- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Rinbo. Plus qu'un surnom puéril, c'est un cri de ralliement. Un phare dans le brouillard. Une bouée à la mer. Une oasis dans le désert. Un an et deux mois qu'ils se connaissent. D'un speed-dating débile à la plus belle amitié qui puisse exister au monde. Seito n'imagine plus sa vie sans Nolan. Il n'imagine plus sa vie sans amis. Plus d'une fois, il s'est questionné. Comment avait-il survécu sans tout ça ? Quelle force motrice l'avait maintenu en vie ? Sans blagues douteuses, sans confidences sur l'oreiller, sans câlins. Avant KHS, pouvait-il appeler ça une vie ? Non. Sa vie d'avant n'en valait pas la peine. Dénuée de toute saveur, il traînait ses pieds sur cette Terre avec l'impudence toute humaine de croire qu'il méritait d'exister. Alors qu'il ne servait à rien. Pas d'accroches, pas de repères. Une boussole sans nord. Une carte sans échelle. Un thermomètre sans graduation. Dans sa poitrine, il n'y avait qu'une pierre noire et friable. Comme il avait vibré ce cœur calciné en découvrant la vie, la vraie. Questionner les conséquences ne l'avait pas empêché de plonger tête la première dans cette amitié délirante. Et maintenant qu'il y est immergé jusqu'au cou, le rivage a disparu.
Rinbo. Plus que le nom tronqué d'une sucette, c'est une preuve de courage. C'est qu'il en faut face à la vie. Car trop souvent, elle est sournoise. Elle te piétine sans dire un mot et te laisse pantelant. Seito l'a expérimenté plus d'une fois. Il connaît la souffrance. Il sait le désarroi. Il a éprouvé la rancœur. Mais cette tristesse, ce puits de douleur, jamais il n'a eu à le vivre. Lorsqu'il avait appris pour le cancer du père de Nolan, il s'était senti bête. Il se souvient l'avoir pris dans ses bras. Puis il lui avait assuré, avec une fermeté sans ambages, qu'il était là pour lui. Toujours. S'il avait besoin de pleurer, de jouer à un jeu vidéo, de se poser dehors, de marcher dans la ville, de se gaver de bonbons, de faire du sport, d'étudier ensemble. Peu importe, il serait présent. Et c'est ce qu'il avait fait. Depuis la rentrée, il ne l'avait pas lâché. Quitte à s'oublier par moment. Engendrant une détresse passagère qu'il avait refoulé dans le noir de sa cage thoracique. Mathéo avait allégé ces trop-plein, sans que le japonais lui explique réellement la teneur de ses préoccupations.
Rinbo. Plus qu'une amitié scolaire, c'est un lien indéfectible. Il n'y a pas un jour où Seito ne pense pas à Nolan. S'ils ne se voient pas dans la journée, il lui envoie un SMS ou lui laisse un haïku dans son casier. Simplement pour lui signifier qu'il est là, même s'il ne le voit pas. En fin observateur, le japonais a remarqué un dérèglement chez Nolan. Au lieu de lui couper la faim, l'abattement l'a fait manger. Plus que d'ordinaire. Plus que ce que son régime lui permet. Il le sait parce qu'il suit tout ça de près. Comme il sait que la prochaine compétition d'athlétisme se tient le 20 mai à Osaka. Au début ce n'était qu'une assiette finie pour l'autre puis rapidement, ça a aussi été l'entrée et le dessert, les gâteaux entre les pauses, les bonbons devant la télé dans la salle commune. Seito n'aurait rien dit si l'enjeu n'était pas de taille. Il en va de la carrière de Nolan. Et tout simplement de sa santé. Sans poser de diagnostic précis sur ce qu'il croit apercevoir, il est inquiet. Alors il profite de cet entraînement post meridiem auquel il assiste – étant rarement absent – pour gratter là où ça fait mal. Nolan fait actuellement une pause après de nombreux tours de piste... et il mange sa deuxième barre protéinée d'affilée. Assis en tailleur sur le sol caoutchouteux, Seito l'observe. D'abord silencieux, il troque très vite ses scrupules pour sa franchise coutumière.
« Tu sais, j'pense qu'une barre, ça aurait suffi largement. Pour le week-end prochain, j'dis pas. Mais là... ça fait beaucoup. Surtout que tu dois encore courir. Ça va t'peser sur le bide. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
J’ai mal. Mes cuisses me crient de m’arrêter, sonnent toutes les alarmes, prient peut-être même pour que je m’effondre, pourtant je continue. Je ne sais même plus pourquoi je cours exactement. Pour m’entraîner ? Pour la semaine prochaine ? Pour oublier mon père ? Ou au contraire pour lui ? J’en ai aucune idée, tout ce que je sais, c’est que lorsque j’ai mal à toutes les parties de mes jambes, mon cœur est tranquille, lui.
J’ai mal. Et même si tu me vois souffrir Rinbo, tu restes là, à affronter le spectacle, voire même monter sur scène avec moi. Quitte à te demander quel rôle tu devrais jouer. M’engueuler ? Me laisser faire ? Me raisonner ? J’ai commencé par simplement finir ton assiette et puis, l’engrenage s’est lancé et je ne sais plus l’arrêter. Parce que tant que je mange, mon cœur se tait et c’est très bien comme ça.
J’ai mal. De penser à tous ceux qui finiront par être déçus de moi, et mon incapacité à passer au-dessus de la maladie pour donner le meilleur de moi-même. Toi en particulier Rinbo, après toutes les éloges que tu m’as faites, tu dois commencer à te dire que je ne les mérite pas. Non, tu n’oserais pas, mais tu devrais. Je suis pathétique alors que l’espoir est toujours là.
