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Le Doyen
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Le Doyen
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Le Doyen

Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion Empty Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion

Dim 9 Oct 2022 - 11:00




La vie n'est que contraste : le jour et la nuit, le calme et le bruit, la modernité et les traditions, être grand ou petit... Une même situation peut être totalement différente en fonction du contexte et des éléments qui nous entourent.

Plongés en plein cœur de la vie nipponne, vous devrez vous baser sur la culture japonaise pour choisir le contexte et le contraste de votre choix. En fonction de la situation choisie, chacun devra traiter un pan de cette dualité.


Chaque joueur doit pour cette épreuve rédiger un unique post d’une longueur maximale de 1500 mots. Dans le duo Miroir, les deux textes doivent être le miroir l'un de l'autre. Ils doivent se répondre comme des reflets dans un miroir. Cela peut être à travers la personnalité des personnages à l'opposé l'une de l'autre, comme leur façon de réagir à une même scène. Cette épreuve se déroule sur 2 jours complets.


▬ Cette épreuve est un duo Miroir.
▬ Vous avez deux jours pour poster chacun 1 réponse.
▬ L'épreuve se termine donc le dimanche 16 octobre à 23h59.
▬ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.

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Talya
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Talya

Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion Empty Re: Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion

Dim 16 Oct 2022 - 21:03
Talya

Talya:


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♫ Miroir ♫
Une pluie fine coulait le long des gouttières d’une étroite et mystérieuse rue animée de Kobe. Derrière les petites toiles, ballantes au vent doux d’un début d’automne, on n’osait pas encore fermer les portes des petites boutiques : l’été pourtant si proche, il faisait encore bon dehors, le soir. C’était une première depuis la fin de l’hiver, on avait allumé les lampadaires des devantures encore plus tôt, parce que quelque part, on espérait que cette douceur d’été en automne apporterait une clientèle aussi fournie… hélas.  Dans la rue, on y retrouvait les retours de soirée habituelle, celles du « demain on travail, alors pas trop tard », celles avec la cravate sur la tête, ou encore, le jeune fumeur nostalgique à l’entrée d’une enseigne, bercé par sa propre fumée, crachant ses pensées. Dans la rue, c’était le couple qui craquait une dernière fois, celle en public, le chat effrayé par leurs remarques déroutantes et l’odeur de ce restaurant qui empuantait leurs dires. Dans la rue, c’était l’enfant curieux qui regardait par sa fenêtre en enviant les grands pour leurs libertés, au détour d’un trio de jeune, hilare à la blague du clown de service et aux vieilles pensées de lycée. Dans la rue, c’était deux chants, ceux qui faisaient partir les pensées du fumeur, ceux qui marquaient un blanc dans l’engueulade, ceux qui rendaient d’autant plus hilare les jeunes. Alors la nuit, quelque part, ne faisait que commencer.

Et sur la table de la salle de karaoké hors du temps, celle aux canapés matelassés et à la décoration presque trop sobre, on retrouvait des verres de saké, des whisky mélangés à de l’eau à bulle, entre coupé, des fois, de bière qu’on touchait à peine, pris dans le court de la discussion. Il y avait de jeunes étudiants, tout pile l’âge de s’enchaîner les verres, des fois encore en uniforme. Les néons violacés dégorgeaient sur les visages, trop durs, trop doux, trop souriant, claquant sur les mains agitées de discussions sérieuses criant sur le vacarme, des mains en parallèle de celles qui frappaient en rythme, ou pas, le temps d’une chanson trop cheesy pour la décrire. Là bas, isolé de toutes et tous, à l’écart des problème, pour l’histoire de quelques heures, on s’y entassait à quasiment dix.

Dans le fond de la salle, les corps agités, les cordes vocales branlantes, on entendait des voix hétéroclites, fausses, qui plus était, celles d’un début de soirée aux hormones encore débordantes et à l’odeur de transpiration qu’on oubliait derrière un sourire amusé. On reprenait sa respiration pendant que les autres chantaient, et on se relayait, parce qu’incapable de s’accorder avec soi-même, en espérant ne pas laissait de blanc, en espérant que la musique ne s’arrête jamais. Mais finalement, et comme on l’avait toutes et tous prévu, la musique s’était éteinte, petit à petit, dans un refrain répétitif, comme si on avait cherchait à baisser le son pour ne plus les entendre et à cet instant, exténuée, Talya s’écroula sur le fauteuil derrière elle.

