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- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
Il t'a écrit une lettre, comme à son habitude, cet homme que tu peines presque à reconnaître lorsqu'il te prend dans ses bras. Cet homme face auquel tu ne sais jamais comment agir, très présent dans ta vie et pourtant, si loin. Cette lettre, tu l'as relue, encore et encore. Tu cherchais où était la faute, surprise, inquiète. Qu'est-ce qui avait changé ? Ta mère avait-elle oublié de te parler de quelque chose d'important ? Non, impossible. Oublier ne fait pas parti de son vocabulaire. Alors pourquoi ? Pourquoi revenir au Japon maintenant ? Qu'a-t-il de si important à faire ? D'aussi loin que tu puisses t'en souvenir, il a toujours attendu les vacances d'été pour venir te voir, bien trop occupé pour se permettre plusieurs voyages dans la même année. Et même si l'argent ne lui manque pas particulièrement, il t'a toujours semblé assez raisonnable sur ses dépenses.
La nouvelle t'avait quelque peu gâché la journée, sans doute à tort, tu en as bien conscience. Mais ça te travaille, plus que tu ne l'aurais cru. Plus que tu ne l'aurais voulu. Si bien que pour la première fois depuis plusieurs mois, tes cours étaient passés au second plan, tes pensées entièrement tournées vers la seule chose capable de te changer les idées. Quelque chose qui te demande beaucoup de concentration ; le kyūdō. L'air de rien, ce sport - ou plutôt cet art martial - t'a aidé plus d'une fois. Aidé à te changer les idées. Aidé à te canaliser. Aidé à te connaitre. Une fois de plus, tu comptais bien laisser tes flèches s'envoler avec tes soucis. Comme si toi, tu étais à plaindre.
Inspire. Expire. Lève les bras, tout en tirant sur la corde, les yeux rivés sur la cible. La posture parfaite. Et tu lâches. Ta flèche fend l'air pour venir se loger vers le coin supérieur droit de la cible. Tu as déjà fait mieux, mais ici, le but n'est pas d'atteindre le centre de la cible. Tout de même ; tu es loin d'être sereine et ça se voit.
Un soupire.
Tu retournes en direction du banc, yumi en main, pour t'hydrater un peu.
La plupart des membres du club sont déjà partis, du moins, pour ceux qui ont pris la peine de venir. Ça t'arrange d'une certaine façon. Ici, les gens sont tranquilles et respectueux ; en arrivant à Kobe, tu avais peur de tomber sur des personnes qui n'étaient là que pour s'amuser. Et dans une école internationale, plus les gens sont nombreux, plus ils sont susceptibles de rester en groupe et de faire n'importe quoi. Surtout les plus jeunes.
Mais tout de même... Tu n'as pas envie de t'en aller, et par principe, tu ne peux pas demander à ton président de garder le club ouvert encore un peu plus longtemps juste pour tes beaux yeux. Ah, les politesses.
Peut-être que tu n'es pas la seule à vouloir prolonger cette séance d'entrainement ?
Tu jettes un coup d'oeil discret autour de toi, souris doucement à ton voisin lorsque tu croises son regard.
▬ Mori-san, c'est bien ça ? Comme ta mère, tu as bonne mémoire. Et tu sais écouter. ▬ Tu n'as pas l'air très pressé de partir. Ça te dit qu'on tire encore quelque flèches ensemble ? J'en ai bien besoin. S'il te plaît ?!
Pourquoi tourner autour du pot ?
La nouvelle t'avait quelque peu gâché la journée, sans doute à tort, tu en as bien conscience. Mais ça te travaille, plus que tu ne l'aurais cru. Plus que tu ne l'aurais voulu. Si bien que pour la première fois depuis plusieurs mois, tes cours étaient passés au second plan, tes pensées entièrement tournées vers la seule chose capable de te changer les idées. Quelque chose qui te demande beaucoup de concentration ; le kyūdō. L'air de rien, ce sport - ou plutôt cet art martial - t'a aidé plus d'une fois. Aidé à te changer les idées. Aidé à te canaliser. Aidé à te connaitre. Une fois de plus, tu comptais bien laisser tes flèches s'envoler avec tes soucis. Comme si toi, tu étais à plaindre.
Inspire. Expire. Lève les bras, tout en tirant sur la corde, les yeux rivés sur la cible. La posture parfaite. Et tu lâches. Ta flèche fend l'air pour venir se loger vers le coin supérieur droit de la cible. Tu as déjà fait mieux, mais ici, le but n'est pas d'atteindre le centre de la cible. Tout de même ; tu es loin d'être sereine et ça se voit.
Un soupire.
Tu retournes en direction du banc, yumi en main, pour t'hydrater un peu.
La plupart des membres du club sont déjà partis, du moins, pour ceux qui ont pris la peine de venir. Ça t'arrange d'une certaine façon. Ici, les gens sont tranquilles et respectueux ; en arrivant à Kobe, tu avais peur de tomber sur des personnes qui n'étaient là que pour s'amuser. Et dans une école internationale, plus les gens sont nombreux, plus ils sont susceptibles de rester en groupe et de faire n'importe quoi. Surtout les plus jeunes.
Mais tout de même... Tu n'as pas envie de t'en aller, et par principe, tu ne peux pas demander à ton président de garder le club ouvert encore un peu plus longtemps juste pour tes beaux yeux. Ah, les politesses.
Peut-être que tu n'es pas la seule à vouloir prolonger cette séance d'entrainement ?
Tu jettes un coup d'oeil discret autour de toi, souris doucement à ton voisin lorsque tu croises son regard.
▬ Mori-san, c'est bien ça ? Comme ta mère, tu as bonne mémoire. Et tu sais écouter. ▬ Tu n'as pas l'air très pressé de partir. Ça te dit qu'on tire encore quelque flèches ensemble ? J'en ai bien besoin. S'il te plaît ?!
Pourquoi tourner autour du pot ?
