je lui souris et m’éclipse dans ma chambre avec mon seau. Malo dort enroulé dans ma couverture. J’ai encore du mal à réaliser qu’il est bien là. Le ménage est rapide, ma chambre est nettoyée plus fréquemment puisque je l’utilise plus souvent. Il nous faut la journée entière pour donner à notre maison un air pur et lavé de toutes énergies et vibrations négatives. Je prends une grande inspiration, la vue sur le salon. CLAP. Les traces de mes doigts s’impriment sur mes joues.

« Si tu voulais des baffes, fallait demander. »

Malo descend doucement les marches en bois pour me rejoindre. Ses yeux gris espiègles derrière ses lunettes trahissent son inquiétude. Inutile de parler, je peux y lire “T’es sûr que ça va ?”.

« C’était pour m’réveiller, donc p’têt ce soir pour m’mettre K.O. T’as faim ? »

Malo me suit du regard en direction de la cuisine puis je l’entends pouffer dans mon dos. Je n’ai pas envie de l’inquiéter pour rien, il sait très bien ce qui ne va pas, inutile d’en rajouter alors qu’on vient de se retrouver.


Lundi 31 décembre 2018 - Osaka - 15h10 :

“Soit prêt pour 16h !”

C’est le message que j’ai envoyé à Seito concernant son kidnapping du jour de l’An. D’habitude c’est une fête plutôt familiale mais… On sait ce qu’il en est de ses liens avec sa famille. Je ne me voyais pas passer une bonne soirée en le sachant se balader à droite à gauche là où on voudra bien de lui. La solution m’avait alors paru évidente. Un peu moins pour mon Rinbo. C’est seulement à Noël qu’il a pu me confirmer venir. Au moins, c’était comme un petit cadeau surprise ! Et je lui en faisait un également, m’étant bien gardé de lui dire que Malory était là. Les deux s’entendent plutôt bien en facecam, j’espère qu’en vrai ce sera pareil. Malory et moi sommes assis à l’arrière d’une Mercedes noire. J’indique à Nakamura-san, notre chauffeur, l’adresse du campus. Ma mère a insisté pour que nous allions le chercher, sauf qu'il n'était pas prévu que ses parents soient avec lui. Même si, vu comme il avait fui chez lui, ce n'était pas très étonnant... J'appréhende de les rencontrer, surtout qu'ils vont être d'une merveilleuse humeur. Il y en avait pour une quarantaine de minutes de trajet. Ma jambe droite ne cesse de sautiller sur place et s’arrête quand mon frère de cœur agrippe fermement mon genou.

« Tu me stresses Nolan. On va juste leur dire bonjour, bon réveillon et repartir. »
« Mais tu comprends pas, ses parents sont… Japonais. »

Ma bouche se tord ainsi que mes sourcils. Malory éclate de rire mais c’est l’une des meilleures descriptions que j’ai trouvé sans trahir Seito. J’avais peur qu’ils… J’en sais rien… Qu’ils lui fasse une morale à deux balles et que je doive afficher un sourire forcé pour que tout le monde garde la face. Voire pire ! Que Seito soit finalement consigné dans sa chambre, alors là, j’irai l’y chercher moi-même tiens ! Bon, peut-être juste dans ma tête, mais j’insisterai beaucoup.

Les quarante minutes de route passent à toute vitesse et le campus se dessine. La rue est calme et il y a peu de voiture sur le parking. Nakamura-san s’arrête sur la première place disponible. J’échange un regard avec Malory puis nous descendons chacun de notre côté. Le zip de mon manteau brise le silence, l’air frais rougit mes joues. J'inspire longuement puis commence à me rapprocher du trio.



Tenue Nolan:
Tenue et tête Malory:

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Seito Mori
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Sam 11 Jan 2025 - 21:16
LUNDI 31 DÉCEMBRE 2018



« C'est non.
— Pourquoi ?
— Tu demandes encore pourquoi ? Après tout ce que tu as fait ? »

Des jours à ignorer leurs appels. Sa messagerie était remplie tantôt de douceur tantôt de haine. Seito avait fini par tout écouter la veille. Il n'aurait pas dû. C'est la raison pour laquelle il a cédé. Quand il avait vu le nom de sa mère sur l'écran de son téléphone ce matin, il n'avait pas réfléchi. Ce n'est qu'après les premiers mots, après les reproches, qu'il avait compris avoir regagné le bourbier depuis lequel il avait fui. Que ses parents viennent sur le campus était inéluctable. Mais qu'ils soient venus aux alentours de seize heures n'a rien d'une coïncidence.

