- Arizona WilliamsPersonnel ; assistante sociale■ Age : 32■ Messages : 396■ Inscrit le : 21/09/2023
Mon personnage
❖ Âge : 24 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 3
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
17 août
Arizona avait repris l’avion seule. Elizabeth avait fait un crochet par Los Angeles avant de retourner sur Kobe. La Syrienne avait dormi tout le vol, le cœur léger, ses vacances avec sa meilleure amie lui avait fait le plus grand bien, soirée sur la plage, bronzage la journée, nage avec les tortues et expédition en mer. Le programme n’avait pas été de tout repos mais au moins elle était loin de Kobe et tous ces drama. Quitter son amie l’a rendu un peu triste, un peu amère, c’était si bon de se retrouver ensemble, comme lorsqu’elles étaient ado. Et finalement leur dynamique était restée identique. Néanmoins elle savait que quelque chose l’attendait à Kobe, ou plutôt quelqu’un. Enfin, elle ne sait pas vraiment, Arizona n’en est pas certaine mais depuis le festival elle a l’impression que les choses se sont un peu apaisées avec Junko. C’est vrai qu’ils n’ont pas reparlé du baiser qu’ils se sont échangé sous la pluie, ni même de la raison de son départ pour Kobe. Toutefois ils sont restés en contact tout le long de son séjour, Ari ne s’est pas gêné pour lui envoyer des tonnes de photos, du paysage mais pas seulement…
C’est un mélange d’excitation et d’appréhension qui fait battre son cœur à 100 à l’heure lorsque l’avion décolle et elle s’imagine un tas de scénario pour leur retrouvailles. Peut-être qu’il allait lui faire la surprise de venir la chercher à l’aéroport, ou peut-être en bas de son immeuble. Comme à son habitude, alors que Junko ne lui a strictement rien dit, Arizona se fait des films, tellement de films qu’elle finit par s’endormir. Ce n’est que lorsque l’hôtesse de l’air vient la prévenir de l’atterrissage qu’Arizona se réveille pour attacher sa ceinture. La petite brune essuie le petit filet bave qui avait coulé de sa bouche et se recoiffe légèrement pendant l’atterrissage, elle est sur un petit nuage, Junko est à l’aéroport, un bouquet de fleurs à la main, elle en est certaine. Une fois l’avion atterrit, la jeune femme perd un peu de temps à la douane, même si elle ne se sert que de son passeport américain, ses origines syrienne lui desservent souvent dans ce genre de situation, heureusement papa le diplomate arrive toujours à la sortir de là et finalement elle rentre sur le territoire japonais sans trop d’encombre.
Après avoir récupéré ses bagages, Ari se dirige vers le terminal à la recherche du grand brun, elle cherche, elle observe, elle examine, scrute…rien à l’horizon… Elle regarde son téléphone, rien non plus. Elle est un peu déçue mais après tout, il ne lui a rien promis. C’est vrai que de son côté elle lui a donné l’heure précise où elle arriverait histoire de donner quelque idée au jeune mais il n’avait pas rebondi. L’assistante sociale soupire, un peu déçue, elle ne peut même pas lui envoyer de message au risque de créer une dispute inutile. C’est donc seule qu’elle appel un taxi, son excitation a un peu disparu mais elle tente de penser à autre chose, à plusieurs reprise elle commence à rédiger un texto à l’intention de Junko, pour lui proposer de se voir, mais elle n’arrive pas à trouver les bons mots, elle a l’impression d’en faire trop, d’être trop pressée, trop en demande et surtout, elle aurait aimé que ça vienne de lui.
Arrivée en bas de son immeuble, Arizona paye le taxi et salue le chauffeur. La rue est déserte, la plupart des locataires sont encore en vacance, après tout la rentrée est encore loin. Et toujours pas de Junko, Arizona se mord les lèvres, cette fois on peut clairement lire la déception sur son visage. Peut être qu’elle l’a trop harcelé pendant son séjour et qu’il s’est sentie étouffé. Tant bien que mal, mais surtout avec du mal, la Syrienne monte les 4 étages sans ascenseur qui la mène jusqu’à son appartement. Lorsqu’elle arrive à son étage un détail la surprend, son paillasson et sans dessus dessous. Arizona fronce les sourcils et lorsqu’elle s’approche de plus prêt elle remarque que la serrure et la porte ne sont pas comme d’habitude, plus elle s’approche plus elle réalise ce qui est en train de se passer. Sans forcer, juste en posant sa main sur la porte, cette dernière s’ouvre en grinçant et dévoile un spectacle désolant.
