- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 16 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
I can't sleep without you
L’heure du couvre-feu a sonné. Tous les hommes à la mer ! Et que ceux qui ne remontent pas à temps soient sacrifiés ! Il n’y a pas de place pour les algues marines sur ce bateau ! Wow... son bouquin sur l'espace maritime japonais lui monte à la tête. Crii-
Ena se fige, le bas de la porte retenu à deux mains. Son cœur accélère, il jette un œil derrière lui pour vérifier que ses colocs ne se lèvent pas. Piouh… Tout le monde continue de dormir - ou de faire semblant - ouf. Sa petite tête de fouine se glisse dans l’encolure de la porte pour analyser ce qu’il se passe dans le couloir. Est-ce que la patrouille de l’horreur a terminé sa ronde ? MERDE. Mayday, les sirènes attaquent ! Il se rétracte et ferme la porte silencieusement. Qu'ils se dépêchent de faire leur ronde, bordel !
L’oreille collée contre la porte, il attend.
Ce n’est pas son fort mais il ne peut faire que ça et il ne fait que ça depuis la rentrée : attendre. Le plan d’Hiro est terriblement chiant mais simple, il tient en trois points : d’abord, il fallait attendre qu’une chambre se libère – ce qui ne semble jamais arriver, il est à deux doigts de payer quelqu’un pour éliminer ceux qui osent dormir dans LEUR chambre – puis il fallait que l’administration s’active à faire son travail – là, autant dire qu’il envisage carrément d’attraper un agent administratif pour lui mettre les doigts dans une prise électrique. On se bouge, monsieur l’agent administratif ! - et qu’enfin on leur accorde une chambre dans laquelle ils pourraient être ensemble. Easy-peasy ! Sauf que ça fait DEUX mois qu’il attend et rien. La politique en terme de dodo dans son lit est sévère à Kobe, il ne peut même pas partager le lit de son frère. On l’en empêche, on le torture, on le maltraite !
Forcément, il a essayé de marchander. Mais tout ce qu’il a récolté, ce sont des menaces de colles. Aucune solution pour ses nuits tourmentées. Le seul foutu lycée où le personnel a une morale est pour eux, incroyable ! Faute de mieux, Hiro et lui s’appellent chaque soir en visio avant le début du couvre-feu. C’est une paille pour respirer dans l’océan mais c’est mieux que rien, comme lui rappelle inlassablement Hiro. Seulement, « mieux que rien » ce n’est pas admissible. C’est un sushi avec une lamelle de carotte à la place du saumon ! Dormir sans Hiro, c’est comme manger des onigiris sans riz. C’est si compliqué à comprendre ?? Impossible. Il s’endort d’épuisement chaque soir, ça va 5 minutes mais pas deux foutus mois !
La patrouille de l’horreur repasse devant sa porte. Tout le monde était dans son lit ici alors ils ne sont pas censé rentrer de nouveau chez eux mais il sent tout de même l’adrénaline bouillonner dans ses veines. Que quelqu’un ose ouvrir cette porte !
Il se calme, sa respiration reprend. Les bruits de pas s’éloignent, deviennent inaudibles, jusqu’à disparaître complètement. Bon… ça devrait être suffisant. Il se glisse hors de sa chambre.
Un sautillement par là, un autre ici. Here we go ! Il détale sur la pointe des pieds. L’espace entre lui et la chambre L2 se réduit enfin. Il n’a pas prévenu Hiro de son arrivée, ni de son intention, il aurait su le convaincre de ne rien tenter sinon. Cette fois-ci, on règle le problème façon Ena.
Un, deux, criii, soleil !
Arrrgh ! Il sursaute, se met à l’arrêt. Un regard à droite, un œil à gauche. Ouf, ça ne rameute personne. Il pénètre dans l’antre interdite en faisant attention à garder l’ouverture de la porte la plus fine possible pour ne réveiller personne. Ça y est… Son coeur cogne plus fort dans sa poitrine, il y est ! Youuuuhouuuu ! Petite danse de la victoire dans le noir. Pas besoin d’allumer son téléphone pour se repérer, il discerne vaguement les lits dans l’obscurité et son instinct le guide sans qu’il n’ai son mot à dire. Ça défi toute logique mais il trouverait Hiro les yeux fermés. Devant son lit, il s’accroupit pour faire le fantôme : « Hiroooo... ». Et Hop ! Il bondit hors du sol pour l’enjamber – lui rouler dessus. Il sait qu'il leur faut murmurer pour ne pas réveiller les autres. « Je suis là ! Je t'ai manqué ? »
Ena se fige, le bas de la porte retenu à deux mains. Son cœur accélère, il jette un œil derrière lui pour vérifier que ses colocs ne se lèvent pas. Piouh… Tout le monde continue de dormir - ou de faire semblant - ouf. Sa petite tête de fouine se glisse dans l’encolure de la porte pour analyser ce qu’il se passe dans le couloir. Est-ce que la patrouille de l’horreur a terminé sa ronde ? MERDE. Mayday, les sirènes attaquent ! Il se rétracte et ferme la porte silencieusement. Qu'ils se dépêchent de faire leur ronde, bordel !
L’oreille collée contre la porte, il attend.
Ce n’est pas son fort mais il ne peut faire que ça et il ne fait que ça depuis la rentrée : attendre. Le plan d’Hiro est terriblement chiant mais simple, il tient en trois points : d’abord, il fallait attendre qu’une chambre se libère – ce qui ne semble jamais arriver, il est à deux doigts de payer quelqu’un pour éliminer ceux qui osent dormir dans LEUR chambre – puis il fallait que l’administration s’active à faire son travail – là, autant dire qu’il envisage carrément d’attraper un agent administratif pour lui mettre les doigts dans une prise électrique. On se bouge, monsieur l’agent administratif ! - et qu’enfin on leur accorde une chambre dans laquelle ils pourraient être ensemble. Easy-peasy ! Sauf que ça fait DEUX mois qu’il attend et rien. La politique en terme de dodo dans son lit est sévère à Kobe, il ne peut même pas partager le lit de son frère. On l’en empêche, on le torture, on le maltraite !
Forcément, il a essayé de marchander. Mais tout ce qu’il a récolté, ce sont des menaces de colles. Aucune solution pour ses nuits tourmentées. Le seul foutu lycée où le personnel a une morale est pour eux, incroyable ! Faute de mieux, Hiro et lui s’appellent chaque soir en visio avant le début du couvre-feu. C’est une paille pour respirer dans l’océan mais c’est mieux que rien, comme lui rappelle inlassablement Hiro. Seulement, « mieux que rien » ce n’est pas admissible. C’est un sushi avec une lamelle de carotte à la place du saumon ! Dormir sans Hiro, c’est comme manger des onigiris sans riz. C’est si compliqué à comprendre ?? Impossible. Il s’endort d’épuisement chaque soir, ça va 5 minutes mais pas deux foutus mois !
La patrouille de l’horreur repasse devant sa porte. Tout le monde était dans son lit ici alors ils ne sont pas censé rentrer de nouveau chez eux mais il sent tout de même l’adrénaline bouillonner dans ses veines. Que quelqu’un ose ouvrir cette porte !
Il se calme, sa respiration reprend. Les bruits de pas s’éloignent, deviennent inaudibles, jusqu’à disparaître complètement. Bon… ça devrait être suffisant. Il se glisse hors de sa chambre.
Un sautillement par là, un autre ici. Here we go ! Il détale sur la pointe des pieds. L’espace entre lui et la chambre L2 se réduit enfin. Il n’a pas prévenu Hiro de son arrivée, ni de son intention, il aurait su le convaincre de ne rien tenter sinon. Cette fois-ci, on règle le problème façon Ena.
Un, deux, criii, soleil !