La voix de l'arc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1907■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 06 JUIN 2018
Les griffes de l'angoisse ont marqué sa chair. Profondément. Elles se sont enfoncées plus violemment encore et n'ont eu de cesse de l'éprouver. Jusqu'à ce lundi où, enfin, son existence avait retrouvé un but. Entre les bras de Mathéo, Seito s'était confondu en excuses, avait exprimé ses peurs et surtout, plus qu'il ne l'aurait aimé l'admettre, il y avait puisé de l'amour. Tout cet amour gâché pendant une semaine, il l'avait pris et s'en était revêtu comme d'une armure. Pour autant, deux jours après, de ses blessures émanait toujours une douleur spectrale. Il avait cru à la fin. L'espace d'un instant, il avait contemplé l'abîme. Lui qui avait tant bravé la vie avait eu soudain peur de ne plus avoir aucun garde-fou. Et le vide l'avait appelé. Sa voix asexuée avait résonné dans chacune de ses fibres jusqu'à ébranler sévèrement ses efforts.
La flèche tranche ses pensées. Et manque la cible de quelques centimètres. Merde. Un senpai lui fait remarquer son manque de concentration. Comme s'il n'était pas au courant. Le japonais ravale son agacement et tente plutôt de canaliser son énergie sur la pointe de la flèche qu'il a ré-encoché. Mais il va encore trop vite en besogne. Sa silhouette manque d'élégance. Entre le placement de ses pieds, loin du triangle isocèle, son torse pas assez tourné vers la cible et ses bras que le calme a clairement abandonné, il n'est pas étonnant qu'il rate à nouveau la cible. Sa mâchoire se contracte alors qu'il prend une grande inspiration. S'il s'écoutait, il jetterait son arc au sol et quitterait le gymnase dans l'instant. Mais l'arc entre ses mains est précieux puisqu'il lui a été offert par Marshall-senpai. Et, accessoirement, il n'a pas trois ans.
Alors il fait une pause. Assis sur le banc, son arc sur les cuisses, il observe chaque tireur. Comme il lui est simple d'extérieur de juger placement et stabilité. Pourquoi n'y arrive-t-il pas quand il est lui-même face à la cible ? Un à un, les tireurs se retirent. Il n'en reste plus que deux sur la ligne. L'un d'eux fait un tir remarquable. Si bien qu'il ne remarque la présence de Kimura que lorsqu'il l'a sous les yeux. Étonné qu'elle lui adresse la parole, il papillonne des paupières et répond :
« Oui, c'est bien moi. »
Sa requête le surprend tout autant. Demander de passer du temps avec le plus médiocre ne risque pas de la faire progresser. Non pas qu'elle en ait nécessairement besoin. Mais le senpai là-bas a sûrement bien plus à lui apprendre. A moins qu'elle l'ait choisi spécifiquement pour briller à côté. Bon sang, qu'est-ce qu'il raconte ? La voix hésitante, il arrête de tergiverser.
« Ah, euh... ouais. J'aimerais bien toucher la cible au moins une fois avant de partir. »
Le japonais soupire et lui offre un maigre sourire. Mais il n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort face à autrui. Alors il troque sa déception pour de la nonchalance et une touche d'humour.
« J'ai jamais été très bon mais j'ai jamais été aussi mauvais non plus. Ou alors p't'être que quelqu'un s'amuse à déplacer la cible dès que j'ai tiré. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
Les yeux ne mentent jamais. C'est ce que t'a souvent répété ta mère. Et lui, il est clairement pris au dépourvu lorsque tu l'abordes pour lui demander de tirer quelque flèches avec toi. Toi, tu débordes d'assurance, n'hésites pas plus que nécessaire, attendant sa réponse sans le lâcher du regard. Lorsqu'il accepte, tu lui offres un sourire satisfait, dépourvu de compassion. Qu'il rate sa cible ne te fait ni chaud ni froid, et tu ne vas pas prétendre le contraire.
▬ Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Une pause. ▬ Il est déjà bien assez occupé avec moi. ajoutes-tu alors sur le même ton que lui, un mélange de nonchalance et d'humour.
Certainement pas du genre à te rabaisser, tu dois toutefois bien admettre que tu n'es pas un modèle de sérénité aujourd'hui. Ça ne t'empêche pourtant pas de faire un signe de la tête à ton interlocuteur, pour l'inviter à se redresser et t'accompagner devant les cibles.
▬ Tu me montres ?
Depuis ton arrivée, tu ignores pas mal tes camarades. Ou plutôt, tu ne t'attardes pas sur leurs motivations et leur façon de se tenir. Du coup, si tu as déjà su sympathiser avec la plupart des membres du club, tu ignores encore comment ils fonctionnent une fois leur yumi entre les mains.
C'est le moment d'observer. En temps normal, tu es plutôt douée au Kyūdō, car plus sereine. Alors tu peux toujours essayer de filer un coup de main à Mori-san. Peut-être que ça te changera les idées et qu'ainsi, tu arriveras à quelque chose de plus satisfaisant.
▬ Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Une pause. ▬ Il est déjà bien assez occupé avec moi. ajoutes-tu alors sur le même ton que lui, un mélange de nonchalance et d'humour.
Certainement pas du genre à te rabaisser, tu dois toutefois bien admettre que tu n'es pas un modèle de sérénité aujourd'hui. Ça ne t'empêche pourtant pas de faire un signe de la tête à ton interlocuteur, pour l'inviter à se redresser et t'accompagner devant les cibles.
▬ Tu me montres ?
Depuis ton arrivée, tu ignores pas mal tes camarades. Ou plutôt, tu ne t'attardes pas sur leurs motivations et leur façon de se tenir. Du coup, si tu as déjà su sympathiser avec la plupart des membres du club, tu ignores encore comment ils fonctionnent une fois leur yumi entre les mains.
C'est le moment d'observer. En temps normal, tu es plutôt douée au Kyūdō, car plus sereine. Alors tu peux toujours essayer de filer un coup de main à Mori-san. Peut-être que ça te changera les idées et qu'ainsi, tu arriveras à quelque chose de plus satisfaisant.