Par réflexe, elle avait sorti son téléphone pour regarder les derniers messages reçus : rien. De fait, elle eut un instant flottant, comme sur un nuage, dans un autre univers, toujours le souffle court, elle n’avait pas pris de nouvelles de ses parents depuis des âges. Et alors, au moment dû, elle baissa légèrement la tête, pour regarder sa jupe, soudainement trop courte à ses yeux, et ses chaussettes trop longues, comme étouffantes, son ventre lui donna une sensation de rondeur qui n’avait pas de sens, elle avait, au-delà de la sensation de déjà-vu, un regard très désagréable sur sa présence ici, sur Terre. Ses mains ébènes si frêles, se demandait-elle, n’avaient-elle pas un autre intérêt, de base ?

À côté d’elle, on débattait, devions-nous prendre une musique pourrie, ou une musique vraiment très pourrie qu’on connaissait par cœur par habitus, plus que par envie de la chanter, comme en France, où on chantait les Démons de minuit alors que nos groupes préférés étaient Fidlar et Psychotic Monks. Cependant, elle n’avait pas la tête à débattre de ça, elle préférait remonter son regard sur le public plus ou moins exténué de leur performance, plus ou moins en appréhension de la chanson suivante.

-Talya ! Qu’est-ce que j’te commande ?

C’était la frimousse orangée si incongrue qu’on ne trouvait pas ici bas, normalement. Sa meilleure ami aux tâche de rousseurs lumineuses et au sourire éclatant… à croire qu’elles étaient complètement étrangères à leur propre vie.

-Tokachi !

Et le temps que les boissons arrivent, la musique avait été choisie. Sur la scène, on s’échauffait, certains, drôles de petits bonhommes, faisaient d’étranges bruits gutturaux pour rigoler et Talya, elle, sautillait, les yeux dressés au plafond, les mains secouées, pour se remettre dans le flot. Cinq sur la petite marche du présentoir où traînaient deux micros qu’on se partageait, tête contre tête, sourire malicieux, électricité dans l’air qui n’était pas due qu’à la musique. Wait a minute ! Willow Smith. Bien cheesy.

Et alors la batterie industrielle vînt à envahir la salle tandis que les hanches se mirent à bouger de gauche à droite au rythme du jeu. La guerrière du chant se lâcha, au même titre que sa meilleure amie et alors, le canon, les cœurs, s’harmonisèrent dans une voix tout juste adulte. Pourtant, on chantait bel et bien avec elles, on les accompagnait, mais quand leur yeux se figèrent les uns dans les autres, c’était comme si elles n’étaient plus que deux. Comme un grand final d’un concert amateur, perdu au milieu d’une ville sans importance.

Les néons avaient disparu, les canapés avaient basculé en arrière pour tomber dans le vide, les murs, eux, reculaient sans s’arrêter. Les âmes, autres que les deux tant liées, venaient de s’évaporer, poussière emportée par le vent. Derrière leur sourire, il n’y avait pas de deuxième essai qui comptait. Le pied de micro se mit à flotter, le sol s’enfonça, les pieds quittèrent le sol. Plus d’écran, plus de parole, plus besoin, elles allaient finir, elle savait quoi dire, quoi chanter.

Mais c’était la dernière ligne qu’elles venaient de prononcer. Et comme aspirées de nouveau dans la réalité qui ne paraissait pas la leur, elles virent le sol revenir, accompagné des murs, les meubles réarrangés et les mains, soudaines, frappant hystériquement, suivi des rires firent réapparaître toutes ces âmes sans nom. Complètement à bout de souffle, Talya s’était à nouveau assise, bras dessus-dessous avec sa partenaire. Pour elles, la soirée était terminée et il fallait rentrer. Sans renfilé leur blouson, encore trop chaud pour ça, elles étaient sorties, tout sourire, les tignasses toutes juste humidifiées par les quelques gouttes. Et demain, elles se raconteraient ce qu’elles venaient de vivre, parce qu’elles ne cherchaient ni gloire, ni public, mais le réconfort d’une salle fermée où leur jeu bancale de voix ne ferait rire qu’elles-mêmes..
Codage par Libella sur Graphiorum
Cathleen Asmodee
Invité
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Cathleen Asmodee

Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion Empty Re: Epreuve 4 - Le monde de Dùralas & Elysion

Dim 16 Oct 2022 - 21:06
Cathleen Asmodée
Alors qu’elle se promenait dans la rue vêtue d’un long manteau rouge à la matière imperméable capuche sur la tête, une devanture d’établissement attira son regard. Des néons clignotants indiquaient le mot “ Karaoké”. Elle eut un sourire en coin avant de traverser la porte qui s'ouvrit dans un petit bruit de cloche. Elle retira sa capuche lentement pour ne pas mouiller ses longs cheveux roux parfaitement coiffés en un chignon banane. Une personne à l'accueil lui fit signe de s’approcher. Cathleen parût surprise de ne voir aucune scène devant elle, aucun public mais s’avança jusqu’à la jeune femme, qui la salua avant de lui demander si elle attendait du monde. La quarantenaire lui répondit qu’elle était seule. Alors, la femme lui indiqua le prix pour un karaoké d’une heure ou plus et lui tendit une carte avec les boissons que le bar proposait. (Bar qu’elle ne voyait pas non plus en regardant autour d’elle.) La femme d’affaire élysionnenne haussa les épaules pour se plonger dans le bout de papier entre ses mains

“Je vous prendrai une bouteille de … saké s’il vous plait ainsi qu’une petite limonade, puis on va partir sur une formule de deux heures.”