Arrrgh ! Il sursaute, se met à l’arrêt. Un regard à droite, un œil à gauche. Ouf, ça ne rameute personne. Il pénètre dans l’antre interdite en faisant attention à garder l’ouverture de la porte la plus fine possible pour ne réveiller personne. Ça y est… Son coeur cogne plus fort dans sa poitrine, il y est ! Youuuuhouuuu ! Petite danse de la victoire dans le noir. Pas besoin d’allumer son téléphone pour se repérer, il discerne vaguement les lits dans l’obscurité et son instinct le guide sans qu’il n’ai son mot à dire. Ça défi toute logique mais il trouverait Hiro les yeux fermés. Devant son lit, il s’accroupit pour faire le fantôme : « Hiroooo... ». Et Hop ! Il bondit hors du sol pour l’enjamber – lui rouler dessus. Il sait qu'il leur faut murmurer pour ne pas réveiller les autres. « Je suis là ! Je t'ai manqué ? »
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
I can't sleep without you
28 mai 2018
Tu dors. Cela fait trente minutes que tu dors. Et tu dors plutôt bien. Car tu es fatigué de ta journée trop remplie. Enchaîner les heures de cours ne te suffit pas. Tu te rajoutes en plus une grosse session de karaté pour bien commencer la semaine. Puis, après t'être autorisé à manger, tu poursuis avec tes devoirs pour ne pas prendre de retard. Et ce soir, tu as ajouté la révision du keigo. Tout un champ lexical s'offre à toi et il n'est pas aisé de naviguer entre la politesse et l'honorifique sans y laisser des plumes. Bien que tu trouves cela barbant, Hiro, et que tes yeux se ferment sur le livre entre tes mains, tu as lutté encore quelques chapitres avant de capituler. Ena a vu tes cernes durant votre visio. Tu l'as rassuré en lui affirmant qu'une bonne nuit de sommeil suffirait à les gommer. Tu n'en es pas convaincu mais tu préfères mentir que d'inquiéter Ena. Car un Ena inquiet est plus collant qu'une sangsue. Non pas qu'Ena te dérange, tu trouves toujours le temps pour lui, mais tu refuses d'être une angoisse pour lui.
Deux mois que tu dors à quelques chambre de la sienne. Si tu en es perturbé, tu ne le formalises pas. Encore une fois, tu joues le rôle de négociateur. En persuadant Ena que le changement de chambre va se faire, tu te persuades que ce sera réellement le cas. Autant tu n'as pas de mal à t'endormir, autant tu te réveilles à intervalles réguliers durant la nuit. A force, ton travail pourrait pâtir de ce cycle de sommeil en pointillé. Tu ne saurais dire comment mais la chaleur d'Ena permet à ton corps de relâcher la pression accumulée tout au long de la journée. Quand bien même Ena te recouvre de ses tracas, l'avoir à tes côtés semble détendre les muscles de ton corps ainsi que ton mental. Dieu sait que la cocotte-minute a besoin de décompresser. Mais une nouvelle nuit se profile sans que l'administration accède à ta demande. Pourtant, tu y as mis les formes. Tu t'es déplacé à deux reprises. Trois fois te paraît déplacé et tu refuses de te faire remarquer. Alors tu patientes et tu empêches Ena de brûler le secrétariat.
Tu dormais. Cela faisait trente minutes que tu dormais. Et tu dormais plutôt bien. Alors quand un intrus pénètre dans ta chambre et te roule dessus sans ménagement, tu as des envies de meurtre. Pour autant, tu ne sursautes pas. La raison est simple : tu sais à qui tu as affaire. Seul Ena est autorisé à t'écraser de la sorte. Et seul Ena est capable de braver le couvre-feu pour se glisser dans ton lit. C'est idiot mais ton premier chuchotement est un début d'indignation :
« Qu'est-ce que tu... »
Mais est-ce vraiment utile de lui demander ce qu'il fait là ? Tu le sais mieux que quiconque. Si respecter le règlement ne te tenait pas autant à cœur, tu l'aurais probablement bravé toi aussi. Tu ne lui en veux pas réellement mais un soupir t'échappe quand même. Les yeux ouverts, tu discernes la masse contre toi. Pour être là, il est bien là. Tu ignores sa question pour en poser une plus pertinente.
« Personne t'a vu ? »
Deux mois que tu dors à quelques chambre de la sienne. Si tu en es perturbé, tu ne le formalises pas. Encore une fois, tu joues le rôle de négociateur. En persuadant Ena que le changement de chambre va se faire, tu te persuades que ce sera réellement le cas. Autant tu n'as pas de mal à t'endormir, autant tu te réveilles à intervalles réguliers durant la nuit. A force, ton travail pourrait pâtir de ce cycle de sommeil en pointillé. Tu ne saurais dire comment mais la chaleur d'Ena permet à ton corps de relâcher la pression accumulée tout au long de la journée. Quand bien même Ena te recouvre de ses tracas, l'avoir à tes côtés semble détendre les muscles de ton corps ainsi que ton mental. Dieu sait que la cocotte-minute a besoin de décompresser. Mais une nouvelle nuit se profile sans que l'administration accède à ta demande. Pourtant, tu y as mis les formes. Tu t'es déplacé à deux reprises. Trois fois te paraît déplacé et tu refuses de te faire remarquer. Alors tu patientes et tu empêches Ena de brûler le secrétariat.
Tu dormais. Cela faisait trente minutes que tu dormais. Et tu dormais plutôt bien. Alors quand un intrus pénètre dans ta chambre et te roule dessus sans ménagement, tu as des envies de meurtre. Pour autant, tu ne sursautes pas. La raison est simple : tu sais à qui tu as affaire. Seul Ena est autorisé à t'écraser de la sorte. Et seul Ena est capable de braver le couvre-feu pour se glisser dans ton lit. C'est idiot mais ton premier chuchotement est un début d'indignation :
« Qu'est-ce que tu... »
Mais est-ce vraiment utile de lui demander ce qu'il fait là ? Tu le sais mieux que quiconque. Si respecter le règlement ne te tenait pas autant à cœur, tu l'aurais probablement bravé toi aussi. Tu ne lui en veux pas réellement mais un soupir t'échappe quand même. Les yeux ouverts, tu discernes la masse contre toi. Pour être là, il est bien là. Tu ignores sa question pour en poser une plus pertinente.
« Personne t'a vu ? »
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 16 ans
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
I can't sleep without you
Ena secoue la tête à la négative. Aucun doute possible, il ne s’est pas trompé de lit. Adieu ô risque de Doppelgänger, ciao l’aventure, au revoir tendre adrénaline. Si Hiro était un médicament, il serait tout sauf du Viagra. Y’a pas plus irritant que son je-te-réponds-par-une-autre-question-jutsu. Tomber cul nu dans les orties n’aurait pas fait mieux.
Son frère ne change jamais son disque. Sa vieille mélodie tourne en boucle. Lui est condamné à l écouter et réécouter, encore et encoooore, même s’il la connaît déjà par coeur. Comment faire autrement ? C’est lui son tourne-disque. L'habitude éternelle lui convient, ils tourneront en boucle pour toujours.
Il soupire, sa voix prend le ton d’une récitation.
« J’ai été plus discret qu’un ornithorynque. Personne m’a vu quitter la chambre et je me suis fondu d’ombre en ombre pour arriver jusqu’ici: un vrai ninja, t’en fais pas. »
Il tire sur la couverture, cette inconsciente est la seule chose qui ose encore le séparer d’Hiro. Il la dompte, passe sous ses jupes et s’étale sur son frère. Le matelas n’est pas assez grand, il lui faut bien s’allonger quelque part. Aaaaaaaaah, il a déjà trop chaud ! Il sort une jambe pour réguler sa température. Comme il ne sait pas quoi en faire ensuite, il s’amuse à faire grimper son pied sur le mur. Pied-san est un sacré grimpeur, un fou furieux de l’escalade ! La tête calée sur le torse d’Hiro, il lui fait faire le grand saut en silence. Une digne fin pour un passionné. « Je t’ai pas manqué alors ? »
Il n’a pas besoin de cette réponse. Les mots n’ont jamais été nécessaires entre eux, ils ne les utilisent que pour faire croire au monde qu’il existe. Il serait trop jaloux de réaliser qu’ils n’ont pas besoin de lui. Il feint l’ignorance par principe, ça entretien quelque chose – quoi, il ne sait pas. Il ne s’embarrasse pas des causes profondes : comme Pied-san, il ne vit que d’aventures, il lui faut des sensations fortes ! Hiro est son précipice. Il s’en jette en toute confiance. C’est juste qu’il n’est pas aussi taré que son pied, il assure sa garantie vie à côté, lui. Si Hiro est son précipice, Ena en est le vide. Il vérifie seulement si l’élastique entre eux est opérationnel. C’est Hiro qui s’occupe de l’entretien. Il l'encourage, en chuchots.
