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Seito Mori
Elève ; en 3ème année
Seito Mori
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Seito Mori

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Mer 27 Oct 2021 - 23:43
VENDREDI 29 AVRIL 2017



« Et mais moi aussi j'veux bien regarder l'film avec v... »
« La f*rme ! »

La porte claque et il se retrouve comme un débile devant, complètement halluciné par ce qui vient de se passer. Mora vient sérieusement de le foutre dehors pour passer du temps avec sa copine. Alors qu'ils auraient pu regarder le film tous les trois, non ? Le japonais est dans un tel état second qu'il reste planté en plein milieu du couloir comme un piquet, les yeux rivés sur la porte close. Être jeté comme une vieille chaussette ou être la cinquième roue du carrosse, il ne saurait dire ce qui est pire . Dans les deux cas, son cœur se serre. Cette sensation est si désagréable que sa mâchoire se contracte d'agacement. Il lui semblait pourtant avoir passé un bon moment avec l'espagnol durant l'après-midi. Il l'avait laissé respirer depuis le retour à l'hôtel. Ne pas trop forcer la chance s'était-il dit. Alors il s'attendait à passer la soirée en poursuivant cet échange cordial entre eux mais il se trompait. Après tout, il ne savait pas bien ce qu'ils étaient. De simples camarades de classe à amis, il allait falloir d'autres aventures pour que l'écart se réduise.

Et alors qu'un flot de pensées continu l'assaille de toute part, il fait les cent pas dans le couloir. Des allers-retours, des cercles, quelques symboles d'infini. A peser le pour et le contre, en oubliant ce qui importe vraiment. Il se consume dans des conjectures improbables sur ce qu'il aurait pu dire ou faire. Se retourner le cerveau à s'en rendre malade, comme si son corps se complaisait dans cet état de stress permanent qui l'anime. Jusqu'à se questionner plus profondément sur la complexité des relations qu'il développe depuis son arrivée à Kobe High School. Il s'arrête, son pied alors en l'air se repose doucement sur le sol. Voilà que Mitsuki a rejoint le groupe de discussions silencieuses qui chuchotent à son oreille. Peut-être devrait-il lui envoyer un SMS en lui demandant si elle est occupée. Mais il craint de l'embêter ou pire, qu'elle refuse. Son portable à la main, il soupire et le range dans sa poche. Toujours pensif, il reprend ses cercles dans le couloir. Sans se douter une seule seconde que d'un point de vue extérieur, son attitude est louche. On dirait presque qu'il prépare un mauvais coup alors qu'il en est la victime.

Seito ne peut même pas se caler dans un des canapés du lobby pour lire car ses livres sont dans la chambre. Un nouveau coup d’œil rapide à son téléphone lui indique qu'il est 21h07. Un simple message à Mitsuki et il serait fixé. Non ! Il est parfaitement capable de s'occuper tout seul ! Il range une nouvelle fois l'appareil d'un geste nerveux et enfonce ses poings fermés dans les poches de son pull puis reprend sa ronde. Le couloir est inintéressant au possible. Même pas de monnaie sur lui pour prendre une boisson. Il est résolument condamné à errer sans but, la mort dans l'âme, dans cet hôtel tokyoïte. La bonne nouvelle est qu'une fois transformé en fantôme, il ne sera plus contraint par aucun mur ou porte fermée. La mauvaise est que personne ne le verra. Comme ce soir finalement, une démonstration de plus qu'on ne veut pas de lui. Le magma de son for intérieur jusqu'alors clapotant bouillonne sérieusement et il ne peut contenir son irritation plus longtemps. Il plaque son front contre le mur de droite et inspire profondément après avoir fermé les yeux.

Seito est d'autant plus suspect qu'il sent la cigarette à plein nez. Baignant dans cette odeur depuis leur escapade dans le quartier de Shibuya, il n'a pas pensé à retirer son pull à capuche. Il semblerait qu'il ait encore du chemin à faire avant d'être un vrai caïd.




