Pas prêt pour ça

Elle est jolie Juliette Tsuramatsu. Cette petite métisse de la classe voisine, avec ses longs cheveux bruns et des yeux aussi bleus qu’intenses. Il en est sûr, Shinji, ce sont des lentilles. Mais sous la courbe de ses cils épais, il ne peut que se sentir comme aspiré à chaque fois qu’il la voit. Il la regarde comme on admire une œuvre d’art, ça n’a pas échappé à la jeune fille et encore moins à ses copines.

Il s’en souvient encore, de ce jour funeste où, occupé à réviser dans la salle commune, elles lui sont tombées dessus, harcelant qui se trouvait là de jouer au fameu "action ou vérité". Dans toute sa grandeur d’âme, il a fini par accepter. Dans toute sa naïveté, lorsqu’est venu son tour, il a demandé une vérité. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui demande comme il trouve Tsuramatsu-chan, les copines prêtes à sortir les crocs et les griffes si la réponse ne convient pas. Dans toute sa panique, passablement embarrassé, il a fait l’erreur de balbutier, de s’empourprer quand il a répondu. Pour une adolescente en mal d’amour, il n’y a pas meilleur signe que celui-là pour déclencher les maudits gloussements qui le paralysent.

Ça fait maintenant une semaine. Une semaine qu’il passe son temps à l’éviter, Elle, plus qu’il n’essaie d’éviter Numéro deux ou Nakajima-kun. Une semaine qu’il surveille les couloirs pour voir si Elle n’y est pas. À faire semblant d’être hyper concentré sur ce qu’il fait pour « ne pas La voir », à fuir plus ou moins subtilement les zones où Elle se trouve. Les prétextes sont nombreux et tout y passe, le combini, l’oubli d’une calculatrice dans le casier, besoin de se dégourdir les jambes, aller voir un prof, un truc absolument important à dire à un camarade, aller aux toilettes même si rien n’a besoin de sortir… Et plus important, il essaie de ne pas rester seul trop longtemps même si cela veut dire de se tenir à côté du Deux. Elle ne pourrait que profiter de sa faiblesse. Ça fait une semaine qu’il essaie de ne jamais être très loin de Sugawara-kun et qu’il s’en serre, bien malgré lui de bouclier… Une semaine qu’il ne supporte plus sa jolie voix lorsqu’elle le hèle dans les couloirs.

Aussi attirante que soit Juliette, il n’a pas envie d’être son Roméo. Peu importe le nombre de versions existantes de cette histoire, elle n’a jamais bien fini et surtout, il ne se sent pas prêt pour ça… Encore moins lorsque la demoiselle, passant ses barrières et ses pièges, laisse un mot dans son casier. « J’aimerais te parler. Retrouve-moi derrière le gymnase après les clubs. » Il en est malade Shinji. La fraîcheur de la porte de son casier n’arrive pas à atténuer les rougeurs de son visage. Il lui faut un plan de secours pour ne pas y aller et vite ! Enfonçant le papier dans la poche de son jean, il se rend en cours et peine un peu à suivre. Voilà une des raisons pour lesquelles il ne tient pas à avoir de petites copines. Avant même qu’une relation commence, les filles lui prennent la tête.

Anxieux, faisant de son mieux pour ne pas laisser paraître, il profite de la deuxième pause du matin pour accoster son premier compagnon de galère.

« Hey… Dis, tu fais quoi après les clubs ? »

Eikichi. Aussi agréable qu’une porte de prison. L’adolescent ne daigne même pas lever les yeux vers lui et l'envoie valser sans même faire semblant de s’intéresser un minimum à la raison de sa demande. Roulant des yeux, soupirant, Shinji récupère sa chaise, l’approche de la table de Grincheux et s’y assoit à califourchon, les avant-bras posés sur le dossier. Niveau désagréabilité, il peut dire, Shinji, que son camarade est bien pire que lui. Il ne s’encombre pas de bonne manière, de politesse, ne cache rien de son agacement généré par les autres, lui comprit. Il est froid, franc, simple à comprendre. Pour ces raisons, Shinji le supporte mieux que d’autres.

