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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Qui est l’idiot du village qui a oublié son portefeuille ? Ouais.
J’avais une petite course à faire. Trois fois rien, vraiment. Une gomme. Qu’est-ce que c’est une gomme, deux-cents, trois-cents yen tout au plus ? J’ai beau avoir roulé des mécaniques et avoir offert mon plus grand sourire à la vendeuse de la papeterie, elle n’a rien voulu savoir. « Quand on veut quelque-chose, m’a-t-elle dit, on va travailler pour se le payer. » Comme si j’avais l’air d’un clochard. Je ne me suis pas vexé, ni laissé démonter. En fait, j’aurais pu abandonner cette histoire de gomme, parce qu’en soi, je peux me dépanner avec mes camarades et un mot gentil. Mais parce que j’avais un honneur à sauver, j’ai pédalé à fond (car je n’y suis pas allé en scooter, non) et je suis allé chercher ce fichu portefeuille. Hors de question que la vendeuse de la papeterie que je ne reverrai jamais me prenne pour un gratteur.
Mais tu vas rire, cher journal, si je te dis que je viens de me crever à l’effort, j’ai le cœur battant et le souffle lourd, et pourtant je ne suis pas de retour à la papeterie. J’ai jeté mon vélo par terre sur la route, je suis entre le passage clouté et le bitume vierge, en train de bloquer la circulation parce qu’il y a chatte (je crois) qui ne veut pas bouger et qui feule sur tout ce qui daigne l’approcher. Je crois qu’elle essaye de protéger son petit qui est blessé. Je ne peux pas en être sûr.
Le problème ? Le mec devant moi a l’air légèrement pressé. Je ne pense pas qu’il irait jusqu’à rouler sur des chats non plus, mais comme je ne peux pas en être sûr, je ne veux pas bouger. L’autre problème ? La chatte ne me laisse pas l’approcher. Moi qui voulais jouer les sauveurs, je crois que je peux aller me faire voir. En plus, mon vélo gît toujours quelque-part sur le passage pour piéton et ennuie fortement les passants qui doivent faire un pas de côté, râlent, me regardent un peu de travers et stressent encore plus la chatte. Il y a un peu de détresse dans ma voix quand je dis :
« Je crois que j’ai besoin d’aide avec les chats… s’il vous plaît. »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Franchement ? C'est carrément le bordel, là. J'ai du mal à capter vraiment ce qu'il est en train de se passer. Une personne se tient debout au milieu de la route, un vélo abandonné sur le passage piéton alors que je ferme la porte de chez Miyagi-san.
Je suis sur le point de passer mon chemin, un poil ennuyée par les klaxons, et les badauds présents. Mais – évidemment qu'il y a un mais, des feulements courroucés percent les quelques moments de répits du bruit environnant.
Concernée et inquiétée, j'approche le bord du trottoir, et j'entends la voix - et surtout le trémolo contenu, de l'inconnu avant d'apercevoir la boule de poils et de stress. Je m'approche un peu incertaine, réfléchissant à la démarche à suivre. Il a dit « les chats », non ?
Je n'en vois qu'un seu... ah ! Sous les pattes ? Il a l'air un peu mal en point... il est où déjà le véto le plus proche ? Allez, respire, tu peux le faire. Non, tu DOIS le faire !
Un poil réticente à ce que je m'apprête à réaliser, je me défais de mon sac et de mon manteau. Si je me rate là, je n'ai pas le droit de devenir vétérinaire ! Je lance le vêtement sur le chat apeuré, avant d'attraper par la manche, le cou de la bestiole.
Le chat se détend à peine avant d'essayer de me donner des coups de dents. Seule sa tête dépasse désormais de l'habit, alors que je finis de l'enrouler dans le tissu. Je fais attention à la tenir par dessous les pattes, afin que le poids du chat ne pèse pas trop sur ma prise.
« Vous p-pouvez récupérer le p-petit ? »
Saucissonnée comme elle est, la maman peut à peine montrer son mécontentement par des feulements sourds. J'ai les mains définitivement trop pleines pour m'occuper du chaton... ou voir dans quel état ce dernier se trouve.
J'espère qu'au final, ce n'est rien de grave.
Je suis sur le point de passer mon chemin, un poil ennuyée par les klaxons, et les badauds présents. Mais – évidemment qu'il y a un mais, des feulements courroucés percent les quelques moments de répits du bruit environnant.
Concernée et inquiétée, j'approche le bord du trottoir, et j'entends la voix - et surtout le trémolo contenu, de l'inconnu avant d'apercevoir la boule de poils et de stress. Je m'approche un peu incertaine, réfléchissant à la démarche à suivre. Il a dit « les chats », non ?
Je n'en vois qu'un seu... ah ! Sous les pattes ? Il a l'air un peu mal en point... il est où déjà le véto le plus proche ? Allez, respire, tu peux le faire. Non, tu DOIS le faire !
Un poil réticente à ce que je m'apprête à réaliser, je me défais de mon sac et de mon manteau. Si je me rate là, je n'ai pas le droit de devenir vétérinaire ! Je lance le vêtement sur le chat apeuré, avant d'attraper par la manche, le cou de la bestiole.
Le chat se détend à peine avant d'essayer de me donner des coups de dents. Seule sa tête dépasse désormais de l'habit, alors que je finis de l'enrouler dans le tissu. Je fais attention à la tenir par dessous les pattes, afin que le poids du chat ne pèse pas trop sur ma prise.
« Vous p-pouvez récupérer le p-petit ? »
Saucissonnée comme elle est, la maman peut à peine montrer son mécontentement par des feulements sourds. J'ai les mains définitivement trop pleines pour m'occuper du chaton... ou voir dans quel état ce dernier se trouve.
J'espère qu'au final, ce n'est rien de grave.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
T’ai-je déjà dit que je n’ai jamais eu d’animal ? Si je ne l’ai pas fait, tu l’auras probablement deviné via le fait que je n’en ai jamais mentionné le moindre. Il ne sera donc pas surprenant de m’entendre dire (ou plutôt, de me voir écrire) que je ne sais pas y faire avec ces derniers. C’est pour cette raison que quand j’entends la voix derrière moi me demander d’attraper le petit, il me faut un petit instant pour essayer de passer en revue toutes les fois où j’ai vu quelqu’un d’autre prendre un chaton. Et celles où je l’ai fait par le passé. Ça m’est peut-être arrivé trois ou quatre fois à tout péter.
Je garde la main tendue devant moi pour montrer au type dans le véhicule en face de moi qu’on n’en a pas terminé, et je recule lentement jusqu’à arriver au niveau du chaton. Je me penche, l’attrape d’une main et m’écarte parce que je crois avoir épuisé la jauge de patience de mes spectateurs. Avec un pas chassé digne d’un gymnaste, je vais vers mon vélo pour le récupérer et tracer vers le trottoir. Mes gestes sont hasardeux parce que je ne me concentre que sur une seule chose : le chaton potentiellement blessé dans ma main. Je n’ai pas l’impression de lui faire mal parce qu’il ne miaule pas, ne râle pas, ne bouge pas, et me regarde juste avec des yeux de merlan frit.
Bref. En quelques secondes, je suis tiré d’affaire, moi et… et je ne sais pas trop. Son visage ne me dit rien, mais Kobe est une grande ville et de toute façon, ce pourrait être ma voisine de chambre et je n’en saurais rien. Je souffle un coup avant de dire :
« Merci de m’avoir aidé. »
Je jette un œil à la chatte et je me rends compte de ce qu’elle a fait, les yeux écarquillés. Je n’y aurais jamais pensé, pas même en y réfléchissant toute la journée. J’ai posé mon vélo contre le mur derrière nous et je tiens le chat dans mes deux mains. Ma posture est absolument ridicule. Mes paumes sont en forme de coupelle où le petit reste bien sagement, j’essaye de voir de plus près ce qu’il en est et puis je me souviens qu’elle a une furie dans les bras qui n’attend qu’une chose : un moment de faiblesse pour s’échapper et nous faire la peau ou pire, s’enfuir sans son chaton.
« Tu as besoin d’aide ? Je lui demande alors que je ne peux pas vraiment l’aider puisque je tiens le chaton dans mes deux mains. On peut… on peut peut-être la mettre dans le panier de mon vélo. »
C’est une mauvaise idée. Elle risquerait de s’enfuir trop facilement. Je ne le dis pas à voix haute cela dit, parce que je sens qu’elle me prendra pour un idiot si je reviens aussi vite sur mes mots.
« Je ne sais pas ce que le petit a. Il n’a pas l’air souffrant mais… il est un peu bizarre… »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Désormais bien à l'abri sur le trottoir, je tiens la chatte en respect. Pas assez distraite pour perdre mon emprise, mes yeux suivent tout de même l'inconnu du regard. Sa chevelure me semble familière – digne d'un personnage d'anime, alors qu'il récupère le chaton.
Il le fait avec une telle délicatesse... qu'il gagne immédiatement toute ma sympathie. Je lui souris timidement à son approche, et à ses remerciements. Le jeune homme me propose son aide, mais mon regard tombe sur le chaton prostré – ce qui est un peu inquiétant, sur ses paumes ouvertes. Je vois bien qu'il ne peut pas vraiment m'aider.
« Ça v-va aller ! Je p-peux me débrouiller ! »
Je hoche la tête à son idée de mettre la chatte dans le panier. Là, juste enroulée dans mon manteau, ça pourrait être problématique, mais j'ai une idée qui pourrait faire l'affaire. Je m'accroupis à côté de mon sac, la chatte maintenue au sol d'une main, et ouvre la fermeture de l'autre.
« Désolée ma belle, c'est pour ton bien »
Dans l'idée de les emmener ensuite au vétérinaire, je la glisse dedans avec douceur, manquant de peu de me faire mordre la main. Je veille à ce qu'elle soit bien mise à l'intérieur, dans le bon sens, sans risque de s'étouffer. Le fermoir resté un peu entrouvert, je regarde le panier, avant de me raviser.
« Je vais p—plutôt la garder sur m-moi »
J'enfile le sac par devant afin de pouvoir réagir le plus vite s'il y a un problème, et laisse du mou – au maximum possible, sur les sangles. Comme si j'étais soudainement enceinte d'un alien, le sac bouge de temps à temps, sur mon ventre.
Maintenant... le petit ! Comme ça, il a l'air d'être tétanisé de peur... ou peut-être est-il sourd ? Mais je n'ai pas encore assez de connaissances sur le sujet pour juste laisser passer. Mon regard coulisse sur le chaton jusqu'au visage du garçon. Lui aussi, il a l'air inquiet.
« Je ne saurais p-pas dire ce qu'il lui arrive... mais on devrait les amener au vétérinaire le p-plus p-proche p-pour être sûrs ? »
Au pire, j'irais au vétérinaire toute seule.