« De toute façon, je rentrerai pas.
— Tu n'as toujours pas compris Seito. Que tu le veuilles ou non, tu n'es pas encore majeur alors je me fiche pas mal de ton avis. Tu vas rentrer avec nous, passer les vacances à la maison et tu reviendras sur le campus pour la rentrée. »

Un sourire mauvais fleurit sur les lèvres du japonais. Comme quoi même un comptable peut être drôle.

« Tu veux qu'on passe du temps ensemble, c'est ça ? Je t'intéresse maintenant que t'as vu mes notes ? Ou alors c'est pas encore assez pour toi ?
— Seito, s'il te plaît, arrête.
— Que j'arrête quoi Haha ? C'est pas vrai c'que j'dis ? »

La détresse du regard de sa mère manque de pulvériser son courroux. Mais son père trouve un moyen efficace de l'attiser davantage. Ses doigts enserrent son avant-bras et le poussent à le suivre.

« Allez viens, monte dans la voiture. On finira cette discussion à la maison. »

La réaction est immédiate. Seito se braque. Tout son corps se révolte contre ce toucher non désiré. Son père a perdu ce droit. Il ne veut pas, il ne doit pas. Alors il lui dit :

« Me touche pas. »

Glaciale, sa voix tranche. Mais n'est pas suffisante pour briser le verrou. Il agite son bras sans remarquer la voiture noire se garer non loin d'eux.

« Lâche. Moi. »

Aussitôt le verrou saute. Le bras libre, Seito est loin de se douter que son autorité n'a rien à voir avec l'abandon de son père. Ce n'est que lorsqu'il suit son regard qu'il l'aperçoit. La stupeur le saisit à son tour.

Nolan approche.
Mais il n'est pas seul.

Le monde de Seito s'effrite, l'angoisse s'infiltre par tous les pores et rampe sous sa peau. Qu'ont-ils vu ? Que vont-ils s'imaginer ? Quel à-priori Malory va-t-il développer ? Que dira-t-il alors à Nolan derrière son dos ? L'environnement se met à tanguer et il lui faut faire tous les efforts du monde pour ne pas dégobiller là, sur le macadam. La voix blanche de sa mère l'interpelle.

« ...C'est ton ami ? »

L'étonnement qu'elle laisse transparaître l'irrite. Lèvres pincées, sa réponse est acerbe.

« Oui. Tu croyais encore que j'mentais ?
— Je n'ai pas dit ç-
— Laisse tomber. »

Seito porte à son épaule le sac à dos posé à ses pieds et fait quelques pas vers Nolan.

« Salut. »

Il ne prononce pas son surnom. Trop d'oreilles indiscrètes autour d'eux, trop intime. Son regard dévie brièvement sur le blond.

« Tu m'avais pas dit que Malory serait là. »

Ça n'aurait pas été un problème s'il l'avait découvert dans une autre situation. Cependant, ce n'est pas un reproche qu'il lui fait, juste une simple constatation.

« Enfin bref, j'te présente mes parents... »

Il se tourne vers les intéressés.

« Otoosan, obaasan, je vous présente Nolan et son ami Malory. »

Ses parents ont remis le masque des convenances et s'inclinent poliment suite aux présentations. Comme toujours, sa mère se place en figure de proue des échanges mondains.

« Enchanté. C'est donc chez vous que Seito est invité au Nouvel An ? C'est une très belle invitation. Nous sommes ravis que Seito se soit fait des amis aussi généreux. »

Le miel dégouline de la bouche de sa mère. Seito ne peut en supporter la vue et lui préfère le sol.

« Trois jours de surcroît. Est-ce bien certain que Seito ne compromettra pas vos réunions familiales ? Je ne voudrais pas mettre votre famille dans l'embarras. L'invitation peut toujours être reportée à plus tard afin de ne pas interférer dans votre cercle privé. »

L'intérieur de sa joue subit une violente pression. Ses dents retiennent une irrépressible envie de hurler face à cet odieux stratagème. Sans compter cette énième confirmation que, peu importe où il se trouve, il n'est qu'un fardeau.




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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
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