La voix de l'arc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1907■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 06 JUIN 2018
Seito est surpris que la senpai rentre si aisément dans son jeu alors il pouffe de rire en se relevant. Si seulement il y avait réellement quelqu'un qui lui jouait un mauvais tour... Il ne serait ainsi pas confronté à sa médiocrité. Un léger soupir accompagne ses pas alors qu'ils se dirigent vers la ligne de tir. Tellement pris par ses pensées, il n'avait pas vraiment pris le temps durant la séance d'observer les autres. Notamment la jeune femme qui se tient maintenant à côté de lui.
Il se positionne. C'est étrange mais Kimura a beau ne pas avoir montré d'animosité envers sa personne, il n'en reste pas moins intimidé. Il ne saurait dire ce qui le perturbe tant à part qu'elle en jette. Ils sont pourtant de la même taille mais il y a quelque chose dans ses gestes, légers mais contrôlés, dans sa manière de parler, douce mais autoritaire, dans son regard, coloré et perspicace. Quelque chose qui bouscule son assurance.
Ou peut-être que tout est dans sa tête, ce qui ne serait pas une première. Seito acquiesce d'un simple hochement. Puis inspire. Une longue et profonde inspiration alors qu'il arme son arc. La cible lui fait face, elle lui paraît gigantesque. Et pourtant, il sait que dès l'instant où il décochera sa flèche elle deviendra ridiculement petite. La corde se tend. C'est à peine s'il s'est réellement placé. La faute à cet inconfort qui grandit. Et qu'il finit par matérialiser par des mots :
« C'est... c'est stressant quand quelqu'un t'regarde d'aussi près. »
Son regard brun croise le sien et laisse échapper un rire nerveux. Puis très vite, il revient porter son attention sur la cible. Un léger roulement d'épaules pour tenter de se détendre. Mais tout se joue dans sa tête. Où ses pensées se tortillent comme des milliers d'asticots. Il aimerait tant détenir la formule magique pour les faire disparaître sans sommation. Brièvement sa canine se plante dans sa lèvre inférieure et il ne trouve rien de mieux que des excuses pour justifier l'attente.
« Pardon. C'pas que j'ai pas envie d'te montrer. C'est que j'ai vraiment du mal à m'concentrer ce soir. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
Tâter le terrain. Observer et analyser les réactions de son interlocuteur. D'abord, tu fais mouche, parvenant à lui décrocher un petit rire que tu trouves presque adorable. Puis, il y a cette chose qui flotte dans l'air, une sorte de nervosité qui se dégage du brun et te fait froncer les sourcils. Ou peut-être est-ce encore autre chose ? Tu ne sais pas trop et pour être honnête, tu ne pourrais pas moins t'en soucier, à l'heure actuelle. Pourtant, tu penches la tête sur le côté, un rire qui se veut désolé franchissant tes lèvres.
▬ Pardon ! Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. Euh...
Tu te recules un peu, fais mine de ne regarder qu'à moitié. Ton but n'est pas de le mettre inutilement mal à l'aise mais tu ne peux pas non plus transformer sa réserve en assurance. Pas comme ça. Pas sans le connaitre. Toi, tu n'as aucun problème avec le regard des autres. On peut même dire que tu aimes ça, et c'était déjà le cas avant d'entrer au lycée.
Mais ton camarade de club ne semble pas prêt de lâcher sa flèche. Tu le vois à sa posture pour laquelle il ne fait aucun effort, et ses mots ne font que le confirmer. Ok. Visiblement, tu n'es pas la seule à avoir la tête ailleurs aujourd'hui. Tes espoirs s'effondrent.
Et pourtant.
Ça ne t'empêche pas de balayer ses excuses d'un revers de la main, comme si c'était sans importance.
▬ Dois-je aller à l'autre bout du campus ?
Un peu d'humour. Rien de bien recherché mais si ça peut le détendre un minimum... Tu retrouves toutefois rapidement ton sérieux et viens te saisir de son arme.
▬ Confisqué jusqu'à nouvel ordre. Bon... Une pause, le temps que l'information soit traitée. ▬ Je ne pense pas que le Yōkai du terrain de Kyudo soit le vrai coupable concernant tes échecs. Qu'est-ce qui te tracasse ? Tu attends quelques secondes avant de reprendre. ▬ Hm, tu n'es pas obligé de me répondre. On ne se connait pas après tout. Mais il y a clairement un facteur extérieur à ce terrain qui t'empêche de te concentrer. Hors, l'une des bases du Kyudo, c'est la sérénité de l'esprit. Quand tu viens ici, commence par faire le vide dans ton esprit. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. D'ailleurs, je suis sans doute mal placée pour te donner un tel conseil vu que mes propres tracas m'ont accompagnée aujourd'hui. Tu souris d'un air amusé. ▬ Si je parle est-ce que tu feras de même ou... c'est trop personnel pour toi ?
Voilà. Montrer sa présence, partager, sans pour autant insister. Se montrer compréhensive, tout simplement.
▬ Pardon ! Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. Euh...
Tu te recules un peu, fais mine de ne regarder qu'à moitié. Ton but n'est pas de le mettre inutilement mal à l'aise mais tu ne peux pas non plus transformer sa réserve en assurance. Pas comme ça. Pas sans le connaitre. Toi, tu n'as aucun problème avec le regard des autres. On peut même dire que tu aimes ça, et c'était déjà le cas avant d'entrer au lycée.
Mais ton camarade de club ne semble pas prêt de lâcher sa flèche. Tu le vois à sa posture pour laquelle il ne fait aucun effort, et ses mots ne font que le confirmer. Ok. Visiblement, tu n'es pas la seule à avoir la tête ailleurs aujourd'hui. Tes espoirs s'effondrent.
Et pourtant.
Ça ne t'empêche pas de balayer ses excuses d'un revers de la main, comme si c'était sans importance.
▬ Dois-je aller à l'autre bout du campus ?