Il le fait avec une telle délicatesse... qu'il gagne immédiatement toute ma sympathie. Je lui souris timidement à son approche, et à ses remerciements. Le jeune homme me propose son aide, mais mon regard tombe sur le chaton prostré – ce qui est un peu inquiétant, sur ses paumes ouvertes. Je vois bien qu'il ne peut pas vraiment m'aider.
« Ça v-va aller ! Je p-peux me débrouiller ! »
Je hoche la tête à son idée de mettre la chatte dans le panier. Là, juste enroulée dans mon manteau, ça pourrait être problématique, mais j'ai une idée qui pourrait faire l'affaire. Je m'accroupis à côté de mon sac, la chatte maintenue au sol d'une main, et ouvre la fermeture de l'autre.
« Désolée ma belle, c'est pour ton bien »
Dans l'idée de les emmener ensuite au vétérinaire, je la glisse dedans avec douceur, manquant de peu de me faire mordre la main. Je veille à ce qu'elle soit bien mise à l'intérieur, dans le bon sens, sans risque de s'étouffer. Le fermoir resté un peu entrouvert, je regarde le panier, avant de me raviser.
« Je vais p—plutôt la garder sur m-moi »
J'enfile le sac par devant afin de pouvoir réagir le plus vite s'il y a un problème, et laisse du mou – au maximum possible, sur les sangles. Comme si j'étais soudainement enceinte d'un alien, le sac bouge de temps à temps, sur mon ventre.
Maintenant... le petit ! Comme ça, il a l'air d'être tétanisé de peur... ou peut-être est-il sourd ? Mais je n'ai pas encore assez de connaissances sur le sujet pour juste laisser passer. Mon regard coulisse sur le chaton jusqu'au visage du garçon. Lui aussi, il a l'air inquiet.
« Je ne saurais p-pas dire ce qu'il lui arrive... mais on devrait les amener au vétérinaire le p-plus p-proche p-pour être sûrs ? »
Au pire, j'irais au vétérinaire toute seule.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
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Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Cool. Cool, cool, cool.
J’admets que je fais les gros yeux quand je la vois mettre maman chat dans son sac à dos. Pas que je le prenne pour de la maltraitance animale ou autre, je sais que c’est pour son bien. Mais je n’aurais jamais le cran de faire un truc pareil. Et si elle arrivait à ouvrir le sac pour en sortir et me sauter dessus pour se venger ? Bon, je sais que les animaux ne comprennent pas le concept de vengeance. Mais les chats sont vicieux. Je les trouve absolument trop mignons mais il faut dire les termes.
Je regarde le chaton dans mes mains, puis la jeune fille, puis le chaton. Elle a raison. Je ne suis pas vétérinaire, elle non plus (enfin, je crois) alors le mieux serait sûrement d’amener ce petit se faire voir par quelqu’un qui a fait des études. Je hoche vivement la tête.
« Ouais. Faisons ça, ouais. »
Je regarde autour de moi, redresse les épaules et le menton, élance ma jambe, prêt à y aller. Avant de me souvenir que je n’ai pas la moindre foutue idée d’où est le vétérinaire le plus proche.
« Euh… c’est où ? »
Je me penche sur le côté pour lui montrer ma poche arrière. Il faudrait que j’attrape mon téléphone pour mettre le GPS au lieu de poser des questions stupides. Mais j’ai peur de lâcher le chaton si j’enlève une main. Un petit rire nerveux m’échappe.
« On peut demander aux gens au pire, si on ne trouve pas. Ou tu peux prendre mon téléphone. »
Tu sais, comme si elle n’avait pas un téléphone. Tout le monde a des téléphones. Avec internet dessus. En plus, je ne sais même plus où j’ai fourré le mien.
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Au regard du jeune homme, je me demande si la technique Burrito n'était pas de trop. Peut-être Miyagi-san en a une cage dans sa maison... mais il a tellement peu de probabilités, je n'ose pas le déranger. Non, vaut mieux ne pas tarder plus que ça, et se rendre au vétérinaire.
L'inconnu est d'accord avec ma proposition... et je l'en suis vraiment redevable ! Sans lui, tout serait bien plus compliqué. Sa question un peu perdue me fait lever les yeux vers lui, alors qu'il a l'air de vouloir m'indiquer quelque chose.
Je hausse les sourcils quelques secondes, sans comprendre son mouvement de tête, jusqu'à ce que...
Il se met à rire... ? avant d'enchaîner sur les passants, et son téléphone. Il a raison, faut regarder l'itinéraire. Je le contourne en mode automatique, et approche ma main de la poche arrière de pantalon, en retenant mon souffle, au point de le frôler. Mais... l'information capitale monte jusqu'à mon cerveau : j'ai déjà un téléphone !
« Dé-dé-désolée, euh... »
Idiote que je suis, sûrement stressée de la situation, je sors mon téléphone de ma poche. Malgré ma main tremblotante, en l'espace de plusieurs dizaines de secondes, je trouve l'itinéraire du vétérinaire le plus proche.
« Il y a une c-clinique v-vétérinaire à une diz-zaine de minutes. Par-là ! » en indiquant le chemin.
J'ai choisi la plus proche, balayée des choix celle mal notée, et exiguë. Je m'approche du garçon, une question sur le bord des lèvres, avant de me raviser. Même si on partage un moment particulier, je n'ose pas lui demander comment il s'appelle. Mais il reste un autre point :
« Vous voulez que je t-tienne le vélo, ou p-peut-être le chaton ? »
La chatte a l'air de s'être calmée un peu.
L'inconnu est d'accord avec ma proposition... et je l'en suis vraiment redevable ! Sans lui, tout serait bien plus compliqué. Sa question un peu perdue me fait lever les yeux vers lui, alors qu'il a l'air de vouloir m'indiquer quelque chose.
Je hausse les sourcils quelques secondes, sans comprendre son mouvement de tête, jusqu'à ce que...
Il se met à rire... ? avant d'enchaîner sur les passants, et son téléphone. Il a raison, faut regarder l'itinéraire. Je le contourne en mode automatique, et approche ma main de la poche arrière de pantalon, en retenant mon souffle, au point de le frôler. Mais... l'information capitale monte jusqu'à mon cerveau : j'ai déjà un téléphone !
« Dé-dé-désolée, euh... »
Idiote que je suis, sûrement stressée de la situation, je sors mon téléphone de ma poche. Malgré ma main tremblotante, en l'espace de plusieurs dizaines de secondes, je trouve l'itinéraire du vétérinaire le plus proche.
« Il y a une c-clinique v-vétérinaire à une diz-zaine de minutes. Par-là ! » en indiquant le chemin.
J'ai choisi la plus proche, balayée des choix celle mal notée, et exiguë. Je m'approche du garçon, une question sur le bord des lèvres, avant de me raviser. Même si on partage un moment particulier, je n'ose pas lui demander comment il s'appelle. Mais il reste un autre point :
« Vous voulez que je t-tienne le vélo, ou p-peut-être le chaton ? »
La chatte a l'air de s'être calmée un peu.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Je dois t’avouer que je me sens légèrement stupide quand l’inconnue essaye d’attraper mon téléphone dans ma poche arrière avant de se raviser. J’ai l’impression que ma connerie est contagieuse sur l’instant, mais je n’en dis rien et je garde ma grimace pour moi.
À la place, je regarde le chaton. Il tremble un petit peu alors j’essaye de le caresser derrière l’oreille avec le pouce mais il tourne la tête et tente de mordre mon doigt après avoir feulé à son tour. Bon, il ne me fait pas vraiment peur étant donné la taille ridicule de ses crocs et de ses pattes, mais je ne réitère pas l’expérience. À la place, j’attends patiemment que mon acolyte trouve le chemin qui nous mènera au vétérinaire le plus proche.
D’ailleurs, c’est la première fois que je fais une chose pareille. Est-ce que quand on amène des animaux abandonnés, il faut payer ? Je n’en ai pas la moindre idée. Bon, j’ai de l’argent sur moi quoi qu’il arrive mais je sais que le vétérinaire coûte cher et j’aimerais bien garder mes deux reins tant qu’ils sont en état.
Ah, oui ! Mon vélo. Hm. Un problème, effectivement. Je me sens un peu mal de lui faire pousser mon vélo mais d’un côté, ai-je vraiment le choix ? Non. Pas vraiment. Je hoche la tête, légèrement gêné. Je ne veux pas lui imposer les deux chats non plus, elle a déjà à faire avec la chatte qui l'encombre devant elle. Si cette dernière recommence à se débattre, au moins elle pourra lâcher le vélo en vitesse. Je m’en fiche, ce n’est qu’un vélo.
« Je veux bien pour le vélo, merci. Il est pas trop lourd. »
Je suis plus grand qu’elle, donc j’ai un vélo à ma taille. Logique. Pour autant, c’est juste un vélo de ville qui ne pèse quasiment rien. Je me dis que ça devrait aller. Et là, c’est le moment où je n’ai vraiment pas envie qu’un silence gênant s’installe alors je retrouve mon sourire et je tourne la tête vers elle :
« Merci, au fait. Tout le monde me regardait bizarrement et il n’y a eu que toi pour venir à mon secours, je lui dis sur un ton un peu léger maintenant qu’on sait où l’on doit aller et que les deux chats sont à peu près en sûreté. Je m’appelle Majid Nassim, et toi ? Ajouté-je en inclinant respectueusement la tête vers elle à défaut du buste pour ponctuer ma présentation. »
J’ai eu un instant de bug, d’ailleurs. Ça fait plusieurs années que je suis là et pourtant, j’ai toujours du mal à inverser mon nom et mon prénom, comme il en est coutume au Japon.
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Brrr. Le temps n'est pas en ma faveur... et je commence à sentir le froid s'insinuer à travers mes vêtements. Surtout maintenant que je ne crapahute plus avec la chatte, celle-ci étant la nouvelle propriétaire temporaire de ma veste.
Je tire sur les manches de mon pull, tout en hochant la tête à la réponse pour le vélo. Je l'attrape de mes deux mains, par le guidon, après avoir déposé mon téléphone dans le panier. Il n'est pas très lourd, et le pousser un peu ne me réchauffe pas le moins du monde.
L'inconnu me remercie, ce qui me fait lever les yeux vers lui. Un sourire aux lèvres, il continue d'en parler avec légèreté malgré l'angoisse de la situation. Je ne peux décidément pas lui dire avoir apporté mon aide juste à cause des chats.
Après tout, sur le début, j'ai failli passer mon chemin en pensant avoir affaire à un agitateur. Un peu à l'égal d'un Logan Paul, qui a écrasé son poisson sur un taxi, sans parler du reste sordide. Mais... sans chats, il n'aurait pas jeté son vélo au milieu de la route. Alors... ça va de pair.
