- Le DoyenPersonnel ; directeur (pnj)■ Age : 17■ Messages : 7831■ Inscrit le : 20/11/2007
Mon personnage
❖ Âge : 69
❖ Chambre/Zone n° : Chez lui
❖ Arrivé(e) en : Depuis toujours
La situation a beau être banale, le quotidien n’en reste pas moins attrayant. Que vous attendiez la fin du cycle de la machine à laver, que vous mangiez le même dessert à la cantine toutes les semaines, que vous patientiez la tête contre la vitre d’un bus, ces fragments de vie sont les rouages d’une trame bien huilée. A vous de sélectionner un de ces instants du quotidien et d’y déceler la beauté dans l’ordinaire.
Vous devrez rédiger votre texte en 3 paragraphes.
La 1ère phrase de chaque paragraphe devra faire parti d'un haïku qui, une fois assemblé, résume l'intégralité de votre texte.
▬ Cette épreuve est un solo.
▬ Vous avez 24 heures pour poster votre réponse.
▬ L'épreuve se termine le dimanche 16 octobre à 23h59.
▬ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.
- LéonardInvité
- Information:
- Le personnage : Léonard, directeur du Grand Théâtre, fervent comédien et délicieux moustachu et kidnappeur d’amant.
- Le monde : Postapocalyptique où la population a vécu de nombreuses années avec une lumière artificielle comme « soleil » et a trouvé plusieurs astres depuis quelques mois.
La chaleur des soleils venait délicieusement emplir la pièce où régnait le bruit des respirations. Jamais le réveil n’avait été si agréable depuis qu’ils avaient enfin retrouvé des astres. Le directeur admirait le point de vue que lui offrait la puissante lumière qui précédait la chaleur. Le verre de la veille scintillait et le liquide ressemblait à de l’ambre. Sous la fenêtre, le bureau exposait aux astres les multitudes de livrets récents, anciens ou encore en cours d’écriture. Il y trônait là la dernière création du directeur et la lumière ne pouvait que mettre en avant les nombreuses ratures : désir, vibration, âme. Léonard sourit, quitte ce tableau des yeux le temps d’un instant, juste de quoi se replonger dans les dernières phrases écrites la veille.
Le réconfort des draps lourds aida à cette introspection. Comme dans un cocon, l’auteur ne pouvait que sentir l’appel du corps à ne faire qu’un avec le matelas et ses yeux se ferment aussitôt. Son esprit divagua dans de nombreux souvenirs et sensations, la respiration comme ancrage persistant dans ce lit de douceur. La chaleur devient cependant peu supportable et les draps jadis si agréables finirent par quitter le corps du sang-mêlé. Sa peau nue frissonne au contact de l’air, rapidement apaisée par la caresse de lumière.
Les bras de l’aimé serrent davantage sa taille, délicieux appel à rester encore un peu plus contre ce corps chaud et moite de leurs baisers. Ils papillonnent des yeux, heureux de se retrouver après un voyage dans le monde de Morphée où ils se rendaient bien souvent visite. Même si son Art s’ancrait sur des paroles, elles étaient bien inutiles à ce moment-là. Le langage des yeux se suffisait à lui-même pour transmettre l’Amour qui débordait de leurs cœurs. Les draps quittent à son tour le corps de l’amant, laissant les soleils mettre en valeur la nature leur plus simple vêtement. Les doigts commencent à se perdre le long des courbes et formes dessinées par la lumière. La peau, les poils s’hérissent et pourtant, l’amant ne s’extrait pas de ces dernières, au contraire. Malgré leurs obligations de la journée, aucun mouvement ne s’opère dans le lit durant de longues minutes. Peut-être auraient-ils même pu s’en accommoder encore de longues heures.
Chaleur des soleils
Le réconfort des draps lourds
Les bras de l’aimé
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