Un peu d'humour. Rien de bien recherché mais si ça peut le détendre un minimum... Tu retrouves toutefois rapidement ton sérieux et viens te saisir de son arme.
▬ Confisqué jusqu'à nouvel ordre. Bon... Une pause, le temps que l'information soit traitée. ▬ Je ne pense pas que le Yōkai du terrain de Kyudo soit le vrai coupable concernant tes échecs. Qu'est-ce qui te tracasse ? Tu attends quelques secondes avant de reprendre. ▬ Hm, tu n'es pas obligé de me répondre. On ne se connait pas après tout. Mais il y a clairement un facteur extérieur à ce terrain qui t'empêche de te concentrer. Hors, l'une des bases du Kyudo, c'est la sérénité de l'esprit. Quand tu viens ici, commence par faire le vide dans ton esprit. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. D'ailleurs, je suis sans doute mal placée pour te donner un tel conseil vu que mes propres tracas m'ont accompagnée aujourd'hui. Tu souris d'un air amusé. ▬ Si je parle est-ce que tu feras de même ou... c'est trop personnel pour toi ?
Voilà. Montrer sa présence, partager, sans pour autant insister. Se montrer compréhensive, tout simplement.
La voix de l'arc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1907■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 06 JUIN 2018
« Mais... comment je vais faire pour tirer si j'ai p- »
Les mains vides, Seito dévisage la senpai d'un air ahuri. Et il comprend qu'il ne sert à rien de se justifier. Même s'il lui demandait gentiment, il voit bien au tranchant de sa voix que cette confiscation est non négociable. Sauf que sa question est si intrusive qu'il ne peut s'empêcher de réitérer ses balbutiements.
« Je- C-C'est rien. Enfin, c'est que je- »
A nouveau, les mots tarissent sans qu'il parvienne à finir sa phrase. L'éloquence de la jeune femme a tôt fait de rattraper la mayonnaise mais la honte d'être ainsi analysé lui fait baisser les yeux. Ses conseils, bien que pertinents, sont inutiles. Le vide, Seito ne cesse de l'appeler mais force est de constater qu'il se refuse à lui. Il lui ferait un doigt d'honneur que ce serait du pareil au même.
Cependant, ce n'est pas son majeur qu'il redresse en réponse mais sa tête pour attester de sa sincérité. Dans son regard clair, il n'y décèle aucune malice à part la malchance de partager chacun des pensées assez encombrantes au point de ne pouvoir tirer droit. Un soupir lui échappe sans qu'il fasse quoi que ce soit pour masquer davantage ses tracas.
Maintenant qu'il est pleinement démasqué, il n'a plus de raison de jouer la comédie. Sauf qu'il ne peut évoquer que les grandes lignes. Le prénom de Mathéo ne doit en aucun franchir ses lèvres bien qu'il soit le principal occupant de ses pensées. Cependant, la perspective d'éclaircir la grisaille de la senpai pèse lourd dans la balance, si bien qu'il se laisse amadouer.
« Peut-être pas te parler de tout mais... je t'écoute. »
Ses iris charbonneuses révèlent l'agitation de son esprit. Un bref aller-retour sur l'arc le convainc qu'insister ne ferait que le desservir tant qu'il n'a pas vidé son sac.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
"C'est rien". Deux mots si faciles à prononcer. Deux mots qu'on ne cesse de répéter, encore et encore. Tu le sais, car toi-même, tu les prononces souvent. Tu sais à quel point ils sont aussi utiles que traîtres. Car plus personne n'y croit, car tout le monde sait qu'ils servent uniquement à s'échapper, à fuir une situation délicate. Toi-même, tu sais à quel point il est difficile d'être honnête lorsque l'on touche une corde sensible, lorsque secrets, gêne ou fierté pèsent sur nos épaules.
"C'est rien".
Non, ça ne va pas.Tes iris disparaissent sous tes paupières. Ton regard se fait sévère l'espace d'un instant, avant de s'adoucir. Car tu n'es pas ta mère, cette femme qui a le mensonge comme seconde peau et qui ne tolère aucune erreur lorsqu'il s'agit de jouer la comédie. Loin de son regard, tu peux te permettre d'être un peu moins forte, plus tolérante, plus ouverte. Loin de son regard, tu peux t'autoriser un peu plus de compassion, quelque chose de sincère.
Peut-être que tu fais une erreur. Peut-être ne devrais-tu pas sortir de ta zone de confort, continuer de dresser des barrières protectrices entre toi et le brun... Peut-être. Mais peux-tu obtenir ce que tu souhaites réellement sans faire la moindre concession ? En temps normal, tu aurais tenté le diable. Mais aujourd'hui, tu es fatiguée. Fatiguée d'essayer. Fatiguée à la simple pensée d'aller toujours plus loin, toujours plus haut. Aujourd'hui, ton impatience ainsi que le désir de retrouver ta sérénité habituelle ont raison de toi. Car si même le terrain que Kyudo n'est plus un échappatoire pour toi, qu'est-ce qui peut encore l'être ?
Un fin sourire vient se glisser sur ton visage, trahissant une certaine hésitation. Pourtant, ta voix s'élève dans les airs, discrète mais assez audible pour que ton interlocuteur soit le seul à l'entendre. Personne d'autre n'a besoin de savoir. Personne d'autre n'en a le droit. Il n'y a que lui et lui seul. Un privilège.
▬ Mon père revient plus tôt que prévu au Japon. Et pour une plus longue période. Tu fais doucement tourner l'arme entre tes doigts, le regard dans le vide. ▬ C'est un étranger. Je le connais sans le connaitre. Ma mère a toujours été trop fière et indépendante pour le laisser prendre une place importante dans ma vie. D'ordinaire, il ne vient que pour les vacances, en été. C'est sans doute stupide mais ça m'angoisse. Ne pas savoir ce qu'il se passe. Ne pas le comprendre. Ne rien contrôler. Déménager ici a déjà été un gros changement, et ça... C'est un peu comme cette dernière bouchée que l'on peine à avaler, comme si on allait vomir. Tu relèves les yeux vers ton interlocuteur, forces un sourire amusé. ▬ Tu crois que j'ai tort ? Que je ne devrais pas m'en faire pour si peu ?