Il se présente de son nom et son prénom, qui ont une consonance étrangère. Alors je fais de même, en me courbant légèrement, pour ne pas agiter le chat de mon sac :
« Tanaka Nissa ! Ench-chantée ! »
Les joues et le nez roses, je détourne le regard en rajoutant :
« Franchement, je p-pense que si j'avais été à votre place, j'aurais aussi aimé qu'on m'aide... p-puis j'ai entendu les chats, et ça m'a f-fait bouger. Alors au contraire, c'est à moi de v-v-vous remercier, parce que sans v-v-v-vous... je ne sais pas comment ç-ç-ça aurait fini »
Je n'ose pas imaginer cette possibilité.
code by emmeJe tire sur les manches de mon pull, tout en hochant la tête à la réponse pour le vélo. Je l'attrape de mes deux mains, par le guidon, après avoir déposé mon téléphone dans le panier. Il n'est pas très lourd, et le pousser un peu ne me réchauffe pas le moins du monde.
L'inconnu me remercie, ce qui me fait lever les yeux vers lui. Un sourire aux lèvres, il continue d'en parler avec légèreté malgré l'angoisse de la situation. Je ne peux décidément pas lui dire avoir apporté mon aide juste à cause des chats.
Après tout, sur le début, j'ai failli passer mon chemin en pensant avoir affaire à un agitateur. Un peu à l'égal d'un Logan Paul, qui a écrasé son poisson sur un taxi, sans parler du reste sordide. Mais... sans chats, il n'aurait pas jeté son vélo au milieu de la route. Alors... ça va de pair.
Il se présente de son nom et son prénom, qui ont une consonance étrangère. Alors je fais de même, en me courbant légèrement, pour ne pas agiter le chat de mon sac :
« Tanaka Nissa ! Ench-chantée ! »
Les joues et le nez roses, je détourne le regard en rajoutant :
« Franchement, je p-pense que si j'avais été à votre place, j'aurais aussi aimé qu'on m'aide... p-puis j'ai entendu les chats, et ça m'a f-fait bouger. Alors au contraire, c'est à moi de v-v-vous remercier, parce que sans v-v-v-vous... je ne sais pas comment ç-ç-ça aurait fini »
Je n'ose pas imaginer cette possibilité.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
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Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Chaque fois que je regarde vers la jeune fille qui est venue à ma rescousse, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer la pauvre chatte dans son sac à dos qui ne doit vraiment pas passer un bon moment. Mieux vaut qu’on se dépêche, mais je doute qu’on puisse aller plus vite en ce moment-même. Et puis d’après ses dires, le vétérinaire le plus proche n’est pas si loin que ça.
Et c’est pendant que je pense à la chatte et que je regarde vers elle que je remarque qu’elle semble avoir froid. J’avoue hésiter un instant avant de lui proposer ma veste, parce que j’ai encore le mot de jeudi dernier en travers de la gorge. Je ne sais pas quel âge elle a, et honnêtement je m’en tape. Il y a juste une petite adolescente à côté de moi qui se caille parce qu’elle m’a aidée à sauver une chatte et son chaton. Ça me fait chier de prendre la chose comme un dilemme moral alors qu’il n’y a aucun sous-texte au fait que je lui propose ma veste ! C’est pour ça que je finis par lui sourire, un peu maladroitement, et un peu désolé :
« Tu veux ma veste ? Je suis pas du tout frileux, t’inquiète ! J’aurais dû te la proposer pour attraper la chatte mais je n’y ai pas pensé sur le moment… »
Quand elle se présente, je répète plusieurs fois son nom dans ma tête. Je sais que dès demain, il y a de grandes chances pour que je l’ai complètement oublié. Et pourtant je fais des efforts, je le jure ! Sa remarque me fait doucement secouer la tête, amusé.
« Dans ce cas, on n’a qu’à se remercier mutuellement, dis-je avec un sourire en coin, sentant qu’autrement nous risquons de tourner en rond dans une spirale infernale de politesse typiquement d’ici. Alors merci. »
Je jette un œil au chaton dans mes mains qui a l’air de s’être un peu détendu et s’est roulé en boule. Il a toujours le menton levé comme pour observer tout ce qu’il se passe autour de lui, mais il est très calme. Ce qui est assez étrange pour un chaton (enfin, je crois, je n’ai jamais eu de chat et mes connaissances en la matière se résument aux compilations de chats rigolos et mignons sur internet). Et d’ailleurs, ça me fait penser à quelque-chose :
« Euh… est-ce que tu sais comment ça va se passer ? Je n’ai jamais emmené d’animaux errants blessés au vétérinaire. Est-ce qu’ils vont les garder et les donner à une association ? Ou est-ce que c’est à nous de le faire ? »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
En pleine lutte silencieuse contre ce froid mordant, une promesse de chaleur retrouvée se compose des lèvres du garçon. Une partie de moi voudrait accepter sur le champ, mais la raison me fait tirer une croix dessus ; si la chatte panique – ce qui serait dramatique, au point d'uriner dans mon sac et sur mes vêtements...
« J'ai p-peur de trop la déranger en l'enfilant... c'est gentil de p-proposer »
On pourrait simplement le mettre sur mes épaules, et le manteau ainsi, ne risquerait rien... mais pareil, il devrait jongler avec le chaton pour l'enlever. Alors mieux vaut rester comme ça... même si dans tout ça, j'ai peut-être les lèvres bleutées, ce qui décrédibiliserait bien ma volonté.
Je bafouille beaucoup trop dans mes dires sur qui mérite des remerciements, mais Majid-san met vite un terme à ce cafouillage et on tombe sur un accord commun :« Oui, m-merci ! » je me sens un peu plus légère, et bien moins coupable dans le chemin de ma réflexion.
Mon aîné s'interroge sur le déroulement de la procédure. À vrai dire, je ne suis pas vraiment sûre moi-même de comment ça va se passer. Après tout, on y va sans rendez-vous, sans l'aide d'une association, sans rien. Juste une famille de chats, dont l'un se comporte bizarrement.
« Si le chaton n'a rien, ce sera probablement juste la méthode TNR »
Je baisse les yeux quelques instants sur l'intérieur de mon sac, à la recherche d'un contact visuel avec ma ...captive provisoire. Elle a l'air un peu résigné à son sort, mais je n'aventurerais pas la main à l'intérieur pour vérifier cette idée.
« TNR, pour Trap-Neuter-Return. Avant de les relâcher dans la nature, ils vont sûrement être placés dans un refuge, le temps du sevrage du chaton... Je ne sais pas trop... »
Enfin, ce sera au bon vouloir du vétérinaire.
code by emme« J'ai p-peur de trop la déranger en l'enfilant... c'est gentil de p-proposer »
On pourrait simplement le mettre sur mes épaules, et le manteau ainsi, ne risquerait rien... mais pareil, il devrait jongler avec le chaton pour l'enlever. Alors mieux vaut rester comme ça... même si dans tout ça, j'ai peut-être les lèvres bleutées, ce qui décrédibiliserait bien ma volonté.
Je bafouille beaucoup trop dans mes dires sur qui mérite des remerciements, mais Majid-san met vite un terme à ce cafouillage et on tombe sur un accord commun :« Oui, m-merci ! » je me sens un peu plus légère, et bien moins coupable dans le chemin de ma réflexion.
Mon aîné s'interroge sur le déroulement de la procédure. À vrai dire, je ne suis pas vraiment sûre moi-même de comment ça va se passer. Après tout, on y va sans rendez-vous, sans l'aide d'une association, sans rien. Juste une famille de chats, dont l'un se comporte bizarrement.
« Si le chaton n'a rien, ce sera probablement juste la méthode TNR »
Je baisse les yeux quelques instants sur l'intérieur de mon sac, à la recherche d'un contact visuel avec ma ...captive provisoire. Elle a l'air un peu résigné à son sort, mais je n'aventurerais pas la main à l'intérieur pour vérifier cette idée.
« TNR, pour Trap-Neuter-Return. Avant de les relâcher dans la nature, ils vont sûrement être placés dans un refuge, le temps du sevrage du chaton... Je ne sais pas trop... »
Enfin, ce sera au bon vouloir du vétérinaire.
- PNJNon validé ; bouhouhou■ Age : 35■ Messages : 6396■ Inscrit le : 31/03/2008
PNJ Surprise
Ceci est une intervention divine
Alors que nos deux héros marchent tranquillement, un chien sort soudainement d’une ruelle, juste devant eux. Est-ce un chien errant? Un chien abandonné? Un chien perdu? Dans tous les cas, sa fourrure n’est pas des plus soyeuse et il ne porte pas de collier, ce qui ne laisse rien présager de bon.
Normalement, on ne porte pas tant attention aux chiens qui se promènent, mais ce chien a clairement décidé de porter son attention sur Nassim et Nissa, ou plutôt sur l’odeur de chat qui les accompagne. Il se trouve que ce chien n’a jamais vraiment aimé les chats et d’un coup, sa queue se dresse et il se met à grogner après le sac de Nissa.
Normalement, on ne porte pas tant attention aux chiens qui se promènent, mais ce chien a clairement décidé de porter son attention sur Nassim et Nissa, ou plutôt sur l’odeur de chat qui les accompagne. Il se trouve que ce chien n’a jamais vraiment aimé les chats et d’un coup, sa queue se dresse et il se met à grogner après le sac de Nissa.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Effectivement. Je n’avais pas réalisé à quel point ce serait la galère d’enlever ma veste. Alors j’essaye d’accélérer un peu le pas. Quinze minutes, ce n’est presque rien ! Et peut-être que si nous marchons plus vite, Tanaka-chan se réchauffera avec l’effort. J’essaye quand même de ne pas aller trop vite (je ne suis pas bien grand, mais en comparaison avec la population japonaise et surtout avec une jeune fille comme elle, j’ai de grandes jambes), histoire de ne pas la perdre, qu’elle ne s’essouffle pas et que cela n’excite pas la chatte plus que de raison. Elle redeviendrait compliquée à gérer et personne ne veut pas.
J’écoute sa réponse avec attention. J’ai beau avoir vécu à la campagne, je n’ai jamais entendu parler de cette méthode. En même temps, je dois l’avouer, je n’allais pas sauver des chats de gouttière tous les jeudis. D’où je viens, les chats sauvages avaient bien souvent tendance à le rester. Ceux souffrants avaient tendance à se réfugier là où personne ne pouvait les atteindre et mourraient en silence la nuit. On n’en retrouvait que la dépouille au matin quand un chasseur passait par là ou que quelqu’un allait se promener en forêt. Je n’en ai jamais vu morts de mes propres yeux et je remercie le Ciel que ce soit le cas. J’ai un cœur faible, trop faible pour un spectacle morbide de cette envergure. Je pense que l’image me hanterait encore aujourd’hui.