« J’ai espionné la brigade de l’horreur toute la semaine, j’ai monté mon plan d’évasion méticuleusement et je viens de braver milles dangers pour qu’on soit ensemble. T’en as rien à faire ?... Je t'ai pas manqué ?? »
Où est sa médaille ? Même poussiéreuse, il la veut ! Il se contorsionne, prend davantage de place. Il doit occuper l’espace, qu’il se souvienne qu’il était là. « T’as plus besoin de moi maintenant que tu vis avec « eux »... ? »
Et voilà, c’est le drame. Il se retourne, s’accroche à lui. S’il devait s’enfuir, il ne le supporterait pas. Les larmes débordent, il renifle. Y penser, rien qu’une demi seconde, lui donne envie de mourir. C’est toujours comme ça. Pour vérifier l’état de sûreté de l’élastique il faut le pousser au maximum de ses capacités. Le problème, c’est que ça fait peur. A défaut d’être du Viagra, Hiro fait un bon ascenseur émotionnel. « Eux », les traitres qui dorment sereinement dans leurs lits en la présence d’Hiro pendant que lui souffre, est-ce qu’ils pourraient finir par lui suffire ? Non... Non. Jamais. Il sait bien que non. Mais il a besoin de l’entendre. Il faut que le monde le sache aussi.
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
I can't sleep without you
28 mai 2018
Ta question l'irrite. Avec Ena, il n'y a pas de demi-mesure. Tu sais généralement très rapidement ce qu'il ressent. Et sa frustration coule sur toi sous forme de pluie fine. Mais il accède à ta demande. Il n'a pas le choix s'il veut rester à tes côtés. Il doit te rassurer. Te raconter des salades pour apaiser ta conscience. Ses histoires de ninja ornithorynque te laissent de marbre. Tu te demandes même où il est allé chercher cet animal. Le noir masque ta perplexité. Et soudain, un flash. Tu te souviens de ce dessin animé. Phinéas et Ferb. D'où l'ornithorynque agent secret, tout s'éclaire. Et pourtant, ça ne te convainc pas davantage. Car un ornithorynque qui porte un chapeau n'a absolument rien de discret. Après tout, on dit discret comme une souris. Pas discret comme un ornithorynque. Mais tu t'égares. Ena est dans ton lit et il investit les lieux. Cette nuit, ton lit n'est officiellement plus le tien. Et cette question qui ressurgit. Elle te tend cette question. Tu savais pourtant qu'elle reviendrait sur le devant de la scène. Tu as beau court-circuiter ses approches, le courant finit toujours par passer. Les plombs sautent contre le mur sous la forme d'un pied.
Plutôt que d'accéder à sa demande, tu serres les lèvres. Cela t'agace d'avoir à user une énième fois de ta salive pour lui souffler une évidence. Pourtant tu sais bien, Hiro, qu'Ena a besoin de l'entendre de ta bouche. Aussi idiot que cela puisse te paraître, ton frère a fait l'effort de te répondre, tu te dois d'en faire de même. Vos inquiétudes sont disparates mais elles nécessitent toutes deux d'être apaisées. Ena y met les formes. Tout en fantaisie, jusqu'à la culpabilité. Sa lame est tranchante. Ta mâchoire se crispe. Tu as envie de t'offusquer. Si bien que tu remues trop violemment alors que ta jambe sort de la couette et enserre le pied dissident de ton frère. Les draps se froissent, plus fort que les chuchotements. Et ce que tu craignais se produit. Un grognement rompt le silence. Tu te figes. Mets ta main sur la bouche d'Ena. Précipitamment. Il comprendra que, pendant quelques secondes, il est vital qu'il se taise. Ton rythme cardiaque s'est affolé, tu es bien réveillé à présent. Tu attends. Puis tu juges que la menace est passée. Alors tu dégages ton scotch de chair des lèvres d'Ena. Pour aussitôt l'enserrer de tes bras. Ta main droite glisse le long de sa nuque et presse sur son crâne pour caler sa tête contre ton torse. Tu souffles tout prêt de son oreille.
« T'es un idiot. »
Tes jambes relâchent leur emprise et tu rabats l'entièreté de la couverture sur vos deux corps. En disant cela, tu ne penses pas à mal. Tu es simplement blessé qu'il ose sous-entendre une telle ineptie. Comme tu détestes l'entendre pleurer... Là, sa tête près de ton cœur, tu inspires profondément.
« Si j'avais plus besoin de toi, pourquoi tu crois que je chercherai à changer de chambre ? »
Une fois de plus, tu réponds par une question. Ce qui est dangereux au vu de la réaction en chaîne que cela a provoqué. Ce n'est pas que tu ne veux pas admettre qu'il t'a manqué. Une cordelette vous unit. Invisible mais bel et bien tangible. Ta main navigue de son dos à son visage où tu sèches ses larmes de crocodile.
« Tu m'as manqué Ena, même si c'est ça fait que deux heures qu'on s'est pas parlé. »
Déjà deux heures. Les heures de la nuit sont bien longues quand il n'est pas avec toi. Sa chaleur est étouffante mais tu n'esquisses aucun mouvement pour t'en débarrasser. Au contraire, tu t'assures que l'humidité de ses joues n'est plus et tu replaces ta main dans son dos. Tes doigts, sous forme d'une caresse, chassent son chagrin. Ta voix se fait encore plus ténue.
« Ne pleure pas, kudai. »
Plutôt que d'accéder à sa demande, tu serres les lèvres. Cela t'agace d'avoir à user une énième fois de ta salive pour lui souffler une évidence. Pourtant tu sais bien, Hiro, qu'Ena a besoin de l'entendre de ta bouche. Aussi idiot que cela puisse te paraître, ton frère a fait l'effort de te répondre, tu te dois d'en faire de même. Vos inquiétudes sont disparates mais elles nécessitent toutes deux d'être apaisées. Ena y met les formes. Tout en fantaisie, jusqu'à la culpabilité. Sa lame est tranchante. Ta mâchoire se crispe. Tu as envie de t'offusquer. Si bien que tu remues trop violemment alors que ta jambe sort de la couette et enserre le pied dissident de ton frère. Les draps se froissent, plus fort que les chuchotements. Et ce que tu craignais se produit. Un grognement rompt le silence. Tu te figes. Mets ta main sur la bouche d'Ena. Précipitamment. Il comprendra que, pendant quelques secondes, il est vital qu'il se taise. Ton rythme cardiaque s'est affolé, tu es bien réveillé à présent. Tu attends. Puis tu juges que la menace est passée. Alors tu dégages ton scotch de chair des lèvres d'Ena. Pour aussitôt l'enserrer de tes bras. Ta main droite glisse le long de sa nuque et presse sur son crâne pour caler sa tête contre ton torse. Tu souffles tout prêt de son oreille.
« T'es un idiot. »
Tes jambes relâchent leur emprise et tu rabats l'entièreté de la couverture sur vos deux corps. En disant cela, tu ne penses pas à mal. Tu es simplement blessé qu'il ose sous-entendre une telle ineptie. Comme tu détestes l'entendre pleurer... Là, sa tête près de ton cœur, tu inspires profondément.
« Si j'avais plus besoin de toi, pourquoi tu crois que je chercherai à changer de chambre ? »
Une fois de plus, tu réponds par une question. Ce qui est dangereux au vu de la réaction en chaîne que cela a provoqué. Ce n'est pas que tu ne veux pas admettre qu'il t'a manqué. Une cordelette vous unit. Invisible mais bel et bien tangible. Ta main navigue de son dos à son visage où tu sèches ses larmes de crocodile.
« Tu m'as manqué Ena, même si c'est ça fait que deux heures qu'on s'est pas parlé. »
Déjà deux heures. Les heures de la nuit sont bien longues quand il n'est pas avec toi. Sa chaleur est étouffante mais tu n'esquisses aucun mouvement pour t'en débarrasser. Au contraire, tu t'assures que l'humidité de ses joues n'est plus et tu replaces ta main dans son dos. Tes doigts, sous forme d'une caresse, chassent son chagrin. Ta voix se fait encore plus ténue.
« Ne pleure pas, kudai. »
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
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Il s’arrête de respirer. Les lèvres scellées par la main d’Hiro, il a l’impression que le temps s’éteint. Il ne comprend pas d’où lui vient l’envie de l’étouffer mais il accepte, sage comme une image. Il écoute le silence prendre de l’ampleur, les sens éveillés par la crainte d’avoir été découverts. Contrairement à lui, son frère n’est pas du genre à simuler des inquiétudes, il sait qu’il a une bonne raison de le contraindre au mutisme. Quelques secondes passent, il retient ses sanglots. Ça n’empêche pas ses larmes de couler sur la main d’Hiro. Lorsque celle-ci quitte sa bouche, il se permet d’inspirer de nouveau. En marionnette, il laisse son frère faire de lui ce qu’il veut. Avoir un câlin, c’est la moindre des choses.
