- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
Samedi 23 juin
« Et ça rentre ! »
La nuit était déjà tombée depuis un bout de temps sur ce terrain endommagé, la joueuse aux trois points maudits parvint enfin à rentrer un tir de loin qui passait majestueusement à travers le filet comme si elle était l'experte en tir à trois points. Il ne s'agissait en vérité que de chance, mais Rindo se laissait quand-même envahir de satisfaction en voyant sa réussite si rare dans ce domaine. Habituellement, elle est une joueuse bien plus agressive, voir même uniquement agressive qui préfère dominer le terrain sans se risquer dans une entreprise si hasardeuse au risque de perdre une action, mais pour le coup ils étaient principalement là pour s'amuser. D'autant plus en prenant en considération le fait qu'ils étaient totalement seuls sur ce terrain, les éclairages publics qui jonchaient normalement les lieux étaient en piteux états, quelques uns fonctionnaient encore et laissait les deux basketteurs profiter de leur jeu en y voyant à peu près quelque chose tandis que d'autres lampadaires clignotaient par moments en étant sur le point de rendre l'âme. Sans compter ceux ayant totalement cessés de fonctionner ainsi que les autres s'étant littéralement renversés. Le terrain n'était pas en meilleure forme, l'un des paniers etait incliné, probablement à cause de l'immense fissure qui le délogeait en partie du sol, lui-même boursouflé et instable. Les conditions étaient idéales pour NE PAS jouer. Mais rien n'arrête Rindo et Milan. Pas même un terrain endommagé ayant fait fuir tous les autres basketteurs de la ville.
La terre avait grondée dans la matinée, le rugissement de la plus imposante des bêtes sauvages avait secoué l'ensemble du dortoir dont les tremblements des murs avaient résonnés en force dans la chambre de Rindo. C'était non seulement assez fort pour donner l'impression que les fondations étaient sur le point de céder tout en faisant tomber de nombreux objets au sol, renversant les livres et autres cahiers parfaitement rangés qui vinrent s'écraser et s'éparpiller par terre comme dans la chambre d'un crasseux incapable de ranger ses affaires. Même le ballon de basket de Rindo roulait hasardeusement, guidé par les secousses en passant plusieurs fois sur certaines feuilles pour les abîmer plus qu'elles ne l'étaient déjà, la chute les ayant froissées étant visiblement un sort bien trop clément aux yeux d'une dame nature en colère. Mais le plus gros exploit de ce tremblement de terre, ce qui montrait toute sa force et son ampleur, c'était surtout le fait qu'il ait réussi à tirer une Rindo de son sommeil un samedi. Si toutes ses affaires, dont son merveilleux autel destiné à accueillir des objets liés à sa chère Futaba s'étaient cassés la gueule à cause des vibrations, la femme n'était pas en reste puisque sa nuit se terminait sur le sol en l'extirpant de force de son somme pourtant profond quand elle tombait à son tour en ouvrant de grands yeux.
« Bordel de m... »
Un réveil mouvementé qui ne manqua pas d'énerver la grande méchante Rindo, qui elle, ne manqua pas de pester contre la ville et la Terre toute entière dès l'instant où elle compris qu'il s'agissait d'un séisme. De très grande ampleur qui plus est, car même si le Japon est régulièrement touché par ce type d'événement naturel, la femme n'avait que très peu de souvenirs d'avoir été secouée de la sorte par un tremblement de terre. Étalée sur le sol, couverte d'un simple t-shirt beaucoup trop grand et de ses sous vêtements, elle attendait que les secousses s'estompes tout en fixant le plafond de son air blasé, absolument pas paniquée pour un sous malgré les quelques petites douleurs qu'elle ressentait ça et là sur son corps. Une seule chose inquiétait Rindo : l'état dans lequel elle allait retrouver son autel. Pour ce qui est de survivre, bah... Soit tout s'effondre et elle y passe, soit rien ne se passe, dans les deux cas il suffit d'un peu de patience.
Suite à ce réveil tout en douceur, elle ne s'était relevée qu'une fois les secousses terminées. Même si Rindo est habituée à la douleur et s'en fiche pas mal de la ressentir, elle n'est pas non plus stupide au point d'essayer de se mettre debout au milieu d'un séisme pour prendre le risque de se ramasser à nouveau et de se blesser sérieusement cette fois-ci. Des égratignures ça et là, quelques hématomes sur les jambes, les bras ainsi que le corps, elle vint toutefois tâter rapidement son corps pour déceler un potentiel saignement important ou une trop forte douleur mais elle s'en était visiblement sortie sans trop de mal. Enfin, le plus grand mal allait être de ranger tout ce bazar, ce qui lui pris une bonne partie de la journée pour tout remettre en ordre tandis que les heures suivantes lui servaient à s'informer sur le séisme ainsi qu'à occuper son samedi de manière efficace. Quitte à être réveillée si tôt... Après avoir rangé, s'être lavée et avoir mangé, elle en profitait pour réviser quelques heures jusqu'à la fin de l'après-midi. Deux envies étaient présentes dans l'esprit de Rindo à ce moment, celle de se dépenser, qui peut se traduire par l'envie de faire du basket, et la curiosité d'aller voir l'ampleur des dégâts du séisme sur la ville. En fait, cet idée avait surgit dans son esprit sans trop de raisons alors qu'elle était en train de réviser, et elle avait réussi tant bien que mal à rester concentrée jusqu'à la fin de sa séance de révision sans céder à sa curiosité. Mais une fois libre, elle n'allait pas se gêner ! Après avoir ranger ses affaires, elle se saisit de son téléphone pour faire un rapide message vocal.
« Milaaan, tu fais quoi ? Si les petites secousses de ce matin ne t'ont pas brisé les jambes tu dois forcément être chaud pour venir jouer. »
Elle rangeait ensuite son téléphone et ne perdait pas son temps à attendre une réponse, prenant son ballon de basket pour quitter immédiatement sa chambre. Non seulement parce que Milan est toujours chaud et que Rindo ne serait même pas surprise de le voir débarquer sur le terrain avec les deux bras dans le plâtre, mais aussi parce qu'elle comptait bien y aller avec ou sans lui, bien qu'elle ait pris goût à ces parties nocturnes avec Milan et qu'elle préférerait largement qu'il soit là. C'est ce qui les a amené sur ce terrain en début de soirée, après que la femme ait constatée quelques dégâts en ville sur son chemin jusqu'au terrain où Milan ne tarda pas à la rejoindre. Ni l'un ni l'autre n'avait été impressionné ou même juste découragé par l'état du terrain absolument pas propice aux dribbles, mais un optimiste y verrait une occasion de travailler ses appuis et son contrôle du ballon. En tout cas c'était le cas de Rindo et peut-être celui de Milan, c'est sûrement ce qui leur a permis de jouer pendant des heures qui ont défilées si vite que Rindo n'avait pas vue le temps passer. Elle se rendait au pied du panier pour venir récupérer le ballon, l'envoyant à Milan en le faisant rebondir plutôt hasardeusement contre le sol au cas où il voudrait faire une dernière action. Non pas qu'elle soit pressée de rentrer, loin de là, mais elle n'oublie pas qu'elle est en compagnie d'un gentil et sage étudiant qui n'aime pas schtroumpher le couvre-feu alors Rindo se doute bien qu'il ne voudra plus trop tarder avec l'heure qui avance.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Quand le tremblement de terre s'est produit ce matin, j'étais avec Chandini. Franchement pas le meilleur moment pour de telles secousses, mais je me dis que ça aurait pu être pire. Au moins l’hôtel était bien conçu et les gros dégâts ont été évités. Quand tout s'est calmé on a fini par rentrer à l'école et j'ai passé un moment à envoyer des messages pour rassurer tous les gens que je connais et qui ont rapidement été mis au courant de ce tremblement de terre.
Bref, je n'étais pas du tout dans le mood travail. Vraiment pas. Alors quand mon téléphone vibre pour la énième fois de la journée, j'y porte immédiatement mon attention. Et j'ai même le plaisir de voir que le message n'est pas une copie des dizaines déjà reçus. Non, cette fois c'est Rindo qui a quelque chose de bien plus intéressant à dire. Bien sûr que je suis chaud ! Ce que je lui confirme bien vite. "J'ai encore mes deux bras et mes deux jambes. Il ne me manque qu'une heure et un lieu de rdv !" Des informations qui arrivent elles aussi bien vite.
C'est donc avec grand plaisir que je reprends la direction du centre ville, un pantalon de survet, un t-shirt de basket et une veste zippée (vue l'heure et connaissant Rindo, on ne rentrera que peu avant le couvre feu) sans oublier mes baskets. Quelques dégâts sont visibles en ville, et le terrain sur lequel on passe plusieurs heures à se défouler n'a pas été épargné non plus. Mais ça travaille la stabilité des appuis. J'aime toujours autant jouer avec Rindo. Parce qu'elle est hyper motivée et encore plus douée, déjà. Mais aussi parce qu'on a des styles de jeux radicalement opposés. Là où je préfère toujours les dribbles tout en fluidité et les tirs à distance, elle optera toujours pour les passages en force et accès directs au panier. Un style de jeu hyper offensif qui est mon plus grand point faible. Et moi, je joue avant tout pour progresser.
Mais si je me donne à 100%, après autant de temps passé à enchainer les paniers, je finis évidemment bien claqué. Parce que oui, l'heure a bien avancé et il va être temps de penser à rentrer.
- "Joli lancé !"
Je récupère le ballon que je fais rebondir quelques fois au sol, mais il faut savoir se montrer sage n'est-ce pas ? Oui, parce que si je sais qu'habituellement, ce n'est pas moi qui représente la voix de la raison, en compagnie de Rindo, je sais qu'il ne faut surtout pas que je compte sur elle pour l'être. Mais je n'ai pas très envie de me faire gronder non plus, et encore moins de me prendre des heures de colle. Alors je fais un effort.
- "En tout cas, c'est plutôt chouette de voir qu'on peut quand même jouer sur un terrain fissuré."
On se met en route, direction l'arrêt de bus le plus proche. Mais le tremblement de terre a fait s'écrouler une partie d'un bâtiment et l'accès principal a été interdit à la circulation.
- "Mince, on ne va pas pouvoir passer par là. Pff ça va faire faire un mega détour. Sauf si..."
Sauf si on passe par les petites rues. Celles qui ne sont pas éclairées et qui n'inspirent aucune confiance. Celles où on n'aime pas s'aventurer, encore moins la nuit. Mais en même temps, est-ce que j'ai réellement envie de me taper le chemin inverse et ajouter une bonne demi heure de marche à notre itinéraire initial ?
Je jette un regard à Rindo. Je sais, elle n'a rien de la jeune fille qu'il faut protéger et qui serait apeurée au moindre bruit suspect. Je ne suis pas sûr que ça me rassure davantage. Quoi qu'il en soit, je lui laisse le soin de la décision finale.
Bref, je n'étais pas du tout dans le mood travail. Vraiment pas. Alors quand mon téléphone vibre pour la énième fois de la journée, j'y porte immédiatement mon attention. Et j'ai même le plaisir de voir que le message n'est pas une copie des dizaines déjà reçus. Non, cette fois c'est Rindo qui a quelque chose de bien plus intéressant à dire. Bien sûr que je suis chaud ! Ce que je lui confirme bien vite. "J'ai encore mes deux bras et mes deux jambes. Il ne me manque qu'une heure et un lieu de rdv !" Des informations qui arrivent elles aussi bien vite.
C'est donc avec grand plaisir que je reprends la direction du centre ville, un pantalon de survet, un t-shirt de basket et une veste zippée (vue l'heure et connaissant Rindo, on ne rentrera que peu avant le couvre feu) sans oublier mes baskets. Quelques dégâts sont visibles en ville, et le terrain sur lequel on passe plusieurs heures à se défouler n'a pas été épargné non plus. Mais ça travaille la stabilité des appuis. J'aime toujours autant jouer avec Rindo. Parce qu'elle est hyper motivée et encore plus douée, déjà. Mais aussi parce qu'on a des styles de jeux radicalement opposés. Là où je préfère toujours les dribbles tout en fluidité et les tirs à distance, elle optera toujours pour les passages en force et accès directs au panier. Un style de jeu hyper offensif qui est mon plus grand point faible. Et moi, je joue avant tout pour progresser.
Mais si je me donne à 100%, après autant de temps passé à enchainer les paniers, je finis évidemment bien claqué. Parce que oui, l'heure a bien avancé et il va être temps de penser à rentrer.
- "Joli lancé !"
Je récupère le ballon que je fais rebondir quelques fois au sol, mais il faut savoir se montrer sage n'est-ce pas ? Oui, parce que si je sais qu'habituellement, ce n'est pas moi qui représente la voix de la raison, en compagnie de Rindo, je sais qu'il ne faut surtout pas que je compte sur elle pour l'être. Mais je n'ai pas très envie de me faire gronder non plus, et encore moins de me prendre des heures de colle. Alors je fais un effort.
- "En tout cas, c'est plutôt chouette de voir qu'on peut quand même jouer sur un terrain fissuré."
On se met en route, direction l'arrêt de bus le plus proche. Mais le tremblement de terre a fait s'écrouler une partie d'un bâtiment et l'accès principal a été interdit à la circulation.
- "Mince, on ne va pas pouvoir passer par là. Pff ça va faire faire un mega détour. Sauf si..."
Sauf si on passe par les petites rues. Celles qui ne sont pas éclairées et qui n'inspirent aucune confiance. Celles où on n'aime pas s'aventurer, encore moins la nuit. Mais en même temps, est-ce que j'ai réellement envie de me taper le chemin inverse et ajouter une bonne demi heure de marche à notre itinéraire initial ?
Je jette un regard à Rindo. Je sais, elle n'a rien de la jeune fille qu'il faut protéger et qui serait apeurée au moindre bruit suspect. Je ne suis pas sûr que ça me rassure davantage. Quoi qu'il en soit, je lui laisse le soin de la décision finale.
"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
« En tout cas, c'est plutôt chouette de voir qu'on peut quand même jouer sur un terrain fissuré.
—Avec un peu de volonté on peut jouer partout. »
Partout sauf à la plage, parce que c'est complètement débile de jouer au basket sur une surface qui ne rebondit pas. Quoi que d'un autre côté ça aiderait a privilégier les passes, ce qui pourrait faire un bon entraînement au niveau du jeu en équipe. Donc en fin de compte, on peut bel et bien jouer partout avec un peu de volonté. Même si en parlant de volonté, Rindo n'est pas déçue de voir que Milan n'en a plus uniquement à cause de l'heure qui a bien trop tournée et qui pousse son instinct d'étudiant modèle à préférer rester raisonnable et rentrer avant le couvre-feu. En vérité, Rindo se doute bien que ce couvre-feu est la seule chose qui les rend un tant soit peu raisonnable et qu'ils pourraient sûrement jouer des nuits entières si le règlement n'était pas si tatillon sur des choses si futiles comme par exemple... Obliger des adultes à rentrer à l'heure qu'ils ont décidé comme s'il s'agissait de gosses ! Après on s'étonne que des gens comme Rindo fassent le mur ou se pointent après le couvre-feu. Le gouvernement devrait comprendre qu'à partir d'un certain âge, il faut laisser les étudiants embrasser la liberté et les laisser rentrer à minuit, deux heures du matin, ou même six heures si ça leur chante, tant qu'ils assument leurs responsabilités et qu'ils se pointent à l'heure le lendemain. Milan et Rindo quittent tout de même les lieux malgré le coup de gueule mental de cette dernière, elle ne révolutionnera pas le règlement et n'est pas en compagnie adéquate pour le bafouer, il ne lui reste donc plus qu'à partir avec le garçon, sans manquer de constater une fois de plus les dégats du tremblement de terre de ce matin sur le chemin du retour. C'est quelque chose que Rindo trouve à la fois triste et fascinant, elle est carrément à la ramasse en géographie, mais il suffit que la terre tremble pour quasiment tout détruire sur son passage et offrir des paysages déconcertants que la femme trouve magnifiques sans trop se l'expliquer. Ce n'est pourtant rien de plus que de la désolation, des brèches par-ci par là, des bâtiments effondrés ou en ruine... Et en parlant de bâtiments effondrés, c'était bien leur veine puisque l'un d'entre eux avait totalement rendu la route impraticable au point qu'elle soit devenue interdite d'accès. Forcément, la route en question était sur leur chemin, sinon les choses auraient été trop simples... Rindo s'en fichait pour sa part, ce n'est pas un retard sur le couvre-feu qui va la faire paniquer ou chialer, mais elle savait d'avance que c'était une toute autre histoire pour son ami vers qui elle jetait déjà un regard rempli de curiosité.
« On dirait que la ville veut pas nous laisser aller pioncer.
—Mince, on ne va pas pouvoir passer par là. Pff ça va faire faire un mega détour. »
Comme elle s'y attendait, il n'était pas du tout enjoué par la terrible nouvelle. Mais c'est vrai qu'un sacré détour s'annonçait, Rindo pris quelques instants pour visualiser tout le chemin qu'ils auraient à faire pour arriver à destination. Des rues trop longues et nombreuses qui allait leur coûter une vingtaine de minutes à parcourir, si ce n'est une bonne demi heure au lieu d'arriver en même pas cinq minutes. Pour sa part elle aime marcher, surtout en bonne compagnie et elle n'en a rien à cirer du couvre-feu, mais une fois de plus, ce n'est sûrement pas le cas de Milan. Mais de toute façon... Est-ce qu'ils ont réellement le choix ? Pas vraiment, non. Par conséquent, la femme fit directement volte-face pour se mettre à marcher dans la direction opposée et entamer sans perdre de temps le détour en question, au pire Milan aura envie de courir pour gagner du temps, surtout que leurs corps sont déjà parfaitement échauffés.
« Sauf si... »
Elle s'arrêtait immédiatement. Sauf si ? Milan a une autre idée ? La seule autre idée qui avait traversée l'esprit de Rindo, c'était d'aller à l'encontre de l'interdiction d'emprunter cette route et de se frayer un chemin parmi les décombres, mais elle l'avait très vite écartée parce que c'était clairement du suicide. Personne de sensé ne tenterai une telle chose, même quelqu'un d'insensé d'ailleurs, pas même Rindo. Elle aime les risques et les sensations fortes, mais gravir des décombres au milieu de la nuit juste pour rentrer plus vite, c'était complètement stupide, et quitte à se péter des os à cause d'une mauvaise chute, elle préférerait le faire en escaladant quelque chose de plus fun. Son regard se posait sur Milan pour voir ce qu'il avait à dire, et en fin de compte, il n'avait même pas besoin de parler. Contre toute attente, son regard était rivé sur un petit passage au loin, un passage étroit, dont l'entrée n'était que très peu éclairée par les lampadaires défaillants et qui ne laissait en plus de ça rien entrevoir au milieu des deux murs formant cette ruelle. Juste d'epaisses ténèbres ne laissant absolument rien paraître, pas même la forme d'une moindre poubelle se distinguant dans l'obscurité. Absolument. Rien. La noirceur à l'état pur. Si un sourire se dessinait finement sur les lèvres de Rindo en voyant Milan montrer un intérêt pour ce passage, elle était toutefois extrêmement surprise venant de lui. C'est bien la dernière personne qu'elle aurait imaginé proposer de passer par là. Mais au cas où il aurait oublié quelques PETITS DÉTAILS concernant ce genre d'endroits, elle tenait toutefois à le lui rappeler.
« Sérieusement ? T'es sûr de toi Milan ? Dans le genre coin craignos de Kobe, on fait difficilement mieux. Surtout de nuit après une catastrophe naturelle. »
C'est uniquement parce qu'elle est justement en compagnie de Milan que Rindo se montre un tout petit peu réticente à arpenter ces rues. En temps normal, si elle doit passer par là, elle le fait parce qu'elle n'en a rien à cirer des petites frappes qui traînent dans le coin, et tant pis si elle doit en defoncer un ou deux. Mais au grand bonheur de la fille, son ami ne semble pas vouloir changer d'avis pour de telles broutilles, et puis c'est pas comme s'ils allaient tomber sur un cartel en plein deal qui voudrait les éliminer pour avoir vu quelque chose qu'il ne fallait pas. Comme attirée par l'adrénaline et l'ambiance qu'allait leur apporter cette traversée, Rindo se dirigeait donc vers cette première ruelle après que Milan lui ait fait comprendre qu'il était sûr de lui. Elle ne manquait cependant pas de prendre son téléphone pour activer le flash de celui-ci et éclairer un minimum les lieux, écartant ainsi les ténèbres sur une courte portée qui rendait leur voyage un peu plus sûr mais tout aussi oppressant. C'était calme, bien trop calme, il n'y avait pas un chat ni même un rat et encore moins un être humain hostile. Du moins pour l'instant. En marchant, Rindo prenait toutefois la peine d'observer tous les alentours en dirigeant sa lumière dans les moindres recoins, et surtout, elle jetait quand-même un œil à Milan par moment, histoire d'être sûr qu'il va bien et qu'il ne s'est pas fait enlever. Bon en vérité, elle vérifie juste qu'il ne tire pas une bouille trop terrifiée et dépassée par la situation. Mais qu'est-ce qui pourrait mal tourner avec Rindo de toute façon ? Ah oui, tout... À commencer par son malin plaisir à profiter d'une situation pour s'amuser d'une façon qui n'amuse généralement qu'elle.
« Eh, c'est pas dans des endroits comme ça que Teke Teke se cache ? »
Si Milan connaît l'histoire de cette légende urbaine, Rindo espérait que sa simple prononciation suffirait à le mettre mal à l'aise. Elle avait d'ailleurs un grand sourire aux lèvres rien qu'en l'imaginant, et même dans le cas contraire, elle n'aurait qu'à lui inculquer un peu de culture urbaine pour obtenir le même résultat. Il faut dire que ce pauvre Milan est tombé sur un lieu flippant avec la fille la plus dangereuse de Kobe, qui s'avère en prime être une fana de légendes urbaines. L'être humain aime se faire peur, c'est comme ça. Mais en prime, Rindo aime aussi faire peur tout court ! Et l'environnement est parfait pour ça. Un séisme, des ruines, une ruelle sans une once de lumière si ce n'est le flash gigotant dans la main de la basketteuse, il ne manquerait plus qu'un fantôme découpé en deux qui s'approcherait d'eux en se déplaçant sur ses coudes !