J’ai mal. Quand me voir gâcher tous mes efforts te deviens si insupportable que tu prends la parole. Je sais, je sais. Mais il y a déjà tellement qui me pèse, alors est-ce que je ne peux pas juste continuer à les ingurgiter, pour leur remettre la faute dessus plus tard ? Une autre personne m’aurait dit ça, je l’aurais envoyé bouler. Mais pas toi, qui me suis depuis le début sans relâche, qui se donne du mal pour que je mange bien pour au final me voir tout foutre en l’air.
J’ai mal. Lorsque j’avale la bouchée qui craque sous mes dents. Elle peine à passer, maintenant que je sais de ta bouche que tu désapprouves. J’aurais dû la cracher, mais non. Juste une dernière. Il m’en reste la moitié, je la fixe comme un fruit défendu puis... La pose près de moi sur le banc. La tête dans les mains, je n’y crois même plus.
« J’vais foirer Rinbo toute manière... J’suis pas dedans... J’fais de la merde... »
Japonais #0d4b7a - Français #00cc66 - Espagnol #ff3333 - Anglais #990099
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Seito ne l'a pas vu venir et il s'en veut. Car il a assisté jour après jour au déclin. C'est dans son plateau que Nolan a pioché. Puis il est allé vers les autres quand ça ne lui a plus suffi. Pourtant il n'a rien dit. Pensant que cela lui passerait. Qu'il avait besoin de se faire plaisir après la douloureuse nouvelle. Mais les jours s'étaient transformés en semaines. Et à présent il ne peut plus prétendre être aveugle. Nolan semble être du même avis. Sa franchise lui hérisse le poil. Seito crache :
« N'importe quoi. »
Il secoue la tête et se redresse de moitié, les genoux toujours au sol. Le français s'était déjà montré défaitiste sur ses résultats mais jamais il n'avait déclaré ne jamais réussir. Cela perturbe le japonais au point qu'il s'interroge sur la suite de cette discussion épineuse. Seito a manqué à son rôle de Rinbo. Maintenant, il doit recoller les morceaux, si tenté qu'il les retrouve tous. Là, éparpillés sur le sol caoutchouteux, il préfère s'entailler la paume des mains à la place de son ami. Se rejeter la faute est donc la seule manière viable pour traiter ce problème.
« C'est ma faute, j'aurais dû faire plus gaffe. J'aurais dû être plus présent pour toi. »
Il avait été distrait par Mathéo, par Pablo, par le club de littérature, par ses devoirs. Au point qu'il en avait négligé le plus important. Nolan avait besoin de lui et, même s'il lui accordait de son temps, cela n'avait pas été suffisant. Il aurait dû faire plus. Il ne saurait dire quoi. Mais il aurait dû faire plus. C'est ce qu'on attend d'un meilleur ami, de gommer toutes les imperfections de l'autre. Seito se relève complètement et ôte le bout restant de barre protéinée pour s'asseoir à côté de Nolan. Avec une douceur infinie, ses doigts frôlent le côté de sa cuisse recouverte par le short moulant.
« Tu fais d'la merde parce que tu manges trop. Et t'es pas dedans à cause de ton père. Ça veut pas dire que tu vas foirer. Ça veut juste dire que là, tout d'suite, maint'nant, ça va pas. »
Cette constatation est énoncée avec le plus grand calme. Il n'y a aucun jugement dans sa voix. Juste une liste de faits. Qui, une fois déballée, s'annonce plus retorse qu'une liste de courses en pleine pandémie. Il écrase la barre dans son poing. Une chose est sûre :
« Mais c'est pas grâce à cette barre que ça va aller mieux. »
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
C’est faux. C’est des conneries tout ça. Il a été là dès le début, je pouvais pas lui demander plus. Lui aussi à sa vie à côté, j’peux pas tout accaparer, même si c’est jamais moi qui lui disait quand quitter ma chambre. T’as fait tout ce que tu pouvais pour que je me sente jamais seul.
« Là c’est toi qui dit nimp’... T’as été là... »
J’arrive pas à dire plus, j’ai la gorge encore sèche de mes courses à répétitions et nouée parce que ça me gonfle qu’il pense que ce soit sa faute. Ma cuisse se contracte sous ses doigts, d’habitude c’est réconfortant mais là j’ai juste envie d’chialer pour évacuer. J’ravale tout ça et l’écoute. Ca je peux toujours faire. Avec le Rinbo c’est la vérité, rien que la vérité. Cette p*tain d’barre va pas m’aider mais j’me sens moins vide avec ! J’tiens plus et relève la tête, ma nuque craque tant c’est brut. J’ouvre les bras, faut que ça sorte.
« Alors j’fais quoi ?! Que je la bouffe ou pas j’suis pas dedans là, j’y s’rais pas samedi non plus ! »
J’suis pas en colère contre lui, mais contre moi et le hasard qui veut que ça tombe sur moi, sur nous. C’est censé arriver qu’aux autres !
« J’crois que j’en ai plus rien à f*utre... Si j’gagne et après ? J’vais pas m’ram’ner à l’hosto avec ma belle médaille ! »
J’arrête pas de faire de grands gestes brusques en crachant mes mots, comme si, fallait que ça sorte physiquement.
Japonais #0d4b7a - Français #00cc66 - Espagnol #ff3333 - Anglais #990099
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Bien sûr qu'il avait été là. A chaque étape de cette putain de maladie. Mais être là ne suffit pas. Physiquement, il s'était montré présent. Il avait tenté d'être plus tactile. D'amener le contact. Et jamais il ne s'était rétracté quand Nolan l'avait initié. Mais cela ne semblait pas avoir suffi. Les mots auraient dû jouer un rôle plus important. Il se souvient avoir parlé, beaucoup. Occuper l'espace sans rien dire n'a pas de sens dans ce contexte. Vides et creux, les mots avaient dû ricocher sur Nolan sans jamais atteindre son cœur. Son chagrin s'était alors mué en détresse et s'était réfugié dans la nourriture. Pourquoi avait-il tant tardé à s'en apercevoir ? Cela prouve qu'il n'a pas été vraiment là. Et ses propres problèmes n'ont rien à faire ici. Seito s'en veut d'avoir fait passer sa vie avant la sienne. Alors qu'il lui doit tout. Si Nolan n'était pas rentré dans sa vie, il aurait continué à dériver et qui sait où il aurait atterri aujourd'hui.