Idiot, oui. Il sait qu’il l’est. Mais peu importe, il peut l’être si ça lui assure qu’Hiro sera toujours avec lui. Dans ses bras, il se fout de régresser, de pleurer comme un gosse. Il a besoin d’entendre son cœur battre, d’avoir cette chaleur suffocante autour de lui. L'un de ses gémissement s’écrase contre son torse. Il renifle. Son pyjama en atténue le bruit. Une deuxième question lui fait froncer le nez. Des questions, encore et toujours des questions ! Ce n’est pas de foutues questions dont il veut, Hiro le sait très bien ! Alors, pourquoi est-il si avare de réponses ? Il s'abstient de lui en donner, lui, des réponses. Pourtant, il en a à la pelle ! Pourquoi il ferait les démarches pour changer de chambre s'il ne lui manquait pas ?? Eh bien, parce qu’il lui demande, tout simplement. Le pire serait qu’Hiro agisse par habitude ou parce qu’il sait que s’il n’est pas bientôt contenté il pourrait faire une bêtise. Rien ne peut lui assurer à 100 % que c’est parce qu’il lui manque. Rien, sauf le sentiment instinctif qui le rassure en son fort intérieur. Celui qui sait qu’Hiro crève autant que lui d’être séparé. Seulement, il ne veut pas l’écouter, ce serait trop facile.
Son corps se secoue sous ses sanglots. Enfin, il obtient gain de cause. C’est pas trop tôt. Ses bras serrent Hiro un peu plus fort. Oui, son attente aura été stupide mais ces simples mots le soulagent d’une douleur profonde. Il se laisse câliner. Hiro peut effacer ses larmes, il a d’autres moyens de faire son plaidoyer. Il peste en un murmure: « Deux heures, c’est trop long. On peut même pas discuter normalement à cause des autres !». Il doit faire semblant, garder la face devant ses colocataires. Le soir a toujours été son moment, celui durant lequel il peut tout dire à Hiro. Les masques tombent, il peut être lui-même, sous tous les angles de sa misérable existence. Depuis qu'ils sont à Kobe, sa vie n'est qu'une perpétuelle mascarade. ça le fatigue. Vivre séparés, la journée, il s’y est habitué. Le temps des clubs ou des moments de pause, ça se fait. Il le voit même positivement : comment il lui raconterait ses aventures s’ils les vivaient toutes avec lui ? Mais le soir… Non. Ils n’ont jamais été séparés la nuit, c’est trop. Son lit lui fait l’effet d’un tiroir de morgue. Comment savoir s'il est toujours vivant s'il n'entend pas la respiration d'Hiro un peu plus loin ? Il chuchote, la rage dans le souffle. « Moudup… ! »
En avoir marre, c’est peu dire. Il est sur le point de craquer. Il ne peut plus vivre comme ça ! Des frissons d’horreur l’assaillent, il soupire pour chasser les mauvais souvenirs. « … ça me rappelle quand mère nous punissait ». Il ne veut pas se souvenir, rien que d’y penser, il en tremble. Il n’a jamais eu confiance en leur mère, chaque punition sonnait comme une séparation définitive. Sous la couette, il se dandine pour descendre un peu et soulève le haut de pyjama d’Hiro. Il s'y cacher la tête pour essayer de calmer ses sueurs froides. La chambre prend soudainement des allures inquiétantes. « Jure que tu fais tout ce que tu peux pour qu’on change de chambre Hiro. Jure ou un million d’aiguilles te transperceront »
Just like the stars I can't be without the sky
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
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28 mai 2018
Toi aussi tu en as marre de tout ce cinéma. Mais tu te retiens de le dire. Tous les jours tu lui répètes que vous allez changer de chambre. Qu'il faut tenir bon mais que cela va finir par se faire. Même si l'administration ne te tient pas réellement au courant, tu es certain que les rouages tournent dans le bon sens. Il suffit juste d'être patient. Une qualité que ton frère n'a pas, à ton grand dam. Ta main se crispe.
« Ne dis pas ça. »
Ce n'est pas comparable. Et tu refuses que cela le soit. Te rappeler ces journées passées seul dans ta chambre te mettent mal à l'aise. Comme tu t'étais senti perdu. Et finalement, tu as toujours le même mécanisme de défense. Plonger le nez dans tes livres, étudier jusqu'à noyer ta peine. N'être plus qu'un pantin animé par le savoir qu'il engrange mot après mot. Durant la journée, tu es un automate. Le premier de la classe à qui les gens adressent principalement la parole parce qu'ils croient pouvoir compter sur toi pour leur souffler les réponses. Tu n'accordes cette grâce qu'à certains. Tous ne méritent pas que tu t'intéresses à eux. Si tu t'épuises à suivre le banc de poissons, tu n'auras plus assez d'énergie face aux prédateurs, avait professé ton père. La proximité accrue d'Ena contre ton ventre te ramène à la réalité. Il ne te vient pas à l'idée de lever les yeux au ciel. Cette promesse revêt une importance capitale et jamais tu n'y réponds à la légère.
« Je le jure ou un million d'aiguilles me transperceront. »
Bien que tu espères que jamais cela n'arrivera, tu es prêt à l'encaisser. Tu ferais tout pour ton jumeau. Maintenant que tu t'es assuré qu'il ne reviendrait plus à la charge sur la chambre, tu réalises qu'il y a un autre abcès à percer. Ou tout du moins une source d'inquiétude à tarir. Tu soulèves ton haut de pyjama et glisses tes doigts sous son menton pour le faire revenir à la même hauteur que toi. Ton regard se fait si perçant qu'il existe soudain un monde où, même dans le noir, il transperce ton frère.
« Qu'est-ce que t'as pas pu me dire avant d'aller te coucher ? Genup not ? »
Même dans tes chuchotements, Ena peut percevoir ta préoccupation. A vrai dire, tu n'es jamais trop rassuré de ce qu'il pourrait te sortir. Il a quand même mis une fille enceinte. Tu t'attends donc souvent au pire. Mais, dans ton malheur, tu t'en retrouves préparé. Ena a toujours le don de t'étonner quand il t'apprend les tribulations de sa vie. Dans sa bouche, le plus petit chagrin se transforme en ouragan de détresse. Si jamais la présidence de l'entreprise familiale ne fonctionne pas, tu pourras toujours devenir météorologue.
« Ne dis pas ça. »
Ce n'est pas comparable. Et tu refuses que cela le soit. Te rappeler ces journées passées seul dans ta chambre te mettent mal à l'aise. Comme tu t'étais senti perdu. Et finalement, tu as toujours le même mécanisme de défense. Plonger le nez dans tes livres, étudier jusqu'à noyer ta peine. N'être plus qu'un pantin animé par le savoir qu'il engrange mot après mot. Durant la journée, tu es un automate. Le premier de la classe à qui les gens adressent principalement la parole parce qu'ils croient pouvoir compter sur toi pour leur souffler les réponses. Tu n'accordes cette grâce qu'à certains. Tous ne méritent pas que tu t'intéresses à eux. Si tu t'épuises à suivre le banc de poissons, tu n'auras plus assez d'énergie face aux prédateurs, avait professé ton père. La proximité accrue d'Ena contre ton ventre te ramène à la réalité. Il ne te vient pas à l'idée de lever les yeux au ciel. Cette promesse revêt une importance capitale et jamais tu n'y réponds à la légère.
« Je le jure ou un million d'aiguilles me transperceront. »
Bien que tu espères que jamais cela n'arrivera, tu es prêt à l'encaisser. Tu ferais tout pour ton jumeau. Maintenant que tu t'es assuré qu'il ne reviendrait plus à la charge sur la chambre, tu réalises qu'il y a un autre abcès à percer. Ou tout du moins une source d'inquiétude à tarir. Tu soulèves ton haut de pyjama et glisses tes doigts sous son menton pour le faire revenir à la même hauteur que toi. Ton regard se fait si perçant qu'il existe soudain un monde où, même dans le noir, il transperce ton frère.
« Qu'est-ce que t'as pas pu me dire avant d'aller te coucher ? Genup not ? »
Même dans tes chuchotements, Ena peut percevoir ta préoccupation. A vrai dire, tu n'es jamais trop rassuré de ce qu'il pourrait te sortir. Il a quand même mis une fille enceinte. Tu t'attends donc souvent au pire. Mais, dans ton malheur, tu t'en retrouves préparé. Ena a toujours le don de t'étonner quand il t'apprend les tribulations de sa vie. Dans sa bouche, le plus petit chagrin se transforme en ouragan de détresse. Si jamais la présidence de l'entreprise familiale ne fonctionne pas, tu pourras toujours devenir météorologue.