« Je vois. J’espère vraiment que le petit n’a rien et que la maman ne sera pas… traumatisée par cet échange un peu brut avec nous. Et puis, je n’ai pas vu d’autres petits avec elle ? Si elle avait une portée quelque-part qui l’attend ? Est-ce que— »
Je n’ai jamais la chance de terminer ma phrase. Un chien qui n’a ni laisse, ni collier, ni rien, nous coupe la route et je sursaute en entendant ses premiers aboiements. J’étais tellement pris dans notre conversation que je n’ai pas fait attention à ce qu’il y avait devant moi. Je comprends bien vite l’objet d’intérêt : le sac de ma partenaire de crime, ou est-ce le petit chaton dans ma main ? Ce que je sais, c’est qu’il aboie. Fort. Il n’est pas énorme, mais suffisamment gros pour me foutre la trouille et ça aggrave probablement mon cas. Les chiens sentent la peur. On m’a toujours dit ça quand j’étais petit et que j’allais chez des gens qui en avaient. C’est forcément vrai, parce que je fais un pas en arrière et lui en avant. La panique s’empare de moi alors que je rapproche le chaton un peu plus près de mon torse comme pour essayer de le rassurer. Ou de me rassurer moi-même. Je ne sais pas trop. Alors je regarde partout autour de nous, et je commence à détester les japonais et leur propreté maladive. Pas un seul déchet à l’horizon. Pas la moindre branche d’arbre pour essayer de le dissuader et le forcer à rebrousser chemin. Je me rends compte que je n’ai qu’une seule issue. Je recule un peu plus, et je pose une main sur le guidon. Je fais attention que Tanaka-chan l’ait lâché et je le mets entre nous et le chien.
Ça ne sert peut-être à rien mais au moins j’aurais essayé un truc avant de me faire bouffer tout cru ! Je tourne la tête vers elle, désespéré. Elle a l’air de s’y connaître mieux que moi avec les animaux.
« Qu’est-ce qu’on fait ?! »
J’essaye de ne pas avoir l’air terrifié, mais ça ne marche pas bien.
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
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Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Les inquiétudes de Majid-san me touchent en plein cœur. Oui, ça m'a traversée l'esprit d'un reste de portée attendant quelque part, livrés à eux-même. Il faudra peut-être fouiller le coin où on a trouvé la chatte, et le chaton pour vérifier notre appréhension.
Le jeune homme s'arrête en pleine phrase, et avant de le voir, je l'entends par ses aboiements : un chien a l'air patibulaire, sans collier ni maître à proximité. Oui s'il y en a un, il n'est pas pressé de se manifester.
J'ai certes, l'habitude des chiens... en ce moment, je suis loin d'être à l'aise. Surtout en réalisant l'intérêt du cabot pour mon sac, et son contenant. Je m'apprête à ouvrir la bouche pour donner des directives, mais le grognement sourd m'arrête.
Et ça feule dans le sac.
Elle aussi a senti le danger.
Je n'arrive pas à me concentrer, stressée de la situation. Majid-san se saisit du vélo, dont je lâche le guidon un peu perdue. Au début, j'ai cette bête impression qu'il va se sacrifier, monter sur le vélo, et pédaler le plus loin possible, avec le chien aux basques.
Mais non.
Il le met entre nous, et le molosse.
Bonne initiative, ça laisse un peu de temps.
« Ne bougez p-pas, et ne le regardez p-pas dans les yeux »
J'ai peut-être la solution dans mon sac. Pas le chat, non, non. Je tâte la poche de devant, je ne sais plus où je les ai rangés. Ils sont probablement sous le chat, ou au moins sur son côté. Le plus vite possible, je plonge mon bras dans le sac.
Je serre les dents, et tâtonne, à la recherche de notre salut. Après que quelques morsures, j'en sors un paquet de friandise pour chien. Majid-san va sûrement halluciner de la chance qu'on a. Mais après-tout, je reviens de chez Miyagi-san, le maître de Jack.
Bref ! Si ça le perturbe, je lui expliquerai.
Le bras en lambeaux, ça y est, la douleur est bien palpable... mes yeux se piquent de larmes, et je sers les dents pour ne pas échapper de jurons. Du mieux que je peux, j'essaye de contenir la douleur.
En expirant un peu, je m'accroupis derrière le vélo, et tend de ma main épargnée, à travers les rayons de la roue, un biscuit à mâcher. Il renifle un peu, renifle même beaucoup, avant de le lécher et de croquer dedans.
« Là, il y a deux p-possibilités : Soit vous p-partez avec les deux chats pendant que je détourne son attention, soit je vide tout p-par terre, et on tente de p-partir immédiatement »
La deuxième solution me semble bancale.
code by emmeLe jeune homme s'arrête en pleine phrase, et avant de le voir, je l'entends par ses aboiements : un chien a l'air patibulaire, sans collier ni maître à proximité. Oui s'il y en a un, il n'est pas pressé de se manifester.
J'ai certes, l'habitude des chiens... en ce moment, je suis loin d'être à l'aise. Surtout en réalisant l'intérêt du cabot pour mon sac, et son contenant. Je m'apprête à ouvrir la bouche pour donner des directives, mais le grognement sourd m'arrête.
Et ça feule dans le sac.
Elle aussi a senti le danger.
Je n'arrive pas à me concentrer, stressée de la situation. Majid-san se saisit du vélo, dont je lâche le guidon un peu perdue. Au début, j'ai cette bête impression qu'il va se sacrifier, monter sur le vélo, et pédaler le plus loin possible, avec le chien aux basques.
Mais non.
Il le met entre nous, et le molosse.
Bonne initiative, ça laisse un peu de temps.
« Ne bougez p-pas, et ne le regardez p-pas dans les yeux »
J'ai peut-être la solution dans mon sac. Pas le chat, non, non. Je tâte la poche de devant, je ne sais plus où je les ai rangés. Ils sont probablement sous le chat, ou au moins sur son côté. Le plus vite possible, je plonge mon bras dans le sac.
Je serre les dents, et tâtonne, à la recherche de notre salut. Après que quelques morsures, j'en sors un paquet de friandise pour chien. Majid-san va sûrement halluciner de la chance qu'on a. Mais après-tout, je reviens de chez Miyagi-san, le maître de Jack.
Bref ! Si ça le perturbe, je lui expliquerai.
Le bras en lambeaux, ça y est, la douleur est bien palpable... mes yeux se piquent de larmes, et je sers les dents pour ne pas échapper de jurons. Du mieux que je peux, j'essaye de contenir la douleur.
En expirant un peu, je m'accroupis derrière le vélo, et tend de ma main épargnée, à travers les rayons de la roue, un biscuit à mâcher. Il renifle un peu, renifle même beaucoup, avant de le lécher et de croquer dedans.
« Là, il y a deux p-possibilités : Soit vous p-partez avec les deux chats pendant que je détourne son attention, soit je vide tout p-par terre, et on tente de p-partir immédiatement »
La deuxième solution me semble bancale.
- InvitéInvité
Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Si je n’avais pas une main qui presse le chaton contre mon torse et l’autre qui maintient le vélo droit, l’une des deux se serait plaquée sur ma bouche quand je la vois plonger le bras dans son sac. J’ai immédiatement détourné le regard du chien quand elle me l’a ordonné et c’est comme ça que je l’ai vue faire. J’entends et je vois la chatte qui se débat à l’intérieur. Et le chien, lui, aboie toujours ! L’espace d’un instant, j’hésite à enlever ma veste pour la lui jeter dessus, mais comme la plupart des idées qui me viennent dans ce genre de situations stressantes : c’est une idée de merde. Je le flaire d’ici. Et cette fois-ci, je ne peux pas prendre une décision aussi stupide parce qu’il y a d’autres gens dans le lot qui comptent. Tanaka-chan, mais aussi les chats. Alors je prends mon mal en patience, et je regarde Tanaka-chan se fait mutiler dans son sac à dos en plissant les yeux parce que je ne sais pas dans quel état son bras va ressortir de là. Et alors là, je bats des paupières quand il en ressort avec un sachet de friandises pour chien. Je ne peux pas retenir le rire nerveux époustouflé qui m’échappe parce que c’est inespéré, inattendu même ! Je me demande si Tanaka-chan n’est pas dog ou cat-sitter, elle a l’air de s’y connaître un peu et ça expliquerait les friandises. Enfin, je n’ai pas le temps d’y penser plus longtemps parce qu’elle m’expose deux plans possibles.
Et honnêtement, je suis tenté par la seconde option. Très tenté, même. Le problème ? On a un vélo à pousser. Deux chats à transporter. Se barrer en courant serait possible, mais aussi quitte ou double ! Et je ne veux pas tenter le diable. Alors je prends une grande inspiration. Je n’ai pas d’affinité particulière avec les animaux mais Tanaka-chan s’est déjà fait massacrer le bras. Je dois y mettre du mien aussi. Je cale le vélo sur ma hanche et lui tend ma main pour récupérer le petit paquet.
« Okay. Je vais essayer de l’occuper avec les friandises. Tu prends les chats et tu marches aussi vite que tu peux vers le vétérinaire ? Je te rattrape à vélo dès que les chats ont disparu de sa vue. Puis s’il n’est pas content à cause de l’odeur, je… je peux toujours sauter sur mon vélo et faire un tour du quartier jusqu’à ce que je le sème et qu’il se fatigue. »
J’ai dit marcher vite, parce que je pense que si elle court, elle attirera son attention. J’attends qu’elle s’approche pour récupérer le bébé avant de me rapprocher du chien, si elle accepte ma proposition.
« Je vais partir en sens inverse avec les friandises… comme le petit poucet ! Peut-être que s’il s’éloigne un peu… »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Il a changé le plan, Majid-san. Il a inversé les rôles ; de sacrifiée au brave, on ne fait plus la différence. Il a du courage de rester en arrière avec le chien. Alors je hoche la tête à ses directives, et récupère avec précaution le chaton vasouillard.
Le jeune homme a raison de prévoir une possible fuite si ça dégénère. Je ne leur souhaite aucun mal, autant l'un à l'autre. Même si le chien nous a un peu mis dans la panade, c'était juste un malheureux et étrange hasard.
« Faites b-bien attention à vous ! Je v-vous laisse le GPS, j'ai vu où c'était ! »
Sur un signe de la main libre, me voilà prête au départ, sur la pointe des pieds. Après avoir parcouru une quarantaine de mètres, le cœur tambourinant, je me retourne un instant. Il a l'air de se débrouiller ! Je continue d'avancer en protégeant comme je peux, le chat du vent.
Au bout de ce qui me semble être une éternité, j'arrive devant le cabinet vétérinaire. J'hésite à l'attendre à l'extérieur mais... le chaton frissonne sous mes doigts, et le froid me mange la chaire déjà meurtrie. Alors je finis par rentrer à l'intérieur.
Personne à part la secrétaire. Je m'approche, un peu intimidée, lui demande avec ce fâcheux bégaiement si on peut voir le vétérinaire. Elle parle de rendez-vous, s'excuse d'un emploi du temps chargé, et de la non possibilité de nous prendre en charge.
J'insiste en lui montrant le chaton légèrement tâché de... sang ? Mon cœur manque un battement. À quel moment il a pu se bless... ah, ok, j'ai compris. C'est le mien, pas le sien. La secrétaire, pas dans la confidence, réagit sur l'urgence de la situation.