Et, comme un exemple de ce qu'il craignait, ses mots bouleversent leur équilibre. La colère de Nolan le surprend. Ses doigts tressautent alors qu'ils quittent sa cuisse. S'il s'était tu... Non, cette éventualité n'existe pas dans sa réalité. Seito ne se décale pas. Le français peut bien lui foutre une tarte qu'il ne s'en formaliserait pas. Il connaît bien cette rancœur. Cette sensation de ne pas être assez lui a pourri l'intérieur au point qu'il a cru en mourir à plusieurs reprises. A mesure que le fiel ricoche sur sa peau, les coins de sa bouche se plissent et ses sourcils se froncent. Selon lui, il n'y a aucune corrélation avec sa réussite et la maladie de son père. Qu'elle impacte son moral, oui. Mais ses capacités physiques à remporter cette course, clairement pas. S'il y a bien une chose qui peut faire toute la différence, c'est cette barre énergétique. Et s'il faut pour cela que Seito soit cru dans ses propos, il est apte à le faire.
« Bah écoute, t'as qu'à abandonner tout d'suite. Appelle ton coach, dis-lui que tu déclares forfait. Vas-y, j'te regarde. »
Seito se lève du banc et se positionne bien en face de Nolan. Plus sérieux que jamais, son regard transperce celui de son ami alors qu'il croise les bras contre son torse. Sa main gauche se lève alors pour exhiber la barre dans un sale état. Une lueur de défi tapisse le fond de sa voix.
« Tu crois que j'vais vraiment t'laisser la bouffer ? C'est pas avec un gros cul que tu vas avancer sur la piste. Et vu comment tu r'mues, t'as vraiment pas besoin de plus d'énergie. »
Sans plus de cérémonie, Seito dépiaute le sachet et enfourne la barre d'un seul tenant dans sa bouche trop petite. S'il manque de s'étouffer, il n'en laisse rien paraître mais il met un petit moment avant de pouvoir avaler l'intégralité. Sa détermination ne tarit pas alors qu'il poursuit :
« Voilà, y'en a plus d'barre. J'te jure que si t'en as une autre dans ton sac, j'la boufferai aussi. Mais vu que t'en as apparemment plus rien à foutre de rien, ça devrait pas t'poser problème. »
Tout dans son attitude induit la provocation. Le japonais se veut électrochoc et il n'a pas peur de l'hydrocution. Malgré son apparente nonchalance, sa voix reste tranchante. L'emballage s'écrase dans son poing qu'il referme. Un bref regard alentours, il enchaîne :
« Tu veux arrêter tout ça ? OK, très bien. Mais viens pas me dire qu'une médaille sert à rien. Qu'elle soit en bronze, en argent ou en or, c'est pas ça qui compte. C'est la putain d'symbolique, Nolan. P't'être que ton père se battra encore plus quand il saura qu'il a un fils champion. P't'être que tu réaliseras ton rêve d'aller aux JO. P't'être même que la maladie aura peur des Rinbos. Ou p't'être que rien de tout ça va arriver. J'en sais rien, j'suis pas devin. Mais tu l'sauras jamais si t'essayes pas. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Seito se lève et j’sais pas trop ce qu’il cherche comme effet avec sa provocation. Ma langue claque sur mon palais et ma bouche se tord.
« Oh la ferme... »
Dis comme ça, j’me vois mal me pointer pour abandonner... J’sais pas ce qui prends à Seito, mais il se sent investi d’une mission, j’le vois dans ses yeux qui brillent un peu trop. Ah ouais. J’imagine que j’ai bien mérité les coups d’bâtons d’relais dans la gueule. Il sait ce qu’il lui dit l’gros cul ?! P*tain j’ai même pas d’répartie, ça me les brise ! J’peux que le fixer bomber le torse avec des yeux de merlan fris. Oh le con ! Sérieux tout bouffer c’était pas nécessaire !
« Mais recrache c’est bon...! »
Comme s’il allait m’écouter. J’ai l’impression d’être un gosse qu’on engueule après une connerie. J’baisse la tête et fixe mes baskets, usées par l’entraînement. Si j’en ai d’autres ? Il m’connaît pas assez... J’en ai pas rien à foutre p*tain ! J’sais qu’il me provoque mais j’déteste entendre ça ! J’arrête pas de faire gigoter ma jambe droite tellement j’ai les boules. J’dis toujours rien mais ma mâchoire est serrée au point que je l’entende craquer. Là tout de suite, j’ai envie de... De l’attraper par le col juste pour qu’il la ferme ! Il comprend rien ! C’est ce que je crie intérieurement avant que Seito reprenne et change de discours.
Ca fait beaucoup de p’t’être... Et à chacun d’eux je me sens craquer, il y a un tas de barrières qui commencent à se fissurer et s’effondrer. J’ai le goût de ma dernière barre qui me remonte dans la gorge et j’ai juste envie de la vomir. Des p’t’être qui se réaliseront p’t’être pas, ou p’t’être que si. P’t’être qu’il a raison. Les coudes plantés dans les cuisses, je m’attrape les cheveux et tire dessus pour me faire mal. Mes épaules tremblent, je renifle et laisse ma détresse s’écouler sur mes joues.