« Ce serait vraiment con de tomber dessus, quand-même. Quoi qu'elle doit être pile à la bonne taille pour lui botter le cul. Enfin... Bon elle n'en a pas mais t'as compris quoi. »
Rindo s'amusait bien pour sa part en racontant toutes ses idioties, elle cherchait autant à faire flipper Milan que de le rassurer en faisant la discussion et en disant des choses qui n'ont aucun sens, ce qui semblait plutôt paradoxal, mais Rindo n'aime pas faire les choses comme tout le monde ! Elle s'apprêtait d'ailleurs à continuer après avoir lâcher un léger rire, mais celui-ci s'arrêtait net quand un bruit se fit entendre au loin. Un bruit difficile à identifier, comme si quelque chose qui traînait par là venait d'être bousculé ou frapper. Mais ce dont elle était sûre, c'était que ça venait de droit devant. La furie n'avait pas peur pour autant, mais elle ne s'y attendait absolument pas et ça suffisait à la ramener quelque peu à la réalité. Elle en avait presque oubliée que même sans fantôme, ils ne s'étaient pas embarqués dans les ruelles les plus sûre de Kobe...
« Bah merde, c'est elle ? »
Dit-elle en venant loger en partie son téléphone sous son pantalon bien serré afin de le faire tenir ainsi et éclairer droit devant en se libérant les mains. Les deux mains de la femme vinrent alors se poser sur ses hanches alors qu'elle plissait les yeux pour pouvoir observer le moindre mouvement au loin. À ce moment, un épais nuage se dégageait enfin du passage entre la lune et la Terre pour permettre à celle-ci d'éclairer plus intensément la ruelle, apportant un clair de lune permettant d'y voir un peu mieux. Mais il n'y avait rien à l'horizon pour le moment.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
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❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
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Je suis plutôt content de voir Rindo obtempérer sans essayer de me convaincre de rester encore un peu. Je connais très bien son avis sur le règlement. Tout comme je sais que quelques heures de colle ne lui font pas peur. Contrairement à moi. Oui je sais, je tiens à mon image d'élève modèle, c'est comme ça. Sauf que le sort a décidé de ne pas nous rendre la tâche aussi facile. Mais même là, Rindo accepte notre condition et se résigne à effectuer ce détour qui nous attend. Un détour qui nous amènerait forcément à être en retard sur le couvre feu...
Ok, ce n'est peut-être pas seulement cette histoire de couvre feu, mais aussi un peu la flemme qui me fait envisager une issue alternative. Celle à laquelle je ne devrais pas penser. Mais franchement, faire tout le tour à pied... Trop relou. Oui, j'aurais encore beaucoup d'énergie s'il s'agissait de poursuivre quelques dribbles, mais pour ce qui est de la tâche ennuyeuse de marcher, c'est tout de suite bien moins drôle.
Évidemment, quand j'arrête ma camarade pour évoquer, à demi mot, cette autre option plus risquée, je repense à l'une de nos précédentes conversations sur les rues mal fréquentées. Je sais qu'il en faut plus pour effrayer Rindo. Et si pour ma part ça ne m'enchante pas des masses de passer par là, eh bien, ce n'est pas non plus si terrible n'est-ce pas ? Alors quand la miss me demande si je suis sûr de moi, c'est avec un haussement d'épaules désinvolte que je réponds.
- "Tout le monde a dû rentrer chez soi après le tremblement de terre, je suis sûr que ça ne craint rien. Et puis, au pire, j'suis sûr que tu es capable d'effrayer n'importe quel voyou du coin !"
J'affiche un petit sourire volontairement amusé. Je sais, normalement ce serait au gars de protéger la fille (je vois déjà le regard accablé de mon frère), mais j'assume largement mon état d'homme faible et froussard. On me l'a bien assez souvent rappelé pour que j'ai fini par m'y habituer et l'accepter.
Et comme il fallait s'y attendre, ce n'est pas Rindo qui refuse de passer par ici. Une fois sûre de ma réponse, elle change bien vite de chemin pour se diriger vers ce passage un peu lugubre à première vue. Il y a longtemps que je ne m'étais pas aventuré dans ce genre de plan un peu trop bancal. Je le sens bien mon cœur qui s'emballe alors que mon esprit commence à émettre tout un tas d'hypothèses qui nous amènent toutes dans les pires situations qui soient. Mais je ne veux pas non plus nous ralentir. Et comme Rindo a déjà pris les devants en éclairant le passage, je fais bien attention à ne surtout pas la lâcher d'une semelle.
- "Eh dis donc, est-ce que tu chercherais pas à me faire flipper là ?! Fait gaffe, je vais finir par m'accrocher à toi si tu continues, et j'crois pas que tu vas trop kiffer ça !"
J'arrive encore à plaisanter malgré toutes les histoires de fantôme que la miss commence à raconter alors qu'on progresse dans cette ruelle aussi étroite que mal éclairée. Quoi que, le seul éclairage est bien celui créé par Rindo. Heureusement, je suis bien trop terre à terre pour être réellement effrayé par de possibles apparitions surnaturelles. Non, ce sont celles bien réelles, couteaux et autres lames tranchantes à la main, qui me font le plus flipper. Alors quelque part, ce n'est pas si dérangeant d'entendre ma camarade se faire la voix du diable. Ce qui a l'air de bien l'amuser d'ailleurs. Au moins, ça m'évite de trop penser aux vraies mauvaises rencontres qu'on peut faire par ici. Je croise vraiment les doigts pour que le séisme ait fait fuir tout le monde des rues.
Sauf qu'un bruit pas si lointain vient rapidement faire voler mes espoirs en fumer. Argh, je la sens cette pointe d'angoisse qui remonte d'un seul coup le long de mon échine à m'en arracher un frisson tout entier. Et pour le coup, je ne sais pas si je préfère voir le corps d'un fantôme découpé en deux, ou tomber sur des types en plein activité illégale (celle qu'on n'est pas censé voir).
- "Quoi que ce soit, je propose qu'on avance sans faire de bruit et qu'on évite de se faire repérer."
Tout parti mon ton enjoué que j'arrivais à garder jusque là. Ma voix sa fait bien plus grave, laissant facilement deviner le sérieux que je ne montre pourtant que très rarement. Je chuchote si bas que je ne suis même pas sûr que Rindo puisse bien discerner ma remarque. Mais elle semble arriver à la même conclusion puisqu'elle cache la source de lumière qui nous grillerait rapidement.
- "De toute façon, on n'a pas trop le choix sur le chemin à suivre..."
Le passage étroit se poursuit, encadré par de hauts murs qui ne laissent qu'une seule route possible. Je fais bien gaffe à ma respiration, ancien réflexe qui me revient rapidement. Il ne faut surtout pas que je laisse mon esprit se faire emprisonner par la peur. Rester maître de mon corps est la priorité absolue.
On progresse plus doucement, sans faire de bruit, faisant bien gaffe à l'endroit où on met les pieds. Ce n'est pas le moment de bousculer un couvercle de poubelles ou de marcher sur un morceau de verre. Le silence semble revenu. Mais pas pour longtemps. Et cette fois, ce sont bien des voix humaines, lointaines, qui nous parviennent.
- "C'est vraiment dommage que t'aies pas l'argent. Tu sais, avec ce tremblement de terre, il va y avoir beaucoup de disparitions inexpliquées aujourd'hui..."
Mon cœur prêt à exploser dans ma poitrine, j'attrape instinctivement le poignet de Rindo, bien serré dans ma main, m'arrêtant net sur place. De là où on est, impossible de discerner la moindre silhouette (et j'espère que personne ne peut nous voir non plus).
- "J...je vais trouver... laissez moi juste le temps de..."
Oh merde. Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi mal. Ok, c'était en fait une très mauvaise idée.
- "Peut-être qu'on... devrait faire demi tour ?"
Le son de ma voix est quasi inexistant. Ouais, là, tant pis pour le couvre feu.
Ok, ce n'est peut-être pas seulement cette histoire de couvre feu, mais aussi un peu la flemme qui me fait envisager une issue alternative. Celle à laquelle je ne devrais pas penser. Mais franchement, faire tout le tour à pied... Trop relou. Oui, j'aurais encore beaucoup d'énergie s'il s'agissait de poursuivre quelques dribbles, mais pour ce qui est de la tâche ennuyeuse de marcher, c'est tout de suite bien moins drôle.
Évidemment, quand j'arrête ma camarade pour évoquer, à demi mot, cette autre option plus risquée, je repense à l'une de nos précédentes conversations sur les rues mal fréquentées. Je sais qu'il en faut plus pour effrayer Rindo. Et si pour ma part ça ne m'enchante pas des masses de passer par là, eh bien, ce n'est pas non plus si terrible n'est-ce pas ? Alors quand la miss me demande si je suis sûr de moi, c'est avec un haussement d'épaules désinvolte que je réponds.
- "Tout le monde a dû rentrer chez soi après le tremblement de terre, je suis sûr que ça ne craint rien. Et puis, au pire, j'suis sûr que tu es capable d'effrayer n'importe quel voyou du coin !"
J'affiche un petit sourire volontairement amusé. Je sais, normalement ce serait au gars de protéger la fille (je vois déjà le regard accablé de mon frère), mais j'assume largement mon état d'homme faible et froussard. On me l'a bien assez souvent rappelé pour que j'ai fini par m'y habituer et l'accepter.
Et comme il fallait s'y attendre, ce n'est pas Rindo qui refuse de passer par ici. Une fois sûre de ma réponse, elle change bien vite de chemin pour se diriger vers ce passage un peu lugubre à première vue. Il y a longtemps que je ne m'étais pas aventuré dans ce genre de plan un peu trop bancal. Je le sens bien mon cœur qui s'emballe alors que mon esprit commence à émettre tout un tas d'hypothèses qui nous amènent toutes dans les pires situations qui soient. Mais je ne veux pas non plus nous ralentir. Et comme Rindo a déjà pris les devants en éclairant le passage, je fais bien attention à ne surtout pas la lâcher d'une semelle.
- "Eh dis donc, est-ce que tu chercherais pas à me faire flipper là ?! Fait gaffe, je vais finir par m'accrocher à toi si tu continues, et j'crois pas que tu vas trop kiffer ça !"
J'arrive encore à plaisanter malgré toutes les histoires de fantôme que la miss commence à raconter alors qu'on progresse dans cette ruelle aussi étroite que mal éclairée. Quoi que, le seul éclairage est bien celui créé par Rindo. Heureusement, je suis bien trop terre à terre pour être réellement effrayé par de possibles apparitions surnaturelles. Non, ce sont celles bien réelles, couteaux et autres lames tranchantes à la main, qui me font le plus flipper. Alors quelque part, ce n'est pas si dérangeant d'entendre ma camarade se faire la voix du diable. Ce qui a l'air de bien l'amuser d'ailleurs. Au moins, ça m'évite de trop penser aux vraies mauvaises rencontres qu'on peut faire par ici. Je croise vraiment les doigts pour que le séisme ait fait fuir tout le monde des rues.
Sauf qu'un bruit pas si lointain vient rapidement faire voler mes espoirs en fumer. Argh, je la sens cette pointe d'angoisse qui remonte d'un seul coup le long de mon échine à m'en arracher un frisson tout entier. Et pour le coup, je ne sais pas si je préfère voir le corps d'un fantôme découpé en deux, ou tomber sur des types en plein activité illégale (celle qu'on n'est pas censé voir).
- "Quoi que ce soit, je propose qu'on avance sans faire de bruit et qu'on évite de se faire repérer."
Tout parti mon ton enjoué que j'arrivais à garder jusque là. Ma voix sa fait bien plus grave, laissant facilement deviner le sérieux que je ne montre pourtant que très rarement. Je chuchote si bas que je ne suis même pas sûr que Rindo puisse bien discerner ma remarque. Mais elle semble arriver à la même conclusion puisqu'elle cache la source de lumière qui nous grillerait rapidement.
- "De toute façon, on n'a pas trop le choix sur le chemin à suivre..."
Le passage étroit se poursuit, encadré par de hauts murs qui ne laissent qu'une seule route possible. Je fais bien gaffe à ma respiration, ancien réflexe qui me revient rapidement. Il ne faut surtout pas que je laisse mon esprit se faire emprisonner par la peur. Rester maître de mon corps est la priorité absolue.
On progresse plus doucement, sans faire de bruit, faisant bien gaffe à l'endroit où on met les pieds. Ce n'est pas le moment de bousculer un couvercle de poubelles ou de marcher sur un morceau de verre. Le silence semble revenu. Mais pas pour longtemps. Et cette fois, ce sont bien des voix humaines, lointaines, qui nous parviennent.
- "C'est vraiment dommage que t'aies pas l'argent. Tu sais, avec ce tremblement de terre, il va y avoir beaucoup de disparitions inexpliquées aujourd'hui..."
Mon cœur prêt à exploser dans ma poitrine, j'attrape instinctivement le poignet de Rindo, bien serré dans ma main, m'arrêtant net sur place. De là où on est, impossible de discerner la moindre silhouette (et j'espère que personne ne peut nous voir non plus).
- "J...je vais trouver... laissez moi juste le temps de..."
Oh merde. Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi mal. Ok, c'était en fait une très mauvaise idée.
- "Peut-être qu'on... devrait faire demi tour ?"
Le son de ma voix est quasi inexistant. Ouais, là, tant pis pour le couvre feu.
"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
Contre toute attente, dans le regard du coin des yeux que Rindo jetait à Milan pour observer sa réaction et espérer le voir flipper à l'écoute des histoires louches et peu rassurantes qu'elle raconte, la femme était finalement surprise de le voir quelque peu rassuré. Peut-être qu'elle l'avait sous estimé, ou qu'elle avait sous estimé son côté terre à terre qui préfère écouter des histoires surnaturelles plutôt que de penser à une menace réelle. En fin de compte ce résultat lui convenait très bien aussi. Même si ça l'aurait amusée de faire un peu peur au garçon, il reste avant tout son ami, alors c'est une très bonne chose aussi si son intention a l'effet inverse et dissipe un tant soit peu sa peur. Il était de toute façon en très bonne compagnie pour rôder dans des endroits louches, ça avait d'ailleurs fait extrêmement plaisir à Rindo de voir Milan lui accorder sa confiance au point de penser qu'elle serait capable de faire fuir n'importe quel voyou. C'était bien elle la dernière personne à faire des amalgames comme quoi l'homme doit protéger la femme, c'est au plus fort de protéger le plus faible, quelque soit son genre ! Et en l'occurrence, c'était Rindo la plus forte en terme général, alors elle espérait aussi en être capable, ou bien, elle se pensait tout de même capable de mettre une sacrée raclée à quelques petites frappes qui viendraient leur traîner dans les pattes ! Mais que ça arrive ou non, Milan montrait déjà très bien qu'il arrivait encore à plaisanter malgré la pression qui se dégageait de lui.
« Eh dis donc, est-ce que tu chercherais pas à me faire flipper là ?! Fait gaffe, je vais finir par m'accrocher à toi si tu continues, et j'crois pas que tu vas trop kiffer ça !
—J'pourrais pas affronter les fantômes si t'es accroché à moi. »
Avait-elle répondu dans un calme implacable. Ceci dit, ce n'était ni un refus catégorique, ni une menace, ça montrait tout le privilège qu'avait Milan auprès de la furie. Il est l'un des rares êtres humains dont elle tolèrerai le contact sans lui mettre une grosse torgnole, et c'est peu dire ! Et quand on parle du loup, c'était à ce moment que de l'agitation s'était faite entendre, et si leur situation n'était pas assez explicite pour faire comprendre à Rindo et Milan qu'ils étaient potentiellement en train de se jeter dans une situation encore plus désastreuse, la voix du garçon suffisait à l'affirmer.
« Quoi que ce soit, je propose qu'on avance sans faire de bruit et qu'on évite de se faire repérer. De toute façon, on n'a pas trop le choix sur le chemin à suivre... »
Rindo n'avait jamais entendue Milan s'exprimer avec autant de sérieux en laissant de côté son habituel timbre de voix enjoué, elle jetait même instinctivement un œil sur lui pour vérifier qu'il s'agissait bel et bien de Milan. Le clair de lune les baignait dans sa lumière, mais Rindo ne voyait rien ni personne, seulement leur environnement étroit et leur chemin brillant brièvement sous les rayons lunaires avant d'être replongé dans les ténèbres dans lesquels ils s'engouffraient. Rindo n'avait pas peur pour sa part, très certainement grâce à sa confiance, mais surtout à la capacité de son cerveau à convertir la totalité de ce sentiment en adrénaline et en curiosité qui la poussent à se jeter dans la gueule du loup. Alors en restant rationnelle et optimiste, elle cherchait à rassurer Milan autant que possible, de toute façon, à en juger par l'état de la ruelle parsemée de crevasses et de débris, ils devaient sûrement être les deux seuls crétins à s'aventurer là dedans. Même les petites frappes ont bien plus de lucidité !
« C'est peut-être un chat errant. »
Elle n'avait pas vue le moindre chat cette nuit, mais bon. Plutôt que de flipper à l'idée de faire une mauvaise rencontre, elle était d'avis qu'il valait mieux ignorer cette possibilité et agir en conséquences uniquement si elles en font une. Cependant, elle n'était pas folle au point d'embarquer Milan dans ses idées suicidaires. Si la femme aurait normalement progressée à travers la ruelle sans chercher à se faire plus discrète qu'elle ne l'est déjà, elle prenait tout de même le soin de parler à voix basse et d'éclairer seulement le strict minimum avec le flash de leur téléphone pour éviter de se faire remarquer. Leurs pas résonnant dans l'obscurité, évitant par moments des débris et autres détritus sur leur route jusqu'au moment fatidique. Celui qui leur fit comprendre qu'il aurait mieux vallut faire demi-tour bien plus tôt. Ce n'est pas si grave d'entendre des voix, après tout, tout le monde en a une, même Rindo et Milan eux-mêmes. Ce serait bien loin d'être suffisant pour faire ressentir le moindre danger à Rindo... Cependant, le danger peut se faire ressentir à travers les mots.
« C'est vraiment dommage que t'aies pas l'argent. Tu sais, avec ce tremblement de terre, il va y avoir beaucoup de disparitions inexpliquées aujourd'hui...
—J...je vais trouver... laissez moi juste le temps de... »
Ok, alors là, ils étaient clairement au mauvais endroit au mauvais moment. Cette discussion était bien loin d'être simple deal entre deux petits camés terrorisés s'échangeant un peu de drogue et quelques billets. Les seules personnes terrorisées ici n'étaient autre que Milan et ce pauvre gars endetté et en fâcheuse posture, mais si un inconnu non loin est terrorisé, c'est qu'il y a une menace toute proche.
« Peut-être qu'on... devrait faire demi tour ? »
Peut-être, en effet. Quand on entend parler d'une mystérieuse disparition, c'est qu'on en a déjà bien trop entendu et que les personnes en face en conclueraient très vite que Milan et Rindo ne sont rien de plus que deux personne supplémentaires à faire disparaître. Autant le dire, ils étaient déjà dans la merde jusqu'au cou, et la proposition de Milan était la plus sensée à adopter.
« Ouais. On s'tire. »
Elle aurait bien aimé sortir une bonne vanne, mais pas sûre que Milan soit bon public, là tout de suite, et elle n'était pas non plus sûre que ce serait une bonne idée de perdre du temps avec une phrase à rallonge avec une accroche et une chute. Il fallait être direct, concis, et ne pas mettre Milan en danger ! Bien qu'elle restait de marbre et que son visage ne trahissait aucun sentiment, la femme surveillait Milan du coin de l'œil pour laisser celui-ci reculer et s'adapter à son rythme tout en surveillant les environs. La mauvaise rencontre non loin ne les avait apparemment pas encore remarqués, rien ne devait mal tourner, ils allaient décamper et laisser cette sombre histoire derrière eux... Et potentiellement témoigner de la disparition d'une personne. Rindo n'a peur de rien, mais elle est bien loin d'être une héroïne volant au secours d'un inconnu dans l'embarras, elle s'en fiche pas mal et n'a aucun remord à décamper.
Clang clang !
Rindo se figeait sur place alors qu'un bruit métallique vint heurter le sol, brisant le calme de la nuit en résonnant à travers toute la ruelle. Sa vision périphérique voyait le responsable filer à toute vitesse au détour d'un passage bien trop étroit pour un humain, effrayé par sa propre bêtise... La seule personne à décamper n'était autre qu'un chat errant. Un chat errant qui avait pris le soin de faire du bruit en renversant le couvercle d'une poubelle sur son passage, histoire d'aider les méchants à repérer Rindo et Milan ! La femme ressentait la pression envahir son corps, mais elle n'avait aucune peur en elle. Seulement de l'adrénaline et un peu d'excitation. C'est l'effet que fait la peur quand quelque chose cloche chez quelqu'un. Et en l'occurrence, Rindo savait pertinemment depuis des années que quelque chose clochait chez elle. Là, elle n'avait aucun doute, surtout quand les voix au loin laissaient place au silence : ils venaient d'être repérés.
« Putain de chat. Milan, on s'casse, maintenant ! »
Il y avait bel et bien et un chat errant dans les parages en fin de compte, et contre toute attente, c'était bien LE FOUTU PROBLÈME. Milan ne se fit pas prier, et elle non plus à vrai dire, elle le suivait de près avant qu'une ombre ne surgisse d'un coin pour se mettre au milieu de leur chemin en se dévoilant au clair de lune. Avec ses fréquentations de Tokyo, même si elle n'était jamais tombée dans ce genre de choses, Rindo connaissait parfaitement ce type de plan foireux, et elle s'en voulait à mort de ne pas y avoir pensé. Quand ça parle d'argent dans un endroit si étroit, c'est justement pour couvrir la zone avec le moins de moyens possibles tout en s'assurant que leur victime ne mettra pas les voiles.