Son appartement est clairement retourné, des cambrioleurs, des squatteurs, certainement les deux. La jeune femme ne reconnaît plus rien. Le canapé a été éventré, sa vaisselle cassée, son tapis souillé, des carcasses de bouteilles, canettes et mégots de cigarette jonchent le sol. D’ailleurs une odeur épouvantable pénètre dans les narines d’Arizona. Et la nausée qui s’empare d’elle lui fait quitter son état de sidération. Elle ne prend même pas le temps de monter à l’étage pour voir le reste de dégâts, Elle reprend ses esprits et court à toute vitesse tambouriné chez Beck, personne, elle descend au 3e étage, toujours personne. Personne non plus aux étages inférieurs. Elle est seule dans ce foutu immeuble. Arizona à du mal à réaliser ce qui lui arrive, il y a quelque heure elle était en train de siroter des cocktails au bord de la plage. Son cœur va exploser dans sa poitrine et alors qu’elle se sent qu’elle va craquer, elle réalise que là où les personnes qui ont fait sont peut être encore présent et qu’elle est seule. La jeune femme se fixe, puis se met à trembler de tout son corps, elle a l’impression que si elle respire on pourrait l’entendre. Face à sa porte, elle est terrorisée, elle n’arrive pas à rentrer chez elle, elle n’arrive pas à franchir le seuil de sa porte.
Arizona ne le sait pas encore mais son frigo a été vidé, sa télé, son ordinateur et tout ce qui avait de la valeur lui a été volé. Ses gros pots de plantes sont retournés, sa chambre et sa salle de bain sont dans un état pitoyable. Son appartement ressemble au chambre d’hôtel dévasté par des rock star sous acide. L’assistante sociale est recroquevillée en boule depuis maintenant 20 minutes devant sa porte d’entrée et le silence n’est interrompu que par le bruit de ses sanglots. Elle devrait appeler la police, son père, l’école, mais elle ne fait rien. Et puis comme si quelque chose lui avait soudainement traversé l’esprit elle se redresse maladroitement, manque de tomber à plusieurs reprise et se précipite dans son appartement, elle évite les détritus au sol, cours jusqu’à l’escalier qui mène dans sa chambre, elle se jette sur son dressing en pagaille. Elle donne l’impression de chercher frénétiquement quelque chose. Et puis tout s'arrête, c’est sa boîte à souvenirs qu’elle cherchait à en perdre haleine. La boîte est vide mais son contenant et là, éparpillé un peu partout : des photos, des cadeaux, la broche que lui a offert Junko et surtout les deux lanternes qu’ils ont prévu de faire voler, elles sont un peu abîmées mais au moins elles sont là. Junko…
Dans ces moments-là, il arrive que son esprit se mette en mode pause, tout se bloque et la personne passe en mode automatique, tout se robotise, tout n’est qu’une question d’instinct. L’instinct d’Arizona lui fait appeler la seule personne qu’elle pense être capable d’arranger la situation. Le téléphone seule et dès qu’elle entend sa voix Arizona chuchote, comme s’il avait peur d’être entendu.
« Junko..Junko…je crois qu’on m’a cambriolé, j-je ne reconnais plus l’appart, je ne sais pas s’il ont pris des chose. » Arizona regarde autour d’elle. La panique refait surface. « Je ne sais pas s’ils sont encore là…j’ai peur. » elle recommence à trembler. « Je suis désolée Jun, pardon de te demander ça…est ce que tu peux venir s’il te plaît… »
Le téléphone s’éteint, plus de batterie, mais comme dans ses moments on devient un peu parano Ari pense que si elle bouge ne serait-ce que d’un millimètre quelque chose de terrible va se passer. Alors elle reste planquée dans sa chambre, ses photos et ses souvenirs contre elle.
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Merci Gaga et Chandidi
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