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Jeu 28 Oct 2021 - 20:18
Seito Mori
Dieu ce que c'est bon quand tu m'enfumesHôtel, vendredi 29 avril 2017
Eh Leo, tu peux nous faire un dernier tour ? Eh Leo, tu peux aller voir si Hajima-san est bien dans sa chambre ? Eh Leo, tu peux revérifier la liste des collés ? Tu parles de vacances ! Je suis que je suis payé pour être ici et que c’est cent fois mieux que d’être assis à l’accueil ou à faire des rondes au lycée, mais ça n’empêche que je suis un peu déçu. Je pensais que les élèves allaient jouer le jeu et ne pas se comporter comme les petits cons qu’ils sont. J’étais naïf ! Comme si j’avais pas eu seize ans moi aussi et que j’étais pas parfaitement au courant d’à quel point on peut être idiot quand les hormones commencent à s’exciter, t’sais. Enfin bref, du coup on doit faire trouze-milles check-up chaque soir et je commence à connaître cet hôtel par cœur, à force. J’dis pas qu’il est pas beau hein ! Ah ça, loin de moi, c’est magnifique et j’sais pas où le doyen a trouvé la thune mais ça me regarde pas. Moi je profite juste des bonnes choses.

Vous savez ce qu’il manque dans ces bonnes choses ? Une sortie en boîte avec un peu d’alcool, des collègues qui savent s’amuser, et des meufs qui savent encore plus s’amuser que les collègues. Mais non. Je suis coincé dans ces longs et magnifiques couloirs probablement jusqu’à ce que mort s’ensuive. D’autant plus que j’exagérais plus tôt : les élèves sont assez sages dans l’ensemble… et du coup, c’est ennuyeux. Bon sang ce que c’est ennuyeux. Pas que je veuille retrouver deux élèves en train de se bagarrer, hein. La violence c’est pas vraiment mon truc. Mais je sais pas… un peu de piment ? D’épices ? Quoique plus j’y pense, plus je me dis que non. Ça ferait quelqu’un de plus à coller, donc du boulot en plus et je pense que je préfère m’ennuyer plutôt que de taffer.

Puis de loin, je vois un étudiant—ou un élève ?—au bout du couloir en train de… tourner en rond. Littéralement. Pas genre, dans le sens où il ne sait pas quoi faire, hein ! Juste… il tourne en rond. Il fait des aller-retours, il regarde son téléphone et bon, j’ai jamais été très fort pour lire le langage corporel mais je commence à me demander s’il est pas stressé ? C’est totalement un truc que je ferais si j’étais paniqué ou anxieux, ça.

Je me dis qu’il doit peut-être attendre quelque-chose pour le moment et puis j’ai pas trop, trop envie de lui foutre la pression s’il l’a déjà. Alors je me dis que je vais d’abord aller inspecter un autre couloir où des élèves sont logés pour les vacances. Mais je continue un peu d’y penser et je finis par me dire… et s’il avait fait un truc grave ? Je dis pas qu’il a caché un cadavre ou quoi, mais pourquoi il serait stressé ? On est en pleines vacances ! Personne n’est stressé en vacances. Du coup je reviens sur mes pas et m’aventure dans le couloir pour aller le voir. Et quand j’suis enfin à son niveau…

« Hey—tu t’es perdu ? Tu cherches ta chambre ? »

J’avais un peu envie de lui demander s’il avait tué son coloc’, mais je l’ai pas fait parce que les tueurs n’avouent jamais leurs crimes si facilement. Et attends... c'est pas l'odeur de la clope ça ? Ils fument de plus en plus jeunes ou quoi ?!
Emme

Seito Mori
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Lun 1 Nov 2021 - 21:16
VENDREDI 29 AVRIL 2017