« Où vous allez comme ça ? »
Une voix rauque d'un type ayant l'air d'un peu trop apprécier ce qu'il était en train de faire vint littéralement s'adresser à eux. Ce n'était pas un golgoth mais Rindo devait tout de même relever un peu la tête pour le regarder dans les yeux, et si elle pensait pouvoir gérer plus ou moins efficacement quelqu'un de cette carrure, le lieu et leur activité ne laissait que peu de doute sur la présence d'une potentielle arme. Autant dire que... C'est grave la merde. D'autant plus que d'autres bruits de pas venaient de derrière eux. D'après la déduction de Rindo, elle et Milan étaient en train de se faire encercler par au moins trois personnes dans une ruelle sombre au beau milieu de la nuit après qu'un séisme ait ravagé la ville.
Codage par Libella sur Graphiorum
- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
La réponse de Rindo à ma petite blague me fait plaisir, évidemment ! Parce que je m'attendais plutôt à ce qu'elle me menace d'un direct en pleine face si j'osais trop l'approcher ! Eheh, je ne risque pas d'oublier en tout cas. Pour un moment où elle n'aura pas à se soucier d'affronter des fantômes, oui. Oui, parce que très vite, un bruit bien trop flippant me sort totalement de la tête toutes ces considérations pour seulement affoler mon rythme cardiaque !
Je hoche la tête quand Rindo évoque le chat. Oui, j'espère vraiment que ce n'est qu'un chat. Pourtant, tous mes sens sont maintenant en alerte et mon esprit envisage tous les pires scenarios. Et la moindre sensation qui me parvient met en panique mon imagination. Mon imagination, ce n'est que mon imagination. Voilà, je me concentre sur Rindo qui, à côté de moi, a l'air bien plus assurée. Faire comme elle. Ne pas passer pour le pire des poltrons (pas plus que ce que je n'ai déjà fait en tout cas).
Ça, c'était le plan. Un plan qui vole en éclat que des voix, très loin du simple miaulement félin, résonnent dans la ruelle. Des voix qui se disputent. L'une ayant manifestement le dessus sur l'autre. Oh non. Je sais très bien ce que ça signifie ça. Je connais très bien ce type de discours. Je n'ai aucune difficulté à comprendre dans quoi on se retrouve sans le vouloir. Mais ça, ce ne serait jamais une excuse qui nous sauvera les fesses si par malheur on se faisait repérer.
Même Rindo est d'accord avec ma proposition de faire demi-tour. Heureusement d'ailleurs. De longs frissons très désagréables me remontent du bas du dos jusqu'au sommet de mes cheveux. Je sens déjà mes jambes qui font des leurs, obéissant difficilement aux ordres de mon cerveau. Tous les mauvais souvenirs qui remontent à cet instant floutent totalement mes sens. Ma vue, mon ouïe, ma capacité de réflexion, plus rien ne fonctionne correctement. Je me raccroche entièrement à la présence de Rindo à côté de moi. Je n'ai pas le droit de faiblir maintenant.
Par chance (ou pas) c'est loin d'être la première fois que je suis dans un tel état et j'ai appris à faire avec. Une attention toute particulière portée à ma respiration, m'obligeant à bien inspirer, expirer, inspirer encore, et réfléchir. Réfléchis Milan. On est dans la merde, paniquer n'arrangera rien au contraire, tu le sais. Reprends toi. Je suis les pas de Rindo qui gère beaucoup mieux la situation que moi. Je ne peux pas nous ralentir. Encore moins commettre le moindre faux pas qui révèlerait notre présence. Discrètement, on progresse dans cette ruelle, à la recherche d'une sortie qui nous permettrait de rester aussi loin que possible de cette histoire qui ne nous regarde aucunement. Ouais, c'est triste pour toi gars hein, mais franchement, je n'ai aucune envie de mourir pour toi. Sorry.
Je réussis à reprendre partiellement mes moyens, voyant la distance augmenter entre nous et les ennuis. Jusqu'à ce qu'un nouveau bruit me glace le sang. Oh non. Non non non. Pourquoi il faut que ça arrive maintenant ? Même Rindo s'est arrêtée. Je dois être blême, et je suis bien content que la nuit camoufle partiellement la blancheur de mon visage. J'ai l'impression d'un trou temporel. Comme si les secondes qui suivent ce couvercle de poubelle renversé duraient une éternité. Une éternité rompue par le voix de ma camarade à mes côtés qui, une fois de plus, est bien plus à même de gérer la situation que moi.
Je suis incapable de formuler le moindre mot, mais cette fois, mes jambes se mettent en route sans rechigner. Rapidement, les pavés défilent sous mes pas, Rindo sur mes talons. Il faut absolument qu'on sorte de ce guêpier au plus vite. Mais avec les tremblement de terre récent, de nombreuses sorties sont complètement bloquées. J'avance au radar. Jusqu'à ce que je ne puisse plus faire le moindre pas en avant, notre route étant bloquée par une silhouette qui nous barre le chemin. Cette fois, ça pouvait difficilement être pire.
- "Nous ? Oh, nul part, on cherchait juste un coin tranquille pour, eh bien, vous voyez hein... j'vous fait pas un dessin." Une assurance qui ne me vient que de ce gros bobard bourré de sous entendus que je balance sans même y réfléchir (c'est vraiment pratique de savoir mentir sur commande), ma voix s'adaptant à ce message implicite que je cherche à faire passer. Un mec, une nana, de nuit, bref, ce n'est pas difficile de faire plus explicite hein. Mais au moins, j'arrive à retrouver un semblant d'aplomb. "Faites comme si on n'était pas là."
Lol, c'était peut-être un peu trop ça par contre si j'en juge au froncement de sourcils chez notre opposant.
- "C'est trop tard pour ça. Il aurait fallu vous contenter d'endroits plus classiques. Vous y penserez la prochaine fois. S'il y en a une..."
Un sourire mauvais qui accompagne ses paroles me fait rapidement comprendre que ma tentative d'esquive est un échec total. Il va falloir trouver un moyen plus direct de se sortir de ce mauvais pas. Et avec les autres ombres qui approchent, ça parait bien compliqué. D'autant plus en apercevant ce couteau sorti de l'une de ses poches.
Je hoche la tête quand Rindo évoque le chat. Oui, j'espère vraiment que ce n'est qu'un chat. Pourtant, tous mes sens sont maintenant en alerte et mon esprit envisage tous les pires scenarios. Et la moindre sensation qui me parvient met en panique mon imagination. Mon imagination, ce n'est que mon imagination. Voilà, je me concentre sur Rindo qui, à côté de moi, a l'air bien plus assurée. Faire comme elle. Ne pas passer pour le pire des poltrons (pas plus que ce que je n'ai déjà fait en tout cas).
Ça, c'était le plan. Un plan qui vole en éclat que des voix, très loin du simple miaulement félin, résonnent dans la ruelle. Des voix qui se disputent. L'une ayant manifestement le dessus sur l'autre. Oh non. Je sais très bien ce que ça signifie ça. Je connais très bien ce type de discours. Je n'ai aucune difficulté à comprendre dans quoi on se retrouve sans le vouloir. Mais ça, ce ne serait jamais une excuse qui nous sauvera les fesses si par malheur on se faisait repérer.
Même Rindo est d'accord avec ma proposition de faire demi-tour. Heureusement d'ailleurs. De longs frissons très désagréables me remontent du bas du dos jusqu'au sommet de mes cheveux. Je sens déjà mes jambes qui font des leurs, obéissant difficilement aux ordres de mon cerveau. Tous les mauvais souvenirs qui remontent à cet instant floutent totalement mes sens. Ma vue, mon ouïe, ma capacité de réflexion, plus rien ne fonctionne correctement. Je me raccroche entièrement à la présence de Rindo à côté de moi. Je n'ai pas le droit de faiblir maintenant.
Par chance (ou pas) c'est loin d'être la première fois que je suis dans un tel état et j'ai appris à faire avec. Une attention toute particulière portée à ma respiration, m'obligeant à bien inspirer, expirer, inspirer encore, et réfléchir. Réfléchis Milan. On est dans la merde, paniquer n'arrangera rien au contraire, tu le sais. Reprends toi. Je suis les pas de Rindo qui gère beaucoup mieux la situation que moi. Je ne peux pas nous ralentir. Encore moins commettre le moindre faux pas qui révèlerait notre présence. Discrètement, on progresse dans cette ruelle, à la recherche d'une sortie qui nous permettrait de rester aussi loin que possible de cette histoire qui ne nous regarde aucunement. Ouais, c'est triste pour toi gars hein, mais franchement, je n'ai aucune envie de mourir pour toi. Sorry.
Je réussis à reprendre partiellement mes moyens, voyant la distance augmenter entre nous et les ennuis. Jusqu'à ce qu'un nouveau bruit me glace le sang. Oh non. Non non non. Pourquoi il faut que ça arrive maintenant ? Même Rindo s'est arrêtée. Je dois être blême, et je suis bien content que la nuit camoufle partiellement la blancheur de mon visage. J'ai l'impression d'un trou temporel. Comme si les secondes qui suivent ce couvercle de poubelle renversé duraient une éternité. Une éternité rompue par le voix de ma camarade à mes côtés qui, une fois de plus, est bien plus à même de gérer la situation que moi.
Je suis incapable de formuler le moindre mot, mais cette fois, mes jambes se mettent en route sans rechigner. Rapidement, les pavés défilent sous mes pas, Rindo sur mes talons. Il faut absolument qu'on sorte de ce guêpier au plus vite. Mais avec les tremblement de terre récent, de nombreuses sorties sont complètement bloquées. J'avance au radar. Jusqu'à ce que je ne puisse plus faire le moindre pas en avant, notre route étant bloquée par une silhouette qui nous barre le chemin. Cette fois, ça pouvait difficilement être pire.
- "Nous ? Oh, nul part, on cherchait juste un coin tranquille pour, eh bien, vous voyez hein... j'vous fait pas un dessin." Une assurance qui ne me vient que de ce gros bobard bourré de sous entendus que je balance sans même y réfléchir (c'est vraiment pratique de savoir mentir sur commande), ma voix s'adaptant à ce message implicite que je cherche à faire passer. Un mec, une nana, de nuit, bref, ce n'est pas difficile de faire plus explicite hein. Mais au moins, j'arrive à retrouver un semblant d'aplomb. "Faites comme si on n'était pas là."
Lol, c'était peut-être un peu trop ça par contre si j'en juge au froncement de sourcils chez notre opposant.
- "C'est trop tard pour ça. Il aurait fallu vous contenter d'endroits plus classiques. Vous y penserez la prochaine fois. S'il y en a une..."
Un sourire mauvais qui accompagne ses paroles me fait rapidement comprendre que ma tentative d'esquive est un échec total. Il va falloir trouver un moyen plus direct de se sortir de ce mauvais pas. Et avec les autres ombres qui approchent, ça parait bien compliqué. D'autant plus en apercevant ce couteau sorti de l'une de ses poches.
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
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Pendant un court instant, il n'y avait rien d'autre que le chant de la légère brise caressant les murs et le sol tout en traversant les fissures qui les parsemaient. Sous ce silence de plomb, Rindo se tenait face à l'homme en restant à l'affût de ses moindres faits et gestes, la tête légèrement relevée pour ne pas lui montrer le moindre signe de faiblesse dont il pourrait profiter. Mais ils étaient dans une merde sans nom, et bien vite, les bruits de pas se rapprochant au loin vinrent ajouter un chœur pesant à cette douce mélodie portée par le vent. S'il n'y avait aucune menace directe, l'intonation et le visage de cet homme suffisait clairement à faire comprendre qu'elle et Milan allaient devoir être très prudents et choisir leurs mots avec précaution. Mais ils devaient surtout agir vite d'une façon ou d'une autre, si un affrontement devait avoir lieux, la furie préférait tout de même qu'il se termine avant l'arrivée des autres.
« Nous ? Oh, nul part, on cherchait juste un coin tranquille pour, eh bien, vous voyez hein... j'vous fait pas un dessin. Faites comme si on n'était pas là. »
Alors ça, elle ne s'y attendait pas. Rindo s'attendait a tout, sauf à une intervention de Milan dans une confiance telle qu'elle pourrait elle-même croire à son excuse. Après tout, il lâchait ses mots si naturellement qu'il n'y avait aucune place au mensonge là dedans, Rindo serait complètement tombée dans le panneau... S'IL NE S'AGISSAIT PAS D'ELLE. Bordel, où est-il allé chercher une telle excuse ?! Quand elle l'a autorisé à s'accrocher à elle, ce n'est absolument pas ce qu'elle voulait dire... Plus sérieusement, mis à part que cette excuse la déstabilise au plus haut point mais qu'elle n'en montre rien, c'est surtout une balle tirée dans le pied d'une Rindo qui ne sait pas comment réceptionner le coup. Milan partait clairement dans une mise en scène dont Rindo ne connaissait rien, comment était-elle censée réagir pour laisser croire à leur interlocuteur qu'elle est réellement partie dans une ruelle louche pour se faire foudroyer par son pote ?
« C'est trop tard pour ça. Il aurait fallu vous contenter d'endroits plus classiques. Vous y penserez la prochaine fois. S'il y en a une... »
En fin de compte, elle n'a pas eu besoin de suivre l'excuse de Milan... Peut-être qu'il a flairé le mensonge en ayant face à lui une femme prête à en découdre au lieu de s'accrocher à son amant en flippant ? Quoi qu'il en soit, cette voix lui fit froid dans le dos. Elle n'avait que très peu entendue de voix si menaçante, mais les choses avaient toujours mal tournées lorsque c'était arrivé, mais contrairement à ces moments où la furie était accompagnée de Tokyoïtes des rues, elle était seule avec Milan et aucune arme sur eux. Et comme pour illustrer le fait qu'ils etaient totalement désavantagés, les yeux alertes de la femme ne manquaient pas d'apercevoir le couteau que l'inconnu sortait de sa poche. La situation venait d'escalader bien vite...
« Et quand vous aurez deux cadavres de plus sur les bras, il se passera quoi à ton avis ? Vous avez assez d'acide pour nous faire disparaître aussi ? »
Ce n'était pas la peine, mais alors pas du tout la peine d'essayer de négocier ou de le supplier de leur laisser la vie sauve. Rendus à ce point de non retour, il était clair que ce type allait chercher à les éliminer et qu'il ne leur restait plus qu'à se défendre. Rester passif dans l'attente qu'il les laisse miraculeusement partir était aussi utopique que débile à ses yeux. L'adrénaline envahissant son corps, Rindo se mettait très légèrement à trembler sans pour autant afficher un regard autre que les yeux glaciaux qu'elle gardait rivés sur la menace. Sur le coup, elle comprenait enfin ce que ressentaient ses amis forts de Tokyo dans tous les conflits qu'ils avaient carry, et leurs enseignements qui semblaient impossibles à mettre à exécution dans une telle situation résonnaient dans sa tête. Si elle fait quelque chose de stupide, qu'elle perd ou qu'elle ne profite pas d'une ouverture pour se tirer, Milan y passera aussi... Alors elle devait créer cette ouverture immédiatement !
La question qu'elle venait de jeter sur l'homme au couteau venait de lui faire gagner un temps crucial. De plus, en tant que médecin, elle avait assez de connaissances sur le corps humain pour savoir plusieurs choses qui pourraient tourner à son avantage. Notamment le fait que le temps de réaction est bien plus lent que le temps d'action. Alors quitte à avoir retardé le moment fatidique où leur agresseur allait frapper... Elle devait en profiter pour prendre l'initiative et le mettre dans le désavantage du temps de réaction ! Tandis qu'un sourire narquois se dessinait sur le visage de l'homme prêt à répondre, Rindo brandit son téléphone sans lui en laisser l'occasion. Si un téléphone n'est pas une arme, un flash surgit de nulle part dans des yeux au beau milieu d'une nuit si noire est aussi dévastateur qu'un spray aveuglant. À cet instant où la femme envoyait sa lumière éblouissante droit dans les yeux de leur agresseur, elle était très reconnaissante envers la Rindo du passé d'avoir caché le flash au lieu de l'éteindre.
« Salope ! »
S'exclama-t-il, plein de hargne. Sans blague... Il avait l'air étrangement très mécontent ! Il l'était à un point tel qu'il se mit à agiter son couteau comme un demeuré tout en proliférant des insultes plus inspirées les unes que les autres, exactement comme la femme s'y attendait. Elle n'avait pas oublié l'arme de leur agresseur, et tout bon médecin sait qu'il vaut mieux se prendre un coup de surin dans le bras que dans le bide. Dans un appui solide sur sa jambe droite en retrait, la femme ecartait son buste en plaçant ses avant-bras entre l'arme et ses organes vitaux tout en s'apprêtant à attaquer une nouvelle fois, mais un gémissement de douleur lui attachait les lèvres au même moment. Une traînée écarlate s'echappait de la friction entre la lame et la peau de son avant-bras droit, giclant jusqu'au sol alors qu'une vive douleur envahit son corps depuis cette plaie. Il en faudrait cependant bien plus pour arrêter une furie, et malgré la douleur, elle gardait la distance de la partie haute de son corps pour frapper hors de portée de l'arme. Plus précisément avec un bon coup de pied placé précisément dans le genou de ce samouraï des bas quartiers. La furie grimaçait de douleur, faisant immédiatement pression sur sa plaie tandis que le samouraï perdait l'équilibre en pestant après qu'un craquement ait résonné dans toute l'obscurité. Rindo en venait même à espérer lui avoir provoqué une petite rupture des ligaments croisés, histoire qu'il ne puise pas se relever de sitôt ! C'était peut-être contre intuitif pour un médecin, mais malheureusement pour lui, ce pseudo-gangster était tombé sur une médecin spécialisée dans les cadavres. Sans même prendre le temps d'afficher la moindre culpabilisation, le premier réflexe de la furie était de jeter un regard à Milan pour voir s'il n'était pas dépassé par tout ça... Mais aussi de voir où en était le reste du groupe qui pourrait arriver à tout moment.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
C'est un échec. Le gars face à nous n'en a rien à foutre de mon excuse. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit gêné ou qu'il montre le moindre signe de faiblesse, mais un peu de compréhension de sa part aurait été la bienvenue. Faut vraiment croire au père noël hein...
Je dois faire un effort exceptionnel pour ne pas me laisser submerger par la peur. Mais mon sang se glace. Mon corps passe au ralenti. Tout en moi veut se figer. Pourquoi faut-il que mes réflexes de survie soient comparables à ceux d'une biche quoi voit des phares arriver droit sur elle ? J'aimerais avoir cette combativité naturelle en moi. Mais je ne l'ai pas. Je le sais. Je l'ai compris depuis longtemps.
Les images défilent sous mes yeux, ayant du mal à arriver jusqu'à mon cerveau. Mon corps refuse de bouger. J'ai l'impression d'être tel un enfant, qui, s'il ferme les yeux, est coupé du monde qui l'entoure.
Sauf que ce n'est pas le cas. Je suis bien là. Dans cette ruelle. Avec un type armé (et probablement expérimenté) qui s'en prend déjà à Rindo. Et ses potes qui se ramènent. Il faudra que l'insulte adverse fuse pour me réveiller enfin de ma liturgie. Ce simple mot me vrille les tympans et me met face à mes responsabilités. Si j'ai réellement l'intention qu'on s'en sorte en vie, c'est le moment de réagir !
Je serre les poings, comme pour me donner du courage. Trop tard. Rindo subit déjà les conséquences de ma lâcheté. Si je l'avais aidée... Je secoue la tête. On verra plus tard pour les remords. Le reste du groupe arrive.
- "Avance !"
Un simple mot qui raisonne étrangement comme un ordre. Il faut absolument qu'on sorte d'ici. Pas le temps de se retourner. Et comme pour montrer l'exemple, je me précipite en avant, profitant de l’affaiblissement de notre principal opposant pour lui tordre le poignet qui tenait encore son arme. Le forcer à lâcher sa prise. Un geste précis, répété de trop nombreuses fois. Efficacité maximale grâce à l'effet de surprise, je récupère le couteau et me précipite à la suite de Rindo. On est loin d'être sortis d'affaires.
- "Rattrapez les !"
Ce dont je me rends un peu trop compte. La basketteuse à mes côtés a été blessée. Et le terrain accidenté. Il faut qu'on arrive à sortir de ce bourbier pour rejoindre l'axe principal. Et je suis sûr qu'ils ne prendront pas le risque d'utiliser d'armes à feu bien trop bruyantes. Pas pour deux pauvres paumés comme nous.
Cette course poursuite me donne la nausée. Mes tympans cognent à tout rompre et brouillent partiellement ma vue. Pourtant il parait que la menace de mort décuple les sens. Bah chez moi, ça a toujours été l'exacte opposée. Cela étant, je ne vais pas baisser les bras si facilement non plus.
- "Par ici."
J'attrape Rindo par le bras (je ne sais même plus si c'est celui qui a été blessé), autant pour m'assurer qu'elle suive toujours bien que pour assurer notre coordination. Parce que l'avantage de ces petites rues, c'est qu'il suffit de quelques intersections pour disparaitre du champ de vision et multiplier les possibilités d'orientation pour nos poursuivants. Ce n'est que quand les bruits de pas à nos trousses se dissipent que je m'autorise à prendre quelques secondes de pause.
Pour autant, ils ne vont pas tarder à fouiller tout le périmètre, on ne peut pas rester immobiles.
- "Si je t'aide, tu crois que tu peux atteindre le haut de ce batiment ?"