« Je t’ai pas demandé à ce qu’on passe tout notre temps ensemble non plus. »

Ça l’emmerde cette histoire et il n’a aucune idée de comment s’y prendre pour que son camarade accepte de coopérer. Il n’arrive même pas à imaginer un mensonge convaincant. Il est un peu nerveux Shinji et aussi discrètement que possible, il vérifie que personne n’écoute et surtout, il s’assure que Juliette et ses démons ne sont pas dans le coin. Il repère une de ses sbires devant la porte dans le couloir et pose son menton sur ses bras et baisse la voix.

« J’ai juste besoin d’un alibi pour… Enfin, j’ai juste besoin d’un alibi valable. »

Ça s’annonce mal. Shinji grimace. Suspects. Coupable… Qu’est-ce qu’il a fait ? Rien pourtant ! Sinon regarder une jolie fille qui s’est fait des idées et maintenant le colle d’un peu trop prêt pour son bien-être et sa santé mentale. Conscient de la présence du message qu’elle lui a écrit, il a l’impression que sa poche n’en est que plus lourde, comme si à la place d’un simple feuillet plié en quatre, il y avait placé quelques cailloux. Des cailloux qui pèsent aussi bien sur son côté que sur son moral. Et ce ne sont pas les propos d’Eikichi qui l’aident à le faire remonter. Il soupire.

« J’ai rien fait… »

Peut-on vraiment le juger coupable des mauvaises interprétations des autres ? En l’occurrence, avec son camarade, il aurait tendance à penser que oui. Mauvais choix dans ses termes et le voilà à se demander ce qu’il conviendrait de répondre pour ne pas passer pour plus bizarre qu’il semble l’être.

« Alibis… Alibis… Ça passerait mieux si je dis « excuse », « justification ». Une diversion ça t’irait ? Je sais pas, mais … J’ai juste pas envie d’aller … Quelque part et j’ai besoin d’un prétexte pour ça. C’est tout. »

Les choses semblaient presque s’arranger. Eikichi perdait peu à peu cet air renfrogné, qu’il arborait constamment, au profit d’un semblant de sourire. Ne sachant pas vraiment si c’était une bonne nouvelle, Shinji préfère baisser les yeux sur l’ongle de son pouce qu’il commence à gratter pour écailler le vernis noir sur sa surface. Dommage qu’il n’ai pas pensé à boucher ses oreilles avant d’entendre la remarque de son camarade. S’empourprant bien malgré lui, Shinji relève brusquement la tête vers lui, les yeux écarquillés.

« Qu…Com… Qu’est… Ne… M'appelle pas comme ça ! » S’emporte-t-il à moitié.

Comment sait-il qu’il cherche à l’éviter ? Comment as-tu pu le deviner ? Sa main se pose sur son côté. Il sent la lettre à travers le tissu. Non, il n’a pas pu lire le mot. Juliette, en aurait-elle parlé à une copine devant lui ? Possible. Passablement embarrassé, il se passe une main dans les cheveux. Mais qu’est-ce qui lui avait pris de venir le voir pour une affaire si délicate ? Au moins, il semble d’accord pour lui servir d’alibi… Même s’il n’apprécie pas du tout qu’on le traite de trouillard. Il grogne.

« Vu comment il a fini le premier, tu m’excuseras, mais j’ai pas envie de finir pareil… Et puis, c’est pas être trouillard que de ne pas avoir envie de lui faire de la peine… Je sais pas encore qu’est ce que je pourrais lui dire… »

Le poison, le poison… Il se décrit si bien, Eikichi. Mais de tous les poisons de cette classe, il lui semble être le moins pire. Au mieux, les effets secondaires seront quasi nuls, et au pire, ils seront semblables à une bonne gastro. Mais au vu de la situation et des sourires de son camarade, il penche déjà vers la deuxième option. La prise est directe et les effets, fulgurants. « Il fait ch*er… » Pense Shinji en soupirant longuement. Mais visiblement, s’il lui paraît moins pénible que certains, il ne peut s’empêcher de faire la réflexion que lorsqu’il a été créé, les kamis ont oublié de lui mettre un cœur à Eikichi.