Une voix le sort de sa torpeur. Seito s'écarte brutalement du mur et remet d'aplomb sa tenue en posant un regard effaré sur le surveillant qui lui fait face. La question le prend de court, au point que son corps réagit par automatisme. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Ce son incongru pourrait être mal interprété et il s'éclaircit la gorge pour répondre :

« Non non, rien de tout ça, Gallagher-san ! »

Ses doigts triturent le bas de son pull alors qu'il réalise sa réponse incomplète. Dans sa tête se bousculent honnêteté et raison jusqu'à ce que ses pensées dérivent sur Mora. Cet espagnol a beau être un emmerdeur, jamais il ne le trahira. Quand bien même il l'aurait lâchement trahi ce soir au profit de cette fille dont le prénom, affreusement proche du sien, le trouble. Sauf qu'il ne se voit pas mentir au surveillant ou tout du moins, il n'en voit pas l'utilité actuellement. A la place, il filoute et détourne l'attention :

« Et vous, vous cherchez quelque chose ? »

Il range ses mains nerveuses au fond des poches de son pull et tente de soutenir le regard du patrouilleur. Généralement, l'assurance seule suffit à être cru. Il en profite pour se tenir bien droit, les épaules légèrement en arrière, posture idéale tant rabâchée par son père. Mais une fois de plus, ses pensées se font sournoises et embrouillent son jugement. Il craint de ne pas en avoir fait assez. Le but étant d'éloigner le surveillant de sa chambre où – il refuse de se l'avouer – deux adolescents regardent sagement un film. Plutôt que de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, il obtempère sans imaginer une seule seconde qu'il court à sa perte. Aussi, sur un ton assuré, il déclare :

« J'peux vous aider si vous avez besoin. J'ai pas grand-chose à faire de mon côté, il est super tôt et en plus, ma chambre est p... »

Prise, occupée, interdite d'accès. Précisément ce qu'il ne doit PAS mentionner devant le surveillant. Mais quel abruti fini ! Une soudaine envie qu'on le saisisse par le col et qu'on le plaque contre le mur l'étreint et il déglutit difficilement. Sa main gauche prend le chemin de ses cheveux qu'elle balaye de manière nonchalante pour retrouver bien vite sa caverne de polyester. Maintenant qu'il a fauté, il n'a pas le choix. Il doit rattraper le coup ou alors, autant signer son arrêt de mort ici-même. Le surveillant n'aura plus qu'à donner la hache à Mora pour qu'il l'achève une bonne fois pour toutes. Personne ne le pleurera, ose-t-il penser avant de se raviser. Étonnant comme cette certitude est remise en question par un simple rapprochement de deux mains qui se frôlent et s'épousent. Seules quelques secondes de flottement se sont écoulées avant qu'il ne s'empresse de compléter avec audace sa bourde passée.

« Ma chambre est pleine de linge sale, c'est ça que j'voulais dire mais c'est un peu bizarre de dire ça à un surveillant. Et j'ai pas du tout envie d'le ranger maintenant. Alors je repousse l'échéance jusqu'au couvre-feu. Et là, je sais c'que vous allez dire... que j'suis un gros feignant, et vous auriez pas complètement tort. »

Il se pare d'une moue peinée et espère de tout son cœur que le surveillant ne doutera pas de sa performance. Après tout, il en va de sa vie.




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Mer 3 Nov 2021 - 17:17
Seito Mori
Dieu ce que c'est bon quand tu m'enfumesHôtel, vendredi 29 avril 2017
« Non, non, j’cherche rien en particulier. »

Je crois qu’il a oublié que j’étais surveillant et que je faisais des rondes. Mais du coup, s’il est pas paumé et qu’il cherche pas sa chambre… pourquoi est-ce qu’il fait les cent pas comme ça ? Je croise les bras, l’air perplexe et lui change totalement d’attitude, un peu comme si sa panique avait soudainement disparu. Ou que c’était ce qu’il essayait de me faire croire, ouais. Pire : voilà qu’il se met à me proposer de l’aide. De l’aide pour quoi faire, au juste ? J’me demande bien. Je peux pas m’empêcher de souffler du nez en l’imaginant gronder ses camarades pendant qu’il fait des rondes avec moi près des chambres attribuées aux élèves.