"C'est rien".
Non, ça ne va pas.Tes iris disparaissent sous tes paupières. Ton regard se fait sévère l'espace d'un instant, avant de s'adoucir. Car tu n'es pas ta mère, cette femme qui a le mensonge comme seconde peau et qui ne tolère aucune erreur lorsqu'il s'agit de jouer la comédie. Loin de son regard, tu peux te permettre d'être un peu moins forte, plus tolérante, plus ouverte. Loin de son regard, tu peux t'autoriser un peu plus de compassion, quelque chose de sincère.
Peut-être que tu fais une erreur. Peut-être ne devrais-tu pas sortir de ta zone de confort, continuer de dresser des barrières protectrices entre toi et le brun... Peut-être. Mais peux-tu obtenir ce que tu souhaites réellement sans faire la moindre concession ? En temps normal, tu aurais tenté le diable. Mais aujourd'hui, tu es fatiguée. Fatiguée d'essayer. Fatiguée à la simple pensée d'aller toujours plus loin, toujours plus haut. Aujourd'hui, ton impatience ainsi que le désir de retrouver ta sérénité habituelle ont raison de toi. Car si même le terrain que Kyudo n'est plus un échappatoire pour toi, qu'est-ce qui peut encore l'être ?
Un fin sourire vient se glisser sur ton visage, trahissant une certaine hésitation. Pourtant, ta voix s'élève dans les airs, discrète mais assez audible pour que ton interlocuteur soit le seul à l'entendre. Personne d'autre n'a besoin de savoir. Personne d'autre n'en a le droit. Il n'y a que lui et lui seul. Un privilège.
▬ Mon père revient plus tôt que prévu au Japon. Et pour une plus longue période. Tu fais doucement tourner l'arme entre tes doigts, le regard dans le vide. ▬ C'est un étranger. Je le connais sans le connaitre. Ma mère a toujours été trop fière et indépendante pour le laisser prendre une place importante dans ma vie. D'ordinaire, il ne vient que pour les vacances, en été. C'est sans doute stupide mais ça m'angoisse. Ne pas savoir ce qu'il se passe. Ne pas le comprendre. Ne rien contrôler. Déménager ici a déjà été un gros changement, et ça... C'est un peu comme cette dernière bouchée que l'on peine à avaler, comme si on allait vomir. Tu relèves les yeux vers ton interlocuteur, forces un sourire amusé. ▬ Tu crois que j'ai tort ? Que je ne devrais pas m'en faire pour si peu ?
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MERCREDI 06 JUIN 2018
Sa confidence l'étonne. Tout devient trop personnel, trop vite. Et cela ne s'arrange pas quand elle finit par lui demander son avis. En temps normal, Seito ne se prive pas de le donner. Mais ici, alors qu'il n'a encore échangé que très peu de mots avec la senpai, il a bien du mal à croire qu'elle souhaite réellement entendre son opinion. Pourtant, les mots lui brûlent la langue. Son sourire lui paraît incongru mais ses yeux alpaguent les siens sans cérémonie et il ne fait aucun mouvement pour s'en décrocher. Comme si la jeune femme l'avait envoûté par sa voix douce et posée, il entrouvre les lèvres.
« T'as pas tort. »
Presque surpris par son propre murmure, il cligne plusieurs fois des yeux et déglutit. Il aimerait la rassurer, lui dire de dépenser son énergie dans ce qui lui plaît, prétendre que tout ira pour le mieux, que son père n'a sûrement pas de sombres desseins. Mais comment pourrait-il le savoir ? Le japonais ne peut que se référer à sa maigre expérience. Et ses parents ne sont pas exempts de l'inquiétude suscitée par Kimura-san. C'est pourquoi, sur un ton plus ferme, il complète :
« Tu devrais peut-être garder un œil dessus pour pas que les choses te tombent dessus sans prévenir. Perso, j'préfère encore vomir que d'avaler un truc dont j'ai pas envie. »
La mine contrite, Seito rompt le contact visuel et emmêle ses cheveux d'un mouvement vif de la main. Il se sent soudain idiot. En comparaison, son problème n'a aucune importance. Ce n'en est même plus un puisqu'il est réglé depuis deux jours. Alors pourquoi... pourquoi ce pincement persistant au cœur ? Sans transition, il déballe néanmoins la teneur de ses tracas.
« J'ai failli perdre l'attention de quelqu'un d'important dans ma vie et ça m'a fait flipper. »
Inconsciemment, il aspire sa lèvre inférieure entre ses dents. Le constat est froid, à la limite de l'indifférence. Mais ses épaules pendantes attestent du poids des sentiments qui l'animent.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
Une part de toi s'en veut, de douter de la sorte. C'est ton père. Un homme que ta mère a tenu éloigné. Un homme qui t'a reconnue. Un homme qui t'envoie des cadeaux et de l'argent quand il en a l'occasion. Alors pourquoi ? Pourquoi ces questions qui tournent en rond dans ton esprit ? Parce que déménager n'a pas été simple. Parce que tu as déjà perdu le contrôle et que tu n'es pas encore prête à perdre les miettes qu'il te reste. Si tu avais plus de temps devant toi, peut-être que les choses seraient plus faciles. Peut-être... Mais ce n'est pas ta mère qui saura te rassurer, bien trop occupée avec son prochain film. Et faire preuve de faiblesse face à elle ne ferait que mettre de l'huile sur le feu. À vrai dire, tu n'as personne à qui parler, à qui te confier, personne pour te rassurer en attendant.
Et pourtant, c'est un simple inconnu qui te fait doucement sourire à cet instant précis. Il parvient même à t'arracher un rire lorsqu'il utilise tes propres mots.
▬ Radical !