Je me sens pathétique de pas réussir à avancer au moindre coup de la vie. J’suis pas armé pour ça. J’suis pas comme lui, j’ai jamais eu à tomber et devoir me relever tout seul parce que personne regarde. Là encore, c’est lui qui le fait, comme Tsu, comme Malory, comme Emma. J’suis pas comme lui à avoir appris à encaisser parce que personne me protège. J’ai aucune garde et j’prends juste l’uppercut dans l’menton. J’suis qu’un pauvre gosse pourri gâté qu’à jamais passer des obstacles qu’en sautant par-dessus sans jamais rencontré d’vrai mur. Et on passe pas un mur en sautant la tête la première en comptant sur l’matelas derrière...
« J’ai pas envie... D’abandonner... J’veux pas qu’il... Qu’il soit déçu d’moi... Mais j’sais pas comment m’remettre dedans... »
J’essuie mes yeux avec mes doigts et mon nez avec ma manche, c’est dégueu mais j’m’en fous. J'ose pas le regarder mais j'crois que j'avais besoin qu'on me secoue comme ça.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Voir son meilleur ami dans un tel état lui fait mal au cœur. Seito aimerait beaucoup de choses, comme posséder une baguette magique qui guérirait tous les maux de la Terre. L'idée de parcourir la planète pour administrer ses sacrements le tente bien. Mais il n'a rien d'une bonne fée. Il n'a rien du tout, à vrai dire. C'est à peine s'il sait lui-même ce qu'il fait. Il survit. Tant bien que mal. Alors il se trouve pris au dépourvu lorsque Nolan recherche malgré lui ses conseils. Seito n'a jamais réellement abandonné. Plus les échecs étaient tonitruants, plus il s'est battu pour rester dans la course. Il n'a pas de point de repère face au désespoir de son ami. Et il a même du mal à concevoir qu'il puisse aussi rapidement s'avouer vaincu alors qu'il a de l'or entre les mains. Certes, cela lui demande un entraînement rigoureux mais bon sang, il court plus vite que son ombre ! Si ce n'est pas à la hauteur d'un super-héros alors le monde ne tourne définitivement pas rond.
« En arrêtant d'finir les plats des autres pour commencer. »
Factuel. Seito lève les yeux au ciel et grimace. L'emballage est fourré sauvagement dans sa poche puis il franchit en deux pas la distance qui les sépare. Son genou gauche craque alors qu'il s'accroupit devant le français. De plus près, il lui est encore plus difficile de ne pas se faire emporter dans cette tornade d'émotions qui ravage le visage de son meilleur ami. Mais Seito est déterminé à lui faire entendre raison. Pour se donner du courage, il prend une grande inspiration et plonge dans l’œil du chaos. Ses deux mains enserrent le visage de Nolan. Il se fiche que ses joues soient mouillées de larmes ou souillées de morve. Seule la soudaine chaleur sur ses paumes suscite l'intérêt de ses synapses. Son regard charbonneux accroche le vairon de son meilleur ami tandis que ses mains affirment leur prise sur ses joues.
« Écoute-moi. Tu vas dépasser tout ça. T'es pas tout seul, Nolan. T'as ta famille. Ton père est toujours là. Et t'as Tsumugi, Pablo, Emma. Et tu m'as moi. On est tous derrière toi. On croit tous en toi. Moi j'crois de ouf en toi. Je sais que t'en es capable. Et si tu veux pas croire que tu l'es, on est tous là pour y croire à ta place. S'il faut que j'sois là à chaque entraînement, à chaque repas, j'serais là. J'te lâcherai pas Nolan. Que t'aies cette putain de médaille ou pas changera jamais le fait que t'es un Rinbo. Que t'es mon Rinbo. »
Voilà, il l'a dit. Jamais encore Seito n'avait pris possession de qui que ce soit. Jusqu'à présent, il s'était contenté de graviter en électron libre autour de ceux avec qui il a une connexion. Mais c'est la toute première fois qu'il établit une connexion durable. L'impression de planter officiellement son drapeau sur des terres jusqu'alors connues mais jamais pleinement convoitées est enivrante. Il n'a jamais été aussi convaincu de faire le bon choix qu'en plaçant tous ses espoirs dans la réussite de Nolan.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
« Hm-hm... »
L’entendre le dire comme ça me file la honte. Qu’est-ce qu’il devait penser en me voyant engloutir toujours plus de nourriture, au point de ne même plus me demander si c’était dans mes goûts ou pas ? Je n’ose plus relever la tête vers Seito, je déteste le tableau que j’dépeins, j’me déteste d’avoir un moral aussi faible. J’suis un Rinbo de pacotille, qui perd son sang-froid au moindre imprévu dans sa mission. Lui est celui qui se plie sous la pression sans jamais céder. Si seulement Seito se rendait compte de la force qu’il possède et qui me fait défaut.
Ses mains chaudes s’emparent de mes joues et même si je tente de garder le regard baissé, j’ai pas d’autre choix que de céder. Ma vue est encore légèrement floue mais je m’accroche à ses yeux déterminés comme à une bouée. P*tain. Le jour où j’ai annoncé à mes parents que je voulais être athlète professionnel, ils n’ont pas sauté de joie. Ils ne m’ont pas méprisé non plus. Ils... Ils ont exigé la médaille. Parce que chez les Le Lidec, on fait ce qu’on veut, mais on excelle à le faire. Sinon à quoi bon y consacrer du temps ? Sur le coup, j’étais soulagé. Puis au fil des mois, la pression s’est insinuée dans mes veines. La médaille, elle est flanquée au sommet de la montagne Olympique et défie chacun et chacune de la brandir à la sueur de son front.
J’ai longtemps réussi à faire taire cette petite voix qui me soufflait de laisser tomber, d’admettre que ce n’était qu’un rêve de gosse irréalisable. Jusqu’à ce qu’elle profite là, de ma faiblesse, pour se faire plus forte. Ca fait du bien. Ca fait du bien de la voir s’écraser devant une voix plus puissante qu’elle. Une qui croit en moi comme personne. Une qui ne me lâchera jamais. Une qui se fiche que j’ai un collier de pierres ou d’or autour du cou.