« C’est pas si facile… J’peux pas juste lui balancer ça comme ça ! T’es vraiment insensible ! Et puis une fille de cette sorte avec un cœur brisé, c’est un coup à passer l’année scolaire avec ses harpies sur le dos... »

Non, clairement, Shinji ne se sent pas encore prêt à affronter tout ça. Il n’est pas armé, l’armée adverse gagne du terrain et il manque de temps pour établir un plan d’action. Il lui faut effectuer un repli stratégique, mais son bouclier lui crache de la fumée empoisonnée à chaque fois qu’il ouvre ses lèvres de fer. Dommage qu’Eikichi ne fasse pas une meilleure couverture.

« … D’ailleurs ça s’appelle comment un groupe de harpies ? Un essaim ? Une horde ? Une… M*rde… »

Il aurait dû faire comme s’il n’avait rien vu. Son pouls s’accélère, il se crispe un peu sur sa chaise alors qu'il suit du regard le déplacement de Juliette qui vient vers eux.

« Salut les garçons ! Qu’est ce que vous faites ? »

Ça l’énerve un peu de la voir jouer comme ça avec ses cheveux. Y a trop d’assurance dans tous ces p’tits gestes, il le sent bien, Shinji, qu’elle se sent jolie, irrésistible et qu’elle veut s’assurer qu’il ait bien vu son mot. Elle ne le quitte pas des yeux et il se sent pris au piège. Il échange un regard avec son nouveau compagnon d’aventure, espérant qu’il ne fasse pas capoter sa couverture à peine trouvée.

« Salut… On discutait juste de notre programme de révision… Après les clubs. »

Le sourire de Juliette s’évanouissant, elle fronce légèrement ses jolis sourcils. Ah ! Elle vient de comprendre qu’il risque de ne pas venir à son rendez-vous.

« Oh ? Après les clubs ? » Répète-t-elle en retrouvant un semblant de sourire.

« Mmmh… ça faisait un moment qu’on avait prévu ça. »

Des mensonges, des mensonges. Shinji ne sent pas très à l’aise, mais il en va de sa survie. Il soutient péniblement le regard de la jeune fille jusqu’à ce qu’elle se tourne enfin vers Eikichi, sûrement en quête d’une confirmation. Shinji baisse également les yeux vers lui, tentant désespérément la communication télépathique. « Stp, ne fait pas le c*n… »

C’est drôle. C’est très drôle même. Il a l’impression, Shinji, que les choses ne se passeront pas vraiment comme il l’espère. Il se sent et, il est complètement à la merci de son camarade. Son salut dépend de lui, de la réponse qu’il donnera à Juliette. Mentalement, Shinji lui envoie des ondes, qu'il espère positives, pour le guider vers les interactions appropriées. Ça l’emmerde prodigieusement, plutôt que de nobles pensées, il s’agit surtout de supplications silencieuses.

« Ahah… Tu es hilarant quand tu t’y mets ! » Soupire-t-il en roulant des yeux.

Ça aurait pu être pire. Tout va bien et Shinji se relâche un peu, mais lorsque son camarade reprend la parole, l’adolescent sait qu’il y a une mauvaise transmission neuronale. Imperceptiblement, il secoue la tête en signe de négation, hurlant intérieurement « Ne fais pas ça ! » Mais Eikichi est sourd. Il a osé. Il l’a fait et la tête d’ampoule ne le remercie pas. « Tête d’ampoule toi-même ! » Surtout pour avoir des idées aussi m*rdique. Il en a perdu quelques couleurs Shinji. Il ne se sent plus si bien que ça et n’a qu’une envie, se sauver de cette situation au plus vite, mais se lever et juste partir n’arrangerait pas son problème.