Je chuchote. On est coincés dans un cul de sac. On pourrait encore ressortir et reprendre notre course folle pour essayer de trouver une issue. Mais dans ces cas là, j'ai toujours préféré prendre de la hauteur. Déjà, parce qu'on s'y repère mieux. Et ensuite, parce qu'avant qu'ils nous cherchent là haut, on a le temps de se barrer.
S'il y a plusieurs immeubles autour de nous, c'est davantage le hangar contre lequel on est actuellement que je vise. En faisant la courte échelle à Rindo, elle pourra aisément attraper le bord. Encore faut-il qu'elle puisse finir de se hisser ensuite.
Je dois faire un effort exceptionnel pour ne pas me laisser submerger par la peur. Mais mon sang se glace. Mon corps passe au ralenti. Tout en moi veut se figer. Pourquoi faut-il que mes réflexes de survie soient comparables à ceux d'une biche quoi voit des phares arriver droit sur elle ? J'aimerais avoir cette combativité naturelle en moi. Mais je ne l'ai pas. Je le sais. Je l'ai compris depuis longtemps.
Les images défilent sous mes yeux, ayant du mal à arriver jusqu'à mon cerveau. Mon corps refuse de bouger. J'ai l'impression d'être tel un enfant, qui, s'il ferme les yeux, est coupé du monde qui l'entoure.
Sauf que ce n'est pas le cas. Je suis bien là. Dans cette ruelle. Avec un type armé (et probablement expérimenté) qui s'en prend déjà à Rindo. Et ses potes qui se ramènent. Il faudra que l'insulte adverse fuse pour me réveiller enfin de ma liturgie. Ce simple mot me vrille les tympans et me met face à mes responsabilités. Si j'ai réellement l'intention qu'on s'en sorte en vie, c'est le moment de réagir !
Je serre les poings, comme pour me donner du courage. Trop tard. Rindo subit déjà les conséquences de ma lâcheté. Si je l'avais aidée... Je secoue la tête. On verra plus tard pour les remords. Le reste du groupe arrive.
- "Avance !"
Un simple mot qui raisonne étrangement comme un ordre. Il faut absolument qu'on sorte d'ici. Pas le temps de se retourner. Et comme pour montrer l'exemple, je me précipite en avant, profitant de l’affaiblissement de notre principal opposant pour lui tordre le poignet qui tenait encore son arme. Le forcer à lâcher sa prise. Un geste précis, répété de trop nombreuses fois. Efficacité maximale grâce à l'effet de surprise, je récupère le couteau et me précipite à la suite de Rindo. On est loin d'être sortis d'affaires.
- "Rattrapez les !"
Ce dont je me rends un peu trop compte. La basketteuse à mes côtés a été blessée. Et le terrain accidenté. Il faut qu'on arrive à sortir de ce bourbier pour rejoindre l'axe principal. Et je suis sûr qu'ils ne prendront pas le risque d'utiliser d'armes à feu bien trop bruyantes. Pas pour deux pauvres paumés comme nous.
Cette course poursuite me donne la nausée. Mes tympans cognent à tout rompre et brouillent partiellement ma vue. Pourtant il parait que la menace de mort décuple les sens. Bah chez moi, ça a toujours été l'exacte opposée. Cela étant, je ne vais pas baisser les bras si facilement non plus.
- "Par ici."
J'attrape Rindo par le bras (je ne sais même plus si c'est celui qui a été blessé), autant pour m'assurer qu'elle suive toujours bien que pour assurer notre coordination. Parce que l'avantage de ces petites rues, c'est qu'il suffit de quelques intersections pour disparaitre du champ de vision et multiplier les possibilités d'orientation pour nos poursuivants. Ce n'est que quand les bruits de pas à nos trousses se dissipent que je m'autorise à prendre quelques secondes de pause.
Pour autant, ils ne vont pas tarder à fouiller tout le périmètre, on ne peut pas rester immobiles.
- "Si je t'aide, tu crois que tu peux atteindre le haut de ce batiment ?"
Je chuchote. On est coincés dans un cul de sac. On pourrait encore ressortir et reprendre notre course folle pour essayer de trouver une issue. Mais dans ces cas là, j'ai toujours préféré prendre de la hauteur. Déjà, parce qu'on s'y repère mieux. Et ensuite, parce qu'avant qu'ils nous cherchent là haut, on a le temps de se barrer.
S'il y a plusieurs immeubles autour de nous, c'est davantage le hangar contre lequel on est actuellement que je vise. En faisant la courte échelle à Rindo, elle pourra aisément attraper le bord. Encore faut-il qu'elle puisse finir de se hisser ensuite.
"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
« Avance ! »
C'est vrai que la situation était critique, mais qu'elle le soit assez pour entendre Milan s'exprimer avec une telle autorité en lui donnant littéralement un ordre sans bégayer, ça, Rindo ne s'y attendait clairement pas. Il semblait pourtant confiant, bien loin de la façon dont elle aurait imaginé Milan dans cette situation, l'esprit de Rindo était plus proche d'un Milan recroquevillé dans un coin comme un petit animal apeuré qui supplie qu'on lui laisse la vie sauve après que ses excuses et ses faux sourires soient tombés à l'eau. Mais malgré la douleur aiguë envahissant le bras de Rindo, duquel s'écoulèrent de grosses venant parsemer le sol d'éclats écarlate, elle savait pertinemment que Milan avait raison et que c'était peut-être leur seule occasion de se sauver. En somme, la rater ne pourrait que les faire replonger tête la première dans le danger, alors c'est sans broncher ni faire la moindre blague vaseuse sur la soudaine prise de confiance de son ami que Rindo s'exécuta en commençant à bouger. Ce n'était tout simplement pas le moment de rire, et même si elle avait entamée une blague, la vue de Milan venant tordre le poignet de leur agresseur avec une aisance déconcertante pour le désarmé aurait laissé Rindo bouche bée. Ce type aurait clairement mieux fait de rester chez lui à manger des nouilles instantanées devant le live-action foireux d'un manga à succès plutôt que de sortir faire des choses louches cette nuit. Mais sous ses cris de douleur, Rindo était bel et bien la plus étonnée en voyant Milan dominer ainsi un type bien plus imposant que lui. Alors là... Rindo va avoir beaucoup de questions à lui poser. Et Milan va avoir encore plus de réponses à lui donner, bien qu'elle restait assez lucide pour remettre l'interrogatoire à plus tard et se mettre à courir sans plus attendre, suivie de près par le garçon. Le flash de son téléphone chassait les ténèbres de plus en plus loin à chacun de ses pas, tout en veillant à aussi bien éclairer le sol pour voir où ils mettaient les pieds. Avec les voix et les bruits de pas qu'elle pouvait entendre au loin, la dernière chose dont le duo aurait besoin serait que l'un d'eux se prenne le pied dans une crevasse dans la précipitation et trébuche ! D'autant plus que le chemin paraissait bien plus long qu'à l'allée aux yeux de Rindo, probablement à cause de l'adrénaline et de sa blessure qui ne manquait pas de la lancer à chacun de ses pas.
« Par ici. »
S'écria la version confiante de Milan sous un gémissement étouffé de Rindo lorsqu'il vint lui saisir son bras ensanglanté, la plaie devenant brûlante sous les doigts qui la saisirent. La situation n'était pas bonne pour se plaindre d'une douleur ravivée ou du manque d'attention de Milan cependant, et Rindo était bien trop orgueilleuse pour se plaindre qu'ik lui fasse mal. Et de toute façon, son instinct de survie lui aurait dit de la fermer et d'emboîter le pas de son ami sans broncher si elle avait voulu geindre. La furie ne pouvait donc que prendre sur elle et suivre Milan dans des allées de plus en plus sombres et étroites avec un champ de vision bien moins large que la ligne droite qu'ils avaient emprunté jusqu'ici. Mais le plus surprenant là dedans, c'est qu'elle n'aurait jamais imaginé Milan prendre une telle initiative dans une situation si foireuse, et encore moins qu'il le fasse avec assez de sang-froid pour qu'elle lui accorde une confiance aveugle. Parce que pour être tout-à-fait honnête avec elle-même, Rindo ne doutait plus un seul instant du fait qu'elle se soit attachée à Milan et qu'elle l'adorait plus que quiconque à Kobe en excluant Futaba, mais quand bien même... Il n'avait jamais été un modèle de courage jusqu'ici. Ce qui ne l'empêcha pas de guider Rindo jusqu'ici, dans un cul-de-sac à l'abri des regards et bien loin des bruits de pas que la femme pouvait entendre s'éloigner au loin en tendant un peu l'oreille. Milan venait carrément de la sortir d'un sacré bourbier là, et tout comme lui, la femme profita de ce moment d'accalmie pour s'offrir une pause durant laquelle elle s'adossa à un mur en relevant la tête, toute pantelante pour reprendre son souffle.
« Bon sang, Milan... Tu m'as carrément impressionné là. »
Franchement... Big respect, une initiative aussi merveilleuse qu'inattendue et efficace. Mais ils n'étaient pas sortis d'affaire dans un cul-de-sac, Rindo se sentait un peu plus en sécurité mais paradoxalement bien loin d'une quelconque issue et de la civilisation.
« Si je t'aide, tu crois que tu peux atteindre le haut de ce bâtiment ? »
Rindo aurait approuvée ce plan sans hésiter en temps normal, mais... Son regard se posa tout de suite sur son bras blessé en la plongeant dans un dilemme. Est-ce qu'elle pouvait atteindre ce toit ? Oui, sans le moindre doute. Est-ce que son bras assumera ? C'est une autre paire de manche.
« Y'a qu'un moyen de le savoir... »
À ces mots, elle s'éloigna du mur contre lequel elle ne se serait de toute façon jamais assez reposée, laissant Milan prendre place et se mettre en position. Pour un duo de basketteurs, ça la foutait un peu mal d'en être réduits à faire la courte échelle, mais Rindo se consolait en se disant qu'ils avaient bien amoché le type qui les avait fait tomber si bas. Puis c'est dans une petite inspiration pour se préparer à la douleur à venir que Rindo vint finalement prendre appui sur l'aide que lui offrit Milan, venant facilement attraper le rebord du toit pour commencer à s'y hisser. Une douleur atroce s'empara de son bras quand elle se mit à soulever son poids à bout de bras, une douleur si forte qu'elle était à deux doigts de lui faire lâcher prise en rouvrant sa plaie, ce qui ne manqua pas de faire couler du liquide écarlate jusqu'à ses propres vêtements. Un râle aiguë mêlant à la fois la douleur et l'épuisement s'extirpait de la gorge de la femme lors de son ultime effort, parvenant enfin à passer son avant-bras blessé au dessus du rebord pour lui assurer une prise plus efficace qui lui permit de grimper plus efficacement en basculant son corps jusqu'au toit.
« J'te jure Milan... Y'a un de nous deux qui porte la poisse à l'autre, c'est pas croyable... »
Dit-elle en s'affalant sur le toit, à bouts de force, avant de se mouvoir en restant allongée pour venir passer son buste au dessus du vide et tendre son bras intact vers Milan dans un sourire un peu crispé par la douleur.
« Allez viens là. »
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
C'est la panique. Des flashs de partout s'impriment dans mon esprit. Mon rythme cardiaque est chaotique. Je sens tout mon corps trembler intérieurement. Tout en moi a envie de s'écrouler pour seulement pleurer. Mais je n'en ai pas le droit. Je ne suis pas tout seul. Rindo est avec moi. Et en mauvais état. Je dois me faire violence. Assurer. Me montrer fort. Peut-être que dans cette situation je devrais remercier mon père pour avoir autant insisté à faire de moi un homme.
Le compliment de Rindo alors qu'on arrive à s’octroyer un légère pause m'arrache un demi sourire. Mais un sourire bien loin de ceux que je peux prodiguer habituellement. Parce qu'on est loin d'être sortis d'affaire. Et qu'il va encore falloir avancer un peu avant de dire que je m'en suis bien sorti. Oh non, j'en suis encore très loin. Si nos poursuivants ont pris du retard (ils sont probablement en train d'inspecter les différents embranchements qu'on aurait pu prendre) ils ne risquent pas d'abandonner pour autant. Et il vaut mieux qu'on ait disparu avant qu'ils n'arrivent dans ce cul de sac.
Une échappatoire par les hauteurs. C'est ce qui me parait le plus approprié. Mais le bras de Rindo risque de rendre la tâche plus complexe. Pourtant, c'est l'issue la plus sûre. Je m'en veux. J'aimerais prendre le temps de regarder sa blessure. Au moins réaliser un garrot, même sommaire. Mais chaque seconde qu'on passe en plus ici nous met davantage en danger. Alors oui, je suis assez rassuré par la réponse de mon amie. Je sais qu'elle a des ressources incroyables en elle. Et même si j'aurais préféré ne jamais lui demander ça, eh bien, là, tout de suite, je suis heureux de la voir aussi forte.
Je hoche la tête, essayant de paraitre le plus confiant possible suite à sa réponse, et je m'approche du mur pour me mettre en position, prêt à la hisser au maximum. Si je ne suis pas capable de la faire voler, je fais de mon mieux pour qu'elle ait le moins d'efforts à faire (et surtout, pour qu'elle puisse au maximum faire sans son bras). Mais aux sons que j'entends, je me rends compte que c'est un échec. Elle souffre. Évidemment. La gorge nouée et l'estomac serré par tout ce qu'elle doit endurer, tout ça parce que c'est elle qui a eu le cran de prendre l'initiative, je lève la tête une fois qu'elle a fini par se hisser jusqu'au sommet.
- "Dommage, parce que je n'ai pas l'intention d'arrêter de trainer avec toi pour autant !"
J'arrive à retrouver une pseudo intonation joyeuse alors qu'elle évoque notre poisse. Quelque chose qui s'en rapproche en tout cas. Mais encore une fois, en comparaison de ce que je peux fournir normalement, ce n'est pas au niveau. Tant pis. Ca me fait un peu de bien quand même. Même de faire semblant.
Évidemment, je ne compte pas m'appuyer sur Rindo pour gravir le mur. Elle en a déjà bien assez fait compte tenu de son état ! Je prends un petit élan, utilise un premier pied d'appui pour m'élever au maximum. C'est mon deuxième pied qui vient s'aider du mur qui me permet d'attraper aisément le rebord du toit du hangar pour finir de me hisser à l'aide de mes bras. Je suis peut-être un poltron, mais un poltron athlétique qui maîtrise l'art de la fuite. Qu'elle soit horizontale ou verticale !
- "Comme si j'allais te laisser faire le boulot avec ton bras qui pisse le sang !"
Mon sourire plus naturel retrouvé, je finis de m'installer sur le toit. Bon. Ici au moins, on va avoir un petit temps de répit. Pas trop long non plus, on ne sait jamais. Accroupi, (il ne faudrait pas non plus trop dépasser dans le paysage !) je ne perds pas de temps pour poser enfin un vrai regard sur le bras de Rindo. Et ce n'est pas beau à voir. Mais j'en ai vu d'autre. Ce n'est sûrement pas une telle plaie qui risque de me faire tourner de l'oeil.
- "On va te faire un garrot et ensuite on se tire d'ici ok ?"
Et comme je suis un gentleman, j'accepte sans difficulté de sacrifier mon t-shirt pour sauver le bras de la basketteuse. C'est bon, j'aurais encore mon sweat pour éviter de me balader sans haut (ce qui serait quand même un peu gênant).
"Comment tu te sens ?"
Oui, je peux enfin lui poser cette question.
Le compliment de Rindo alors qu'on arrive à s’octroyer un légère pause m'arrache un demi sourire. Mais un sourire bien loin de ceux que je peux prodiguer habituellement. Parce qu'on est loin d'être sortis d'affaire. Et qu'il va encore falloir avancer un peu avant de dire que je m'en suis bien sorti. Oh non, j'en suis encore très loin. Si nos poursuivants ont pris du retard (ils sont probablement en train d'inspecter les différents embranchements qu'on aurait pu prendre) ils ne risquent pas d'abandonner pour autant. Et il vaut mieux qu'on ait disparu avant qu'ils n'arrivent dans ce cul de sac.
Une échappatoire par les hauteurs. C'est ce qui me parait le plus approprié. Mais le bras de Rindo risque de rendre la tâche plus complexe. Pourtant, c'est l'issue la plus sûre. Je m'en veux. J'aimerais prendre le temps de regarder sa blessure. Au moins réaliser un garrot, même sommaire. Mais chaque seconde qu'on passe en plus ici nous met davantage en danger. Alors oui, je suis assez rassuré par la réponse de mon amie. Je sais qu'elle a des ressources incroyables en elle. Et même si j'aurais préféré ne jamais lui demander ça, eh bien, là, tout de suite, je suis heureux de la voir aussi forte.
Je hoche la tête, essayant de paraitre le plus confiant possible suite à sa réponse, et je m'approche du mur pour me mettre en position, prêt à la hisser au maximum. Si je ne suis pas capable de la faire voler, je fais de mon mieux pour qu'elle ait le moins d'efforts à faire (et surtout, pour qu'elle puisse au maximum faire sans son bras). Mais aux sons que j'entends, je me rends compte que c'est un échec. Elle souffre. Évidemment. La gorge nouée et l'estomac serré par tout ce qu'elle doit endurer, tout ça parce que c'est elle qui a eu le cran de prendre l'initiative, je lève la tête une fois qu'elle a fini par se hisser jusqu'au sommet.
- "Dommage, parce que je n'ai pas l'intention d'arrêter de trainer avec toi pour autant !"
J'arrive à retrouver une pseudo intonation joyeuse alors qu'elle évoque notre poisse. Quelque chose qui s'en rapproche en tout cas. Mais encore une fois, en comparaison de ce que je peux fournir normalement, ce n'est pas au niveau. Tant pis. Ca me fait un peu de bien quand même. Même de faire semblant.
Évidemment, je ne compte pas m'appuyer sur Rindo pour gravir le mur. Elle en a déjà bien assez fait compte tenu de son état ! Je prends un petit élan, utilise un premier pied d'appui pour m'élever au maximum. C'est mon deuxième pied qui vient s'aider du mur qui me permet d'attraper aisément le rebord du toit du hangar pour finir de me hisser à l'aide de mes bras. Je suis peut-être un poltron, mais un poltron athlétique qui maîtrise l'art de la fuite. Qu'elle soit horizontale ou verticale !
- "Comme si j'allais te laisser faire le boulot avec ton bras qui pisse le sang !"
Mon sourire plus naturel retrouvé, je finis de m'installer sur le toit. Bon. Ici au moins, on va avoir un petit temps de répit. Pas trop long non plus, on ne sait jamais. Accroupi, (il ne faudrait pas non plus trop dépasser dans le paysage !) je ne perds pas de temps pour poser enfin un vrai regard sur le bras de Rindo. Et ce n'est pas beau à voir. Mais j'en ai vu d'autre. Ce n'est sûrement pas une telle plaie qui risque de me faire tourner de l'oeil.
- "On va te faire un garrot et ensuite on se tire d'ici ok ?"
Et comme je suis un gentleman, j'accepte sans difficulté de sacrifier mon t-shirt pour sauver le bras de la basketteuse. C'est bon, j'aurais encore mon sweat pour éviter de me balader sans haut (ce qui serait quand même un peu gênant).
"Comment tu te sens ?"
Oui, je peux enfin lui poser cette question.
"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 21 ans
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« J'te jure Milan... Y'a un de nous deux qui porte la poisse à l'autre, c'est pas croyable...
—Dommage, parce que je n'ai pas l'intention d'arrêter de trainer avec toi pour autant ! »
L'intonation du Milan qu'elle connaissait était étonnamment de retour malgré la situation catastrophique dans laquelle ils s'étaient fourrés, mais en plus de cette voix presque aussi enjouée qu'à son habitude qui ne manqua pas de remettre un peu Rindo d'aplomb malgré son état, c'est les mots en question qui lui vinrent l'atteindre tout droit dans son cœur pour le réchauffer. En un instant, le sourire de Rindo s'effaça pour laisser place à un air estomaqué exprimé par ses sourcils levés au dessus de ses grands yeux alors qu'elle regardait Milan d'en haut. Selon elle, quelqu'un de normal ne dirait pas ça. Quelqu'un de normal devrait plutôt avoir le bon sens de vouloir mettre un terme à cette relation après la soirée scandaleuse dans laquelle ils s'étaient fourrés. Mais malgré ça, le peureux le plus attachant qu'elle ait connu lui adressa les plus belles paroles qu'elle ait jamais entendue dans une telle situation de crise. La furie ne pouvait même pas se plaindre de s'être prise un vent après une telle déclaration, et de toute façon, ça l'arrangeait plutôt bien que Milan soit capable de grimper par ses propres moyens, même si elle voulait l'aider avec plaisir quitte à s'arracher une énième douleur. Elle se contentait plutôt de s'écarter un du rebord en se laissant basculer vers l'arrière pour s'asseoir en tailleur, laissant ainsi la voie libre à Milan qui vint la rejoindre en un instant avant même qu'elle ait le temps de reprendre son souffle.
« Comme si j'allais te laisser faire le boulot avec ton bras qui pisse le sang ! »
S'exclama-t-il une fois en haut. Rindo en aurait presque oubliée ce détail tant l'adrénaline lui était montée à la tête et qu'elle était bien plus focalisée sur la douleur que sur sa perte de sang. Mais en effet, malgré qu'elle ne ressentait aucun symptôme d'une hémorragie trop importante, elle était en train de pisser le sang et de se transformer en un petit poucet sanguinolant. Cependant, elle doutait fort que leurs poursuivants soient assez malin pour penser à les suivre à la trace en cherchant du sang qui ne leur saute pas aux yeux, ce qui lui laissait le temps d'observer sa blessure en levant son bras légèrement tramblant sous la douleur lancinante. Une coupure quasiment nette, un peu approfondie au point de toucher le ferme à cause de son effort physique, mais qui ne lui semblait pas alarmante à vue d'œil. À condition bien sûr de la traiter dans les plus brefs délais.
« Elle va me laisser une cicatrice celle-là.
—On va te faire un garrot et ensuite on se tire d'ici ok ?