J’ai du mal à retenir les nouvelles vagues de larmes qui remontent. Elles ont besoin de sortir, que le vase se vide et que je puisse de nouveau respirer. Je me noie depuis seulement un mois et pourtant respirer fait tout aussi mal. Mes mains, elles tremblent mais tiennent fermement ses poignets contre mes joues, je veux pas qu’elles s’en aillent tout de suite, j’ai peur d’encore couler.
« Merci Rinbo... »
Quand je me sens enfin capable de reprendre pieds seul, je relâche les poignets de Seito et inspire profondément. J’essuie mes yeux avec la seule manche propre qu’il me reste et souffle bruyamment.
« J’ai une autre barre dans mon sac... Et pas que dans mon sac... Et... Pas que des barres... »
Les mains coincées entre mes genoux, j’ai l’impression d’être un gosse qui avoue ses bêtises.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Chambre/Zone n° : L-1
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SAMEDI 12 MAI 2018
Ses mains sont comme des menottes qui enserrent les siennes sous le joug de cette amitié indéfectible. Le contact est brûlant mais sa volonté l'est plus encore. Son regard pourrait faire fondre les griffes de Wolverine tant il est déterminé à lui prouver qu'il en vaut la peine. Qu'il mérite la gloire et le succès. Seito peut bien périr dans la fange si ça permet à Nolan de réussir. C'est toute cette ferveur qu'il transmet à son meilleur ami. De ses paumes à ses joues. Sans se soucier une seule seconde de ce qu'on pourrait penser d'eux de l'extérieur. Les larmes glissent sur ses doigts, se frayent un chemin en dessous. Il ne l'a pas vu aussi malheureux depuis l'annonce du cancer de son père. Et ça le foudroie. Il aimerait tant pouvoir lui ôter ces odieuses émotions. Mais il n'est pas Tsumugi. Le pouvoir de guérison ne fait pas parti de ses attributions. Par miracle, il n'a pas encore repoussé Nolan alors il s'accroche à lui. Jusqu'à ce que Nolan se détache de lui-même.
Libérées, ses mains échouent sur ses cuisses. Le goudron lui picote les tibias mais il se garde bien de voler la vedette. Le japonais prend lui aussi une grande inspiration. Réalisant par mimétisme que l'air manquait à ses poumons. La situation l'effraie car il ne connaît rien aux troubles alimentaires. Il se doute que le mental y est pour beaucoup mais il n'a pas étudié les rouages pour savoir les dégripper. Son seul espoir réside dans sa capacité insolite à bousiller les plans de la vie. Et ça, la vie l'a bien compris. Contrecarrer, déjouer, machiner, filouter, escroquer, contourner, Seito se faufile tel une anguille. Au plus le couteau se rapproche, au plus il se coule entre les interstices. Il se doit de faire pareil face au mal qui a parasité Nolan. Cette mission est sans aucun doute la plus dangereuse qu'il ait eu à mener depuis qu'il est officiellement un Rinbo. Et elle revêt une importance capitale face aux révélations de son acolyte.
Seito se relève sans dire un mot et entrouvre le sac. La barre s'y trouve, comme il l'a mentionné. Il a soudain l'impression d'être un braqueur de banque qui vérifierait la somme volée après un casse. Ça lui donne une idée. Il prend une voix faussement rauque pour confronter Nolan. Un faux cigare entre les doigts, il recrache la fumée invisible.
« C'est tout c'que tu me ramènes gringo ? »
Ce mot, c'est Pablo qui lui avait appris et il l'avait tout de suite retenu parce qu'il ressemble à Rinbo et ça l'avait amusé. Un nouveau nuage de fumée, simulé par un souffle exagéré, et il fait semblant d'écraser la fin de son cigare sur le banc. Sa voix est plus surjouée encore quand il reprend :
« On avait pourtant un arrangement toi et moi. 1 million de barres dans un sac de sport, 13h30 sur la piste d'athlétisme. T'es v'nu tout seul, c'est déjà ça. Mais elles sont où mes barres, gringo ? »
Tentant d'être viril, il cale son pied droit sur le banc. Tout près des fesses de Nolan. Puis il se penche vers lui, le coude enfoncé dans sa cuisse et l'air de dire : joue pas au con avec moi.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
L’air revient peu à peu dans mes poumons. Le monde arrête d’être flou. Je me sens échoué sur une plage... Espagnole ? J’ai fais naufrage sacrément loin ! Seito en mode gangster, c’est tout ce dont j’avais besoin. Mes épaules s’agitent sous mon rire qui réveille le stade.
« Amigo, donne-moi une semaine en plus, j’aurais tout ! »
Seito adore apprendre de nouveaux mots en français ou espagnol et les placer au moment où on s’y attend le moins. Et Pablo est sûrement le meilleur prof ! Je prends un air faussement défait et subit mon remontage de bretelles. Sauf qu’il est bien trop dans son rôle et je n’arrive pas à rester sérieux. Mon rire découpe mes phrases.
« Je sais... Mais... La vieille du konbini... Elle les a tous descendu amigo ! Muy loca ! D’accord, d’accord, j’avoue... Le reste est dans ma chambre. »
Je passe la bretelle de mon sac sur mon épaule et entoure celles de mon Rinbo avec l’autre. La douleur est toujours là mais même s’il ne voudra pas l’entendre, il est le baume dont j’ai besoin pour me relever.
« Tu sais que t’étais presque crédible ? »
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Le gringo se justifie et sous cette mascarade se cache une vérité qui déplait à Seito. Même s'il est soulagé que Nolan joue le jeu et lui révèle le pot-aux-roses. L'envie de faire une descente dans cette chambre et dénicher toute cette drogue se fait sentir. Parce qu'il est toujours aussi convaincu d'avoir en partie fauté. Le japonais hoche la tête.