Avant de finir sa phrase néanmoins, il s’arrête brusquement et j’arque un sourcil.

« Ta chambre est quoi ? »

Je sais pas si le mot qu’il a dit m’a échappé ou s’il a juste fait un infarctus en plein milieu de sa phrase—et ouf, pas d’infarctus parce qu’il remet sa main dans sa poche après avoir perdu un peu de sa superbe en paniquant de plus belle. Mais qu’est-ce qu’il lui arrive, à la fin ?

Ah. Il crache enfin le morceau. Ou presque, parce que c’est un morceau très, très étrange quand même. Pleine de linge sale… il est en train de me prendre pour le plus gros jambon de la charcuterie et ça ne passe pas. Mais ce n’est pas grave ! Les étudiants adorent me prendre pour un con parce que c’est vrai que j’ai pas l’air fin et c’est la plus grosse erreur qu’ils peuvent faire parce qu’en plus d’être vraiment bête, je sais faire semblant de l’être aussi. Je sais, c’est impressionnant. Du coup, je pourrais lui dire franchement que j’ai pas gobé sa connerie. Sauf que je l’ai déjà dit : je m’ennuie.

Et quoi de mieux qu’un petit menteur qui se croit malin pour faire passer l’ennui ?

« Oh c’est pas de bol ça. Non mais j’te comprends, des fois aussi je laisse trainer la panière à linge un peu trop longtemps chez moi et j’me dis « Ah ! Si j’le vois pas, il existe pas ! », même si je sais très bien que non. »

Je fais une pause théâtrale pour lui laisser le temps d’être soulagé quelques secondes et… je lâche l’ascenseur émotionnel du dernier étage.

« T’as de la chance, j’ai pas grand-chose à faire ce soir et tout le monde est bien sagement dans sa chambre, » je montre le bout du couloir. « Y a la laverie de l’étage pas loin, j’vais te chercher un chariot et on va ranger tout ça ensemble. »

Et je commence à me diriger vers la laverie en question.
Emme

Seito Mori
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Jeu 11 Nov 2021 - 20:48
VENDREDI 29 AVRIL 2017



Il n'y a pas à dire, il est le roi des emmerdes. Et comme si celles qui lui tombaient dessus sans qu'il demande quoi que ce soit ne suffisaient pas, voilà qu'il s'en rajoute. Seito est un piètre menteur. Pire, il regarde de haut ceux qui ont l'audace de négliger l'honnêteté. Alors, même quand il en va de sa vie, le résultat est pitoyable. Conserver une attitude neutre relève du défi. Un défi qu'il semble pourtant relever avec brio au vue de la réaction première du surveillant. Quelle chance, il l'a cru ! Finalement, ce n'est pas si compliqué de mentir. Et puis mentir est un bien grand mot dans cette situation. Quelques points de karma en moins qu'il rattrapera rapidement plus tard en faisant une bonne action quelconque. L'adolescent acquiesce et se permet même de surenchérir :

« C'est exactement ça ! Moi qui pensais être le seul à me dire ça ! »

Arborant un grand sourire à présent, il se croit sérieusement tiré d'affaire. Il se prépare à lui fausser compagnie et partir errer dans les couloirs à la recherche d'une bonne âme pour lui tenir compagnie. Sans remarquer l'ombre que projette cette épée de Damoclès sur sa frêle silhouette. Un goût de victoire sur le bout de la langue, la lame s'abat sur lui. Sévère, intransigeante. Son visage pâlit à mesure que l'angoisse, semblable à du lierre grimpant sur une vieille bâtisse, l'étouffe et l'enserre de ses multiples répercussions. La bouche entrouverte, les yeux grand ouverts, il est à l'image de son mensonge : flottant. A la lenteur d'un rêve, son regard dérive vers ce doigt tendu jusqu'au bout du couloir où l'attend le billot. La hache est fichée dans le bois. Le fil de la lame l'éblouit un instant, ou est-ce l'ampoule du luminaire qu'il fixe avec intensité. Des échos de bavardage lui parviennent, croassements de corneilles qui se délecteront du spectacle. Un filet de voix pour indiquer son numéro de chambre et Mora se fera un plaisir de jouer les bourreaux. Seito s'est rarement senti aussi démuni. Aucune belle réparti sur ses lèvres aphones. Quelle mouche l'a donc piquée pour inventer un bobard pareil ? Toujours dans ce brouillard sensoriel, il fait quelques pas derrière le surveillant, se préparant à la fin.