—Tu comptes faire ça avec qu... »
En été, la dernière chose que Rindo avait sur elle, c'était bien une veste ou une quelconque manche pouvant être découpée pour faire office de bandage. Elle n'eut de toute façon même pas le temps de finir sa phrase quand Milan sacrifia son t-shirt sans la moindre hésitation pour lui sauver le bras. Seulement deux pensées traversèrent l'esprit de Rindo à cet instant. Tout d'abord le courage dont fit preuve Milan en offrant un t-shirt à une stalkeuse... Même s'il n'était pas au courant de l'aversion de la furie pour une certaine idol, il semblait surtout ne pas avoir la moindre idée du pétrin dans lequel il était potentiellement en train de se fourrer. Bien que Rindo ne soit attirée que par Futaba et qu'elle ne ressentait qu'une amitié pure et intransigeante envers Milan, un t-shirt reste un objet qu'on garde au plus proche de soi et qui peut aisément réveiller les instincts louches d'une stalkeuse. Sauf qu'en l'occurrence, il allait être imbibé de son propre sang. Mais surtout, c'était maintenant au tour de Milan de se désapper ! Et la femme se demandait bien quelle étrange divinité les avait sur le dos pour faire en sorte qu'ils se désappent à chaque fois qu'ils sortent ensemble.
« Comment tu te sens ?
—Vivante, c'est le principal. Par contre j'te dis pas dans quel état tu vas retrouver ton t-shirt. »
Si tant est qu'il le retrouve un jour. Qu'il le retrouve ailleurs que sur Rindo
« Et toi, alors ? Tu vas pas me faire une crise cardiaque, hein ? »
Bien qu'il n'ait visiblement pas été blessé, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter un peu pour le petit cœur de Milan à travers cette hyperbole. La confrontation avait été assez flippante, même pour Rindo, alors pour Milan qui s'est en plus jeté sur un ennemi
« C'est quoi le plan maintenant ? On attend ici comme deux chats apeurés face à une meute de chiens enragés ? »
Dit-elle en balayant les environs de son regard, comme pour essayer de trouver une issue appréciable ou un quelconque chemin à emprunter. Cependant, mis à part quelques ascensions à Tokyo juste pour le fun d'être sur les toits, cet environnement était bien loin d'être le domaine de Rindo, elle n'y voyait qu'une vaste étendue de toits, grilles, climatisations et autres conduits parsemés ça et la, le tout plongé dans une nuit noire que la lune ne daignait éclairer que par moments. Une fois de plus, elle allait devoir s'en remettre à Milan pour lui guider le pas.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Bien. On devrait avoir quelques minutes de répit. Sûrement pas des masses non plus, mais au moins de quoi respirer un coup. Et surtout, regarder cette méchante entaille dans le bras de Rindo. Ce n'est sûrement pas la première que je vois. Pourtant, je n'aime toujours pas ça. Pas parce que ça pourrait me faire tourner de l’œil ou me provoquer des hauts le cœur (non, vraiment, il en faut beaucoup plus), mais parce que je trouve ça injuste. Infliger de telles blessures au nom de quoi ? Des stupides plans auxquels on pige que dalle qu'il ne faudrait pas qu'on ébruite ? Ces façons de faire me dégouteront toujours.
Mais il n'est pas question que j'en montre quoi que ce soit. Non. Je suis persuadé que l'optimisme est le meilleur moteur qui soit. On avance plus vite et plus loin avec le sourire qu'en trainant ses idées noires. Alors tant pis pour les idiots. Ce qui compte maintenant, c'est que Rindo récupère en mobilité et ne risque pas l'hémorragie.
La pudeur ne faisant pas partie de mon vocabulaire, je n'ai pas besoin de réfléchir très longtemps pour trouver la meilleure solution. Je retire d'abord mon sweat avant de faire de même avec mon t-shirt (dont le tissu est quand même plus approprié pour l'usage que je lui réserve). Pour sûr que celui-là, je ne risque pas de le revoir. Je ne suis sûrement pas le mieux rencardé en matière de ménage, mais je doute qu'un tour de machine à laver vienne à bout du sang qui commence à l'imbiber à peine posé sur le bras de la basketteuse blessée. Quelques tours suffisamment serrés pour empêcher le liquide de s'échapper trop rapidement de son corps (en faisant tout de même attention à ne pas trop en faire) et je sens mon cœur ralentir sa course folle.
- "T'en fais pas pour mon t-shirt, ça me donnera toujours une bonne excuse pour en acheter d'autres !"
Est-ce que j'ai vraiment besoin d'excuses pour balancer tout mon argent en fringues ? Bien sûr que non. Mais il est évident que mon t-shirt est actuellement le dernier de mes soucis. J'enfile à nouveau mon sweat avant de sourire en entendant la question de Rindo. Si je vais faire une crise cardiaque... Ah, parfois ça m'arrangerait bien que mon corps me lâche pour de vrai. Et non pas qu'il se contente de me faire passer pour un faible sans me laisser l'occasion de me réveiller entouré de jolies infirmières !
- "Je crois bien que mon rythme cardiaque est à peu près sous contrôle. Dommage. J'aurais bien voulu savoir comment tu t'y serais prise pour me réanimer !"
Un nouveau sourire amusé reprend rapidement possession de mon visage. Ouais, je retrouve mes marques habituelles, c'est que le danger imminent est éloigné. Du moins, éloigné de mon cerveau qui revient doucement à son état d'origine. Mais aussi doucement revienne-t-il, il est encore largement conscient de l'endroit où on se trouve. Non, ce n'est pas encore gagné. Pas tant qu'on n'aura pas quitté ces foutues ruelles. Et idéalement, qu'on ait rejoint nos dortoirs.
Oh merde, le couvre feu ! Et pourquoi je pense à ça maintenant moi ? Il y a bien plus flippant que quelques heures de colle actuellement ! Ok, échec pour la respiration calme et contrôlée. Tant pis.
- "Même si j 'aime bien les chats, je n'ai pas très envie de m'attarder ici plus longtemps."
Non, maintenant que la blessure de Rindo ne risque plus de s’aggraver subitement pour la laisser vidée de son sang sur le pavé, il est largement temps de reprendre notre fuite. Et en matière de fuite, je ne manque jamais de ressources !
- "Cela dit, j'espère que t'es à l'aise dans les hauteurs. On va continuer encore un peu par ici. Au moins jusqu'à ce que les bâtiments soient suffisamment espacés pour espérer retrouver une population plus classique."
Parce que l'avantage de ces ruelles coupe gorge bien trop étroites, c'est que les bâtiments qui les encadrent, eh bien, ils sont suffisamment proches entre eux pour que l'on puisse passer de l'un à l'autre sans retourner au sol. Des toitures qui se touchent quasiment ou des balcons suffisamment rapprochés, il y a de quoi faire pour ne pas avoir besoin de mettre en œuvre l'intégralité de nos skills en jump. Et quand on ne pourra plus progresser de cette façon, on pourra espérer s'être un peu éloigné de ce piège.
- "Bon, va quand même falloir faire un peu gaffe..."
Parce que le tremblement de terre de ce matin a largement accidenté le terrain. Ce serait dommage de faire s'écrouler tout un pan du bâtiment. C'est un coup à se faire repérer direct.
Mais il n'est pas question que j'en montre quoi que ce soit. Non. Je suis persuadé que l'optimisme est le meilleur moteur qui soit. On avance plus vite et plus loin avec le sourire qu'en trainant ses idées noires. Alors tant pis pour les idiots. Ce qui compte maintenant, c'est que Rindo récupère en mobilité et ne risque pas l'hémorragie.
La pudeur ne faisant pas partie de mon vocabulaire, je n'ai pas besoin de réfléchir très longtemps pour trouver la meilleure solution. Je retire d'abord mon sweat avant de faire de même avec mon t-shirt (dont le tissu est quand même plus approprié pour l'usage que je lui réserve). Pour sûr que celui-là, je ne risque pas de le revoir. Je ne suis sûrement pas le mieux rencardé en matière de ménage, mais je doute qu'un tour de machine à laver vienne à bout du sang qui commence à l'imbiber à peine posé sur le bras de la basketteuse blessée. Quelques tours suffisamment serrés pour empêcher le liquide de s'échapper trop rapidement de son corps (en faisant tout de même attention à ne pas trop en faire) et je sens mon cœur ralentir sa course folle.
- "T'en fais pas pour mon t-shirt, ça me donnera toujours une bonne excuse pour en acheter d'autres !"
Est-ce que j'ai vraiment besoin d'excuses pour balancer tout mon argent en fringues ? Bien sûr que non. Mais il est évident que mon t-shirt est actuellement le dernier de mes soucis. J'enfile à nouveau mon sweat avant de sourire en entendant la question de Rindo. Si je vais faire une crise cardiaque... Ah, parfois ça m'arrangerait bien que mon corps me lâche pour de vrai. Et non pas qu'il se contente de me faire passer pour un faible sans me laisser l'occasion de me réveiller entouré de jolies infirmières !
- "Je crois bien que mon rythme cardiaque est à peu près sous contrôle. Dommage. J'aurais bien voulu savoir comment tu t'y serais prise pour me réanimer !"
Un nouveau sourire amusé reprend rapidement possession de mon visage. Ouais, je retrouve mes marques habituelles, c'est que le danger imminent est éloigné. Du moins, éloigné de mon cerveau qui revient doucement à son état d'origine. Mais aussi doucement revienne-t-il, il est encore largement conscient de l'endroit où on se trouve. Non, ce n'est pas encore gagné. Pas tant qu'on n'aura pas quitté ces foutues ruelles. Et idéalement, qu'on ait rejoint nos dortoirs.
Oh merde, le couvre feu ! Et pourquoi je pense à ça maintenant moi ? Il y a bien plus flippant que quelques heures de colle actuellement ! Ok, échec pour la respiration calme et contrôlée. Tant pis.
- "Même si j 'aime bien les chats, je n'ai pas très envie de m'attarder ici plus longtemps."
Non, maintenant que la blessure de Rindo ne risque plus de s’aggraver subitement pour la laisser vidée de son sang sur le pavé, il est largement temps de reprendre notre fuite. Et en matière de fuite, je ne manque jamais de ressources !
- "Cela dit, j'espère que t'es à l'aise dans les hauteurs. On va continuer encore un peu par ici. Au moins jusqu'à ce que les bâtiments soient suffisamment espacés pour espérer retrouver une population plus classique."
Parce que l'avantage de ces ruelles coupe gorge bien trop étroites, c'est que les bâtiments qui les encadrent, eh bien, ils sont suffisamment proches entre eux pour que l'on puisse passer de l'un à l'autre sans retourner au sol. Des toitures qui se touchent quasiment ou des balcons suffisamment rapprochés, il y a de quoi faire pour ne pas avoir besoin de mettre en œuvre l'intégralité de nos skills en jump. Et quand on ne pourra plus progresser de cette façon, on pourra espérer s'être un peu éloigné de ce piège.
- "Bon, va quand même falloir faire un peu gaffe..."
Parce que le tremblement de terre de ce matin a largement accidenté le terrain. Ce serait dommage de faire s'écrouler tout un pan du bâtiment. C'est un coup à se faire repérer direct.
"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
Elle ne s'en faisait pas pour son t-shirt, non, pas le moins du monde. La seule chose qui l'inquiétait dans cette histoire, c'était la qualité et la quantité de lessive qu'elle allait devoir utiliser pour faire partir tout son sang puis le garder, si tant est que ce soit possible. Ou alors elle devra le garder avec un peu de son sang en prime, qui sait, ça pourrait donner quelque chose de beau et original. D'accord, elle n'y croyait pas un seul instant, et à vrai dire, elle était bien plus occupée à savoir comment ils allaient se tirer de là que de réfléchir à quelle marque de lessive elle allait devoir utiliser. Le regard de la femme se posa un instant sur Milan quand il renfila son sweat, celui-ci parvenant à la rassurer d'un simple sourire qui avait l'air d'être l'un de ses précieux sourires sincères. Ou du moins l'un de ceux qui ne sont pas là juste pour faire joli et rentrer plus facilement dans les rangs. Non, Rindo commençait très sincèrement à penser que cette mésaventure était en train de rendre Milan un peu plus instinctif, bien que ce soit très éphémère à en juger par les propos qui suivirent en étant agrémentés par son plus beau sourire amusé. Là c'était clair et net que la pression était redescendue et que le Milan qu'elle connaissait était de retour.
« Je crois bien que mon rythme cardiaque est à peu près sous contrôle. Dommage. J'aurais bien voulu savoir comment tu t'y serais prise pour me réanimer !
—Je suis pas douée pour faire des massages cardiaques sans casser quelques côtes. »
Répondit-elle d'une voix perçante en haussant légèrement les épaules. Ça devait sans doute surprendre ABSOLUMENT PERSONNE en connaissant un minimum la furie. Elle n'était pas du genre à y aller par quatre chemins ni même à prendre des pincettes, que ce soit en médecine, sur un terrain, au restaurant ou autre chose. Et s'il faut briser quelques côtes pour faire repartir un cœur... Ce n'est sûrement pas très cher payé. Mais elle assumait de toute façon très clairement ses faiblesses en médecine, d'autant plus que les massages cardiaques et autres soins étaient clairement inutiles dans sa spécialité, sinon ce serait aussi étrange que terrifiant. Il fallait même justement un peu bourriner par moments pour faire face à une certaine rigidité cadavérique. D'un sourire au coin des lèvres et après avoir lâché un très léger rire plus semblable à un souffle s'extirpant de ses lèvres, ses yeux se posèrent à nouveau sur Milan en levant la tête vers le garçon, prenant le même timbre amusé que lui pour ajouter.
« Tu penses que du bouche à bouche ferait l'affaire ? »
Elle parlait sans trop réfléchir, et de manière toujours aussi instinctive sans utiliser le moindre filtre. Mais à ce moment, Rindo se demanda quand-même ce qu'elle était en train de raconter. Sa blessure devait être en train de la rendre folle, ou alors c'était le t-shirt qui venait réellement de réveiller quelques instincts. L'adrénaline devait être en train de faire prendre un sacré tournant à leurs vannes sur un amour rendu impossible par leurs cœurs déjà pris. Cependant, là tout de suite il y avait bien plus important pour Rindo que de s'attarder une fois de plus sur ce qui ne tournait pas rond chez elle, parce que si elle et Milan ne décampaient pas très vite, il n'allait bientôt plus rester quoi que ce soit qui tourne chez elle. Alors il était temps de mettre les voiles maintenant que l'hémorragie était sous contrôle. En prenant appui d'une main, elle se redressa donc en poussant un petit gémissement sous l'effort pendant que Milan exposait son plan, si on peut appeler ça comme ça.
« Je suis bien plus à l'aise dans les hauteurs avec toi qu'en bas avec ces demeurés. »
Le choix était vite fait de toute façon. Et Milan avait l'air assez confiant dans cet environnement pour que Rindo soit prête à le suivre les yeux fermés. Ce qui serait une idée complément stupide tout bien réfléchi, alors elle était prête à le suivre de très près en gardant les yeux ouverts quand-même. Elle le rejoignit donc après avoir donnée quelques coups sur son fessier et ses jambes pour épousseter son pantalon en vitesse, n'attendant plus que le départ de son ami pour suivre ses pas avec précautions en redoublant de prudence à chaque pas, mais surtout à chaque passage d'un toit à l'autre en surveillant tous les pas de Milan. Il était bien plus expérimenté qu'elle et devait parfaitement savoir où il mettait les pieds, mais Rindo n'était pas pour autant enjouée par cette entreprise vu l'état des bâtiments et de leur environnement en général, si quelque chose devait s'écrouler sur son passage, elle avait espoir de se tenir assez prêt et d'être assez réactive si cela devait se produire. Parce que pour sa part, se faire repérer serait le cadet de ses soucis si un bâtiment venait à s'écrouler sous leurs pieds.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
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Je dois faire gaffe à bien contrôler cette envie de rire à la réponse de Rindo sur ses compétences en massage cardiaque. Étrangement, je n'ai aucun mal à la croire. Toujours aussi terre à terre. En revanche, je suis bien plus étonné par la suite de ses paroles. Un étonnement qui se traduit un agrandissement de l'ouverture de mes yeux. Qui ne dure qu'une petite seconde avant qu'un nouveau sourire amusé ne revienne sur mon visage. Mais dis donc, je ne lui connaissais pas ce petit côté provocateur. Pas dans cette direction là en tout cas. Mais il en faut bien plus me perturber.
- "Eh bien, si je dois m’évanouir, j'opte pour cette solution !"
En même temps, quand l'autre solution consiste à se réveiller avec des côtes brisées, le choix est vite fait hein. Ce qui ne m'empêche pas d'agrémenter cette réponse d'un petit clin d’œil. Pour l'effet.
Mais ce n'est pas comme si on avait tout le loisir de se livrer à ce jeu là. Et heureusement. Ce serait sûrement trop vite bien trop dangereux. Non, on a d'abord une missions capitale à mener à bien. Sortir d'ici.
Pour ça, le terrain qui me parait le plus sûr est encore celui qui passe par les toits. Je m'approche doucement du rebord du hangar sur lequel on est actuellement perché pour essayer de me repérer un minimum. Avec les dégâts causés par le tremblement de terre de ce matin, ce n'est pas si simple. Mais on devrait s'en sortir. J'ai toujours aimé ce mode de circulation. Bien plus discret.
- "Il va peut-être falloir un peu sauter par endroits, mais ça ne devrait pas te poser trop de problèmes. J'veux dire, tes jambes devraient suffire."
Je ne vais pas non plus me lancer dans des sauts incroyables hein. Juste de quoi combler le mètre, peut-être un poil plus, qui sépare les différents bâtiments. Et on ne progresse pas si mal. Je prends parfois le temps de vérifier notre orientation avant de continuer. Jusqu'à ce qu'un pan du muret sur lequel je m'étais appuyé pour regarder plus bas ne s'écroule.
- "Woh."
Je me recule in extremis pour éviter d'être emporté quelques mètres plus bas, où des gravats (probablement là depuis ce matin) sont déjà entassés.
- "Ok, on ne va pas passer par là..."
Mais ce changement d'itinéraire n'est pas le plus gênant. Non, ce sont les voix qui s'élèvent en échos qui me glacent à nouveau le sang.
- "Ils sont toujours dans le coin ces sales rats !"
- "Là haut !"
Merde. Je m'étais un peu trop habitué à la relative tranquillité dont on a bénéficié l'espace de quelques minutes. Mais c'est la rechute. Je sens à nouveau ma gorge se serrer, mon sang se glacer, et la panique revenir à la charge.
Non. Ce n'est pas le moment. Il faut bouger. Maintenant !
- "OK... par là, on n'est plus très loin !"
Pas question de commettre deux fois la même erreur. Ils ne vont pas tarder à passer par en haut eux aussi, il faut qu'on ai déguerpi de ce coupe gorge d'ici là !
- "Eh bien, si je dois m’évanouir, j'opte pour cette solution !"
En même temps, quand l'autre solution consiste à se réveiller avec des côtes brisées, le choix est vite fait hein. Ce qui ne m'empêche pas d'agrémenter cette réponse d'un petit clin d’œil. Pour l'effet.
Mais ce n'est pas comme si on avait tout le loisir de se livrer à ce jeu là. Et heureusement. Ce serait sûrement trop vite bien trop dangereux. Non, on a d'abord une missions capitale à mener à bien. Sortir d'ici.
Pour ça, le terrain qui me parait le plus sûr est encore celui qui passe par les toits. Je m'approche doucement du rebord du hangar sur lequel on est actuellement perché pour essayer de me repérer un minimum. Avec les dégâts causés par le tremblement de terre de ce matin, ce n'est pas si simple. Mais on devrait s'en sortir. J'ai toujours aimé ce mode de circulation. Bien plus discret.
- "Il va peut-être falloir un peu sauter par endroits, mais ça ne devrait pas te poser trop de problèmes. J'veux dire, tes jambes devraient suffire."
Je ne vais pas non plus me lancer dans des sauts incroyables hein. Juste de quoi combler le mètre, peut-être un poil plus, qui sépare les différents bâtiments. Et on ne progresse pas si mal. Je prends parfois le temps de vérifier notre orientation avant de continuer. Jusqu'à ce qu'un pan du muret sur lequel je m'étais appuyé pour regarder plus bas ne s'écroule.
- "Woh."
Je me recule in extremis pour éviter d'être emporté quelques mètres plus bas, où des gravats (probablement là depuis ce matin) sont déjà entassés.
- "Ok, on ne va pas passer par là..."
Mais ce changement d'itinéraire n'est pas le plus gênant. Non, ce sont les voix qui s'élèvent en échos qui me glacent à nouveau le sang.
- "Ils sont toujours dans le coin ces sales rats !"
- "Là haut !"
Merde. Je m'étais un peu trop habitué à la relative tranquillité dont on a bénéficié l'espace de quelques minutes. Mais c'est la rechute. Je sens à nouveau ma gorge se serrer, mon sang se glacer, et la panique revenir à la charge.
Non. Ce n'est pas le moment. Il faut bouger. Maintenant !
- "OK... par là, on n'est plus très loin !"
Pas question de commettre deux fois la même erreur. Ils ne vont pas tarder à passer par en haut eux aussi, il faut qu'on ai déguerpi de ce coupe gorge d'ici là !
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Ça ne dura qu'un bref instant, le moment le plus éphémère de cette soirée, mais l'œil avisé de Rindo ne manqua pas de remarquer la mine surprise s'étant dessinée dans les yeux de Milan lorsqu'elle lui posa cette question. Après tout ce temps, c'était enfin un air surpris qu'elle était parvenue à apercevoir sur son visage ? Franchement, rien que pour ce moment qui n'avait même pas duré une seconde complète, toute cette soirée jusqu'à la sale blessure qu'elle devait se coltiner en valaient la peine. Pour une fois qu'elle ne cherchait pas à prendre Milan au dépourvu, elle était parvenue à le faire sans s'y attendre... Mais ça ne la rendait pas moins satisfaite.