« C'est c'que j'voulais entendre, gringo. On va y aller ensemble. Tout doux. Pas d'mouvements brusques gringo ou tu verras la piste de pr– »
Nolan contre lui, Seito abandonne ses bêtises. Il se laisse submerger par cette émotion vive que la tension a engendré. Rien ne saurait expliquer la relation qui les lie mais il la sait plus forte que tout. Si bien qu'il se fiche des regards qu'on pourrait leur jeter. Ses mains glissent dans son dos et le serrent fort. Ce n'est pas souvent que Seito s'investit autant dans un câlin. Nolan doit comprendre à quel point il tient à lui. Parce qu'il craint de le perdre s'il n'agit pas. Il est prêt à tout pour remonter cette pente main dans la main. Le français sent la sueur mais cela ne l'incommode pas. Il le garde dans ses bras jusqu'à ce qu'il manifeste son indignation. La voix étouffée, il soulève :
« Presque ? »
Le sourcil arqué, il se dégage de l'étreinte. Un regard faussement indigné se pose sur Nolan.
« Presque, vraiment ? »
Pas étonnant que Seito s'amuse autant en théâtre, il a le drama dans le sang.
« Tsch. »
Imitation volontaire de Pablo, le japonais croise les bras sur son torse. Par miracle, il parvient à ne pas éclater de rire.
« Tu vas voir si j'suis presque crédible. »
Il insiste bien sur le presque et se retourne avec panache, comme s'il portait soudain une cape gigantesque. Un braqueur n'a pas le droit à une cape ? Tout est possible dans l'imaginaire de Seito, il faut vous y faire ! A nouveau, il prend sa voix de mafieux et se retourne pour planter son regard dans celui de Nolan.
« Fais pas le loca – féminin, masculin, même combat – et conduis-moi à ta chambre gringo. »
Cette histoire, de par sa sévérité, ne peut se régler que dans l'imaginaire. Le japonais a toujours fonctionné ainsi. Il ne connaît pas d'autres moyens efficaces pour faire passer la pilule de cette vie épuisante. Ou tout du moins c'est celle qui laisse le goût le moins amer sur le palais.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1090■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Rah il met tellement de cœur à me dérider que j’peux pas tenir mon rôle. Je suis pas de toute fraîcheur mais là tout de suite, j’avoue que c’est la dernière chose qui m’inquiète. J’ai besoin de me raccrocher à lui pour sortir la tête de l’eau. Je souris contre son épaule quand Seito resserrent ses bras, c’est rare de sa part et ça fait du bien. Il ne se rend pas compte d’à quel point son aide m’est précieuse et vitale. Je retrouve assez de force pour commenter sa performance de mafieux. Mon Rinbo s’est trouvé une vraie passion pour l’Espagne on dirait. Si vous voyez c’que j’veux dire. Ce «tsch» on sait tous les deux à qui il l’a volé. Et ça suffit à me faire ricaner d’autant plus.
Je l’ai vexé, j’suis bon pour finir bouffé par les piranhas. Non vraiment, j’suis impressionné par son acting. Est-ce qu’il vient de se tourner comme s’il avait une cape qui fait wouush sur son passage-là ? Ne pas rire, ne pas rire, ta vie est en jeu gringo ! Sois pas loca dans ta cabeza !
« D’accord, d’accord, je capitule ! Mais si j’peux m’permettre, Don Morito. C’est loco de faire affaire avec vous ! »
Je suis sagement le pas décidé de mon débiteur, j’suis cuit, j’ai la cam sous mon lit mais y’a pas l’compte, j’ai déconnéééé. Arrivés devant la porte, je jette un regard faussement inquiet à Don Morito. C’est l’heure de vérité. La chambre a l’air tout à fait normal, c’est sous les lattes que ça se passe. J’fais pas plus patienter que ça l’amigo, j’voudrais pas qu’il y ait grabuge. Un peu honteux, je tire la boîte en carton qui contenait mes affaires à mon arrivée, maintenant remplie de snacks, biscuits et bonbons en tout genre. Il y a même des paquets à moitié entamés.
« Y’a pas tout Don Morito, parce que j’ai pas su tous les cacher de la vieille du konbini. Mais on va trouver un arrangement, hein ? Somos amigos, no ? »
C’est tellement plus simple de faire passer les choses de cette manière. J’aurais eu trop de mal à assumer sinon...
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
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❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
SAMEDI 12 MAI 2018
Les connexions fusent. De Don Morito à Don Quichotte, il n'y a qu'un pas et voilà qu'il le franchit, cœur battant et cape au vent. Tout cet espagnol lui monte à la tête et les bulles pétillent jusque dans ses yeux alors qu'il tente de contenir son excitation. Pour autant, Seito ne quitte pas son objectif de vue. Et, bien qu'il saupoudre la gravité d'un amusement feint, il cogite. Localiser la cache de Nolan et la vider suffira-t-il à corriger le tir ? Il n'en sait foutrement rien et cela l'inquiète. Dès qu'il aura rejoint sa chambre, il filera à la bibliothèque pour se renseigner. Rien ne doit être pris à la légère et les enjeux sont trop grands pour qu'il ignore le problème. Et puis cela touche à la nutrition, ce dont il s'intéresse depuis le début en plus de tous les autres aspects d'un entraînement olympien. Sans être un expert, il craint que ces digressions alimentaires affectent ses performances. Dans sa tête, il est impensable que Nolan abandonne. S'il y en a bien un qui est capable de gagner cette médaille, c'est son Rinbo. Et n'y voyez pas là un traitement de faveur. Le français a été taillé pour la course, c'est indéniable, comme lui est taillé pour l'écriture ? Non, ça ne sert à rien de se comparer à lui. Le japonais sait qu'il n'arrive à la cheville de personne.