Si lui détourne le regarde, toi, tu continues de l'observer. Non seulement parce que tu attends ses explications mais aussi parce que tu lui dois bien une oreille attentive. Si ses mots sont durs, comme s'ils l'aidaient à prendre de la distance, sa gestuelle trahi une certaine douleur. Tu fronces légèrement les sourcils, cherches tes mots. Tu n'as jamais été très douée pour être sincère, pour vivre sans filtre. Un soupire.
▬ Puis-je être franche avec toi, Mori-san ? Même si ça signifie être blessante ?
Une pause. Utiliser du miel pour couvrir ton sel, c'est devenu ton quotidien. Tout le monde ne veut pas tout entendre et si Mori te fait comprendre qu'il fait parti de cette catégorie, alors tu tenteras d'adoucir les angles. Mais... Il fait visiblement parti du second groupe, de ceux qui sont prêts à tout entendre, même si ça fait mal.
▬ Si tu perds l'attention de quelqu'un qui est censé être important dans ta vie, c'est que ça n'en vaut pas la peine.
C'est froid. Direct. Sans détours.
▬ Je ne dis pas que la personne n'en vaut pas la peine mais tu n'as pas à devoir te battre pour garder quelqu'un dans ta vie, pour préserver ta place. Tu ne sais pas s'il comprend l'idée. ▬ Si cette personne t'oblige à te battre, c'est soit qu'elle est toxique, soit qu'elle a elle-même fait une erreur et que tu as l'impression d'être le seul responsable. En te battant, tu ne fais que retarder l'inévitable. La question s'est... vas-tu te laisser détruire avant ou après ? Combien de plumes vas-tu y laisser ?
Se battre. Se battre dans le vide. Tu connais. Tu as choisi de conserver un maximum de plumes, même si tu en as perdu quelques unes. Mais rien de dramatique comparé à certains. Et tu as beau ne pas être la plus empathique de tous, tu ne souhaites pas du mal aux autres.
▬ Mon avis est peut-être faussé par une expérience personnelle, je te l'accorde. Mais c'est ma façon de voir les choses.
Et pourtant, c'est un simple inconnu qui te fait doucement sourire à cet instant précis. Il parvient même à t'arracher un rire lorsqu'il utilise tes propres mots.
▬ Radical !
Si lui détourne le regarde, toi, tu continues de l'observer. Non seulement parce que tu attends ses explications mais aussi parce que tu lui dois bien une oreille attentive. Si ses mots sont durs, comme s'ils l'aidaient à prendre de la distance, sa gestuelle trahi une certaine douleur. Tu fronces légèrement les sourcils, cherches tes mots. Tu n'as jamais été très douée pour être sincère, pour vivre sans filtre. Un soupire.
▬ Puis-je être franche avec toi, Mori-san ? Même si ça signifie être blessante ?
Une pause. Utiliser du miel pour couvrir ton sel, c'est devenu ton quotidien. Tout le monde ne veut pas tout entendre et si Mori te fait comprendre qu'il fait parti de cette catégorie, alors tu tenteras d'adoucir les angles. Mais... Il fait visiblement parti du second groupe, de ceux qui sont prêts à tout entendre, même si ça fait mal.
▬ Si tu perds l'attention de quelqu'un qui est censé être important dans ta vie, c'est que ça n'en vaut pas la peine.
C'est froid. Direct. Sans détours.
▬ Je ne dis pas que la personne n'en vaut pas la peine mais tu n'as pas à devoir te battre pour garder quelqu'un dans ta vie, pour préserver ta place. Tu ne sais pas s'il comprend l'idée. ▬ Si cette personne t'oblige à te battre, c'est soit qu'elle est toxique, soit qu'elle a elle-même fait une erreur et que tu as l'impression d'être le seul responsable. En te battant, tu ne fais que retarder l'inévitable. La question s'est... vas-tu te laisser détruire avant ou après ? Combien de plumes vas-tu y laisser ?
Se battre. Se battre dans le vide. Tu connais. Tu as choisi de conserver un maximum de plumes, même si tu en as perdu quelques unes. Mais rien de dramatique comparé à certains. Et tu as beau ne pas être la plus empathique de tous, tu ne souhaites pas du mal aux autres.
▬ Mon avis est peut-être faussé par une expérience personnelle, je te l'accorde. Mais c'est ma façon de voir les choses.
La voix de l'arc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1907■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 06 JUIN 2018
« Oui. » répond-il simplement, le regard perdu sur elle.
Impossible pour Seito de répondre à la négative face à une demande de franchise. Bien qu'il se doute du danger que cela représente, il ne pouvait anticiper la montagne d'émotions qu'elle lui réserverait.
Crochet du droit.
Ses pupilles vibrent, ses paupières se soulèvent. Il bat des cils, ses yeux s'écarquillent davantage. Mathéo en vaut la peine, est sa première pensée. Tous ceux qui le supportent en valent la peine. A eux les lauriers, à eux la gloire éternelle. Il est celui dont l'utilité n'a pas encore été pleinement prouvée. Les rôles ne peuvent pas s'inverser aussi simplement. Si elle dit ça, c'est parce qu'elle ne connaît pas toute l'histoire. Elle ne sait pas qu'il est celui qui ne dit pas je t'aime. Qui se mure derrière un monde imaginaire pour échapper à l'intensité du réel.
Coup de pied dans le plexus solaire.
Ah, elle corrige. Mais c'est pire. Car soudain, ses inquiétudes s'étendent au-delà de Mathéo. Préserver sa place. Les mots résonnent dans son cortex jusqu'à lui donner le tournis. Le problème n'a jamais été Mathéo. L'étudiant est une diversion face au gouffre terrifiant que le sépare de ses parents. Se battre est l'essence même de sa vie. Exister n'a plus été une tâche aisée depuis ses onze ans. Et elle voudrait qu'il arrête de se battre ? C'est ridicule. Sa vie n'aurait alors plus aucun sens s'il arrêtait de gesticuler pour se faire voir et entendre. Jamais il ne cédera au vide dans lequel ses parents souhaitent l'enfermer. Loin des gens, loin de ses passions, loin de lui.