« Eh bien, si je dois m’évanouir, j'opte pour cette solution. »
De jolis mots, un clin d'œil dévastateur, heureusement que Rindo avait décidée de se redresser juste à temps pour mettre les voiles, leur empêchant ainsi de pousser un peu trop loin ce petit jeu au risque de lui faire découvrir des choses fâcheuses et ravager son esprit. Faisant mine de ne pas s'être pris un coup destructeur lors de la contre-attaque de Milan, elle le laissait prendre ses repères en observant ce qu'elle pouvait apercevoir de la ville au loin en silence. Les carrés lumineux se distinguant en masse aux fenêtres des bâtiments ne faisaient que renforcer la solitude sépulcrale dans laquelle elle et Milan étaient plongés. Le monde continuait de tourner, les Kobéens étaient en train de vivre leur vie comme à leur habitude tandis qu'eux deux étaient en train d'échapper à un danger imminent. Et en face de ces lumières, elle, était plongée dans l'obscurité en baignant dans le léger éclairage de la lune. En d'autres termes... Personne n'allait les aider, ils ne pouvaient compter que sur eux et s'ils disparaissaient maintenant, personne ne s'en rendrait compte. Mais Milan était énormément skillé en terme de fuite, et ils se retrouvèrent tous les deux à se mouvoir en arpentant les toits avant même qu'elle ne puisse ne serait-ce que songer à douter de leurs chances de s'en sortir. Rindo comptait bien filer sous le nez de ces paumards avec Milan, et si ils venaient à se faire repérer, eh bien... Elle cassera un autre genou, c'est le dernier de ses soucis ! Chaque saut les éloignait du danger, d'autant plus que d'après les bruits de pas qu'elle entendait par moments, leurs poursuivants étaient encore en train de les chercher au sol, ce qui leur laisserait tout le temps de disparaître si ces crétins pouvaient finir par tirer la conclusion qu'ils se sont déjà échappés. Ils n'avaient qu'à bien gérer le timing de leurs sauts, se faire discrets en se déplaçant, veiller à ne rien heurter, parler à voix basse et partir comme des fantômes...
« Woh.
—Bordel, Milan ?! »
S'écria-t-elle en sursautant lorsqu'elle entendit la voix de son ami se mêler à celle des décombres qui s'écroulèrent sans prévenir dans un vacarme assourdissant. C'était bien la chose qu'elle redoutait le plus, et ses réflexes étaient encore assez explosifs pour qu'elle vienne tendre la main et saisir le bras du garçon malgré qu'il ait déjà eu lui-même le réflexe de s'écarter du danger. Un soupir s'extirpa de ses lèvres en lui laissant une immense pression désagréable dans la gorge sous toute la tension qui venait de surgir en elle en un instant. La femme sentait même son cœur battre aussi vite et aussi fort que celui d'un Milan qui a peur, et ses lèvres écartées sous ses yeux légèrement écarquillés ne devaient pas laisser son visage en reste. Ok, c'était un phénomène rare, mais pour le coup Rindo a eu sacrément peur ! Faisant claquer sa langue, elle tira doucement le bras de Milan tout en le relâchant.
« Eh, c'est pas parce que j'ai parlé de te faire du bouche à bouche que tu dois faire exprès de te casser la gueule. »
Elle essayait de décompresser à sa manière, en dédramatisant la presque mort du garçon en lâchant une bonne vanne... Mais la réalité revint très vite à eux quand des voix très distinctes se firent entendre au loin. Ah oui. Maintenant qu'elle y pense, ou du moins qu'ils se sont fait repérés, Rindo se souvenait effectivement qu'ils étaient pourchassés à la base, et qu'elle et Milan n'étaient pas là haut juste pour faire du parkour ou de l'urbex. Il ne s'agissait plus d'être discrets dorénavant, une chiée de criminels tenant à éliminer tous les témoins n'allaient plus tarder à grimper pour leur mettre la main dessus... Et si Rindo était confiante jusqu'ici, elle espérait tout de même que ces types soient des brêles en parkour, parce qu'elle pouvait déjà s'imaginer tout un tas de situations où son bras blessé serait un problème pour leur fuite dans le cas inverse. Milan réagit bien vite cette fois encore, il avait l'air dans son élément sur ces toits, au point de ne plus se figer et de devenir l'exact opposé de la proie toute tremblante et agitée cherchant à s'éclipser discrètement ou se faire oublier. Rindo allait le suivre, encore une fois, mais juste avant de se précipiter auprès de lui, elle s'abaissa pour rapidement se saisir un morceau de gravat suffisamment pointu et acéré qu'elle vint loger entre sa hanche et son pantalon. En cas de dernier recours, elle ne comptait absolument pas mourir comme une idiote s'étant laissée buter sur un toit en ruine sans s'être battue.
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Oh non non non !!
- "Désolé..."
C'est tout ce que j'arrive à articuler quand j'échappe je ne sais trop comment aux blocs de béton qui se dérobent sous mes pieds, dévalant quelques mètres plus bas dans un grand fracas. Eh bah pour la discrétion, c'est raté. Et tout tourne à nouveau beaucoup trop vite dans ma tête. Dans ma poitrine. Dans tout mon corps en fait.
- "Merci."
Réaliser que je viens d'échapper à une chute sacrément désagréable en plus d'alerter nos opposants sur notre position me crispe suffisamment pour que je n'arrive pas à remercier Rindo plus que ça pour son geste pourtant très appréciable. Peut-être aussi parce que je vois bien qu'elle n'en mène pas large. Merde.
Pourtant, c'est toujours avec humour qu'elle arrive à détendre doucement la situation.
- "Ah, ouais, c'est vrai que c'est pas très malin... je trouverai un autre moyen alors !"
J'essaye de paraitre détendu, mais honnêtement, je ne crois pas que ce soit une grande réussite. Parce qu'il va falloir qu'on arrive à bouger de là et très vite. Mais maintenant que notre principale voie d'accès s'est effondrée, impossible d'avancer par les hauteurs. Il va falloir redescendre. Pas question de passer par là où l'éboulement a eu lieu. Ce qui signifie donc faire un détour. Tant que ça brouille les pistes. Et que Rindo peut suivre.
- "Il va peut-être falloir courir très vite..."
Mais au moins, elle n'a pas été blessée à la jambe. C'est moins facile de se repérer au milieu des murs qui nous surplombent que bien au sommet de ceux-ci, mais j'arrive à garder un schéma mental de la direction de la sortie. Tout en faisant attention aux différents bruits autour de nous, on arrive à progresser bien plus facilement que je ne l'aurais imaginé. Le retour des ruelles mal éclairées, mais on avance. De toute façon, je me fie désormais plus à mon ouïe qu'à ma vue pour progresser. J'ai l'impression qu'on est des souris perdues dans un labyrinthe, entourés de chats prêts à nous bondir dessus dès qu'ils nous apercevront.
C'est donc dans le silence total qu'on progresse, s'arrêtant parfois pour laisser s'éloigner les bruits. Je n'aurais pourtant pas misé sur notre capacité à rester discrets. Mais il faut croire que l'urgence fait faire des miracles, puisque finalement, l'éclairage public se faufile jusqu'à nos pieds. On va enfin pouvoir sortir de ce coupe gorge.
- "Désolé..."
C'est tout ce que j'arrive à articuler quand j'échappe je ne sais trop comment aux blocs de béton qui se dérobent sous mes pieds, dévalant quelques mètres plus bas dans un grand fracas. Eh bah pour la discrétion, c'est raté. Et tout tourne à nouveau beaucoup trop vite dans ma tête. Dans ma poitrine. Dans tout mon corps en fait.
- "Merci."
Réaliser que je viens d'échapper à une chute sacrément désagréable en plus d'alerter nos opposants sur notre position me crispe suffisamment pour que je n'arrive pas à remercier Rindo plus que ça pour son geste pourtant très appréciable. Peut-être aussi parce que je vois bien qu'elle n'en mène pas large. Merde.
Pourtant, c'est toujours avec humour qu'elle arrive à détendre doucement la situation.
- "Ah, ouais, c'est vrai que c'est pas très malin... je trouverai un autre moyen alors !"
J'essaye de paraitre détendu, mais honnêtement, je ne crois pas que ce soit une grande réussite. Parce qu'il va falloir qu'on arrive à bouger de là et très vite. Mais maintenant que notre principale voie d'accès s'est effondrée, impossible d'avancer par les hauteurs. Il va falloir redescendre. Pas question de passer par là où l'éboulement a eu lieu. Ce qui signifie donc faire un détour. Tant que ça brouille les pistes. Et que Rindo peut suivre.
- "Il va peut-être falloir courir très vite..."
Mais au moins, elle n'a pas été blessée à la jambe. C'est moins facile de se repérer au milieu des murs qui nous surplombent que bien au sommet de ceux-ci, mais j'arrive à garder un schéma mental de la direction de la sortie. Tout en faisant attention aux différents bruits autour de nous, on arrive à progresser bien plus facilement que je ne l'aurais imaginé. Le retour des ruelles mal éclairées, mais on avance. De toute façon, je me fie désormais plus à mon ouïe qu'à ma vue pour progresser. J'ai l'impression qu'on est des souris perdues dans un labyrinthe, entourés de chats prêts à nous bondir dessus dès qu'ils nous apercevront.
C'est donc dans le silence total qu'on progresse, s'arrêtant parfois pour laisser s'éloigner les bruits. Je n'aurais pourtant pas misé sur notre capacité à rester discrets. Mais il faut croire que l'urgence fait faire des miracles, puisque finalement, l'éclairage public se faufile jusqu'à nos pieds. On va enfin pouvoir sortir de ce coupe gorge.
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Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
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Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
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« Merci. »
Ce n'était pas le remerciement le plus jouasse que Rindo ait entendu, ça ressemblait même plutôt à un mot sorti machinalement par réflèxe parce que le bon sens veut que quelqu'un qui nous aide soit remercié. Enfin... Vu la situation, Rindo ne s'attendait pas à de grands remerciements remplis d'une reconnaissance inutilement débordante, elle n'en voulait d'ailleurs justement pas. Son geste n'était évidemment pas intéressé, tout ce que son corps et son cerveau voulaient en réagissant si instinctivement, c'était éviter une mauvaise chute à son ami, et à en juger par la hauteur du bâtiment sur lequel ils étaient perchés et l'état du quartier, la chute lui aurait été soit fatale, soit assez douloureuse pour le blesser et le rendre inerte en laissant tout le loisir à leurs poursuivants d'en finir. Rindo chassa cependant toutes ces pensées funestes quand la voix de Milan se fit à nouveau entendre pour rebondir avec brio sur sa blague. Ça avait au moins le mérite de la ramener à elle en l'obligeant à esquisser un petit sourire au coin des lèvres, n'oubliant que très brièvement le danger imminent qui ne faisait que se rapprocher de plus en plus.
« Il va peut-être falloir courir très vite... »
Le bon point, c'est que ses jambes vont bien. Rindo aurait peut-être du mal si leur énième fuite devait les pousser à escalader quelques rebords, bien que dans le peu de relief qu'elle parvint à discerner dans le noir avec son regard pourtant vif, elle ne percevait que très peu d'issues ne requérant pas de faire des sauts trop dangereux ou de descendre prudemment à la force de leurs mains. En retenant une nouvelle blague vaseuse dont elle avait déjà dépassée son propre quota depuis bien longtemps, la femme se contenta d'acquiescer en se rapprochant de Milan pour pouvoir à nouveau le suivre de près. Elle n'avait aucun doute sur la capacité du fuyard à trouver une façon de redescendre sans trop se mettre en danger, qu'elle doive forcer sur son bras blessé ou non. Celui-ci se fit finalement épargner par les talents d'observation de Milan dans cet environnement étrange qui ne tarda pas à les faire redescendre à toute vitesse et en presque toute sécurité grâce à un rebord parfaitement placé en contrebas leur permettant de descendre en deux étapes. Alors que Rindo sauta sans hésitation jusqu'à la terre ferme en atterrissant sur la pointe des pieds pour amortir la chute tout en faisant le moins de bruit possible, elle put entendre les bruits de pas se répandre de plus en plus près de leur point de départ dans ces hauteurs obscures. Ils avaient décampé à temps, mais ils n'étaient pas tirés d'affaire pour autant. En se contentant de l'éclairage public pour guider ses pas derrière ceux de Milan, elle se remit à courir sans s'encombrer du flash de son téléphone pour qu'elle et son ami restent le plus discrets possible au lieu de se transformer en libellule éblouissante à traquer dans le noir. Ce serait le meilleur moyen de se faire repérer, autant hurler « On est là ! » à ce compte... Suivant aveuglément Milan, Rindo se fiait donc entièrement à lui et à son intuition pour se diriger correctement dans ce dédale urbain et boursoufflé par toutes ces fissures ayant ravagés les rues, s'arrêtant à son signal, reprenant une course effrénée selon son initiative tout en lui accordant toute sa confiance au moindre détour. Leurs poursuivants s'étaient si bien dispersés qu'elle pouvait tantôt les entendre de toute parts dans les hauteurs ou dans d'autres ruelles non loin, puis ne plus les entendre pendant quelques instants... Leurs déplacements étaient si chaotiques que tout semblait de plus en plus brouillé quand la stalkeuse cherchait à les localiser approximative, ce qui n'empêcha pas Milan de les guider brillamment jusqu'à la sortie de cet enfer, l'éclairage plus amplifié et stable des grandes rues fréquentées se dressant enfin devant eux comme la lumière au bout du tunnel.
« Ils sont là ! »
Rindo se figea un court instant quand cette voix se fit entendre derrière elle et Milan alors qu'ils s'étaient engouffrée dans une dernière ruelle étroite qui aurait du laisser tout ça derrière eux. C'est qu'il courrait vite, en plus... Celui-ci était bien décidé à ne pas les laisser traverser cette frontière menant vers la liberté, mais il ne les poursuivrait certainement pas dans une grande rue à la vue de toute la civilisation. Sans perdre plus de temps, la furie donna un coup de pied de toutes ses forces dans une poubelle en aluminium posée près d'une porte, renversant celle-ci avec tout son contenu sur le sol avant de la frapper une nouvelle fois pour la faire rouler dans les pattes de leur dernier obstacles. S'ils pouvaient gagner ne serais-ce qu'une seconde pour quitter la ruelle, elle savait parfaitement comment s'en sortir. Elle profita de cette brève confusion pour déloger le débris précédemment récupéré, et de ce léger gain de temps pour puiser dans toutes ses forces restantes et enfin s'extirper de ce guêpier en faisant une entrée fracassante dans l'agglomération. À défaut de lui servir d'arme, le débris que Rindo prit en main lui servit plutôt de projectile qu'elle envoya tout droit sur la première voiture à sa portée dont sa vue fulgurante repéra la fine lueur rouge désignant la présence d'une alarme. Un impact sourd sur la carrosserie qui se fit légèrement cabosser à l'impact, puis une alarme stridente se répandant dans tout le voisinage. Vu l'heure tardive, ils restaient des proies avérées s'il n'y avait pas un chat dans les environs... Mais ce tapage nocturne allait changer la donne. Bon, un pauvre inconnu allait certainement devoir refaire sa carrosserie, mais bon... Elle préférait largement sacrifier le porte-monnaie d'un parfait innocent plutôt que de se faire suriner en pleine rue. Des fenêtres se firent entendre non loin, tout comme des volets qui se levèrent pour permettre aux curieux d'observer ce qu'il se passait si tard. En un clin d'œil, Rind oet Milan eurent tous les témoins dont ils avaient besoin pour dissuader leurs poursuivants de les traquer plus longtemps. Elle ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de faire volte-face après avoir traverser la route pour pencher légèrement la tête en adressant un sourire satisfait accompagné d'un clin d'œil à la dernière personne les ayant repérés. Puis sans perdre plus de temps, elle revint aux côtés de Milan pour se remettre à courir sans jouer plus longtemps avec le feu, l'adrénaline les poussant encore à courir pour traverser quelques intersections avant d'enfin ralentir le pas pour reprendre leur souffle. Le buste courbé, les bras posés sur ses genoux en reprenant son souffle à coups de grandes inspirations, Rindo ne pouvait pas se retenir de rigoler dès l'instant où ses poumons le lui permettaient.
« C'était carrément chaud ! J'crois que j'ai eu ma dose de raccourcis pour quelques jours là... »
Reste à voir quel Milan lui fera face maintenant qu'ils se sont tirés d'affaires... Le Milan couard reprenant le contrôle une fois la tension redescendue, ou bien l'étrange Milan bien trop confiant et entreprenant. À vrai dire, Rindo avait énormément de question à poser à celui-ci. Tellement qu'elle ne saurait même pas par où commencer... Mais en bonne amie, elle avait toutefois la décence de ne pas l'agresser si vite avec un interrogatoire.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
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Si je nous pensais sortis d'affaire, c'était sans compter sur notre dernier opposant, qui refuse de s'avouer vaincu. Un dernier sprint, je me tourne, surpris, en voyant Rindo contre attaquer immédiatement à l'aide... d'une poubelle. Décidément, elle ne manque pas de ressources. Mais je n'ai pas le temps d'admirer trop longtemps ses talents, ce n'est pas ce qui retiendra ce type là bien longtemps. Alors, quand elle nous assure finalement une sortie royale, sous le feu de projecteurs (ou plutôt sous la vue de tous les curieux venus voir ce qu'était tout ce raffut), je sens enfin ma poitrine se remplir d'air. Comme si elle était restée comprimée jusque là, seule l'alarme de cette voiture lui permettent de reprendre sa taille habituelle.
Je ne réfléchis pas davantage. C'est avec Rindo à mes côtés qu'on continue à avancer à toute allure, mettant le plus de distance possible entre ces rues qui ont bien failli être les dernières qu'on ait vu. Je ne sais même pas combien de temps on continue comme ça. Encore moins où est-ce qu'on se dirige.
Alors, quand ma comparse de ce soir ralenti le rythme, je me rends compte que, ok, on peut sûrement s'arrêter maintenant. Le souffle court, les mains encore tremblantes de toutes ces émotions beaucoup trop fortes, mes jambes me rappellent rapidement qu'elles ont été super sympa pour ce soir, mais qu'il ne faudrait pas que je compte encore trop longtemps sur elles. Le contre-coup s'annonce violent.
Adossé contre un mur, comme pour essayer de garder un minimum de contenance, je me laisser finalement glisser jusqu'au sol pendant que Rindo tente également de reprendre son souffle.
Des étoiles dansent encore devant mes yeux et mes oreilles sifflent toujours affreusement. J'ai donc un doute, mais en relevant le regard vers la miss, je n'en ai plus. Elle est... en train de se marrer. Si cette vision a de quoi m'étonner les premières secondes, je me joints à son rire sans rien contrôler. Un rire purement nerveux. De quoi me permettre d'éliminer une partie de toute cette tension qui s'est abattu sur moi puissance dix dès que mon cerveau a compris qu'on était tiré d'affaires. Ce traitre, toujours à vouloir me faire passer pour un faible !
- "Ouais, ça tu l'as dit, plus jamais j'essaie de rentrer à l'heure pour le couvre feu !"
Dire que tout ça vient seulement de ma peur des heures de colle... bah super !
Cette courte pause me fait du bien. Je crois que mon corps risque de trembler encore demain matin, et il me parait impensable de fermer l’œil de la nuit désormais, mais j'arrive à reprendre un minimum mes moyens. Je me redresse, doucement. Mes mains passent dans mes cheveux, comme pour essayer de chasser tous les souvenirs précédents. Bien sûr, ça ne marche pas.
D'ailleurs, je me souviens très vite du point principal.
- "Ton bras... on ne peut pas rentrer comme ça à l'école, il faut trouver de quoi désinfecter et bander correctement avant ça.... quoi que, je dois bien avoir ce qu'il faut dans ma chambre, mais vue l'heure maintenant, on risque de tomber sur un pion avant ça."
Si mon rythme cardiaque reprend petit à petit un rythme plus viable, il semblerait que ce soit encore le bordel dans ma tête. Difficile d'ordonner mes pensées.
Je ne réfléchis pas davantage. C'est avec Rindo à mes côtés qu'on continue à avancer à toute allure, mettant le plus de distance possible entre ces rues qui ont bien failli être les dernières qu'on ait vu. Je ne sais même pas combien de temps on continue comme ça. Encore moins où est-ce qu'on se dirige.
Alors, quand ma comparse de ce soir ralenti le rythme, je me rends compte que, ok, on peut sûrement s'arrêter maintenant. Le souffle court, les mains encore tremblantes de toutes ces émotions beaucoup trop fortes, mes jambes me rappellent rapidement qu'elles ont été super sympa pour ce soir, mais qu'il ne faudrait pas que je compte encore trop longtemps sur elles. Le contre-coup s'annonce violent.
Adossé contre un mur, comme pour essayer de garder un minimum de contenance, je me laisser finalement glisser jusqu'au sol pendant que Rindo tente également de reprendre son souffle.
Des étoiles dansent encore devant mes yeux et mes oreilles sifflent toujours affreusement. J'ai donc un doute, mais en relevant le regard vers la miss, je n'en ai plus. Elle est... en train de se marrer. Si cette vision a de quoi m'étonner les premières secondes, je me joints à son rire sans rien contrôler. Un rire purement nerveux. De quoi me permettre d'éliminer une partie de toute cette tension qui s'est abattu sur moi puissance dix dès que mon cerveau a compris qu'on était tiré d'affaires. Ce traitre, toujours à vouloir me faire passer pour un faible !
- "Ouais, ça tu l'as dit, plus jamais j'essaie de rentrer à l'heure pour le couvre feu !"
Dire que tout ça vient seulement de ma peur des heures de colle... bah super !