Son regard brun croise celui de Nolan à l'entrée de sa chambre. Ce qu'il y voit lui serre le cœur. Mais il est trop tard pour faire machine arrière. Son cœur bat fort dans sa poitrine lorsqu'il pénètre dans sa chambre. Cette chambre, il la connaît et tout est pareil que d'habitude. La Switch est à sa place, sa place est sur le lit de Nolan. Et jamais il ne s'était douté qu'un secret honteux se cachait dessous. Il se sent idiot alors que son regard se pose sur la boîte en carton. L'angoisse lui saisit la gorge quand il s'accroupit devant pour en inspecter le contenu. Parce que la boîte contient beaucoup de cochonneries et certaines portent les traces qu'il comptait repasser par là. Ce qu'il aurait fait si Seito n'était pas intervenu. Mais la question persiste. Peut-il réellement arrêter ce cycle infernal ? Le poids des responsabilités pèse soudain bien lourd sur ses épaules. Il ressent le besoin de s'asseoir et c'est ce qu'il fait en posant ses fesses sur ses talons. La sonorité espagnole caresse ses tympans et il ferme les yeux, refoule les larmes qui lui démangent les yeux. Puis il prend une grande inspiration. De sa main gauche, il soulève mollement les victuailles et constate que le problème n'est pas qu'en surface. Le japonais glisse sur le côté sans se relever mais incline sa tête pour observer Nolan depuis le sol.
« C'est vraiment ta seule cachette ? »
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Je regarde mes cochons d’Inde dans leur cage, qui couinent doucement pendant que Seito inspecte la boîte de la honte. Je m’approche d’eux et passe mes deux index à travers les grilles. Comme si de cette manière, je pouvais fuir ce qu’il se passe dans mon dos.
Mes épaules se raidissent à sa question. Est-ce que c’était la seule cachette ? J’avais l’air si misérable pour que mon Rinbo se demande si j’avais d’autres choses à cacher ? Cette boîte murmure quoi ? «Mec t’as rien vu là, va mater dans l’armoire plutôt !»
C’est ça ? Eh ben putain... Elle aurait raison. Je ne réponds pas. A quel point je me sens pitoyable me serre la gorge. Alors je hausse juste les épaules. Sans jamais me tourner vers lui.
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SAMEDI 12 MAI 2018
Nolan ne se retourne pas et c'est tout son monde qui s'effondre. Le japonais le sent s'effriter sous ses doigts alors qu'il maintient son regard sur son meilleur ami, persuadé que le rayon de ses yeux seront assez puissants pour le faire réagir. Mais il n'a d'un super-héros que le nom. La réalité assombrit la fiction jusqu'à peser si lourd qu'il a bien du mal à rester calme. Alors il se lève et regarde tout autour de lui. Car soudain tout lui paraît suspect. Mais il ne sait pas s'il a la force de jouer le malfrat jusqu'au bout sans y laisser des plumes.
Nolan ne se retourne toujours pas. Et le japonais ressent sa peine se mélanger à la sienne au point de lui picoter à nouveau les yeux. Dès l'instant où les mots franchiront ses lèvres, peu importe qu'ils soient doux, il sait qu'ils mettront le doigt au cœur du problème. Perdre un doigt pourrait ne pas être un problème s'il était persuadé d'enrayer le mal qui ronge le français. L'écart se creuse alors que les secondes défilent. Il a loupé le coche de la spontanéité et redoute la réaction que susciterait sa main si elle venait à rencontrer l'épaule de son meilleur ami.
« On a deux options Nolan... »
Il ne s'embarrasse pas de sentiments. Parce qu'il refuse que les larmes trouvent leur chemin sur ses joues. Le japonais a besoin d'action et, surtout, de franchise. La deuxième étant bien plus importante à ses yeux. Ses yeux scannent la pièce plus en détail, allant jusqu'à se demander si son colocataire aurait pu cacher des choses pour lui. Sauf que rien n'empêchera Seito d'accomplir ce pourquoi il a pénétré dans cette chambre. Même si cela pourrait ternir leur amitié au point de la détruire. Ne pas agir est pire que la peur des remords.
« Soit tu me dis direct. »
Honnêtement, il préférerait que ce soit le cas. Quémander l'information lui fait réellement mal au cœur, lui donnant presque l'impression que Nolan ne lui fait pas assez confiance pour dévoiler l'entièreté du pot-aux-roses. Sur le moment, Seito ne réalise pas qu'il serait aphone, voire carrément agressif, s'il devait dévoiler l'existence de sa sœur. Fort heureusement il n'est pas dans cette situation et compte bien ne jamais l'être. Alors, sans tarder, il déroule la suite logique de son merveilleux plan. Loin d'être une bonne idée, c'est malheureusement la seule qu'il ait.
« Soit tu me dis si j'suis chaud ou froid. »
Le japonais se fraie un chemin à côté de la cage jusqu'au bureau de Nolan. De là il darde son regard sur lui et attend une réponse, un geste, qu'importe du moment qu'il sort de son silence.
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Deux options. Je me sens coincé au pied du mur, des phares dans les yeux, un pare choc qui se rapproche sans jamais ralentir. Il va m’écraser et je vais même pas tenter de l’éviter. Pas assez rapide, pas assez rapide Nolan. Je le serai sûrement jamais. Je recommence p*tain.
Le jeu du malfrat et du malfoutu n’a pas duré. La cage tremblote quand mes doigts se referment brusquement sur les barreaux. Mes rongeurs s’éloignent grignoter un bout, finie la récré.
Arrête de m’fixer comme ça ! Arrête d’être aussi patient avec moi ! J’aurais préféré qu’il me gueule dessus d’arrêter mes conneries. Moindre petit problème dans ma vie trop bien rangée et j’deviens cet espèce de minable que j’peux pas encadrer ! Ca me fout la rage.