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 16 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
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Ces mauvais souvenirs, Ena aimerait les effacer à tout jamais mais la punition préférée de leur mère a malheureusement laissé une trace indélébile sur lui.
Elle lui rappelle qu’Hiro pourrait ne plus être là. Y'a rien de pire.
Elle lui rappelle que sa présence n’a rien d’une évidence. C'est horrible.
Elle bafoue toutes ses certitudes. Il hait ça.
Ça avait été un sacré choc de réaliser que l’Hina ça ne peut exister que si le Hi et le na sont accolés. L'écart entre ce qu'ils ressentent et la réalité s'était fait gouffre. En les privant l’un de l’autre leur mère avait crée un Hiro et un Ena, seuls et incapables de re-fusionner. Sous couvert de punition, la séparation avait été brutale, une part de son âme en avait été atteinte. Depuis, elle se nécrosait, chaque fois un peu plus. Depuis, Ena a peur. Il vit dans l’attente du moment fatidique où on l’amputera définitivement. Il en fait des cauchemars, surtout quand Hiro n’est pas près de lui. Tant qu’il est là, il n’y pense pas. Leur lien est si fort qu’il retrouve la certitude de son invincibilité. L'Hina, c'est eux, quoiqu'on en dise, en toutes circonstances. A l'autre bout du monde l'un et l'autre, ça existerait toujours. Mais dès qu’ils sont séparés de nouveau trop longtemps, les failles se réactivent. Il doute. Un jour… Hiro pourrait ne plus vouloir de l’Hina. Il pourrait finir par apprécier les deux lettres qu’on lui offre à la place et l’importance qu’y donne leur père. Ce serait pire que d’être séparés, il ne peut même pas y penser. Il sait qu’il en crèverait. Impossible de vivre sans Hiro. Il ne suffit pas de lui filer un « e » pour combler le trou laissé par son frère ! Ça ne prend pas ! Il sait très bien qu’un Ena, ça ne vaut rien. Pour personne.
Sauf pour Hiro.
Protégé sous le haut de pyjama de son frère, Ena se tranquillise. Il écoute le coeur d’Hiro qui cogne à son oreille. Chaque battement résonne dans sa boite crânienne. Il se sent revivre. La promesse apaise ses tourments, l’angoisse redescend et la chambre perd ses allures de monstre. C’est bien plus qu’une simple promesse, c’est une garantie. Hiro souffrira autant que lui s’il vient à mentir. Elle pose aussi le degré de sa souffrance, celle d’un millier d’aiguilles. Pas plus, pas moins. Le diable serait jaloux s’il les entendait car elle vaut plus qu’un contrat d’âme. Leur contrat, à eux, se scelle avec des aiguilles pour cette vie et toutes celles qui pourraient exister. Elle dépasse la Vie et la Mort, l'Enfer et le Paradis. Elle inclut qu’ils doivent toujours présents l’un pour l’autre. Même si l’un des deux déconne, il reviendra recevoir sa sanction. Il aura à assumer sa défaillance. Il en mourra, s’il le faut.
Hiro le sort de sous sa cachette, il consent à se rapprocher. L’inquiétude perceptible dans sa voix est plus sécurisante que son pyjama. C’est tout con parce qu’il sait qu’il s’inquiète toujours pour lui. Il le sait si bien qu’il en joue régulièrement. Pourtant, ça lui fait un drôle d’effet. Sous l’œil perçant d’Hiro, il faiblit. Sa lèvre inférieur se met à trembler, il baisse la tête. Sa voix se remplir de trémolos
« Hn… Genup not »
Il pourrait lui sortir la liste interminable des choses qui ne lui vont pas depuis la rentrée et insister à nouveau sur le fait qu’être séparé le tue mais il y a tellement à dire que tout se bouscule. Son coeur est si lourd qu’il a du mal à le soulever pour en faire l’état des lieux. Finalement, il laisse faire le hasard et pioche le premier maux au pif: « … Depuis la rentrée, j’essaye Hiro, mais je crois que les autres ne m’aiment pas. ». C’est un fait, il n’est pas stupide. Soit on l’esquive, soit on lui sort des sourires qui sonnent faux. Il se demande si y’a quelqu’un qui l’apprécie sincèrement dans le lot. Y’a bien des gens qui essayent de le supporter mais même ça, il n’est pas certain que ce soit une bonne chose. Ses yeux se remplissent de larmes mais celles-là il tente de les retenir. Ça le fait chier de pleurer pour ça, les autres n’en valent pas la peine. « Je savais qu’il faudrait tout recommencer en arrivant mais c'est plus dur cette fois… »
Il prend une grande inspiration et ravale un sanglot. Il ne faut surtout pas qu’il se trahisse en pleurant, il compte bien passer la nuit ici. D'un coup de manche, il essuie ses larmes et son nez, lui sort son plus beau sourire forcé. « … Après, c’est peut-être pas tout perdu. Shinji m’a dit que j’étais marrant la dernière fois ! Tu sais ? Shinji Igarashi ? Je l’ai fait rire ! ». Il se mord la lèvre pour étouffer le sanglot suivant. Le faux sourire n'est pas pour Hiro, il sait qu'il ne le bernera pas avec ça, mais ça le rassure de croire qu'il peut se berner lui-même. « … Et… il a trouvé la réponse au pourquoi les anglais mettent du lait dans leur thé. C’est franchement bête en vrai, j’sais pas pourquoi j’y ai pas pensé... Tu veux savoir ? »
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- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
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28 mai 2018
Avant même qu'il ne parle, tu sais. Tu sais Hiro, quel est le problème. Ton frère tu le connais. Plus que ça, il te ressemble comme deux gouttes d'eau. Et parfois vos atomes sont si crochus que tu as la sensation d'être doué de prescience. Pourtant tu ne crois pas au surnaturel. Les médiums sont pour toi des charlatans, les hypnotiseurs des attractions de foire. Mais tu aurais pu répondre à la place d'Ena. Et ça t'ennuie profondément d'avoir raison. Si ton frère ne va pas bien, automatiquement tu deviens ce contre-poids à l'autre bout de la balance. Pour te maintenir à flot, la présence d'Ena t'est nécessaire. Plus que ça, elle t'est vitale. Son chagrin te transperce le cœur. Ton regard se fait plus tendre à son égard mais ta mâchoire se serre. Pour qu'Ena se sente en sécurité, tu dois lui livrer ta version des faits. Sur ce point, il n'a pas besoin d'être baratiné.
« Oui, c'est plus dur pour moi aussi. » lui souffles-tu.
Tu n'as pas d'amis. C'est un fait dont tu as parfaitement conscience. Mais qui, de ton côté, ne te perturbe pas outre mesure. Il te suffira de t'intéresser à la bonne personne le moment voulu, accepter le bon service, sortir à la bonne occasion. Pour l'heure, tu observes. Dans ce campus, tu te montres prudent et réservé. Peut-être parce que tu te sens plus fatigué au quotidien. Mais les excuses sont l'apanage des faibles.
« Mais c'est pas impossible que ça change. »
Connaissant Ena, tu le sais trop flamboyant. Intimidant et carrément intrusif. Cela ne t'étonne pas qu'il puisse effrayer la plèbe. Sa lumière aveuglante n'est pas à portée de toutes les mains. Et selon toi, elle ne doit pas l'être. Leurs doigts sales pourraient le ternir. Tu ne toléreras pas qu'on le traîne à nouveau dans la boue. Son sourire ne trouve pas preneur. Ton visage demeure fermé et inquisiteur. Igarashi Shinji. Cette relation, tu as beau la suivre de près, tu n'en es pas inquiet. Votre camarade de classe a de bonnes notes, élève rarement la voix. Ena s'en est entiché mais rien ne t'indique que Shinji est réceptif. Amoureusement parlant tu entends.
« Ena, tu te prends la tête. Tu vois bien qu'il t'apprécie. »
Jamais Shinji ne lui aurait fait ce compliment s'il n'avait pas voulu être sincère. Ce n'est pas grand chose mais cela te rassure. Ton sourcil se soulève. Alors que tu t'apprêtes à parler, la voix d'Eikichi chahute vos chuchotements.