« On sait très bien tous les deux que de nous deux, c’est pas moi qui ai besoin de soutien en Maths… » Fit-il mine d’être vexé. Au moins, pour ça, il n’a pas forcé le jeu, il se sent vraiment vexé.

Joue contre la paume, il relève le visage vers son camarade. Ça l’ennuie. Demander de l’aide est-il toujours aussi risqué ? Est-ce que cela fait toujours plus de dégât que d’essayer de s’en sortir seul ? Incapable d’y répondre pour le moment, il se persuade qu’il ne devrait pas être le seul à jouer.

« Par contre, je ne pensais pas que tu lui proposerais de se joindre à nous. En fait, tu serais pas juste un grand timide qui sait pas trop comment s’y prendre pour nouer des liens ? Tu sais, il suffit juste de le dire si tu veux être mieux entouré ! La prochaine fois, je demanderai aux Okazaki de se joindre à nous ! »

Pourquoi eux ? Parce qu’il sait qu’Eikichi les voit déjà trop souvent. Il se fait « harceler alors pour avoir la paix » avec lui. Avec Ena qui squatte la chambre, c’est qu’il l’imagine bien réclamer sa paix ! Mais il ne s’attendait pas à ce que Juliette saute aussi vite sur sa taquinerie.

« Oh ! Oui, ça pourrait être super de faire un groupe de travail tous ensemble ! Je vais en parler aux filles, je suis sûre qu’elles seront ravies de se joindre à nous ! »

Il tique au « nous ». Il n’y a jamais eu de « nous ». Eikichi et Lui à la limite, mais voir qu’elle se greffe si facilement à eux lui fait serrer les mâchoires et savoir que la horde sera là, encore plus.

«Pour la prochaine fois peut-être… Aujourd’hui, c’est un peu précipité, je trouve.» Tente-t-il sans la regarder, peu désireux de perdre ses moyens si elle se met à le regarder trop intensément.

« Pourquoi attendre ? Les contrôles ne nous attendront pas, eux ! Bon ! J’y vais, on se retrouve à la bibliothèque ! »

Le pas sautillant, elle s’éloigne et Shinji soupire. De base, il cherchait simplement un alibi pour ne pas la voir. Comment la situation avait-elle pu évoluer à ce point ? Fatigué, le jeune homme se passe la main sur le visage.

« … Heureusement, tu es un homme d’honneur et que tu t’es déjà engagé… »

Oh, que c’est jouissif. Il le savait bien, Shinji, que la mention des jumeaux démoniaques ne laisserait pas Eikichi de marbre. Bien au contraire. Sa réaction avait largement dépassé les attentes du jeune homme. Si la présence du Deuxième avait surtout tendance à exaspérer le lycéen, chez son camarade, l’idée semblait avoir le même effet pour lui que celle de passer un moment en tête-à-tête avec Tsuramatsu pour Shinji. Intérieurement, il se mit à jubiler. Il avait désormais une arme à sa portée si le ténébreux se remet à jouer les mauvais entremetteurs… Enfin… Une arme… Qu’il répugne à empoigner correctement. Plus elle est loin, mieux il se porte… Et allez savoir pourquoi, ce drôle d’animal ne le lâche pas. Un bref instant, Shinji a en tête l’image de l’empiflor de James de la team rocket. Pour témoigner de son affection, le pokémon tente de bouffer son dresseur. Il grimace. Tout compte fait, trop s’en servir pourrait le déservir. Hors de question qu’il se fasse bouffer par un Enampiflor. Et hors de question qu’il affronte seul Juliette et ses harpies ! Mais il semblerait que dans le choix de son frère d’armes, il se soit complètement trompé. Si lui est un trouillard, le Sugawara est juste un débile profond. Shinji serre les dents, les yeux écarquillés. Il sent le rouge lui monter au visage sans savoir si c’est de gêne ou de colère.