Uppercut.
Son regard s'agrippe au néant où ses pensées dégringolent brutalement. Jamais encore il n'avait tiré cette conclusion. Ses parents ne sont pas toxiques, il l'est. C'est ce qu'ils lui ont répété à chaque fois qu'il hurlait son mécontentement en repoussant sa sœur. Oh... mais alors... il est la raison pour laquelle ils ont arrêté de se battre. Si on ne se bat pas pour ceux qui n'en valent pas la peine, cela confirme ce qu'il a toujours pensé. C'est trop tard pour lui. Il est déjà détruit, quand bien même ses amis et son petit ami essaient de recoller les morceaux. Les ailes engluées par ce passé noir, il ne sait comment il trouve encore la force de lutter. L'envie de vivre est toujours présente malgré les défaites successives.
C'en est trop ! Son regard se braque sur les cibles derrière eux, sa mâchoire se contracte.
« J'reviens. »
Sans un mot de plus, il disparaît dans les vestiaires où il prend deux copies simples, deux stylos et du scotch de son sac à dos. En revenant devant la jeune femme, il lui tend une copie et un stylo. D'une voix irritée, il explique :
« On va écrire tout c'qui nous empêche de tirer sur cette feuille et on va tirer dessus. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
On te dit sucrée comme le miel et tu l'es certainement lorsque tu fais semblant. Lorsque tu leurs dis ce qu'ils veulent entendre. Lorsque tu joues les gentilles adolescentes. Mais aujourd'hui, à cet instant précis, tes mots sont durs. Ils sont durs parce tes tripes se sont tordues sous l'effet de la frustration - avec une pointe de rancune - lorsque ton camarade a mentionné son combat. Cette envie de te mordre la lèvre jusqu'au sang, d'hurler pour essayer (vainement) de te débarrasser de cette douleur qui s'accroche à toi, tu les a réprimées en crachant ton venin. Pas de détours. Pas cette fois. Tu as décidé d'être toi, cette fille qui regarde ceux qui pleurent avec des yeux dépourvus de toute émotion. Ou peut-être que tu t'en soucies, justement ? À cette simple pensée, milles aiguilles viennent se loger dans ton cœur, et ce mur que tu dresses d'ordinaire autour de toi brûle jusqu'à devenir du simple verre ; fragile, prêt à s'effondrer au moindre choc. Juste pour lui. Juste pour ce garçon que tu ne connais même pas, dont tu ignores l'histoire.
Tu te contentes d'hausser un sourcil lorsqu'il s'éloigne soudainement, affirmant qu'il allait revenir sous peu. Tu ne cherches pas à le retenir, attends patiemment tout en jouant avec ton arc du bout des doigts, pensive. Peut-être que tu es allée trop loin. Sais-tu seulement comment être gentille, sans faire semblant ?
Lorsqu'il revient, c'est pour te donner un stylo et du papier. Tu ne comprends pas vraiment où il veut en venir mais il éclaire rapidement ta lanterne. Un léger rire franchit alors tes lèvres, quelque chose de narquois.
▬ Hé, tu m'en veux à ce point ?!
Et pourtant, plutôt que lui en vouloir, tu capitules. Rien dans ta voix n'est agressif.
Silencieusement, tu places le papier dans le creux ta main et écris. Un simple mot : Inconnu. C'est très mal écrit mais tu ne t'en soucies pas plus que nécessaire ; vous allez quand même abîmer cette copie.
Tu rends alors au jeune homme l'arme que tu lui avais confisquée avant d'aller déposer la feuille au milieu de la cible.
▬ J'ai une condition à ajouter. Si on rate la cible, on doit donner une explication sur ce qui nous bloque, mais aussi une qualité ou un quelconque point positif dans notre vie qui nous permet d'avancer au quotidien.
Ça peut ressembler à un piège. Mais ça peut aussi vous faire avancer, comprendre certaines choses sur vous-même mais aussi sur l'autre.
Tenter de toucher une cible et vous défouler n'a aucun sens si vous n'extériorisez pas un minimum vos frustrations. Mais il faut aussi du positif pour contrebalancer tout ça.
▬ Tu relèves le défi ?
Tu te contentes d'hausser un sourcil lorsqu'il s'éloigne soudainement, affirmant qu'il allait revenir sous peu. Tu ne cherches pas à le retenir, attends patiemment tout en jouant avec ton arc du bout des doigts, pensive. Peut-être que tu es allée trop loin. Sais-tu seulement comment être gentille, sans faire semblant ?
Lorsqu'il revient, c'est pour te donner un stylo et du papier. Tu ne comprends pas vraiment où il veut en venir mais il éclaire rapidement ta lanterne. Un léger rire franchit alors tes lèvres, quelque chose de narquois.
▬ Hé, tu m'en veux à ce point ?!
Et pourtant, plutôt que lui en vouloir, tu capitules. Rien dans ta voix n'est agressif.
Silencieusement, tu places le papier dans le creux ta main et écris. Un simple mot : Inconnu. C'est très mal écrit mais tu ne t'en soucies pas plus que nécessaire ; vous allez quand même abîmer cette copie.
Tu rends alors au jeune homme l'arme que tu lui avais confisquée avant d'aller déposer la feuille au milieu de la cible.
▬ J'ai une condition à ajouter. Si on rate la cible, on doit donner une explication sur ce qui nous bloque, mais aussi une qualité ou un quelconque point positif dans notre vie qui nous permet d'avancer au quotidien.
Ça peut ressembler à un piège. Mais ça peut aussi vous faire avancer, comprendre certaines choses sur vous-même mais aussi sur l'autre.
Tenter de toucher une cible et vous défouler n'a aucun sens si vous n'extériorisez pas un minimum vos frustrations. Mais il faut aussi du positif pour contrebalancer tout ça.
▬ Tu relèves le défi ?