Cette courte pause me fait du bien. Je crois que mon corps risque de trembler encore demain matin, et il me parait impensable de fermer l’œil de la nuit désormais, mais j'arrive à reprendre un minimum mes moyens. Je me redresse, doucement. Mes mains passent dans mes cheveux, comme pour essayer de chasser tous les souvenirs précédents. Bien sûr, ça ne marche pas.
D'ailleurs, je me souviens très vite du point principal.
- "Ton bras... on ne peut pas rentrer comme ça à l'école, il faut trouver de quoi désinfecter et bander correctement avant ça.... quoi que, je dois bien avoir ce qu'il faut dans ma chambre, mais vue l'heure maintenant, on risque de tomber sur un pion avant ça."
Si mon rythme cardiaque reprend petit à petit un rythme plus viable, il semblerait que ce soit encore le bordel dans ma tête. Difficile d'ordonner mes pensées.
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
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« Ouais, ça tu l'as dit, plus jamais j'essaie de rentrer à l'heure pour le couvre feu !
—Quoi ? »
Après tout ce qu'elle venait de traverser avec Milan, ces mots que lâcha le garçon firent comprendre rapidement à Rindo qu'elle n'était vraiment, mais vraiment pas au bout de ses surprises. Elle ne mettra jamais assez de mot sur l'impression qu'elle a eu vis-à-vis de ce Milan qui fait preuve d'un courage et d'une débrouillardise exemplaire, mais le Milan qui n'a plus peur du couvre-feu... C'est trop. C'est beaucoup trop pour que ce Milan soit le vrai ou qu'il ait les idées claires. Se redressant rapidement à ces mots, elle se précipita vers lui pour venir poser sans réfléchir sa main sur le front du garçon.
« T'es sûr que ça va, Mila... Aïe ! »
Dans sa précipitation, elle en oublia même que son bras dominant était blessé, et que maintenant que l'adrénaline s'est extirpée de son corps, celui-ci se souvient enfin de comment ressentir la douleur dans son entièreté sans l'inhiber.
« Bordel, j'suis trop débile. »
Dit-elle en grimaçant et en rabattant son bras vers elle pour appuyer sur sa plaie avec son autre main. Ça les confrontait à un autre problème. Si les études de Rindo lui ont appris une chose, c'est que peu importe à quel point elle est résistante et déterminée quand il s'agit d'encaisser la douleur, le principe même de la biologie la rend totalement soumises aux infections. Le t-shirt enroulé autour de son bras semblait avoir suffisamment ralenti l'hémorragie, mais ça n'avait pas été fait dans l'immédiat et vu leur agitation, tout un tas de bactérie eurent sans doute le plaisir de s'immiscer dans la chair béante de la furie. Alors comme Milan le notifia, il fallait désinfecter ça au plus tôt.
« Ton bras... on ne peut pas rentrer comme ça à l'école, il faut trouver de quoi désinfecter et bander correctement avant ça... Quoi que, je dois bien avoir ce qu'il faut dans ma chambre, mais vue l'heure maintenant, on risque de tomber sur un pion avant ça.
—C'est un coup à se faire remarquer... Et vu mon bras, on finirait direct chez le Doyen à devoir lui expliquer notre... Soirée. »
Elle ne se voyait pas non plus débarquer en trombe si tard à l'infirmerie de l'école pour demander à ce qu'on lui soigne une plaie si droite et déchirée, vu les conditions de sa blessure, ça ne ferait que lui causer encore plus d'ennuis... Et c'est un peu trop tard pour mettre ça sur le dos du tremblement de terre de ce matin. Non, le mieux reste encore de se soigner avec les moyens du bord et trouver une excuse si les infirmiers doivent mettre leur nez sur ce bras à l'avenir. Restait à savoir où trouver du matos qui ferait l'affaire ne serait-ce que temporairement.
« Pourtant j'aurais escaladé le mur avec plaisir pour m'introduire en douce dans ta piaule par la fenêtre, si mon bras me l'avait permis ! »
Bon, elle n'aurait tout simplement pas eu la moindre raison de faire ça si son bras le lui avait permis, mais une disquette reste une disquette. En plus Rindo était très inspirée pour le coup, et le moment était tout choisi pour se remettre à décompresser comme ils savent très bien le faire. Elle se mit tout de même à réfléchir à leurs possibilités. Très limitées par ailleurs. À moins qu'une pharmacie de garde soit ouverte dans le coin et accepte de fournir du désinfectant et des bandages sans poser de questions, il n'y eut qu'une idée qui germa dans l'esprit de Rindo. Une idée farfelue tout droit sortie d'un esprit farfelu, mais Milan devrait avoir l'habitude maintenant.
« Il doit bien y avoir une épicerie ouverte dans un coin si pourrit, non ? Ça devrait faire l'affaire tant qu'on peut trouver de l'alcool... Et on aura pas de mal à trouver quoi faire avec le reste. »
La furie avait un petit sourire au coin des lèvres en exprimant cette idée, notamment la partie concernant les restes de l'alcool. Mais le pire... C'était qu'avec son esprit quelque peu dérangé qui réfléchit difficilement, Rindo était totalement sérieuse.
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Si je commence par rire de cette inquiétude que note Rindo à mon égard (bon d'accord, peut-être que je parle un peu vite), mon air inquiet revient sans tarder au rappel de son bras douloureux. Et tous les flash de ce qui vient de se passer me reviennent en tête. Si je n'étais pas aussi trouillard, si je l'avais aidé dès le départ au lieu de rester tétanisé, complètement contrôlé par cette foutue peur ; j'aurais pu lui éviter cette blessure. Du moins, j'aurais pu essayer. Là... je ne peux que constater une fois de plus ma faiblesse.
Pour autant, maintenant que tout danger est écarté, je compte bien essayer de me rattraper. Si je ne suis sûrement pas en pleine possession de mes moyens, je peux faire bouger mon corps à ma guise ; alors, pas question de rester les fesses par terre plus longtemps. Je m'approche de Rindo pour regarder l'état du bandage de fortune. Imbibé de sang, évidemment, mais le liquide qui s'en était échappé, maculant une petite partie de sa peau, est désormais complètement sec. Au moins une bonne nouvelle.
- "Tu es loin d'être débile. Ta blessure est beaucoup trop récente pour que tu t'y sois déjà habituée."
Ce qui n'empêche qu'il va lui falloir un peu plus qu'un simple t-shirt. Maintenant que l'hémorragie est sous contrôle, il va falloir trouver un moyen de désinfecter la plaie avant qu'elle ne s'infecte trop et qu'elle ne se fasse assaillir par la fièvre. Ce serait sûrement la pire chose. Sauf qu'il est désormais pas loin de minuit, les pharmacies ouvertes à cette heure-ci ne sont pas légion. Aucune solution possible ne me plait. Et j'ai encore du mal à réfléchir correctement. Pourtant, j'arrive encore à rire de la réponse de Rindo. Peut-être parce que je l'imagine parfaitement gravir le mur des dortoirs pour passer par la fenêtre.
- "C'est vraiment dommage ! J'aurais beaucoup aimé voir ça !"
Ce n'est sûrement pas l'idée du siècle que de la pousser dans cette voie là, mais après toute l'adrénaline produite par mon corps, je ne suis pas en mesure de m'en soucier. Et puis, c'est vrai, je crois que je trouverais ça très drôle. Un peu comme si je voyais mon preux chevalier m'enlever de ma prison. De toute façon, on sait tous que de nous deux, ce serait moi qui jouerait le rôle de la princesse effrayée.
En attendant, elle a une toute autre proposition. Proposition que je devrais rejeter immédiatement. Pourtant, vu l'état actuel des autres solutions que j'ai sous la main, je me retrouve à envisager un peu trop sérieusement cette possibilité.
- "L'alcool dispo en kombini n'est sûrement pas le plus recommandé pour ce genre de cas mais... ça devrait au moins t'éviter de choper une colonies de bactéries fatales."
Eeeeet c'est vrai qu'après tout ça, je ne suis sûrement pas contre un petit remontant. Faut dire que cette journée a été sacrément merdique. Il n'y a bien que la session de basket qui a eu un semblant d'intérêt. Pour le reste, si je pouvais oublier, ce ne serait pas une mauvaise chose.
Alors, sans perdre de temps, je sors mon téléphone pour regarder où est l'épicerie la plus proche.
- "Et on trouvera peut-être de quoi remplacer ce malheureux t-shirt. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus discret..."
Par chance, sa couleur déjà foncée d'origine n'attire pas autant l'oeil que s'il s'agissait d'un tissu blanc imbibé de sang, mais ça reste assez voyant.
- "Ok, on devrait trouver notre bonheur à moins de cinq minutes d'ici !"
Et heureusement, parce qu'avec tout ça, je ne sais pas si mon corps serait capable d'endurer une plus longue marche.
Pour autant, maintenant que tout danger est écarté, je compte bien essayer de me rattraper. Si je ne suis sûrement pas en pleine possession de mes moyens, je peux faire bouger mon corps à ma guise ; alors, pas question de rester les fesses par terre plus longtemps. Je m'approche de Rindo pour regarder l'état du bandage de fortune. Imbibé de sang, évidemment, mais le liquide qui s'en était échappé, maculant une petite partie de sa peau, est désormais complètement sec. Au moins une bonne nouvelle.
- "Tu es loin d'être débile. Ta blessure est beaucoup trop récente pour que tu t'y sois déjà habituée."
Ce qui n'empêche qu'il va lui falloir un peu plus qu'un simple t-shirt. Maintenant que l'hémorragie est sous contrôle, il va falloir trouver un moyen de désinfecter la plaie avant qu'elle ne s'infecte trop et qu'elle ne se fasse assaillir par la fièvre. Ce serait sûrement la pire chose. Sauf qu'il est désormais pas loin de minuit, les pharmacies ouvertes à cette heure-ci ne sont pas légion. Aucune solution possible ne me plait. Et j'ai encore du mal à réfléchir correctement. Pourtant, j'arrive encore à rire de la réponse de Rindo. Peut-être parce que je l'imagine parfaitement gravir le mur des dortoirs pour passer par la fenêtre.
- "C'est vraiment dommage ! J'aurais beaucoup aimé voir ça !"
Ce n'est sûrement pas l'idée du siècle que de la pousser dans cette voie là, mais après toute l'adrénaline produite par mon corps, je ne suis pas en mesure de m'en soucier. Et puis, c'est vrai, je crois que je trouverais ça très drôle. Un peu comme si je voyais mon preux chevalier m'enlever de ma prison. De toute façon, on sait tous que de nous deux, ce serait moi qui jouerait le rôle de la princesse effrayée.
En attendant, elle a une toute autre proposition. Proposition que je devrais rejeter immédiatement. Pourtant, vu l'état actuel des autres solutions que j'ai sous la main, je me retrouve à envisager un peu trop sérieusement cette possibilité.
- "L'alcool dispo en kombini n'est sûrement pas le plus recommandé pour ce genre de cas mais... ça devrait au moins t'éviter de choper une colonies de bactéries fatales."
Eeeeet c'est vrai qu'après tout ça, je ne suis sûrement pas contre un petit remontant. Faut dire que cette journée a été sacrément merdique. Il n'y a bien que la session de basket qui a eu un semblant d'intérêt. Pour le reste, si je pouvais oublier, ce ne serait pas une mauvaise chose.
Alors, sans perdre de temps, je sors mon téléphone pour regarder où est l'épicerie la plus proche.
- "Et on trouvera peut-être de quoi remplacer ce malheureux t-shirt. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus discret..."
Par chance, sa couleur déjà foncée d'origine n'attire pas autant l'oeil que s'il s'agissait d'un tissu blanc imbibé de sang, mais ça reste assez voyant.
- "Ok, on devrait trouver notre bonheur à moins de cinq minutes d'ici !"
Et heureusement, parce qu'avec tout ça, je ne sais pas si mon corps serait capable d'endurer une plus longue marche.
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« C'est vraiment dommage ! J'aurais beaucoup aimé voir ça !
—Laisse moi deux jours pour récupérer et je fais ça quand tu veux. »
Milan semblait oublier une fois de plus que Rindo était bien loin d'être une fille lambda qui ne ferait pas que balancer des vannes dans le vent sans jamais les appliquer. Au contraire, s'il s'agissait de faire quelque chose d'aussi décaler et dangereux sur de s'infiltrer dans la chambre de son ami en grimpant par la fenêtre... C'était bien là le genre de blague qu'elle pourrait mettre en œuvre sur un coup de tête, juste parce que c'est fun. Même si... Vu la douleur qu'elle ressentait sur son bras en grimaçant un peu alors qu'elle vint presser sa plaie avec sa main pour calmer la douleur, elle se doutait bien qu'il lui faudrait un peu plus que deux pauvres jours pour s'en remettre.
Mais avant ça, il fallait bien sûr éviter qu'un staphylocoque ne se manifeste ou dégénère. La furie peut être la femme la plus casse-cou de tout Kobe, elle n'était pas stupide au point de laisser une plaie creusée par le couteau d'un type louche dans la rue s'infecter. Ce serait un coup à se faire amputer d'un bras et ne plus jamais pouvoir jouer au basket. Si son esprit dérangé et l'épuisement physique et moral provoqué par cette soirée rendait sa proposition d'une bouteille d'alcool miteuse à consommer en guise de désinfectant des plus sérieuse, elle n'était pas tout à fait sûre de l'efficacité de cette solution. Et encore moins de l'approbation d'un homme prudent comme Milan. Pourtant, sa légère hésitation en disait long avant même de prendre la parole.
Qu'une telle proposition soit envisagée par Milan était surprenant. Qu'elle soit acceptée l'était encore plus. C'était presque à croire que cette mésaventure les avait rendus fous... Ou bien qu'elle avait rendu Milan fou et fait plonger Rindo un peu plus profondément dans sa propre folie et sa déconnection au bon sens qu'un cerveau humain était censé avoir. En tout cas, la femme ne pouvait pas s'empêcher de rire une seconde fois en redressant son buste pour prendre une posture plus droite, ses mains venant glisser dans ses cheveux pour les remettre autant que possible en ordre à l'aide de ses doigts en les rabattant vers l'arrière.
« Bonsoir, on voudrait du rhum bas de gamme, le moins cher qui soit, et un rouleau de sopalin s'il vous plaît, n'y voyez aucun lien avec ce t-shirt imbibé de sang ! »
Ironisa-t-elle entre deux rires après avoir un peu repris son souffle. Elle rigolait, mais c'était à peu près ce qui allait se passer. À moins que le Milan baratineur ait fait son retour et embobine l'épicier. Ou bien que l'épicier n'en ait absolument rien à secouer et leur vende ce qu'ils veulent sans poser de question. C'était le scénario le plus probable, à vrai dire. Surtout dans un coin aussi pourrit de la ville après qu'un tremblement de terre ait mis tout le quartier sens dessus dessous. Au moins cette pensée lui donnait une idée du mensonge à raconter aux infirmiers de l'école si sa blessure aurait besoin d'être traitée plus en profondeur.
Mais pour l'instant, son esprit était bien plus occupé par l'alcool qu'ils allaient prendre que par une quelconque excuse à préparer. Parce-que contrairement à l'alcool médical où elle se contente de prendre le premier qui lui passe sous la main, elle comptait bien le consommer, celui-ci !
« Désinfecter une blessure avec de l'alcool d'un konbini miteux... » Soupira-t-elle légèrement amusée alors qu'ils se mirent en route vers le dit konbini. « On doit vraiment être les pires de notre promo. »
On en oublierait presque que ces deux là sont des futurs médecins ! Bien que les patients qu'aura Rindo à l'avenir n'auront déjà plus aucun soucis à se faire quant à leur santé une fois qu'ils seront entre ses mains. Mais si leurs profs voyaient ce qu'ils s'apprêtaient à faire... Elle suivit Milan jusqu'au konbini qui était par chance encore ouvert, dont la luminosité des néons traversèrent la baie vitrée pour se répandre dans le petit parking en chassant les ténèbres tel un bâtiment saint illuminé par une divinité. En y entrant, elle salua très brièvement le gérant des lieux avant de se diriger vers le rayon alcool. Pour le coup ils devaient plus ressembler à un couple passant une soirée étrange qu'à deux amis ayant frôlé la mort dans une ruelle à cinq minute d'ici. Et Rindo n'arrangeait rien à cette image en cherchant l'alcool parfait, non pas pour désinfecter, mais surtout pour finir la soirée en beauté.
« Du saké ça te va ? »
Ils n'allaient pas tomber sur du saké d'exception ici, mais au pire des cas ils n'auraient qu'à prendre des gobelets et du jus de pamplemousse pour le diluer en un semblant de cocktail... À moins que Milan ait une meilleure proposition.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Je laisse échapper un léger rire quand Rindo me demande de lui laisser deux jours. C'est qu'il va falloir que je surveille, elle est tout à fait capable de mettre ce genre de plan à exécution ! Et autant dans des conditions classiques ça pourrait m'amuser, autant avec son bras dans cet état, ça m'inquièterait un peu trop.
D'ailleurs, des idées loufoques, elle n'en manque pas. Allez savoir pourquoi j'accepte celle-ci. Sûrement que notre petite péripétie dans les ruelles sombres m'a un peu trop chamboulé. Enfin, pas assez pour laisser mon acolyte mettre à exécution ce discours qu'elle vient de me sortir (même s'il me fait beaucoup rire).
- "Ahah nan, je crois qu'on va se la jouer profil bas sur ce coup là ! On se sert de ce dont on a besoin, on paye, et pas un mot au vendeur !"
Oui, voilà qui me semble être un plan bien plus acceptable. Non pas que je doute de réussir à lui trouver une excuse random, mais si on peut éviter de s'attirer plus d'ennuis, je ne suis pas contre.
Mais première étape, il faut aller jusqu'au konbini !
- "Je ne sais pas si on est les pires de notre promo, mais au moins, on est toujours en vie. Après tout, savoir s'en sortir sans avoir à disposition tous les stocks aseptisés et les supers outils d'un hosto devrait faire partie des pré requis !"
Et c'est aussi un peu pour ça que je me suis lancé dans la médecine. Voir les hommes de la famille revenir régulièrement bien amochés m'a toujours donné envie de leur venir en aide. Évidemment, des toubibs, il y en a quelques uns qui bossaient avec mon père, de ceux qui se contentent d'opérer à domicile avec les moyens du bord, voir même au beau milieu de la rue. Je crois que c'était un peu eux mes modèles.
Au final, il n'y aura pas eu à aller bien loin, suivre le gps nous aura permis d'aller droit au but. La lumière qui s'échappe encore du petit magasin est bon signe. La porte poussée, et on se dirige naturellement vers le rayon alcool fort (rien d'extraordinaire vue l'heure). Parce que même si j'essaie de prendre toute cette situation avec légèreté, je m'inquiète quand même pour Rindo. J'espère vraiment qu'on arrivera à lui éviter de trop grosses complications.
- "Je te fais totalement confiance pour ce qui est de la boisson ! Je vais voir si je trouve de quoi improviser un bandage."
Une dernière phrase prononcée plus bas en dépassant la miss (je ne voudrais pas que n'importe qui entende ça) et je prends la direction du rayon des produits d'hygiène. Bon ok, j'avoue que je trouve le saké peut-être un peu étrange pour nettoyer une plaie mais... en réalité, je ne suis pas sûr que le whisky ou la vodka aient des meilleures propriétés en la matière. Alors si le sake peut au moins lui remonter le moral, let's go.
Je farfouille un peu, laissant mes yeux se poser sur les différents articles en vente à la recherche de l'inspiration. J'opte déjà pour une boite de mouchoirs (ce sera toujours plus doux que de l'essuie tout). Rien d'autre ne me plait ici. Je continue vers la petite papéterie et y repère un rouleau de scotch que j'ajoute. Pas franchement l'idéal, mais en appliquant une bonne couche de mouchoirs attachés assez fermement, on pourra tenter d'imiter un effet compresses.
Eeeet, j'ajoute un paquet de capotes. C'est la meilleure option pour éviter qu'on nous pose la moindre question. Oui, parce qu'avec la façon dont j'ai quitté Chandini plus tôt ce midi, c'est pas sûr que ça me serve de si tôt. MAIS ce n'est pas le sujet.
- "Alors, t'as trouvé ton bonheur ?"
Mon sourire comme si tout allait pour le mieux, je pose innocemment la question à Rindo avant de me rapprocher de la caisse, déposant les articles sélectionnés. C'est un peu bizarre comme panier de course, mais à cette heure-ci, le gars derrière sa caisse à dû en voir d'autres.
Et comme prévu, aucune question, si ce n'est le mode de règlement. Je sors quelques billets (je préfère toujours payer en espèce, habitude) pour régler le tout (pas question que je laisse Rindo payer quoi que ce soit) eeeeet victoire ! On peut ressortir du konbini avec tous nos articles !
- "Eheh et voilà !! Allez, avant que tu n'aies envie de tester ce saké, on va déjà trouver un endroit où s'occuper de ton bras !"
D'ailleurs, des idées loufoques, elle n'en manque pas. Allez savoir pourquoi j'accepte celle-ci. Sûrement que notre petite péripétie dans les ruelles sombres m'a un peu trop chamboulé. Enfin, pas assez pour laisser mon acolyte mettre à exécution ce discours qu'elle vient de me sortir (même s'il me fait beaucoup rire).
- "Ahah nan, je crois qu'on va se la jouer profil bas sur ce coup là ! On se sert de ce dont on a besoin, on paye, et pas un mot au vendeur !"
Oui, voilà qui me semble être un plan bien plus acceptable. Non pas que je doute de réussir à lui trouver une excuse random, mais si on peut éviter de s'attirer plus d'ennuis, je ne suis pas contre.
Mais première étape, il faut aller jusqu'au konbini !
- "Je ne sais pas si on est les pires de notre promo, mais au moins, on est toujours en vie. Après tout, savoir s'en sortir sans avoir à disposition tous les stocks aseptisés et les supers outils d'un hosto devrait faire partie des pré requis !"