C'est sans compter l'apparition divine – deus ex machina – de Nolan qui débarque dans le couloir. Le japonais bascule d'un état végétatif à une pile électrique en à peine quelques millièmes de seconde. Son cerveau, soulagé de rallonger son temps de vie, turbine à plein régime et très vite échafaude un plan en béton armé. Cette journée ne sera pas sa dernière, il s'en fait le serment. Tout ragaillardi, il salue son camarade :

« Oh Rinbooo ! Comment tu vas ?! J'allais justement à notre chambre ! »

Se faisant insistant sur le mot 'notre' en l'appuyant du regard, il contemple Nolan dont le sourire s'agrandit sans qu'il ait à surjouer plus qu'il ne le faut. L'adolescent n'aura pas de seconde chance, les cartes en main il se doit de les utiliser à bon escient.

« Salut Rinbo ! J'suis claqué de marcher partout et toi ?! » répond son colocataire du moment en ouvrant la porte de la chambre.
« Pas de repos pour les braves, le surveillant m'a proposé de m'aider à faire une machine. Trop sympa, non ? » accompagne-t-il d'un sourire.
« C'est ça ! Mais je vais ronfler ce soir, Stefan va me baffer ! Sérieux ?! Sympa ça ! Attends y'a bien des trucs à laver qui traînent ! »
Il jette un coup d’œil au surveillant et lui annonce, avant de s'éclipser dans la chambre : «  Je reviens tout d'suite Gallagher-san, j'vais voir si y'a vraiment besoin d'un chariot. »

Une fois dans la chambre, son regard se pose partout à la recherche des fameux habits qu'a mentionné Nolan. Il est tellement concentré sur sa tâche qu'il sursaute quand Nolan lui chuchote en ricanant :

« Qu'est-ce tu fous ? »

Une folle envie de lui répondre une vacherie le tenaille mais il se retient. L'étudiant est déjà bien sympathique de ne pas avoir tiré une tête de six pieds de long devant le surveillant. Alors très vite, il chuchote en retour :

« Joue l'jeu, j't'expliquerai plus tard... Donne-moi quelques trucs à laver, ouais. »
« Tiens y'a ça ! Et ça ! Ouais c'est mieux un chariot pour pas faire tomber. »

Il n'aurait pas été dans une situation critique, il aurait pouffé de rire avec Nolan de leurs bêtises. Sauf que le surveillant risque de rentrer dans la chambre s'il ne se dépêche pas un minimum. Il s'empare de ce que lui tend le garçon sans rechigner, t-shirts et sous-vêtements. Malgré tout, à la vue de cette pile, la pression redescend d'un cran. Son regard se pose sur Nolan.

« Merci mec, tu viens d'me sauver la vie, même pas j'déconne. » dit-il tout bas.
« De rien Rinbo ! J'ai hâte que tu m'expliques j'vais me marrer ! » lui répond l'étudiant sur le même ton avant de reprendre un volume normal pour s'adresser au surveillant à la porte : « Et merci Gallagher-san ! »

Seito, les bras chargés de ses trouvailles, accourt jusqu'à la porte. Sa bouche se fend d'un sourire embarrassé alors qu'il déclare :

« Et voilà le fameux tas invisible. »




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