La voix de l'arc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1907■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 06 JUIN 2018
Seito lui rend son regard, sans comprendre. Il ne peut lui en vouloir d'avoir éclairé un pan de sa vie qu'il croyait pourtant suffisamment camouflé pour ne pas s'effondrer à son évocation. Mais il faut croire que l'absence de Mathéo a ébranlé son cœur plus que de raison. Qu'il est encore et toujours bien trop à fleur de peau pour vivre sereinement dans ce monde où chaque égratignure s'infecte et le laisse pantelant. Le japonais secoue la tête.
« Je t'en veux pas. »
Mais est-ce assez pour l'en convaincre ? Apparemment oui puisqu'elle saisit la feuille et s’attelle à la tâche qu'il lui a quasiment imposé. De son côté, il réalise ne pas savoir quoi écrire. Tant d'émotions parasitent son quotidien et il n'a pas le temps, ici et maintenant, d'en démêler ne serait-ce que le quart. Son regard se perd sur cette page blanche. Elle absorbe son sel, son sucre, son verbe, ses envies, sa détresse, ses clics et ses clacs. Puis lui renvoie le vide, la solitude, l'absence de sensations, la réinitialisation de ses émotions. Mais rien n'y fait, la détresse est trop présente, elle repousse toute pensée cohérente et spirale le long de sa cage thoracique. Sa langue acerbe lui picote les flancs, accélère subtilement son souffle pour mieux empoisonner son cœur éreinté par cette lutte séculaire.
Ses doigts se resserrent sur le stylo. Il ne distingue qu'un mot sur la feuille de la senpai. Peut-il l'imiter en ne résumant lui aussi son angoisse qu'à une paire de syllabes ? Le mot s'impose sans qu'il ne fasse d'effort supplémentaire. Le japonais trace les kanjis avec aisance, extension imperceptible de sa personne. Mais une fois scellé sur le papier, il n'en ressent aucun soulagement. C'est même pire car il a soudain l'impression qu'un doigt invisible appuie volontairement sur ses plaies. Il déglutit et rebouche son stylo qu'il range dans sa poche. De sa main libérée, il récupère l'arc qu'elle lui tend, la remerciant sommairement, puis il la suit jusqu'aux cibles. Le scotch entre ses dents, il en arrache un morceau et recouvre les cercles de sa feuille.
Alors qu'il lui tend le rouleau, Kimura le surprend en approfondissant son idée. Seito reste silencieux quelques instants, pesant le pour et le contre bien qu'il lui en faille peu pour se challenger davantage. Mais il ne saurait dire pourquoi, il a l'impression de pouvoir lui faire confiance. Au vu de leur échange, il doute qu'elle aille répéter ses confidences au premier venu. D'autant que si elle rate, elle devra respecter ses propres règles. C'est pourquoi, même si cela s'avère risqué, le japonais se prend au jeu. Son regard charbonneux épouse l'améthyste.
« J'vais pas me défiler maintenant. J'accepte. »
Il pivote et marche jusqu'à la ligne de démarcation où il se positionne correctement. La corde glisse entre ses doigts, le bois contre sa paume. A plusieurs dizaines de mètres devant, encre noire sur fond blanc, le mot Abandon attend son châtiment.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Yume KimuraA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 41■ Inscrit le : 25/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-104
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Ft. Seito Mori Mercredi 6 juin 2018
Une flèche danse entre tes doigts, s'imprégnant de tes doutes, de tes peines et tes espoirs. Des espoirs pour l'avenir. Des projets. Des envies. Des secrets que toi-même, tu ignores encore. De cette vérité que tu ne parviens pas à atteindre, pas même à toucher du bout du doigt.
Ton regard s'attarde sur cette page qui a perdu de son éclat, souillée par ce mot qui ne t'a jamais laissée aussi peu indifférente. Abandon. Toi-même, tu n'as pas cherché à cacher ta bête noire du moment, cette bête qui te colle à la peau depuis, peut-être, plus longtemps que tu ne voudrais l'admettre.
Inconnu.
Tes origines. Le désir. L'amour. L'instant où tu t'es trompée. Où tu as cru mériter des réponses.
Armée, tu lèves les bras, tends la corde.
Inspire.
Expire.
Lâche.
Échec.
Une grimace.
Tu commences, pour mettre ton interlocuteur en confiance, même si te dévoiler n'est pas dans tes habitudes. Même si, au fond, ça te fait peur. Pourtant, tu es déjà allée trop loin. La réalité te frappe soudainement, alors que ta langue vient claquer sur ton palais.
▬ J'ai l'impression, certains jours, de ne pas me connaître moi-même. Alors, je n'arrive pas à combler... cet espace vide. dis-tu en pointant ton cœur du doigt. ▬ Mais ma mère m'a appris l'art de la comédie, et par extension, de la tromperie. Alors, j'arrive à me tromper moi-même la plupart du temps, de me dire que tout va bien.
Ton regard s'attarde sur cette page qui a perdu de son éclat, souillée par ce mot qui ne t'a jamais laissée aussi peu indifférente. Abandon. Toi-même, tu n'as pas cherché à cacher ta bête noire du moment, cette bête qui te colle à la peau depuis, peut-être, plus longtemps que tu ne voudrais l'admettre.
Inconnu.
Tes origines. Le désir. L'amour. L'instant où tu t'es trompée. Où tu as cru mériter des réponses.
Armée, tu lèves les bras, tends la corde.
Inspire.
Expire.
Lâche.
Échec.
Une grimace.
Tu commences, pour mettre ton interlocuteur en confiance, même si te dévoiler n'est pas dans tes habitudes. Même si, au fond, ça te fait peur. Pourtant, tu es déjà allée trop loin. La réalité te frappe soudainement, alors que ta langue vient claquer sur ton palais.
▬ J'ai l'impression, certains jours, de ne pas me connaître moi-même. Alors, je n'arrive pas à combler... cet espace vide. dis-tu en pointant ton cœur du doigt. ▬ Mais ma mère m'a appris l'art de la comédie, et par extension, de la tromperie. Alors, j'arrive à me tromper moi-même la plupart du temps, de me dire que tout va bien.
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