Elle m'invite à m’asseoir sur l'une des banquettes, alors que de son côté, elle passe une porte qui mène probablement à salle d'auscultation. J'aurais peut-être du lui dire que le chat n'était en théorie pas réellement blessé, mais c'était trop tard pour reculer.
Dans l'intérieur de ma main droite, il y a une vilaine trace de morsure dont j'essuie le sang dans ma manche. Mon pull est noir et désormais troué par endroits, on y verra que du feu...
Faut espérer que Majid-san arrive et vite.
code by emmeLe jeune homme a raison de prévoir une possible fuite si ça dégénère. Je ne leur souhaite aucun mal, autant l'un à l'autre. Même si le chien nous a un peu mis dans la panade, c'était juste un malheureux et étrange hasard.
« Faites b-bien attention à vous ! Je v-vous laisse le GPS, j'ai vu où c'était ! »
Sur un signe de la main libre, me voilà prête au départ, sur la pointe des pieds. Après avoir parcouru une quarantaine de mètres, le cœur tambourinant, je me retourne un instant. Il a l'air de se débrouiller ! Je continue d'avancer en protégeant comme je peux, le chat du vent.
Au bout de ce qui me semble être une éternité, j'arrive devant le cabinet vétérinaire. J'hésite à l'attendre à l'extérieur mais... le chaton frissonne sous mes doigts, et le froid me mange la chaire déjà meurtrie. Alors je finis par rentrer à l'intérieur.
Personne à part la secrétaire. Je m'approche, un peu intimidée, lui demande avec ce fâcheux bégaiement si on peut voir le vétérinaire. Elle parle de rendez-vous, s'excuse d'un emploi du temps chargé, et de la non possibilité de nous prendre en charge.
J'insiste en lui montrant le chaton légèrement tâché de... sang ? Mon cœur manque un battement. À quel moment il a pu se bless... ah, ok, j'ai compris. C'est le mien, pas le sien. La secrétaire, pas dans la confidence, réagit sur l'urgence de la situation.
Elle m'invite à m’asseoir sur l'une des banquettes, alors que de son côté, elle passe une porte qui mène probablement à salle d'auscultation. J'aurais peut-être du lui dire que le chat n'était en théorie pas réellement blessé, mais c'était trop tard pour reculer.
Dans l'intérieur de ma main droite, il y a une vilaine trace de morsure dont j'essuie le sang dans ma manche. Mon pull est noir et désormais troué par endroits, on y verra que du feu...
Faut espérer que Majid-san arrive et vite.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Tanaka-chan me tend son téléphone avec le GPS et je ne sais que dire, vraiment. Je sais que c’est la mentalité japonaise qui est ainsi et que les gens sont dotés d’une certaine politesse qui a tendance à perturber les étrangers comme moi, mais même en trois ans je ne m’y suis pas encore fait. Je cligne des yeux mais j’accepte bien vite l’appareil pour m’orienter. J’ai l’habitude de faire du vélo à une main alors je sais que je pourrais pédaler avec le GPS à la main si jamais ça se passe mal.
« Je te rejoins dès que possible ! »
Et me voilà avec les friandises, en train d’attirer l’attention du chien pour qu’il oublie Tanaka-chan et vienne plutôt se goinfrer avec moi. Je n’ai jamais été super à l’aise avec les chiens depuis tout petit. Ils sont souvent gros, font beaucoup de bruit et sont imprévisibles. Un peu comme moi au final, et vous savez ce qu’on dit : on est notre pire ennemi. Il y a une raison pour laquelle j’ai tendance à mieux m’entendre avec les gens qui sont timides : c’est moi qui fais la conversation et qui blablate et ça a tendance à très bien leur aller. Pas que je ne les écoute pas quand ils parlent mais— bref, le chien.
Je ne suis pas à l’aise avec les chiens et il gobe littéralement les friandises. Il les gobe. Ce qui veut dire que j’ai tout juste le temps d’en sortir une du paquet qu’il a mangé l’autre. Il ne me laissera jamais tranquille. Je le sais. Alors je repense à ce que m’a dit Tanaka-chan. Je jette le paquet par terre, pour faire diversion et me rue sur mon vélo ! Je suis un peu con de n’y avoir pensé que maintenant parce qu’il ne restait plus que trois ou quatre friandises dans le paquet, alors le chien a bien vite fait de faire de nouveau attention à moi ! Je relève mon vélo, garde le téléphone dans une main et pédale plus vite que l’éclair. Je l’entends aboyer. Il me suit peut-être, je ne sais pas, je ne me retourne pas. Je fonce dans le quartier, j’essaye de le semer dans les rues (s’il me suit toujours, ce qui n’est peut-être pas le cas) et au bout d’une dizaine de minutes, je fonce vers le vétérinaire. Je ne me suis toujours pas retourné, mais je ne l’entends plus aboyer. Tout semble vouloir dire qu’il m’a lâché et effectivement, quand j’arrive enfin devant le vétérinaire, le chien n’est plus derrière moi. Je mets mon vélo devant l’entrée, attache ce dernier et rejoins Tanaka-chan dans la salle d’attente. Je suis épuisé, et le contrecoup ne vient que maintenant.
J’ai pédalé comme un débile. Je m’arrête, les mains appuyées sur les genoux, penché vers l’avant avec ma tête qui fait face au sol. J’essaye de reprendre mon souffle.
« Je… j’ai… réussi… oh par le Tout-Puissant, j’aurais pas dû cavaler comme ça… »
Un peu d’arabe m’a échappé mais honnêtement, j’ai le souffle si court que je ne suis même pas sûr que Tanaka-chan comprenne ce que je lui dis. Je lui tends son téléphone avec mes toutes dernières forces. Il me faut bien une minute pour véritablement me calmer et cesser d’entendre mon cœur qui bat dans mes oreilles.
« Alors ? Ils les ont pris ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Au bout de ce qui me semble prendre une éternité, l'assistante vétérinaire vient nous voir, les chats et moi. Le vétérinaire a été prévenu, et on devrait passer entre deux rendez-vous. Elle me demande si elle peut récupérer l'animal pour faire quelques examens.
Je hoche la tête avant de lui tendre le chaton tout flagada avec attention. Après quelques explications compliquées, et un regard irrité plus tard, elle récupère le sac contenant la mère en colère, et disparaît dans une des pièces fermées de la clinique.
Alors j'attends, nerveusement, assise sur cette banquette.
Une boule de stress croît dans mon ventre à mesure que le temps passe ; peut-être quelque chose est arrivé à Majid-san, et on en a aucune idée. Si le chien l'a attaqué, l'a mordu... je n'en saurais rien du tout. J'espère de tout mon cœur leur bien être, à lui, et au cabot.
Je douille dans mon coin, les morsures encore fraîches.
Les ampleurs des dégâts restent encore un mystère, sous les manches de mon hoodie. Je sais juste que ça me brûle, me picote aux moindres mouvements exécutés. Ma blessure à la paume de main main ne saigne plus, et c'est déjà ça de pris.
Et là, Majid-san déboule en fanfare.
Il a l'air totalement essoufflé de l'effort, et de la route parcourue. Je me relève par réflexe, au cas où il ne tiendrait plus sur ses jambes. Celui-ci reprend durement son souffle en s'exprimant dans une langue qui m'est inconnue. Il me tend mon téléphone, que je récupère.
Il a vraiment l'air d'être au bout de sa vie, là, au milieu de la salle d'attente. L'envie de lui tapoter le dos est forte, mais la pudeur m'empêche tout simplement de le faire. Alors j'attends patiemment qu'il puisse reprendre contenance.
« L'assistante vétérinaire a récupéré les deux chats. On devrait bientôt être appelés à passer ! Dans p-pas trop longtemps... »
Du moins, je l'espère. L'état du petit nous as vraiment interpellés, à Majid-san et moi. J'espère que les nouvelles ne seront pas trop durs... mais à quoi s'attendre au sujet d'animaux errants ? Entre les maladies, les accidents, et les personnes avec de mauvaises intentions...
Je soupire en levant les yeux sur le visage du jeune homme.
« Faut espérer que ce ne soit p-pas grave »
code by emmeJe hoche la tête avant de lui tendre le chaton tout flagada avec attention. Après quelques explications compliquées, et un regard irrité plus tard, elle récupère le sac contenant la mère en colère, et disparaît dans une des pièces fermées de la clinique.
Alors j'attends, nerveusement, assise sur cette banquette.
Une boule de stress croît dans mon ventre à mesure que le temps passe ; peut-être quelque chose est arrivé à Majid-san, et on en a aucune idée. Si le chien l'a attaqué, l'a mordu... je n'en saurais rien du tout. J'espère de tout mon cœur leur bien être, à lui, et au cabot.
Je douille dans mon coin, les morsures encore fraîches.
Les ampleurs des dégâts restent encore un mystère, sous les manches de mon hoodie. Je sais juste que ça me brûle, me picote aux moindres mouvements exécutés. Ma blessure à la paume de main main ne saigne plus, et c'est déjà ça de pris.
Et là, Majid-san déboule en fanfare.
Il a l'air totalement essoufflé de l'effort, et de la route parcourue. Je me relève par réflexe, au cas où il ne tiendrait plus sur ses jambes. Celui-ci reprend durement son souffle en s'exprimant dans une langue qui m'est inconnue. Il me tend mon téléphone, que je récupère.
Il a vraiment l'air d'être au bout de sa vie, là, au milieu de la salle d'attente. L'envie de lui tapoter le dos est forte, mais la pudeur m'empêche tout simplement de le faire. Alors j'attends patiemment qu'il puisse reprendre contenance.
« L'assistante vétérinaire a récupéré les deux chats. On devrait bientôt être appelés à passer ! Dans p-pas trop longtemps... »
Du moins, je l'espère. L'état du petit nous as vraiment interpellés, à Majid-san et moi. J'espère que les nouvelles ne seront pas trop durs... mais à quoi s'attendre au sujet d'animaux errants ? Entre les maladies, les accidents, et les personnes avec de mauvaises intentions...
Je soupire en levant les yeux sur le visage du jeune homme.
« Faut espérer que ce ne soit p-pas grave »
- InvitéInvité
Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Je crois percevoir une pointe de compassion dans les yeux de la jeune fille. Je sens un véritable sentiment de fraternité naître entre nous. Quand je serai vieux, aigri et que j’aurais des enfants, je leur raconterai le jour où j’ai sauvé une famille de chat avec une gamine vaillante qui passait dans le coin, et qu’on était prêt à braver tout ce qui pouvait bien se mettre sur notre chemin : voitures, chiens… et c’est déjà pas mal. Peut-être que mes enfants me riront aux nez, mais je m’en fiche.
En vérité, je ne sais toujours pas si cette histoire vaudra le coup d’être racontée ou non car je veux d’abord connaître l’état des chats. Si les chats meurent à la fin, ou qu’ils ont des séquelles ou ce genre de choses un peu trop tristes pour mon petit cœur, ce ne sera certainement pas un bon souvenir à partager avec des gosses.