« Mmh... Qui c'est qui parle ? »
Tu pâlis. Sans dire un mot, tu rabats rapidement ta couverture sur vos têtes et prie pour qu'Eikichi se rendorme rapidement. Dans la précipitation, tu cognes ta main contre le mur. Poc, font tes phalanges sur le plâtre. Tu retiens un gémissement en fronçant le nez. Plongé dans le noir complet, tes yeux mettent un certain moment à s'en accommoder. Tu finis par distinguer la silhouette de ton frère puis t'assures que tu peux toujours bouger les doigts. Et c'est le cas. Soulagé, tu les plies et les replies. Puis, agacé par la situation, tu poses un ultimatum.
« Soit on dort, soit on va aux toilettes pour finir de parler. »
« Oui, c'est plus dur pour moi aussi. » lui souffles-tu.
Tu n'as pas d'amis. C'est un fait dont tu as parfaitement conscience. Mais qui, de ton côté, ne te perturbe pas outre mesure. Il te suffira de t'intéresser à la bonne personne le moment voulu, accepter le bon service, sortir à la bonne occasion. Pour l'heure, tu observes. Dans ce campus, tu te montres prudent et réservé. Peut-être parce que tu te sens plus fatigué au quotidien. Mais les excuses sont l'apanage des faibles.
« Mais c'est pas impossible que ça change. »
Connaissant Ena, tu le sais trop flamboyant. Intimidant et carrément intrusif. Cela ne t'étonne pas qu'il puisse effrayer la plèbe. Sa lumière aveuglante n'est pas à portée de toutes les mains. Et selon toi, elle ne doit pas l'être. Leurs doigts sales pourraient le ternir. Tu ne toléreras pas qu'on le traîne à nouveau dans la boue. Son sourire ne trouve pas preneur. Ton visage demeure fermé et inquisiteur. Igarashi Shinji. Cette relation, tu as beau la suivre de près, tu n'en es pas inquiet. Votre camarade de classe a de bonnes notes, élève rarement la voix. Ena s'en est entiché mais rien ne t'indique que Shinji est réceptif. Amoureusement parlant tu entends.
« Ena, tu te prends la tête. Tu vois bien qu'il t'apprécie. »
Jamais Shinji ne lui aurait fait ce compliment s'il n'avait pas voulu être sincère. Ce n'est pas grand chose mais cela te rassure. Ton sourcil se soulève. Alors que tu t'apprêtes à parler, la voix d'Eikichi chahute vos chuchotements.
« Mmh... Qui c'est qui parle ? »
Tu pâlis. Sans dire un mot, tu rabats rapidement ta couverture sur vos têtes et prie pour qu'Eikichi se rendorme rapidement. Dans la précipitation, tu cognes ta main contre le mur. Poc, font tes phalanges sur le plâtre. Tu retiens un gémissement en fronçant le nez. Plongé dans le noir complet, tes yeux mettent un certain moment à s'en accommoder. Tu finis par distinguer la silhouette de ton frère puis t'assures que tu peux toujours bouger les doigts. Et c'est le cas. Soulagé, tu les plies et les replies. Puis, agacé par la situation, tu poses un ultimatum.
« Soit on dort, soit on va aux toilettes pour finir de parler. »
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 16 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
I can't sleep without you
Autour de sa gorge, une corde invisible s’est nouée. Elle serre et serre, Ena a du mal à respirer. Tout n’est pas perdu, Hiro a sans doute raison, mais ça l’emmerde d’avoir à fournir tant d’efforts. Lui comme son frère devraient attirer des foulées entières de gens, la queue pour leur amitié devrait être interminable. Ils sont sympas, beaux, intelligents et même s’ils ne jouent jamais de leur pédigrée ça doit se voir et se sentir qu’ils sont tous les deux issus du grand monde. Alors, pourquoi est-ce qu’ils se retrouvent toujours seuls ? Leurs camarades ne savent pas la chance qu'ils ont. Combien de personnes issues de leur monde aimeraient être à leur place ?? Est-ce qu'ils se rendront compte trop tard qu'ils partageaient leur scolarité avec Hiro et Ena OKAZAKI ?? Pff. Dans quelques années, quand ils réaliseront et qu'ils leur écriront pour parler du "bon vieux temps" tout en glissant une demande de service ou un CV en passant, il leur demandera leur adresse pour leur envoyer une brosse. Ils auront plus qu'à se brosser les poils de c*l avec !
Ena déteste cette sensation d’impuissance et de dépendance qui le tient à la gorge. Il aimerait n’avoir besoin que d’Hiro. Il aimerait être autorisé à passer le restant de sa vie, de toute sa vie, uniquement avec lui. Hiro le comprend. Avec lui, il n’a pas besoin de jouer un rôle. Il n’y a plus de scène, plus d’acteur, plus de scénario. Il est seulement lui, Ena. Dans toute la solitude que ça implique, dans toute la mélancolie qu’il transpire. Hiro n’en est pas dérangé, il sait très bien ce qu’il ressent, il le comprend. Et, il accepte qu’il existe à ses côtés, même partiellement, en sangsue qui dans ses bras, caché dans son lit, survie grâce à l’illusion qu’ainsi blottie contre lui ça ne compte plus. Que l’Hina existe plus que lui.
Il essuie ses yeux fatigués et rougies avec le pyjama d’Hiro, renifle. La vérité perd de son importance sous les mots de son frère, il accepte celle qu’il lui propose et s’en rassure. Shinji le fuit comme la peste depuis le début de l’année, c’était amusant au début et d’une certaine manière, ça l’est toujours un peu. Mais derrière l’amusement et la curiosité, lui reste toujours un goût amer en bouche. Quels efforts doit-il encore fournir pour que Shinji l’accepte en sa compagnie ? Parce qu’à vrai dire, Ena ne sait pas ce qu’il lui veut. Il mendie son amitié sans en connaître les caractéristiques premières, ignard de sa définition et incapable d’en saisir le fonctionnement. Et il avait farfouillé dans les dictionnaires ! Aucun n'aide plus qu'un autre : amitié. affection réciproque ou attachement mutuel entre deux personnes ; confiance mutuelle et support ; quelqu’un avec qui on peut laisser de côté son tatemae. Rien qui n’explique comment on peut réussir à faire tout ça ! Alors, lui, il tente. C'est plus fort que lui, il refuse d'être vaincu par un foutu sens insaisissable. Il refuse de rester passif face à cet affront de la vie. Il écrase les autres d’une imitation d’affection, faute de mieux, espérant qu’on lui en manifeste une vraie en retour s'il joue suffisamment bien son rôle. Il veut y goûter. ça lui permettrait de mettre en tension celle que lui donne son frère. Celle qui, parfaite et absolue, n'a jamais eu aucune concurrence. Comment la tester dans ces conditions ? Et puis, il colle les autres à défaut d'être attaché à qui que ce soit. Il leur fait croire qu’ils peuvent lui faire confiance quand lui-même à déjà admit que la seule personne digne de confiance en ce monde ne peut et ne doit être qu'Hiro. Il observe les gens et leurs avatars sociaux, repère leurs failles, leurs faiblesses, pour être mesure de se proposer en aide. Il renverse les codes du tatemae : pour eux qui ont du mal à se libérer, il passe pour le mec cool, honnête, sincère, naturel. On y croirait presque que c’est sa véritable personnalité. Lui même finit par y croire parfois. En réalité, il ne sait même pas s’il en a une, de personnalité. Il faudrait demander ça à Hiro, y'a que lui qui peut le savoir, y'a que devant lui qu'il ne joue pas la comédie. Et encore.
Une voix s’élève brusquement dans la chambre, elle étouffe son angoisse. Ena sursaute.
Merde. Ils ont réveillé quelqu’un ?! C’était pas la voix de Grincheux, ça ?? Oh non, pas lui. A coups sûrs, il vendra la mèche. Il est si aigri qu’il serait capable d’aller chercher la Patrouille des Enfers lui-même. Heureusement Hiro use de ses réflexes, il les recouvre de sa cape magique quitte à en sacrifier sa main qui cogne contre le mur. Elle arrache une grimace à Ena. Il ressent le coup vibrer et lancer dans sa propre main. Mâchoire serrée, il déguste. Ce n’est que son cerveau qui projette et imagine la douleur d’Hiro mais ça fait tout aussi mal que s’il s’était cogné lui-même. Il rabat son corps contre celui de son frère et son coeur s’apaise, lui. Il n’est plus seul, Hiro est là pour le protéger. Il n'y a rien à craindre... Ne te réveille pas Eikichieur, ça vaut mieux pour toi.