« Tout bénéf ..??! » S’emporte-t-il, avant de reprendre plus bas, criant en chuchotant, bégayant sous l’effet de la tape, ne s’attendant pas à un contact. « T-T-Tout bénéf ?! Mais t’es … Mais t’es… C*N ! »

Fouillant rageusement dans sa poche, il en sort le petit mot de Juliette et le pose sur le bureau entre eux deux.

« Si je voulais un moment en tête-à-tête avec elle, je serais allé à son stupide rendez-vous ! J’ai pas besoin que tu joues les entremetteurs ! J’te demande un alibi et toi, tu l’invites et joues les marieurs ! Tu vas me dire que t’es plus con que Numérobis quand même ? »

Il soupire, reprend le message qu’il refourgue au fond de sa poche et se prend la tête entre les mains, ses doigts massant nerveusement son cuir chevelu.

« Et c’est pas « ma » Juliette. »

Hourra ! Alléluia ! Eikichi semble enfin avoir été touché par la lumière divine, ou plutôt l’ombre maléfique. C’est fou comme la simple mention d’Ena peut faire de l’effet sur quelqu’un ! Mais de là à ce que Eikichimperturbable le qualifie de démon de l’enfer, c’est qu’il a dû en baver avec lui. Intérieurement, ça le fait rire Shinji, il a trouvé une pseudo faiblesse à Grincheux. Au moins, maintenant, il est plus disposé à l’aider et s’il insiste un peu trop à son goût sur la possession de la Juliette. Shinji soupire, mais regarde Eikichi qui se lève et se rapproche de la chef de la horde. Voulant vérifier l’heure, Shinji en profite pour sortir son téléphone rapidement et dresse l’oreille quand il entend son camarade parlé de sa grand-mère. Ok. Eikichi vient de regagner ses points d’intelligence. Ça, c’est de l’alibi ! Il en lèverait bien les deux pouces, mais ça les grillerait. Il se contente d’un air à mi-chemin entre l’agacement et l’inquiétude. Il n’a même pas besoin de se forcer quand il voit Juliette se précipiter vers lui. Sérieusement, qu’est-ce qui a foiré ? Elle lâche jamais ?

« Shinji-kun ! Tu dois être tellement inquiet ! »

« …Wai… Pas mal… »

Tellement inquiet ! Les petits vieux, ça a les os fragiles.

« Ça va aller pour ta grand-mère ?! »

« Euh… Je sais pas, je n’en saurais plus que tout à l’heure. »

Ça lui laissera le temps de trouver une suite au mensonge.

« Si tu veux, je peux t'accompagner ? »

Mais c’est qu’elle s’accroche !

« C’est gentil. Mais non t’inquiète pas, Eikichi s’est déjà proposé pour le faire et je pense que ma grand-mère serait plus tranquille avec juste des visages familiers. »

Il lui renvoie l'ascenseur pour qu’il ne se retrouve pas seul à la bibliothèque.

« Oh ! Parce qu’elle connaît Eikichi ? » S’étonne-t-elle en lançant un regard peu convaincu au concerné.

Elle ne peut pas se taire un peu ?

« Si elle connaît Eikichi ? C’est limite un membre de la famille à ce niveau-là… Comme un genre de… Cousin éloigné… Tu vois ? »

Petit coup d'œil à Eikichi.

« Je ne compte plus le nombre de fois où ma grand-mère nous a offert des glaces à la plage. »

Juste une fois.

« Oh ! Je pensais que vous n’étiez pas si proches… »

C’est flippant une fille.

« N’exagère pas, c’est surtout ma grand-mère qui le considère comme son deuxième petit-fils. »

Elle hoche la tête peu convaincue. Nouveau coup d'œil vers Eikichi. Vraiment… Bravo…