Bref. Je finis par m’asseoir à côté de la place qu’occupait Nissa. Elle répond à ma question et je me rends compte qu’elle bégaie un peu moins que plus tôt. Se sent-elle plus à l’aise en ma compagnie ? Peut-être. Je ne fais aucun commentaire à ce sujet, évidemment. Je suis juste content de l’apprendre même si je ne peux pas le montrer. Ça ne m’empêche pas d’écouter attentivement ce qu’elle me dit et de hocher la tête.
« D’accord. Je l’espère aussi. Ils n’avaient pas l’air à l’article de la mort, mais il y a tant de saloperies qui trainent dans les rues… les chats en sont toujours les malheureuses victimes, hélas, dis-je en soupirant. Dans tous les cas, nous aurons fait de notre mieux ! »
C’est vrai. Parfois, ce n’est malheureusement pas assez, mais parfois… enfin bref. Je suis optimiste. Et je le reste d’autant plus quand je vois l’assistante vétérinaire revenir vers nous. Elle parle surtout à Nissa, parce que j’ai l’air étranger (sans blague) et qu’elle doit s’imaginer que je ne parle pas japonais. Je ne lui en tiens pas rigueur (je commence à avoir l’habitude) et je me contente d’écouter ce qu’elle a à dire.
« La mère n’est pas blessée. Elle a une petite infection au niveau des mamelles, mais rien de grave. Elle sera soulagée rapidement avec un traitement. »
C’est déjà ça. Maintenant, le chaton. Je ne saisis pas tous les termes techniques qu’elle emploie car il s’agit d’un niveau de japonais que je ne maitrise pas à la perfection, mais je me concentre pour essayer de comprendre entre certains mots.
« Le petit a une patte arrière amochée. Il faudra le surveiller. Ce sont vos chats ? »
La question qui tue. Et puis, elle n’a pas encore payé de la facture. Je ne sais pas qui devra la payer. Je le ferai si c’est nécessaire (quand on est né riche et qu’on a des privilèges et de la chance, on raque et on se la ferme) mais ce qui m’intéresse le plus, c’est ce qu’on fera d’eux après.
« Non. Je suis étudiant dans un dortoir, je n’ai pas d’animal. Et… je ne pense pas pouvoir le prendre. Enfermer un chat d’extérieur dans quelques mètres carrés, ça relève un peu de maltraitance… »
Le jour où j’ai appris que certaines personnes au Japon gardaient leurs chats et chiens dans des cages toute la journée, j’ai cru sérieusement que j’allais m’évanouir. Comment peut-on faire cela à des bêtes qui n’ont rien demandé ?
« D’accord. Suivez-moi. »
L’assistante semble légèrement surprise par le fait que je la comprenne, mais n’y fait pas attention bien longtemps. Bientôt, nous entrons dans la salle d’auscultation et honnêtement, je ne sais pas à quoi m’attendre. Ont-ils réussi à calmer la chatte ? Comment va le petit et sa pauvre patte ?
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Majid-san et moi, on espère plus ou moins la même chose : quelque chose de bénin pour le chaton. Il parle du drame de la rue, et je me joins à son soupir. Même si j'ai toujours cette sensation de ne pas en avoir fait assez, les paroles de mon aîné me rassurent dans ce qu'on a entrepris.
L'assistante vétérinaire est de retour, et nous fait un rapide bilan sur la situation. La mère n'a rien bien grave ! Quant au chaton, de suite, cela semble un peu plus compliqué. Une patte amochée ? Foulée, tordue ou cassée ? Si seulement ça pouvait être juste le premier.
À sa question, je hoche négativement la tête tandis que le jeune homme prend la parole pour lui répondre. Je ne réalise pas de suite l'information sur le dortoir, ayant plus à penser sur le moment. Non, ce qui m'embête, c'est ce qu'il dit sur la maltraitance...
On suit l'assistante vétérinaire alors que je me bats intérieurement. Est-ce que mon envie d'adopter un chat au pensionnat relève de la maltraitance, même si c'est un chat d'intérieur pantouflard ? Et si, je faisais fausse route en pensant qu'un chat non actif le vivrait bien ?
Je me mordille la lèvre inférieur, chamboulée à cause d'une simple phrase. Et dire que j'ai mené un nombre incalculable de recherches... ce n'est pas comme s'il vivrait en cage, il aurait toute la chambre, et un coin préparé rien que pour lui...
Je soupire.
On est déjà dans la salle lorsque je sors finalement de mes pensées. Le vétérinaire est présent, avec le chaton maintenu sur la table d'auscultation, devant lui. Je m'incline en le saluant, et laisse l’assistante l'informer : que ce sont des chats errants.
La mère n'est pas là, mais je ne m'en inquiète pas ; elle est probablement bien au chaud dans une cage, quelque part dans la clinique. Les épaules tassés, je m'attends à prendre une réflexion ou deux sur le caractère dangereux d'aborder des chats errants.
« Vous avez bien fait de nous les ramener au lieu d'appeler la fourrière »
Dis comme ça, l'homme me paraît immédiatement plus sympathique. D'autres auraient pu nous inciter au contraire... mais la fourrière, c'est sept jours avant d'être euthanasié pour les chats adultes. Le chaton aurait pu avoir plus de chance.
« Le chaton présente une fracture simple, soignable avec le port d'une attelle pendant deux semaines »
C'est de suite plus rassurant ! Pas de chirurgie, ni d'amputations... on a... il a vraiment de la chance ! Je me sens vraiment soulagée de telles nouvelles, et mes épaules se détendent. Je me tourne vers Majid-san pour lui sourire, et souffler un peu.
« Comme le chaton n'a pas fini son sevrage, il devra rester avec sa mère pour le moment. À moins que vous ne puissiez vous en occuper, ils vont être tous les deux placés chez notre refuge partenaire Kobe Noraneko »
Je m'incline pour le remercier de tout cœur !
code by emmeL'assistante vétérinaire est de retour, et nous fait un rapide bilan sur la situation. La mère n'a rien bien grave ! Quant au chaton, de suite, cela semble un peu plus compliqué. Une patte amochée ? Foulée, tordue ou cassée ? Si seulement ça pouvait être juste le premier.
À sa question, je hoche négativement la tête tandis que le jeune homme prend la parole pour lui répondre. Je ne réalise pas de suite l'information sur le dortoir, ayant plus à penser sur le moment. Non, ce qui m'embête, c'est ce qu'il dit sur la maltraitance...
On suit l'assistante vétérinaire alors que je me bats intérieurement. Est-ce que mon envie d'adopter un chat au pensionnat relève de la maltraitance, même si c'est un chat d'intérieur pantouflard ? Et si, je faisais fausse route en pensant qu'un chat non actif le vivrait bien ?
Je me mordille la lèvre inférieur, chamboulée à cause d'une simple phrase. Et dire que j'ai mené un nombre incalculable de recherches... ce n'est pas comme s'il vivrait en cage, il aurait toute la chambre, et un coin préparé rien que pour lui...
Je soupire.
On est déjà dans la salle lorsque je sors finalement de mes pensées. Le vétérinaire est présent, avec le chaton maintenu sur la table d'auscultation, devant lui. Je m'incline en le saluant, et laisse l’assistante l'informer : que ce sont des chats errants.
La mère n'est pas là, mais je ne m'en inquiète pas ; elle est probablement bien au chaud dans une cage, quelque part dans la clinique. Les épaules tassés, je m'attends à prendre une réflexion ou deux sur le caractère dangereux d'aborder des chats errants.
« Vous avez bien fait de nous les ramener au lieu d'appeler la fourrière »
Dis comme ça, l'homme me paraît immédiatement plus sympathique. D'autres auraient pu nous inciter au contraire... mais la fourrière, c'est sept jours avant d'être euthanasié pour les chats adultes. Le chaton aurait pu avoir plus de chance.
« Le chaton présente une fracture simple, soignable avec le port d'une attelle pendant deux semaines »
C'est de suite plus rassurant ! Pas de chirurgie, ni d'amputations... on a... il a vraiment de la chance ! Je me sens vraiment soulagée de telles nouvelles, et mes épaules se détendent. Je me tourne vers Majid-san pour lui sourire, et souffler un peu.
« Comme le chaton n'a pas fini son sevrage, il devra rester avec sa mère pour le moment. À moins que vous ne puissiez vous en occuper, ils vont être tous les deux placés chez notre refuge partenaire Kobe Noraneko »
Je m'incline pour le remercier de tout cœur !
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
J’admets être légèrement stressé alors que je suis l’assistante vétérinaire à travers le petit dédale de couloirs qu’est cette clinique vétérinaire. En fait, il y a une raison bien précise pour laquelle je n’aurais jamais pu être médecin et tous ces trucs. Les blessures et le sang et tout ce qui n’a pas l’air en bonne santé me font frissonner. Évidemment, je ne suis pas un con indécent et je n’ai pas de réaction absurde quand je croise des gens souffrants. Mais je sens mon corps réagir, frissonner. C’est plus de l’empathie que du dégoût, vraiment. Alors je sais que le chaton n’avait rien de visible en tant que tel (ou alors, je ne l’ai pas vu) mais je stresse quand même.
Heureusement, rien de nouveau quand nous entrons dans la pièce. J’imite ma camarade et salue respectueusement les gens déjà présents dans la pièce. Je ne suis pas vraiment surpris du fait qu’il s’agisse de chats errants n’appartenant à personne. La mère semblait bien trop caractérielle pour être habituée au contact humain et le petit avait l’air à deux doigts de s’évanouir sous la panique. Je suis content que nous soyons arrivés à bon port, d’ailleurs. Les deux auraient pu être bien plus difficiles à gérer.
J’ose un sourire vers le vétérinaire mais ne l’interrompt pas et écoute ce qu’il a à dire. Une part de moi se réjouit que le petit n’ait qu’une patte cassée, mais l’autre se dit que c’est sûrement bien plus difficile pour un chat d’avoir un membre fracturé que pour un humain. Il va se sentir si vulnérable… heureusement qu’il sera entre de bonnes mains. Je rends aussitôt son sourire à Tanaka-chan quand elle se tourne vers moi et hoche la tête quand le vétérinaire poursuit.
Il y a un instant de flottement durant lequel nous nous regardons dans le blanc des yeux. Ça dure une seconde ou deux, pas plus. Mais c’est assez pour que je devienne subitement gêné alors que je cherche un moyen de formuler la question.
« Pour… la facture ? Comment est-ce que ça se passe ? »
Pas que ce soit un problème en soi, mais si c’est à moi de payer, j’espère ne pas avoir à sauver des chats errants tous les quatre matins. Un seul job ne suffira pas et ma mère va me passer un savon quand elle saura dans quoi est-ce qu’ils investissent leurs économies.