C'était sans compter sur l’ultimatum d’Hiro qui l’agace. Dormir ou risquer sa vie. C’est toujours pareil, deux choix binaires, aucun détour. La vie ou la mort. C'est le petit côté mélo-dramatique d'Hiro. Ena soupire. De sa poche de pyjama, il tire son portable qu’il planque sous le T.Shirt de son jumeau pour en atténuer la lumière. Son index s'applique avec précision pour réduire la luminosité de l'écran au minimum. En maître, ses doigts pianotent sur le clavier virtuel qui apparait lorsqu'il va dans son appli de messagerie. Certains sont encore engourdis par la douleur. Hiro excelle en binarité, il est donc obligé d’exceller en chemins dérivés.
« Si on va aux toilettes, on risque de se faire avoir par la Patrouille de l’Horreur. J’ai pas envie qu’on soit séparés. MAIS j’ai pas envie de dormir tout de suite non plus alors on a qu’à parler sur mon téléphone ? »
Il lui montre l’écran d’une main et attrape la main blessée de son jumeau de l’autre pour la masser. ça doit lui faire du bien parce qu'il sent sa propre douleur s'en soulager. Il laisse un peu de temps à Hiro pour lire puis retourne le portable vers lui pour écrire à nouveau.
«J’ai pas fini de dire ce qui allait pas. Lin Yin me manque aussi, elle répond pas à mes messages. T’as eu des nouvelles, toi ? Notre mère a encore du lui mettre sur le dos le fait qu'on ai du changer de lycée... Tu crois qu'elle m'en veut ?
Ah ET ! On passe pas assez de temps ensemble non plus. On est débarrassé de nos parents, y’a personne pour nous surveiller, on devrait s’amuser ! T’as pas envie de t’amuser avec moi un peu ? Il faut en profiter avant qu’on puisse plus »
Il lui met le téléphone dans la main. Cette fois, c’est à lui d’écrire.
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- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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28 mai 2018
Le portable. Tu n'y as pas pensé. C'est pourtant une idée fabuleuse. A cela tu acquiesces tandis que tu apprécies le contact de ses doigts sur ta main. Ton cœur se calme, tout doucement. Puis ton front se déride. Ta jambe passe au-dessus de la sienne. Comme si tu avais besoin de cette proximité pour te rassurer. Te rassurer de ce grand vide qui te saisit quand tes yeux se posent sur le second message. Ne te cache pas derrière cette jalousie, Hiro. Tu y perdrais trop de plumes, toi qui déjà peines à t'envoler. Si tu acceptais de t'amuser, Ena finirait-il par oublier Lin Yin ? A la lueur de l'écran, tu pèses le pour et le contre et tes doigts restent en suspens. Car oui, tu te souviens d'une discussion téléphonique. Des détails insignifiants sur cette demi-sœur te reviennent. Tu pourrais le lui dire. Ena te serait reconnaissant si tu lui livrais ce que tu sais. Mais alors tu devrais l'informer qu'il n'est pas prêt de la revoir. Et tu refuses d'être cet oiseau de mauvais augure. Alors tes doigts se taisent.
« J'ai pas de nouvelles. Elle va sûrement bien mais elle est occupée. Je t'ai déjà dit d'arrêter de te prendre la tête. Elle te répondra quand elle pourra. En attendant, préoccupe-toi plutôt de ta vie ici. De tes notes, de tes relations. »
La perspective d'amusement est obscurcie par le devoir. Dans l'ombre du 'plus' se tapit l'évidence que tu seras à ton tour un homme occupé. Ena pourrait bien devenir un événement sur ton agenda surchargé, noyé entre des réunions d'actionnaires et des rencontres d'investisseurs. Alors oui, Hiro, tu peux bien lui accorder un peu de ton temps maintenant. Avant qu'il ne soit trop tard.
« D'accord. De quoi tu as envie ? » Non, tu sais... Tu effaces le précédent message et tapes à la place : « D'accord. Organise ce que tu veux et on le fait. »
Tu lui tends le portable et tu l'observes. Ton profil contre l'oreiller, tes lèvres s'étirent légèrement. Intérieurement, tu pries pour que cela lui fasse plaisir. Et une partie de toi ne peut s'empêcher de réprimander cette énorme prise de risque. Mais son bonheur fait partie intégrante du tien.
« J'ai pas de nouvelles. Elle va sûrement bien mais elle est occupée. Je t'ai déjà dit d'arrêter de te prendre la tête. Elle te répondra quand elle pourra. En attendant, préoccupe-toi plutôt de ta vie ici. De tes notes, de tes relations. »
La perspective d'amusement est obscurcie par le devoir. Dans l'ombre du 'plus' se tapit l'évidence que tu seras à ton tour un homme occupé. Ena pourrait bien devenir un événement sur ton agenda surchargé, noyé entre des réunions d'actionnaires et des rencontres d'investisseurs. Alors oui, Hiro, tu peux bien lui accorder un peu de ton temps maintenant. Avant qu'il ne soit trop tard.
« D'accord. De quoi tu as envie ? » Non, tu sais... Tu effaces le précédent message et tapes à la place : « D'accord. Organise ce que tu veux et on le fait. »
Tu lui tends le portable et tu l'observes. Ton profil contre l'oreiller, tes lèvres s'étirent légèrement. Intérieurement, tu pries pour que cela lui fasse plaisir. Et une partie de toi ne peut s'empêcher de réprimander cette énorme prise de risque. Mais son bonheur fait partie intégrante du tien.
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
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La réponse d’Hiro l’agace. Une colère sans nom pourrie à l’intérieure de son coeur et il a du mal à en bloquer les effluves. Ena ne lui en veut pas, il sait qu’il a raison mais il en veut à la vie. Il en veut à leur mère et il en veut à cette sœur infoutue de prendre des nouvelles de son petit-frère. Parce que c’est ce qu’ils sont, non ? Frères et sœur. Et ça aussi, il ne comprend pas. Il ne devrait rien avoir de plus simple. Pourquoi elle complique la situation en prenant ses distances ? Ce n’est pas comme si leur mère allait vérifier ce qu’ils s’écrivent. Il déteste ça, voir que ses efforts ne servent à rien. Et, il haït plus encore qu’on les lui renvoie à la figure. Il est loin d’être naïf, qu’on ne lui fasse pas croire que c’est le temps qui bouffe les gens. Peu importe à quel point on est occupé, c’est parce qu’on décide de se faire bouffer qu’on n’a plus de temps pour le reste. Ça le rend malade de se dire qu’Hiro pourrait finir par lui sortir la même excuse qu’il prête à leur sœur, un jour. L’hypothèse lui donne envie de s’arracher le coeur et de lui jeter à la figure. Lui, il partirait en guerre contre le temps s’il le fallait. Il n’hésiterait pas à l’assassiner pour son frère. Il laisserait tomber la moindre miette de son temps, s’il le lui demandait. Tout simplement parce que du temps sans Hiro, ça n’a aucun sens. Aucune saveur. Aucune valeur.
Tout comme moi
Ses doigts attrapent son téléphone sans force, il a peur de ce qu’il pourrait lire sur l’écran. Trop fatigué pour supporter une énième excuse. Un « non » suffirait à l’achever. Ses yeux s’arrêtent sur le message d’Hiro sans vouloir le lire. Il s’y reprend à deux fois avant que les mots ne percutent son esprit. « D'accord. Organise ce que tu veux et on le fait. »
Son pouce éteint le portable d’un faible appuie et il se laisse tomber la tête sur le torse d’Hiro. Les larmes lui débordent à nouveau des yeux. Ça l’épuise mais il ne peut pas se retenir. L’angoisse tombe. Putain… Il faut vraiment qu’il arrête de se monter la tête comme ça. Il va en crever. Bien sûr qu'Hiro pourrait tuer le temps pour lui aussi. L’avenir ne changera rien à ça, c’en est la preuve, non ? Il s'y accroche en tout cas. Les lèvres tremblantes, il murmure un « Merci... » en le serrant plus fort. Fiou... Il lui faut une grande inspiration, le temps de se ressaisir. Le corps d'Hiro le réanime.
Quelques secondes, juste le temps de retrouver consistance dans sa chaleur réconfortante et il rallume son portable pour écrire sa réponse.