Sa voix rauque avait son éternel ton de séduction qui eut pour effet de décontenancer la jeune femme devant elle, qui rougit en hochant de la tête avant de lui annoncer le total, qu’elle régla avant de suivre l’employée dans un couloir plein de portes et de cloisons assez fines ou l’on pouvait entendre un peu de ce qu’il se passait dans l’envers du décor. Des étudiantes gloussaient en chantant, un homme avait la voix tremblante d’émotion et reniflait fort. Des groupes mixtes semblaient s’acharner à chanter faux des duos hors de leur portée. Cathleen eut un petit rire hautain quand elle passa près des portes où l’on aurait dit un concert de casseroles. Puis vint enfin sa porte où un grand fauteuil et une petite table faisait face à un écran et un pied de micro, le tout dans une salle sans décoration aux murs blancs. Cette ambiance très épurée surprit une fois de plus l’Augmentée qui n’avait pas l’habitude de fréquenter des lieux où la sobriété était le maître mot.
Elle était coutumière à fréquenter des lieux luxueux et prétentieux où se montrer et pavaner était le but des gens qu’elle croisait. Même au sein de son établissement à elle, cette superficialité du paraître était bien présente. Le show, les paillettes, l'opulence voilà ce qu’était le quotidien de madame Asmodée. Ici, dans cette boîte blanche sans public, elle était hors de sa zone de confort et commença même à se demander si c’était une bonne idée d’avoir réservé pour deux longues heures en déboutonnant son imperméable. Elle portait un tailleur pantalon au motif pied de poule avec une chemise rouge sang sur laquelle une cravate en perles tombait parfaitement. Ainsi elle s’installa dans le grand fauteuil, cherchant le morceau sur lequel elle allait pouvoir échauffer sa voix, un morceau qu’elle maîtrisait à la perfection. Son choix s’arrêta sur Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion Elle se racla la gorge, se leva pour se mettre face au micro et commença les premiers mots avec justesse tout comme le reste de la chanson qui coulait de ses lèvres sans difficulté aucune. à la fin du morceau la porte s’ouvrit pour laisser passer une autre jeune femme portant le même uniforme que celle de l’acceuil. Elle la salua avant de déposer deux verres, un petit et un grand, ainsi que deux bouteille, elles aussi une grande et une petite, allant de manière dépareillée avec les verres. Du moins c’est ce qu’elle déduit en les voyant. la chanteuse remercia la serveuse avant de se rasseoir dans le fauteuil pour se servir un verre.
Elle prit instinctivement la bouteille de saké et s’en servit dans le petit verre. Puis elle attrapa la petite bouteille de limonade qui semblait avoir un mécanisme d’ouverture qu’elle ne connaissait pas. Une bille en verre se trouvant sous le bouchon. Heureusement pour Cathleen les instructions d’ouverture se trouvaient sur le contenant elle les suivit à la lettre. plaçant le morceau de plastique sur le dessus laissant appuyé sur la table la bouteille puis en appuyant fortement et énergiquement elle réussit à déloger la bille de son emplacement pour avoir accès à la boisson sucrée au Yuzu. Elle regarda ses deux verres ne sachant pas par lequel commencer. Elle opta pour la limonade qui avait l’air plus désaltérante. Erreur c’était tellement sucré qu’elle avait encore plus soif qu’avant de la boire. finalement elle se tourna vers le saké. Cet alcool de riz qu’elle découvrait pour la première fois. le liquide était transparent sans l’odeur qui s’en dégageait on aurait pu le prendre pour de l’eau. quand il glissa sur ses papilles elle ne s’attendait pas à tant de douceur et d’équilibre entre le sucré et le sel dans un alcool. Ce nouveau goût vint s’ajouter à tous ceux qu’elle connaissait déjà et se plaça même dans ceux qu’elle appréciait. Cette nouvelle découverte la mettant en joie et en confiance elle se lança dans la recherche d’un autre morceau à interpréter cette fois ci plus difficile quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas vraiment qu’elle souhaitait essayer de nouveau un morceau avec une partie râpée. Elle lança le morceau se remplaçant devant le micro. Elle secoua ses mains pour se recentrer et se lança dans le morceau Enemy de Imagine Dragon et J.I.D.la première partie de la chanson se passa sans accro ni fausse note mais quand vint le moment redouté par l’artiste elle loupa quelques mots butta sur d’autres et n’arriva pas à tenir le rythme qui s’intensifiait énormément. A la fin du morceau elle n’était pas satisfaite de sa prestation et se servit un autre verre de saké avant de relancer la chanson recommençant encore plus déterminée à réussir ce défi qu’elle s’était lancée. Cette fois ci elle ne rata pas de mot mais ne réussit pas à tenir la force du flow. Elle frappa du pied et claqua sa langue de colère. Puisque personne n’était là pour l'observer, elle pouvait réagir à ses propres erreurs comme elle le souhaitait. Elle relança le morceau une troisième fois puis une quatrième avant de se resservir un verre de ce doux alcool. Alcool qui ne montait pas plus que ça tant elle était concentrée sur sa tâche. Au bout de la septième fois, elle enleva sa veste de tailleur. L’heure tournait et son souffle ne se plaçait toujours pas comme il le fallait sur cette partie de la musique qui la mettait en échec. Elle prit une pause de courte durée pour finir sa limonade qui lui fit l’effet d’un coup de fouet. Elle le sentait cette douzième fois serait meilleure que les précédentes. Elle fit un petit exercice de respiration ventrale avant de lancer encore une fois le morceau. Cathleen Asmodée eut raison d’insister encore et encore car cette fois elle put balancer tous les mots sans louper la reprise du chant. Ce n’était pas parfait mais le temps lui manquait pour arriver à une performance réellement satisfaisante. Elle souffla en s’essuyant le front avec une petite serviette à disposition. Il était l’heure de rentrer. La rouquine ne savait pas si ces deux heures hors du temps lui avaient fait plus de bien que de mal mais au moins elle avait découvert un nouvel alcool très intéressant qu’elle ajouterait sûrement à la carte du Temple. Le morceau de musique quant à lui ne serait pas dans sa prochaine revue et peut être pas dans celle d’après non plus. Elle partit en remerciant le personnel et en reboutonnant son imperméable rouge pour affronter la pluie d’automne qui continuait de tomber dans la rue. Après tout le Temple l’attendait et le show lui n’attend personne. Elle sourit à l’idée de monter sur scène devant un public, son public. En deux heures tout ça lui avait presque manqué, mais en même temps elle avait pu profiter pour se perfectionner dans l’art qu’était le sien. Un jour peut-être arriverait-elle à rapper comme il se doit. En attendant, elle se contenterait d’éblouir par le chant, la danse et tous ses autres talents.
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