« La municipalité et le refuge vont se mettre d’accord à ce sujet. Rien ne sera à votre charge. »
Oh. En soi, ce n’est pas si surprenant. Il y a des règles similaires dans les pays dans lesquels j’ai pu voyager. Mais je souris de plus belle : je suis content de voir que le Japon en a quelque-chose à faire de ses animaux aussi, au final. Je ne sais pas réellement ce que je m’imaginais, mais c’était probablement un biais en lien avec cette histoire cage. Je remercie profusément le vétérinaire et son assistante et nous échangeons quelques mots au sujet de la chatte. Elle est toujours en état de panique mais elle a apparemment mangé un peu de pâtée. Le chaton, lui, semble avoir faim, mais ils doivent attendre un peu avant de le remettre avec sa mère et s’en remettront au biberon si besoin en est.
Quand nous sommes redirigés vers la salle d’attente, la secrétaire nous tend une fiche à tous les deux pour justifier du fait que nous avons bel et bien déposé deux chats à la clinique. J’accepte le stylo gentiment tendu et commence à remplir la mienne.
« Tout est bien qui finit bien. Je suis content qu’on ait trouvé une solution. J’avais peur qu’on se heurte à un mur… dis-je en soupirant. On va pouvoir rentrer le cœur léger. »
Je regarde mon vélo à travers la vitre.
« Tu veux que je te dépose quelque-part ? »
J’ai transporté tellement de gens sur ce guidon que ça me semble absolument normal et naturel de lui proposer un truc pareil. Je ne me dis pas une seule seconde qu’elle ne comprendra sûrement pas comment est-ce que je pourrais bien la déposer où que ce soit avec un vélo qui n’a qu’une seule selle.
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Le regard braqué sur le chaton, des questions plein la tête, je pèse le pour et le contre dans cette petite bataille intérieure. Mais l’interrogation posée par Majid-san me fait relever les yeux, et attendre la réponse avec appréhension.
Je n'ai même pas dix milles yens sur moi... mais je n'ai pas vraiment de m'en faire en entendant la suite. C'est un soulagement d'apprendre cette information-là, et surtout, ne pas devoir expliqué à Momo pourquoi j'aurais mangé tout mon argent de poches.
Après avoir salué, et remercié le vétérinaire, on se retrouve dans la salle d'attente à remplir un papier. Tout en complétant le document, mon aîné s'enthousiasme de la conclusion de cette péripétie, loin d'avoir bien commencé. Je lui souris :
« Je ne p-pensais pas que ça allait finir si bien ! Vous allez leur rendre visite au refuge ? »
Ayant fini ma tâche, je rend la feuille à la secrétaire avant de la saluer, et d'être sur le départ. C'est là que le jeune homme me propose de me raccompagner où je le souhaite. La proposition me fait tiquer un peu, même si ça m'arrange en vérité.
« Ce n'est p-pas très légal, ça ! »
Je le taquine sur un rire léger, avant d'ajouter :
« Mais ce n'est p-pas de refus ! Toutes ses émotions fortes m'ont un p-peu sapée mon énergie »
En temps normal, j'aurais probablement refuser, en prenant sur moi. D'autant plus qu'il ne faut pas se faire choper... mais, je repense à ce commentaire sur les dortoirs, et je me dis qu'on va peut-être aller dans la même direction !
« Je dois rentrer à KHS, c'est loin de votre destination ? »
Peut-être que je me plante complètement !
code by emmeJe n'ai même pas dix milles yens sur moi... mais je n'ai pas vraiment de m'en faire en entendant la suite. C'est un soulagement d'apprendre cette information-là, et surtout, ne pas devoir expliqué à Momo pourquoi j'aurais mangé tout mon argent de poches.
Après avoir salué, et remercié le vétérinaire, on se retrouve dans la salle d'attente à remplir un papier. Tout en complétant le document, mon aîné s'enthousiasme de la conclusion de cette péripétie, loin d'avoir bien commencé. Je lui souris :
« Je ne p-pensais pas que ça allait finir si bien ! Vous allez leur rendre visite au refuge ? »
Ayant fini ma tâche, je rend la feuille à la secrétaire avant de la saluer, et d'être sur le départ. C'est là que le jeune homme me propose de me raccompagner où je le souhaite. La proposition me fait tiquer un peu, même si ça m'arrange en vérité.
« Ce n'est p-pas très légal, ça ! »
Je le taquine sur un rire léger, avant d'ajouter :
« Mais ce n'est p-pas de refus ! Toutes ses émotions fortes m'ont un p-peu sapée mon énergie »
En temps normal, j'aurais probablement refuser, en prenant sur moi. D'autant plus qu'il ne faut pas se faire choper... mais, je repense à ce commentaire sur les dortoirs, et je me dis qu'on va peut-être aller dans la même direction !
« Je dois rentrer à KHS, c'est loin de votre destination ? »
Peut-être que je me plante complètement !
- InvitéInvité
Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
« Peut-être bien, oui ! Et toi ? »
Non, effectivement, c’est tout sauf légal. Mais que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre et puis, je suis habitué. Je suis un professionnel du vélo : sans les mains, avec quelqu’un entre le panier et le guidon, les yeux fermés (enfin, l’œil fermé plutôt). Mon expertise aux pédales n’est plus à prouver. Tanaka-chan doit sûrement le sentir aussi puisqu’elle finit par accepter. Je souris.
Je hausse les épaules. La vie demande parfois un peu de cran, parfois de braver la loi. Ce soir, la loi, c’est de transporter Tanaka-chan sur le guidon de mon vélo. Je ne peux retenir la mine surprise qui me prend lorsqu’elle me dit se rendre au même endroit que moi. J’aurais pu le deviner ceci dit, elle a l’air d’une étudiante.
« C’est exactement là que je vais ! »
Je m’installe sur mon vélo, tassé un peu le sac qu’il y a dans le fond de mon panier devant le guidon et me tourne de nouveau vers Nissa.
« Mets ton sac à l’intérieur, comme ça ce sera plus confortable pour t’asseoir. De toute façon, on n’en a même pas pour quinze minutes, peut-être vingt minutes, je pense. »
Je lui tends une main et lui montre où mettre son pied sur le cadre pour monter, gardant le vélo stable en même temps. Tanaka-chan n’est pas spécialement grande alors je n’ai pas trop de mal à voir par-dessus son épaule et puis, comme je l’ai déjà écrit plus haut, tu sais que j’ai l’habitude cher journal.
« Donc toi aussi t’es là-bas ? Tu y étudies quoi ? »
Après réflexion, elle est peut-être encore dans le second degré. Mais bon, si tel est le cas, j’imagine qu’elle me le dira. En même temps qu’on tape un brin de causette, j’attends patiemment qu’elle soit bien installée.
« Okay, tu peux te tenir au guidon juste derrière, il est assez grand. C’est bon, prête ? »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
D'un petit hochement de tête excité à l'idée de les revoir dans de meilleures conditions, je réponds à son retour de question. J'accepte finalement de faire le trajet avec lui, sur son vélo... même si Momo me tuerait en me choppant sur le fait.
Majid-san confirme mes suppositions sur KHS ! Ce qui veut dire qu'à l'avenir, on pourrait se croiser sur le campus, même si je ne vais pas de suite être à l'université. Mais dans deux mois, on pourrait même être voisin de chambre !
Je m’exécute rapidement sur ce qu'il me dit de faire. Le sac roulé en boule – ma pauvre trousse de secours doit être à l'étroit, je le fourre dans le panier à l'avant du vélo. Je ne blêmis pas en entendant le temps du trajet, mais... je suis pas rassurée.
Je lui attrape la main, et fait attention à bien mettre mon pied où il me montre le support. Alors que je m'apprête à m’asseoir, il me pose une questions sur mes études. Tout en m'installant, je lui réponds :
« Je suis seulement en troisième année, mais à la rentrée prochaine, je serai en mé-médecine ! Et vous, v-vous étudiez quoi ? »
On va dire que c'est supportable niveau confort. Je pose les mains sur le guidon derrière moi, un peu comme je le ferais en SDS sur une moto. Avec mon manteau, il ne fait plus si froid, et le trajet devrait être supportable. Mais... je suis toujours pas rassurée.
« P-prête ! »
Sur le départ, une question rôde dans mon esprit, en quête de réponses.
« Toute à l'heure... v-vous disiez avoir un chat d'extérieur, dans le dortoir, serait de la maltraitance... mais un chat d'intérieur, ça l'est aussi p-p-p-pour vous ? »
Voilà un beau petit pâté incompréhensible.
code by emmeMajid-san confirme mes suppositions sur KHS ! Ce qui veut dire qu'à l'avenir, on pourrait se croiser sur le campus, même si je ne vais pas de suite être à l'université. Mais dans deux mois, on pourrait même être voisin de chambre !
Je m’exécute rapidement sur ce qu'il me dit de faire. Le sac roulé en boule – ma pauvre trousse de secours doit être à l'étroit, je le fourre dans le panier à l'avant du vélo. Je ne blêmis pas en entendant le temps du trajet, mais... je suis pas rassurée.
Je lui attrape la main, et fait attention à bien mettre mon pied où il me montre le support. Alors que je m'apprête à m’asseoir, il me pose une questions sur mes études. Tout en m'installant, je lui réponds :
« Je suis seulement en troisième année, mais à la rentrée prochaine, je serai en mé-médecine ! Et vous, v-vous étudiez quoi ? »
On va dire que c'est supportable niveau confort. Je pose les mains sur le guidon derrière moi, un peu comme je le ferais en SDS sur une moto. Avec mon manteau, il ne fait plus si froid, et le trajet devrait être supportable. Mais... je suis toujours pas rassurée.
« P-prête ! »
Sur le départ, une question rôde dans mon esprit, en quête de réponses.
« Toute à l'heure... v-vous disiez avoir un chat d'extérieur, dans le dortoir, serait de la maltraitance... mais un chat d'intérieur, ça l'est aussi p-p-p-pour vous ? »
Voilà un beau petit pâté incompréhensible.
- InvitéInvité
Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Je siffle quand elle me dit qu’elle a l’intention de faire médecine. Voilà typiquement quelque-chose que je serai absolument incapable de faire. Déjà parce que je n’ai pas le cœur suffisamment accroché pour voir des blessés à longueur de journée et aussi parce que je sais que ce sont des études qui peuvent être longues et conséquentes. Bref. Je ne m’y vois vraiment pas et les langues me suffisent amplement.
« C’est pour devenir vétérinaire ? dis-je en riant un peu sur le ton de la rigolade avant de reprendre subitement mon sérieux. Attends, c’est vraiment pour ça ? »
Elle a l’air d’avoir une certaine affinité avec les animaux, ça ne serait pas déconnant. Après… je dis peut-être une énorme bêtise et les études pour devenir vétérinaire sont totalement différentes. Elle a tout le loisir de me corriger sur mon erreur de toute façon.