« Ok alors je veux aller au cinéma. On y a jamais été tous les deux. J’privatiserai une salle ou j’achèterai toutes les places si on peut pas ! J’veux qu’on soit que tous les deux (et qu’on mange du pop-corn salé, même si ça a pas de goût). Après, je veux t’emmener à la salle d’arcade. Y’a pas que des jeux débiles, j’te jure. Y’en a même des hyper durs, personne arrive à en battre les records. J’parie que tu pourrais toi. Mais surtout, j’veux te montrer le Dance Dance Revolution et faire une partie avec toi. Ça sera trop drôle ! Et y’a pas besoin de savoir libérer son corps, t’inquiète pas, il suffit de suivre les touches avec les pieds. Ensuite, on ira manger au restaurant ! Un truc que t’aime, n’importe ! Et faire un Karaoké. C’est important de connaître les chansons les plus connues. Ça te servira un jour, c’est sûr. ».
Il saute une ligne et ajoute :
« On sort tellement jamais tous les deux qu’on dirait que j’t’emmène en date ».
Il pouffe de rire en lui tendant le téléphone.
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- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 156■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
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I can't sleep without you
28 mai 2018
Ta réponse le touche en plein cœur. Tu n'en as aucun doute lorsqu'il presse son corps contre le tien. Et que tu y réponds en glissant ta main dans son dos. Ton menton s'échoue entre ses mèches blondes et tu fermes les yeux. Une fois de plus, tu ne comprends pas pourquoi Ena te remercie. C'est pourtant évident que tu n'allais pas refuser. Mais tu te contentes de transfuser ton amour sans dire un mot. Sa fragilité te trouble à nouveau. Non pas que tu craignes qu'elle déteigne sur toi. Votre père a pris soin d'en calmer les ardeurs. Mais tu as parfois peur qu'elle exacerbe ses penchants à l'irrationnel. En la matière, il t'a démontré avoir du potentiel. Dommage que tu ne puisses en encourager les écueils. Pour l'heure, tu t'interroges sur les activités qu'il va te proposer. Les, car tu es persuadé qu'il ne va pas se contenter d'un seul rodéo. Maintenant que tu lui as offert ton temps, il va prendre plaisir à l'occuper. C'est qu'il en met du temps, justement, à taper. Tes yeux se plissent, comme si tu voulais sonder son esprit pour anticiper ses demandes. Son rire étouffé accentue ta méfiance.
Good God !
Alors que tes yeux parcourent la liste, tu te demandes s'il est réellement possible de faire tout ça en une journée. Tu es même intimement persuadé en arrivant à la fin que c'est clairement impossible et qu'il va falloir faire des choix stratégiques. Mais cela ne va pas plaire à Ena. Et puis il y a tes préférences à prendre en compte. Parce que tu ne serais pas contre sacrifier le karaoké, même si tu admets que ça te sera forcément utile. Tu ouvres la bouche. Problème : tu n'es pas à même de parler à voix haute. Avoue que tu ne te serais pas gêné, Hiro. De négocier alors que tu lui as donné le champ libre. Argh ! Et qu'est-ce que... ? Tes yeux se posent sur le saut à la ligne. Poignard dans le cœur et tu les lèves au ciel. Jamais. Ce n'est pas vrai. Pas souvent, mais pas jamais. Tu grimaces. Pour cette mauvaise foi, il mériterait que tu lui pinces le bras. Mais il risquerait de japper et tu ne peux pas courir le risque d'être découvert par tes colocataires. Finalement, Ena a raison, vivement que vous soyez dans la même chambre... Tes lèvres s'amincissent. Tu as donné ta parole Hiro, ne l'oublie pas.
« Dis pas ça. Et va pas dire ça aux gens, c'est bizarre... Mais j't'ai promis. Alors on fera tout ce que tu veux. »
Tu trouveras bien une excuse pour le karaoké le moment venu. Sûrement qu'Ena sera fatigué après avoir déjà accompli tout le reste de son programme. Un bâillement t'interrompt et te motive à conclure.
« On en reparle demain. Hetoto. »
Le portable retrouve son propriétaire alors que ton corps bascule sur le côté. Tu devrais lui dire de retourner dans sa chambre. Mais tu n'en as ni la force ni l'envie. Sa chaleur dilue toute résolution. Et puis tu es déjà aux portes du sommeil. Les yeux mi-clos, tu souffles :
« Bawel. »
Le reste t'échappe. Paupières lourdes. Tu succombes au sable de Morphée.
Good God !
Alors que tes yeux parcourent la liste, tu te demandes s'il est réellement possible de faire tout ça en une journée. Tu es même intimement persuadé en arrivant à la fin que c'est clairement impossible et qu'il va falloir faire des choix stratégiques. Mais cela ne va pas plaire à Ena. Et puis il y a tes préférences à prendre en compte. Parce que tu ne serais pas contre sacrifier le karaoké, même si tu admets que ça te sera forcément utile. Tu ouvres la bouche. Problème : tu n'es pas à même de parler à voix haute. Avoue que tu ne te serais pas gêné, Hiro. De négocier alors que tu lui as donné le champ libre. Argh ! Et qu'est-ce que... ? Tes yeux se posent sur le saut à la ligne. Poignard dans le cœur et tu les lèves au ciel. Jamais. Ce n'est pas vrai. Pas souvent, mais pas jamais. Tu grimaces. Pour cette mauvaise foi, il mériterait que tu lui pinces le bras. Mais il risquerait de japper et tu ne peux pas courir le risque d'être découvert par tes colocataires. Finalement, Ena a raison, vivement que vous soyez dans la même chambre... Tes lèvres s'amincissent. Tu as donné ta parole Hiro, ne l'oublie pas.
« Dis pas ça. Et va pas dire ça aux gens, c'est bizarre... Mais j't'ai promis. Alors on fera tout ce que tu veux. »
Tu trouveras bien une excuse pour le karaoké le moment venu. Sûrement qu'Ena sera fatigué après avoir déjà accompli tout le reste de son programme. Un bâillement t'interrompt et te motive à conclure.
« On en reparle demain. Hetoto. »
Le portable retrouve son propriétaire alors que ton corps bascule sur le côté. Tu devrais lui dire de retourner dans sa chambre. Mais tu n'en as ni la force ni l'envie. Sa chaleur dilue toute résolution. Et puis tu es déjà aux portes du sommeil. Les yeux mi-clos, tu souffles :
« Bawel. »
Le reste t'échappe. Paupières lourdes. Tu succombes au sable de Morphée.
- Ena OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 31■ Messages : 225■ Inscrit le : 23/08/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 16 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
I can't sleep without you
Un sourire étire les lèvres d’Ena et éclaire son visage fatigué. Tous les nuages qui obscurcissaient son esprit se dissolvent dans la promesse de son frère. C’est clair que l'idée est bizarre mais ça le fait bien rire. Plus encore en relevant le malaise d’Hiro. Il adore le mettre mal à l’aise. C’est dans ces moments là qu’il lui montre ses expressions les plus hilarantes et adorables. Celles qu’il est le seul à pouvoir voir. Elles sont précieuses, ses pires têtes. Heureux, il acquiesce, soudainement sage comme une image. Si Hiro lui promet, il sait qu’il peut y croire. Hiro ne trahit jamais ses promesses et pour cause, il n’a plutôt pas intérêt ! Il sait que s’il venait à n’en trahir qu’une seule, il serait transpercé par des milliers d’aiguilles.
Le bâillement de son jumeau est communicatif, Ena baille à s’en décrocher la mâchoire. Lui aussi est fatigué, épuisé même. Avant d’arriver dans le lit de son frère dormir lui paraissait insurmontable. Maintenant qu’il peut écouter battre le coeur d’Hiro et entendre sa voix, entendre et parler leur langue, ses paupières pèsent de plus en plus leur poids. Les bras d’Hiro sont un chant de sirène, il est impossible d’y résister. Le marchand de sable doit l’avoir mauvaise, des jours qu’il lui jette son meilleur sable pour tenter de l’endormir, en vain. Mais il suffit d’un bonne nuit d’Hiro pour que sa conscience s’éteigne. Calé contre le torse, le corps d'Ena s’enclume, toutes ses craintes s'évaporent, il peut enfin se détendre. Il étreint son frère de ses dernières forces, un air béat sur la face en imaginant cette future journée rien qu’à eux. Yeux fermés, il répète : «Hn, Bawel », avant d’ajouter un « Iteru, Hiro » qui le perd définitivement dans le sommeil. Demain, il aurait à trouver une excuse pour les colocataires de son frère mais tant pis s’ils ne coopèrent pas. Retrouver Hiro vaut le risque de toutes les punitions du monde. Enfin il est à la maison.
#terminé
Just like the stars I can't be without the sky
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