Et c'est aussi un peu pour ça que je me suis lancé dans la médecine. Voir les hommes de la famille revenir régulièrement bien amochés m'a toujours donné envie de leur venir en aide. Évidemment, des toubibs, il y en a quelques uns qui bossaient avec mon père, de ceux qui se contentent d'opérer à domicile avec les moyens du bord, voir même au beau milieu de la rue. Je crois que c'était un peu eux mes modèles.
Au final, il n'y aura pas eu à aller bien loin, suivre le gps nous aura permis d'aller droit au but. La lumière qui s'échappe encore du petit magasin est bon signe. La porte poussée, et on se dirige naturellement vers le rayon alcool fort (rien d'extraordinaire vue l'heure). Parce que même si j'essaie de prendre toute cette situation avec légèreté, je m'inquiète quand même pour Rindo. J'espère vraiment qu'on arrivera à lui éviter de trop grosses complications.
- "Je te fais totalement confiance pour ce qui est de la boisson ! Je vais voir si je trouve de quoi improviser un bandage."
Une dernière phrase prononcée plus bas en dépassant la miss (je ne voudrais pas que n'importe qui entende ça) et je prends la direction du rayon des produits d'hygiène. Bon ok, j'avoue que je trouve le saké peut-être un peu étrange pour nettoyer une plaie mais... en réalité, je ne suis pas sûr que le whisky ou la vodka aient des meilleures propriétés en la matière. Alors si le sake peut au moins lui remonter le moral, let's go.
Je farfouille un peu, laissant mes yeux se poser sur les différents articles en vente à la recherche de l'inspiration. J'opte déjà pour une boite de mouchoirs (ce sera toujours plus doux que de l'essuie tout). Rien d'autre ne me plait ici. Je continue vers la petite papéterie et y repère un rouleau de scotch que j'ajoute. Pas franchement l'idéal, mais en appliquant une bonne couche de mouchoirs attachés assez fermement, on pourra tenter d'imiter un effet compresses.
Eeeet, j'ajoute un paquet de capotes. C'est la meilleure option pour éviter qu'on nous pose la moindre question. Oui, parce qu'avec la façon dont j'ai quitté Chandini plus tôt ce midi, c'est pas sûr que ça me serve de si tôt. MAIS ce n'est pas le sujet.
- "Alors, t'as trouvé ton bonheur ?"
Mon sourire comme si tout allait pour le mieux, je pose innocemment la question à Rindo avant de me rapprocher de la caisse, déposant les articles sélectionnés. C'est un peu bizarre comme panier de course, mais à cette heure-ci, le gars derrière sa caisse à dû en voir d'autres.
Et comme prévu, aucune question, si ce n'est le mode de règlement. Je sors quelques billets (je préfère toujours payer en espèce, habitude) pour régler le tout (pas question que je laisse Rindo payer quoi que ce soit) eeeeet victoire ! On peut ressortir du konbini avec tous nos articles !
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"Tired of being what you want me to be I don't know what you're expecting of me
Put under the pressure of walking in your shoes Every step that I take is another mistake to you"
Linkin Park - Numb
Milan parle en japonais :#cc3333
Milan baragouine comme il peut en anglais avec un très fort accent : #cc6600
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- Rindo KurokawaA l'université ; 4è année■ Age : 24■ Messages : 92■ Inscrit le : 11/11/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-1
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
We rumble louder than an earthquake
Il est vrai que sur une vanne et des propos sortis sur un coup de tête, Milan soulevait un vrai problème, le genre de détail qui perturbe et fait se poser tout un tas de questions lorsqu'on met le doigts dessus. Soigner des gens et sauver des vies dans des conditions parfaites, dans un environnement adéquat et de l'équipement entretenu, c'est une chose, mais n'importe qui peut être confronté à une blessure en dehors d'un hôpital ou bien dans une rue crasseuse. Les enseignants rabâchent aux étudiants en médecine leur devoir d'agir et venir en aide aux personnes dans cette situation, mais si les premiers secours suffisent pas, ils ne risquent pas de sortir un scalpel, du désinfectant, du fil et une aiguille stérilisées de leur poche ! Pour le coup, Rindo et Milan avaient de la chance d'être créatifs et assez bons en improvisation !
Cette même improvisation qui les avait amenés dans ce konbini au beau milieu de la nuit, dans lequel Milan l'avait lâchée d'entrée de jeu pour partir chercher, selon lui, de quoi improviser un bandage pendant qu'elle s'occupait de choisir l'alcool. Le problème, c'était que Rindo commençait à un peu trop connaître certaines facettes de Milan. Même si beaucoup de choses chez lui lui échappaient, notamment certains de ses traits de caractères dont avait du mal à clairement comprendre la sincérité, la furie savait d'ores et déjà que son ami était du genre à revenir avec un truc foireux quand il s'éclipsait. Dans une série, il jouerait clairement le mec qui se dérobe en fin de saison pour revenir dans l'épisode suivant en servant d'amorce à tous les nouveaux problèmes.
Mais pour l'instant, après avoir obtenu l'approbation de Milan sur le saké, Rindo se contentait de le laisser vaquer à ses occupations et à ses achats potentiellement surprenants pendant qu'elle prit le temps de parcourir l'étalage des boissons alcoolisées. Elle aimait bien le saké, d'où sa proposition, parce qu'elle n'avait clairement pas envie de commencer à déduire quel alcool traiterait le mieux sa plaie, si tant est que du saké, du rhum ou n'importe quel autre alcool propre à la consommation ait de meilleurs effets qu'un autre. En tout cas, elle gardait cette pensée dans un coin de sa tête, parce que c'était clairement le genre de cours qui manquait dans les amphithéâtres. Et si un surprenant parcours de circonstances la mènerait un jour à donner un cours, la Tokyoïte ne manquerait sans doute pas de donner celui-ci. « Saké, rhum, vodka... avec quel alcool vaut-il mieux désinfecter une plaie après s'être fait poignarder dans une ruelle ? » Elle serait vachement cool en prof, tiens, pensa-t-elle. C'était peut-être le début d'une recherche très approfondie, mais pour l'heure, sa recherche approfondie portait plutôt vers le meilleur saké rapport qualité/prix. Comme Rindo s'y attendait, il n'y avait rien de bien fameux, ses nombreuses soirées foireuses à Tokyo finissant dans un konbini de ce genre le lui avaient pourtant bien appris. Ici, il valait mieux privilégier le quantité/prix, ce qu'elle fit donc en attrapant une bouteille à la fois grande et abordable après une rapide recherche. Mais vu la bouille de la bouteille, la femme décide bel et bien de faire un petit tour dans le magasin pour aller récupérer des gobelets et une petite bouteille de sirop de pamplemousse, histoire de boire un saké au moins faussement bon.
« Alors, t'as trouvé ton bonheur ? »
Demanda la voix de Milan au détour d'un rayon après qu'elle ait réuni tous les ingrédients dont elle avait besoin.
« Ouais, j'ai tout ce qu'il me faut. Et toi ? »
Son sourire en disait long, assez long pour que Rindo ne veuille pas s'attarder sur ce qu'il avait prit de son côté. Sans doute quelques petits trucs au hasard pour à la fois s'occuper de Rindo et faire croire au caissier qu'ils étaient en train de passer une soirée tout à fait normale. Elle le suivit donc vers les caisses, déposant ses deux bouteilles et les gobelets, tandis que Milan posait ses propres achats sur le tapis. Des mouchoirs, du scotch... Pour la soirée normale on repassera. Puis vint le dernier article, qui fit légèrement rougir les joues de Rindo alors qu'elle affichait de grands yeux en portant son regard sur Milan. Si elle voulait être crédible, elle devait bien la fermer et jouer le jeu, mais... Bon sang. C'était déjà la deuxième allusion étrange prenant Rindo au dépourvu dans une seule soirée ! Le pire, c'était que Milan gardait son sourire niais sans être déconcerté par la propre situation gênante qu'il semblait prendre plaisir à amener sur le tapis. Pour le coup, Rindo restait silencieuse, laissant l'employé scanner les articles d'un air las en n'attendant que de voir l'argent qui lui était dû sans poser de questions ni les juger d'un quelconque regard. C'était pas plus mal, parce que pour une fois, Rindo aurait certainement bégayer comme une idiote. Et malgré son sang froid à toute épreuve, elle s'empressait de sortir de cet endroit devenu soudainement un peu trop étouffant dès que l'occasion était donnée !
« Eheh, et voilà !! Allez, avant que tu n'aies envie de tester ce saké, on va déjà trouver un endroit où s'occuper de ton bras ! »
Il était tout joyeux et fringant, comme toujours... C'en était presque désespérant après qu'il ait mit Rindo dans une posture si des avantageuse, ce qu'elle ne put s'empêcher d'exprimer après avoir poussée un long soupir en posant sa main sur son front, regardant le sachet du coin de l'œil.
« T'avais pas un meilleur moment pour faire tes courses perso ? J'veux même pas savoir dans quel genre de soirée louche ce type a du nous imaginer. »
De l'alcool, des mouchoirs, du scotch et des capotes... Rindo avait bien trop peu d'expérience pour savoir quelle soirée beaucoup trop étrange pourrait réunir tout ça, et elle se portait très bien sans en avoir la réponse ! Mais malgré le malaise et l'envie de la retenir, elle ne pouvait finalement pas s'empêcher de lâcher une petite vanne de son habituelle voix pleine d'exagération.
« Entre ça et ce que t'as dit aux types de tout à l'heure, j'vais finir par me poser des questions sur tes intentions ! »
Bon, elle faisait la maligne, mais si Milan rétorquait avec un peu trop de sincérité, elle allait clairement bégayer cette fois. Et ce n'est qu'après avoir fait cette vanne, qu'elle commençait déjà un peu à regretter, que Rindo se rendit compte qu'elle ne voulait pas vraiment la faire en fait. Elle s'empressa donc rebondir sur les premiers mots de Milan, en enchaînant bien trop vite d'une voix beaucoup trop précipitée pour ses habitudes.
« Y'a un petit parc là-bas ! On pourra se poser, et faire les mélanges, et... les mélanges d'alcool, et tout ! »
Begaya-t-elle avec de grands yeux voulant clairement expédier le sujet en fin de compte, alors qu'elle se mit à marcher machinalement et très peu naturellement vers ce parc tant elle était pressée. En tout cas, après toutes ces mésaventures toutes plus dangereuses et déstabilisantes les unes que les autres, la furie était vraiment, mais vraiment pressée de tomber cette bouteille de saké et d'oublier tout ça.
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- Milan CrayA l'université ; 4è année■ Age : 33■ Messages : 2466■ Inscrit le : 16/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1, Appartement
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Tout s'est parfaitement passé ! On a donc plus qu'à trouver un endroit calme où se poser pour regarder tranquillement son bras. Toujours sans perdre ma bonne humeur évidemment (maintenant que je l'ai retrouvée, je n'ai pas très envie de la laisser repartir si facilement). Alors quand Rindo mentionne ce qui a pu se passer dans la tête du caissier, c'est un simple rire que je laisse échapper.
- "Justement. C'est là tout l'intérêt. Ce qu'il cherchait est très loin de la vérité. Et il vaut mieux que sa conscience censure d'elle-même ce qu'il peut bien imaginer que de commencer à penser à des bagarres de rue."
Après ce qui vient de se passer dans ces ruelles, aucun intérêt à essayer de cacher mes petites techniques de manipulation apprises sur le terrain. Semer le doute. Détourner l'attention. Peut-être bien la seule utilité que mon père m'ait un jour reconnu. Dommage qu'il s'agisse à ces yeux d'un "job de gonzesse". Mais étrangement, je suis plutôt à l'aise à évoquer ce genre de combine avec Rindo. Pourtant, je sais très bien que ce n'est pas dans ses façons de faire. Non, elle serait même du genre à détester ça je suis sûr. Mais, sans que je ne me l'explique, ça ne me dérange pas. Peut-être l'adrénaline toujours présente.
Et on dirait qu'elle ne m'en veut pas tant.
- "Des questions sur mes intentions ? Peut-être que si j'avais été célibataire... mais j'ai une copine !"
Quoi qu'il se soit passé avec Chandini plus tôt ce matin (cette journée commence à être particulièrement longue oui !), je ne risque pas de chercher quelqu'un d'autre avec qui passer la nuit pour autant.
- "Et puis, je suis sûr qu'il y a déjà pas mal de mecs qui t'ont approché avec ce genre d'intentions pour que tu sois capable de déchiffrer les signaux."
Déjà parce que c'est bien connu, les filles sont bien plus douées que nous pour comprendre ces choses là. Et, parce que Rindo a tous les atouts physiques pour attirer du monde. Du moins, les plus hardis j'imagine. C'est vrai qu'avec son franc parlé, elle peut aussi en effrayer plus d'un.
J'aurais pu continuer la plaisanterie sur ce terrain. Même sans mentir. Parce qu'elle est réellement belle. J'aurais bien de quoi lui répondre. Mais je ne veux pas non plus risquer qu'elle m'interdise de regarder son bras pour de bon.
On se dirige vers le parc repéré par Rindo. Complètement désert, à cette heure-ci, ça n'a rien d'étonnant. Tant mieux. Un banc sera parfait pour s'installer. J'y dépose les quelques affaires achetées avant de m'assoir à mon tour. Et... ouah, depuis combien de temps est-ce qu'on ne s'est pas simplement assis ? Après tout ce qui s'est passé ce soir (sans même parler des heures passées sur le terrain de basket avant le début des emmerdes), mes jambes sont en fait HS.
Mais on y pensera plus tard.
- "Fais voir ton bras."
Parce que ce bandage fait à la va vite grâce à un simple t-shirt n'est clairement pas conseillé sur du long terme. Bon, on a pas du super matos, loin de là, mais "désinfecter" et appliquer un nouveau bandage propre est un minimum nécessaire.
Ensuite, on pourra boire et oublier.
- "Justement. C'est là tout l'intérêt. Ce qu'il cherchait est très loin de la vérité. Et il vaut mieux que sa conscience censure d'elle-même ce qu'il peut bien imaginer que de commencer à penser à des bagarres de rue."
Après ce qui vient de se passer dans ces ruelles, aucun intérêt à essayer de cacher mes petites techniques de manipulation apprises sur le terrain. Semer le doute. Détourner l'attention. Peut-être bien la seule utilité que mon père m'ait un jour reconnu. Dommage qu'il s'agisse à ces yeux d'un "job de gonzesse". Mais étrangement, je suis plutôt à l'aise à évoquer ce genre de combine avec Rindo. Pourtant, je sais très bien que ce n'est pas dans ses façons de faire. Non, elle serait même du genre à détester ça je suis sûr. Mais, sans que je ne me l'explique, ça ne me dérange pas. Peut-être l'adrénaline toujours présente.
Et on dirait qu'elle ne m'en veut pas tant.
- "Des questions sur mes intentions ? Peut-être que si j'avais été célibataire... mais j'ai une copine !"
Quoi qu'il se soit passé avec Chandini plus tôt ce matin (cette journée commence à être particulièrement longue oui !), je ne risque pas de chercher quelqu'un d'autre avec qui passer la nuit pour autant.
- "Et puis, je suis sûr qu'il y a déjà pas mal de mecs qui t'ont approché avec ce genre d'intentions pour que tu sois capable de déchiffrer les signaux."
Déjà parce que c'est bien connu, les filles sont bien plus douées que nous pour comprendre ces choses là. Et, parce que Rindo a tous les atouts physiques pour attirer du monde. Du moins, les plus hardis j'imagine. C'est vrai qu'avec son franc parlé, elle peut aussi en effrayer plus d'un.
J'aurais pu continuer la plaisanterie sur ce terrain. Même sans mentir. Parce qu'elle est réellement belle. J'aurais bien de quoi lui répondre. Mais je ne veux pas non plus risquer qu'elle m'interdise de regarder son bras pour de bon.
On se dirige vers le parc repéré par Rindo. Complètement désert, à cette heure-ci, ça n'a rien d'étonnant. Tant mieux. Un banc sera parfait pour s'installer. J'y dépose les quelques affaires achetées avant de m'assoir à mon tour. Et... ouah, depuis combien de temps est-ce qu'on ne s'est pas simplement assis ? Après tout ce qui s'est passé ce soir (sans même parler des heures passées sur le terrain de basket avant le début des emmerdes), mes jambes sont en fait HS.
Mais on y pensera plus tard.
- "Fais voir ton bras."
Parce que ce bandage fait à la va vite grâce à un simple t-shirt n'est clairement pas conseillé sur du long terme. Bon, on a pas du super matos, loin de là, mais "désinfecter" et appliquer un nouveau bandage propre est un minimum nécessaire.
Ensuite, on pourra boire et oublier.
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« Justement. C'est là tout l'intérêt. Ce qu'il cherchait est très loin de la vérité. Et il vaut mieux que sa conscience censure d'elle-même ce qu'il peut bien imaginer que de commencer à penser à des bagarres de rue.
—J'aimerais franchement mieux qu'il pense à une bagarre. »
Nan, sérieusement. Rindo appréciait beaucoup Milan, mais c'était quand même la deuxième fois en un seule soirée que des inconnus en vinrent sans nul doute à penser qu'il allait la soulever. Et même si l'avis des inconnus en question était le cadet de ses soucis, l'idée était quand même extrêmement déplaisante pour la furie... Heureusement qu'elle a pu péter le genou de l'un d'entre-eux, au moins elle pouvait être sûre que cette image lui avait très vite quitté l'esprit ! Mais pour ce qui est du caissier... Elle n'avait qu'à espérer qu'il en ait vu d'autres. Assez pour que le passage de Milan et Rindo lui passe tant par dessus la tête que son cerveau en ait oublié d'enregistrer ce moment dans ses souvenirs. En marchant de façon précipitée vers le parc en piteux état qu'elle venait de repérer, Rindo pouvait ainsi esquiver la remarque de Milan sur ses intentions et celles des autres. Mais ça n'empêchait pas sa question et l'affirmation qui allait de pair de travailler dans l'esprit de la rousse. Si Milan était sûr qu Rindo avait eu affaire à pas mal de mecs venant vers elle avec ce genre d'intentions, Rindo n'en était pas si sûre. Et elle était encore moins sûre du fait qu'elle serait capable de déchiffrer les signaux. Peu importe la quantité phénoménale de confiance en elle dont Rindo pouvait faire preuve, elle n'y connaissait rien du tout en amour et en séduction. Et encore plus quand il s'agissait des hommes, surtout avec une impatience comme la sienne. Les seuls semblants de signes qu'elle aurait pu déchiffrer, c'était à Tokyo, quand elle envoyait bouler les mecs bien trop confiants qui pensaient avoir toutes les femmes qu'ils voulaient dans la poche juste en claquant des doigts et en montrant leur "joli" minois. Généralement des minois faussement endurcis par la rue pour se donner un genre, sourcils froncés, regards ténébreux, mâchoire serrée, voix dans un ton grave si forcé qu'il en devient plus ridicule que viril... Toute un flopée de red flags qui ne donnaient qu'une envie à Rindo : les envoyer bouler. Surtout qu'ils étaient si visionnaires qu'ils n'étaient même pas capables de comprendre les préférences de Rindo concernant leurs chromosomes. Et à côté de ça, il y avait ceux qui tournaient trop autour du pot et qui ne pouvaient pas encaisser l'agacement de Rindo. Non, elle n'était clairement pas capable de déchiffrer les signaux. C'était beaucoup plus simple d'envoyer bouler tout le monde !
C'est sur cette grande réflexion sur sa vie et ses expériences proches du néant que Rindo arriva à l'entrée du parc qui devrait normalement être fermé à cette heure. Mais si le séisme de ce matin avait déjà chamboulé tous les plans de la ville au point que personne ne soit venu perdre son temps à verrouiller le parc, les fissures que le séisme avait ouvert dans la chaussée avaient elles aussi contribuées à l'ouverture prolongée du parc. Du moins c'est ce qu'en conclut Rindo lorsqu'elle vit l'un des deux portillons s'écrouler lamentablement au sol quand elle les poussa.
« Bah on dirait que c'est ouvert. »
Dit-elle en laissant le portillon à sa nouvelle place, venant donc l'enjamber pour pénétrer dans le parc. La nuit et le séisme apportaient une ambiance plus morose qu'à l'accoutumée à ces lieux, à moins que ce soit juste le fait d'avoir frôlé la mort un peu plus tôt qui rendait la vie un peu moins joviale. Mais force est de constater qu'un parc vide, fissuré et plongé dans les ténèbres de la nuit avec quasiment plus aucun lampadaire n'éclairant mieux que par des grésillements, ça avait sa propre atmosphère assez unique. Alors que Milan avait déjà trouvé un banc sur lequel s'installer, Rindo vint donc le rejoindre pour s'y asseoir elle aussi tout en poussant un soupir. La furie était loin d'être la plus endurante du club, et elle avait déjà eu droit à des journées plus mouvementée que celle-là, sans compter les matchs bien plus épuisants. Cependant, s'asseoir ne lui avait jamais fait autant de bien qu'aujourd'hui. Elle avait l'impression de ne plus avoir une once d'énergie en elle dès l'instant où elle s'asseyait, comme si l'adrénaline avait épuisé tout son stock. Pour le coup, le saké allait vraiment être la bienvenue. Rindo en oubliait presque la raison première de leur présence ici lorsqu'elle vint s'affaler contre le dossier de leur banc.
« Fais voir ton bras. »
D'accord, le saké allait d'abord passer sur sa plaie avant de s'attaquer à sa bouche. À la demande de Milan, Rindo vint se redresser tout en levant son bras ensanglantée avant de défaire le nœud avec son autre main. Elle grimaça au moment de retirer le t-shirt de son avant-bras, à croire que sa blessure s'était habituée à la présence du tissus faisant pression dessus et qu'elle ne voulait pas s'en débarrasser. Parce-que ça faisait sacrément mal de simplement retirer ce bandage de fortune.
« Je te laisse faire, docteur Cray. Mais j'avoue que j'serais pas contre un petit remontant pour faire passer la douleur. »
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