« Les langues principalement et un peu de littérature et de philosophie, je lui réponds en souriant. Moins impressionnant mais on fait avec ce qu’on a ! »
Une fois qu’elle est bien assise sur le vélo et me le témoigne en réponse à ma question, je vérifie une dernière fois et me met en équilibre sur les deux pédales pour partir. Évidemment, je ne roule pas très vite mais suffisamment pour ne pas non plus prendre une heure à rentrer.
« Si ça va trop vite, tu me dis ! »
Mais la question qui suit diffère de ce que je m’imaginais qu’elle dirait. Je hausse les sourcils et prend un instant pour y réfléchir.
« Je ne m’y connais pas assez pour te répondre, Tanaka-chan. Là, comme ça, je dirai que… ça va ? S’il est habitué à être en intérieur, il n’aura pas l’impression d’être privé de quelque-chose, enfin je crois ? Je reste hésitant un instant. J’ai grandi toute ma vie à la campagne, je ne sais pas trop comment fonctionne les animaux d’intérieur, chez moi ils étaient tous dehors tout le temps alors je suis peut-être biaisé. »
Je me rends compte que j’ai peut-être touché une corde sensible en disant ça tout à l’heure et grimace, cherchant comment rattraper mon erreur.
« Ne prends pas ce que je te dis trop à cœur ! Après tout, je ne suis pas un professionnel et eux sauront bien mieux t’éclairer que moi ! »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Au ton employé, Majid-san plaisante gentiment sur mes projets d'avenir, avant de récupérer un timbre de voix plus raisonnable. Impossible de ne pas afficher un sourire amusé, et de rire doucement à cette réalisation.
« Oui, c'est vraiment p-pour ça ! Mais j'ai failli finir fleuriste ! »
Il ne va plus rien comprendre le pauvre avec ce cheminement de pensées ! Mais bien accrochée au guidon, je l'écoute me parler de ses études : langues, litté, et philo ! Si je ne me trompe pas, Tsu compte prendre exactement les mêmes matières.
« Vous étudiez quelles langues ? Et pourquoi avoir choisi cette orientation ? Si-si-si-si ce n'est pas indiscret... »
Je me suis laissée porter par la discussion, avant de réaliser à quel point je pouvais être trop curieuse. Il n'y a pas obligatoirement de raisons à choisir une voie plutôt qu'une autre... on peut facilement se laisser porter par une idée ou un choix.
« Non, ça me va la vitesse de croisière ! »
Et là, mes doutes me trahissent. Je l'embête avec cette remise en question suite à sa réflexion antérieure. Franchement, je peux vraiment être naze quand je m'y mets. L'entendre hésiter me fait baisser les yeux sur le bitume alors que je me maudis intérieurement.
« Vous avez raison... je ne devrai pas remettre ce qu'on m'a dit et conseillée en question. Désolée de vous avoir enquiquiner avec ça »
Un soupir, embêté par ce cas de conscience.
code by emme« Oui, c'est vraiment p-pour ça ! Mais j'ai failli finir fleuriste ! »
Il ne va plus rien comprendre le pauvre avec ce cheminement de pensées ! Mais bien accrochée au guidon, je l'écoute me parler de ses études : langues, litté, et philo ! Si je ne me trompe pas, Tsu compte prendre exactement les mêmes matières.
« Vous étudiez quelles langues ? Et pourquoi avoir choisi cette orientation ? Si-si-si-si ce n'est pas indiscret... »
Je me suis laissée porter par la discussion, avant de réaliser à quel point je pouvais être trop curieuse. Il n'y a pas obligatoirement de raisons à choisir une voie plutôt qu'une autre... on peut facilement se laisser porter par une idée ou un choix.
« Non, ça me va la vitesse de croisière ! »
Et là, mes doutes me trahissent. Je l'embête avec cette remise en question suite à sa réflexion antérieure. Franchement, je peux vraiment être naze quand je m'y mets. L'entendre hésiter me fait baisser les yeux sur le bitume alors que je me maudis intérieurement.
« Vous avez raison... je ne devrai pas remettre ce qu'on m'a dit et conseillée en question. Désolée de vous avoir enquiquiner avec ça »
Un soupir, embêté par ce cas de conscience.
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Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Fleuriste ? Je hausse les sourcils, franchement surpris.
« Voilà un sacré revirement ! Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? Même si tu as l’air vraiment taillée sur mesure pour être vétérinaire, maintenant que tu le dis. Enfin, tu as l’air de beaucoup aimer les animaux et tu as déjà un peu le coup de main, j’ai l’impression. Alors j’espère que ça te réussira ! »
Sa remarque me fait un peu rire, surtout la partie sur l’indiscrétion. Allons bon, c’est mal connaître la pipelette que je suis. On a sauvé des chats ensemble, on a bravé un chien mécontent, et une horde d’inconnus qui voulaient juste écraser les matous. Je ne vois là que le début d’une très grande amitié, il n’y a plus d’indiscrétion qui tienne à mes yeux.
« Pas d’inquiétudes. Tu n’es pas indiscrète. J’étudie l’allemand, l’anglais et le japonais. Même si je ne sais pas trop ce que j’en ferai. Soit de la diplomatie comme mon père, soit de l’enseignement... j’ai le temps de me décider. »
Enfin, le temps, le temps… j’ai bientôt trente ans. Ça me blase rien que d’y penser. Même si tout mon entourage me répète que l’âge ne veut rien dire quand il est question d’études et que j’ai travaillé et voyagé, ce n’est pas comme si j’étais resté chez moi à ne rien faire après tout ! Et je sais qu’ils ont un peu raison mais hey, on n’arrête pas de se mettre la pression du jour au lendemain comme ça. J’y travaille seulement.
« Hey, ne te prends pas la tête. Vraiment. Tu ne m’as pas embêté, ni rien. Je suis sûr que si tu prends un chat d’intérieur dans la chambre, il sera très heureux avec toi ! Enfin, je dis ça mais je me suis juste dit que c’était parce que tu voulais un chat. Tu veux un chat ? »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
by emme
- InvitéInvité
Nass'
Il faut sauver le chaton Ryan
8 Février
Evidemment, j'entends la surprise à cette annonce, dans sa voix. Il y a encore quelques temps, j'étais loin d'être sûre de mon orientation. Le monde des fleurs était mon premier amour, alors que celui des animaux s'est forgé en m'occupant d'eux.
« Mo... enfin, ma mère a tranché p-pour moi. Vétérinaire, c'était moins décevant que fleuriste à ses yeux... »
Je hausse doucement les épaules.
« Mais merci ! Ça me touche b-beaucoup ce que vous dites ! »
Vraiment. Il me fait les plus beaux compliments du monde en disant ça. Un sourire apaisé sur les lèvres d'être ainsi reconnue, je l'écoute me parler des langues étudies à l'université. Une question se forme dans mon esprit, et je finis par demander :
« Pourquoi l'allemand ? »
C'est un peu brute comme question, non ? Si ça se trouve, il est tout simplement allemand, ou compte y vivre... cette fois-ci, ça sonne vraiment indiscret ; je me sens vraiment bête, et inadéquate. Ou comment changer d'humeur en quelques mots...
« Ah euh oui oui ! J'aimerai bien adopter ! Un chat si possible, ou un rongeur... je ne suis p-pas encore fixée ! J'attends la rentrée p-pour adopter, au cas où ma future colocataire serait allergique ou en aurait p-peur... »
Ce serait bien ma veine de tomber sur ça...
code by emme« Mo... enfin, ma mère a tranché p-pour moi. Vétérinaire, c'était moins décevant que fleuriste à ses yeux... »
Je hausse doucement les épaules.
« Mais merci ! Ça me touche b-beaucoup ce que vous dites ! »
Vraiment. Il me fait les plus beaux compliments du monde en disant ça. Un sourire apaisé sur les lèvres d'être ainsi reconnue, je l'écoute me parler des langues étudies à l'université. Une question se forme dans mon esprit, et je finis par demander :
« Pourquoi l'allemand ? »
C'est un peu brute comme question, non ? Si ça se trouve, il est tout simplement allemand, ou compte y vivre... cette fois-ci, ça sonne vraiment indiscret ; je me sens vraiment bête, et inadéquate. Ou comment changer d'humeur en quelques mots...
« Ah euh oui oui ! J'aimerai bien adopter ! Un chat si possible, ou un rongeur... je ne suis p-pas encore fixée ! J'attends la rentrée p-pour adopter, au cas où ma future colocataire serait allergique ou en aurait p-peur... »
Ce serait bien ma veine de tomber sur ça...
- InvitéInvité
Jeu. 8 Fév. 2018
il faut sauver le chaton Ryan
Centre-ville, près de l'école
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Centre-ville, près de l'école
Cher Journal,
Je ne peux pas m’empêcher de lui sourire. Elle me rappelle mes petites cousines (que je traitais davantage comme mes petites sœurs, mais bon, chez moi c’est un peu la même chose). J’espère tout de même qu’elle se plaira en tant que vétérinaire et ne regrettera pas son choix. Il faut dire que fleuriste et vétérinaire sont… vraiment éloignés.
« Tu pourras toujours faire des compositions florales en tant que hobby. Je suis sûr qu’il doit y avoir tout un tas de ressources à la bibliothèque ou sur internet pour apprendre. »
Sa question me fait pouffer de rire et je me rends immédiatement compte que c’est impoli. Après tout, elle ne peut pas savoir ! Je souris et je secoue la tête.
« Pardon, ta question m’a surpris, je dis, sincère. J’étudie l’allemand parce que je suis allemand. J’ai beau avoir des facilités évidentes, je suis bien obligé de passer un diplôme qui atteste de ma maîtrise de l’allemand, surtout si je veux travailler dans l’interprétation ou la traduction après. »
Un chat… plus j’y pense, plus j’aimerais en adopter un moi aussi. Le problème c’est que je ne suis pas sûr d’être assez responsable pour ça. Et puis, j’avoue que le petit espace de la chambre me fait penser que ce n’est pas une bonne idée. Mais bon, pour certains animaux, il vaut mieux cette petite chambre plutôt qu’une cage en refuge ou pire : la rue. J’ai toujours apprécié les animaux (en bon campagnard que je suis) mais je ne sais. Tu sais que je suis indécis, cher journal.
À force de discuter avec Nissa, je ne vois pas le temps passer et nous sommes déjà arrivés à l’école. Avec précautions, je la fais descendre du vélo et j’attache ce dernier à l’endroit prévu pour. Inclinant poliment le buste, je lui souris.
« Merci encore de m’avoir aidé avec les chats. Avec le recul, je pense que tu étais la meilleure personne sur laquelle je pouvais tomber en ce moment de crise ! Je ris sincèrement. Passe une bonne journée et puis, on pourra toujours aller voir comment ils vont un de ces quatre. En espérant qu’ils aient trouvé un endroit chaud ou dormir assez vite. »
Nassim Majid & Nissa Tanaka
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#terminé
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Re: [Terminé] Il faut sauver le chaton Ryan ; avec Nissa Tanaka
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