J’le regarde pas. J’peux pas. J’fonce juste vers l’armoire, l’ouvre comme un sauvage et fout tout ce qu’il y a de répugnants dedans au sol. L’idée que Seito les sorte lui-même ça me retourne l’estomac, j’préfère vomir moi-même ce que j’ingurgite. Gurachi cookies, biscuits gudetama, mini pancake, puku puku tai, marshmallow, dorayaki, choco sandwich, un bon tas de merdes.
« Voilà. »
Assis au pied de mon lit, dos contre le mur froid, je me recroqueville et ose enfin lever la tête vers lui. Marmonner c’est tout ce que j’peux faire.
« S’te plaît jettes tout... »
Parce que j’pourrais pas.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1854■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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SAMEDI 12 MAI 2018
Seito s'était imaginé bien des choses. Plusieurs paquets de gâteaux par-ci par-là, une ou deux cachettes, sous le lit et dans la table de chevet. Mais rien, absolument rien, ne l'avait préparé à la montagne de bouffe qui se déverse de l'armoire après que Nolan l'ait ouverte. Une véritable boîte de Pandore qui lui fait décrocher la mâchoire, les yeux rivés dessus. En temps normal, il se serait exclamé face à une telle dinguerie. Ce n'est pas tous les jours qu'une telle quantité de sucreries tombe du camion – de l'armoire en l’occurrence. Et il ne se serait pas fait prier pour en grignoter avec son acolyte à chacune de leurs rencontres. Le lien par le sucre, c'est presque aussi fort qu'une promesse de petit doigt. Si on lui avait dit un jour que la vision de dizaines de boîtes de gâteaux lui nouerait le bide, il aurait ri. A présent devant le fait accompli, le japonais ne fait pas le malin.
Réagir serait la première étape. Sauf que son cerveau ne parvient pas à se décider sur une émotion. Incrédulité, dégoût, colère, inquiétude, tristesse, tout y passe, même l'éventuelle plaisanterie de changer le surnom de Rinbo pour Wonka. Si même l'humour l'abandonne, il ne répond plus de rien. Ce n'est qu'à la voix éraillée de son meilleur ami qu'il prend pleinement conscience de l'ampleur de la catastrophe. Pour autant, il n'y est pas mieux préparé. Il se sent tellement inutile avec ses allures de gringo à la noix. Sa puérilité ne fait que renforcer ce sentiment qu'il n'est pas de taille à affronter un deuxième cataclysme nolanien. Mais il lui est impossible de refuser. Reproduire l'erreur de l'évanouissement conclurait définitivement leur relation. L'envisager, ne serait-ce qu'une seconde, lui donne des sueurs froides. Fort heureusement, sa petite voix demeure silencieuse.
A l'image d'une marionnette, ses mouvements sont saccadés quand il reprend vie. Seito contourne la cage sans jeter un œil aux cochons d'Inde. Puis il s'accroupit devant ce trésor maudit. Doucement ses doigts parcourent le contenu, en frôlent les emballages jusqu'à s'arrêter sur des dorayakis.
C'est drôle la vie. Tout le monde a des traumas actionnés par des interrupteurs. Ils peuvent être de toute sorte, de toute forme, de toute couleur, de toute taille. Invisibles à l’œil, il n'en reste pas moins dangereusement mortels une fois activés. Pour Seito, l'un de ces interrupteurs s'enclenche à la vue de dorayakis. Parfaitement inoffensifs en apparence, ils lui agressent le cœur dès lors qu'ils gisent au sol. La faute au tempérament explosif de Pablo. Cependant, ils peuvent être illuminés d'espoir lorsque récupérés, ils sont partagés. La thèse et l'antithèse avaient été prouvées à la Saint-Valentin. Depuis Seito en est persuadé, les dorayakis sont magiques et font partie de son multivers. Et les deux spécimens qu'il a devant les yeux l'appellent. Il en est tellement convaincu qu'il ressent une énergie surréelle lui traverser les paumes quand il les récupère.
Le japonais rejoint Nolan en un pas et s'assoit en tailleur face à lui. Le plan qui s'est emparé de ses pensées est simple. Alors qu'il déballe le premier dorayaki, il couvre le bruit du plastique en déclarant :
« J'ai mieux à te proposer. »
Il cale le pancake fourré entre ses dents et s'occupe du second. Le plastique rejoint l'autre entre ses jambes. De sa main gauche, il reprend son dorayaki non sans avoir croqué dedans. Dévoiler ses intentions lui semble plus important que cette première bouchée alors il l'avale rapidement.
« Je les jette pas mais c'est moi qui décide quand tu peux les manger. »
Seito tend alors son offrande à Nolan. Pour attirer son attention, il ajoute d'une voix douce :
« Et là tu peux. »
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Ouais, c’est beaucoup, je sais. Si même les bras de Seito lui en tombe, lui qui adore les sucreries, c’est que j’ai vraiment abusé. Le pire, c’est que j’ai même pas le temps de goûter à tout, c’est surtout que ça me rassure d’en avoir. Et... C’est plutôt la nuit que je me goinfre en ce moment... Quand j’arrive pas à trouver le sommeil...
La seule solution, c’est qu’il prenne tout et les mette hors de ma vue. Oui, ça va forcément marcher. C’est obligé. Alors pourquoi tu penses avoir mieux à proposer Rinbo ? Qu’est-ce qui peut l’être ? Je le regarde sans comprendre, les sourcils qui se joignent presque. Lui qui décide quand j’en manges... Non... C’est une mauvaise idée. Qui n’a en plus pas de sens ! Rien que voir le dorayaki être libéré de son paquet, j’ai juste envie de l’engloutir et penser à rien... C’est horrible cette absence de contrôle.
« J’comprends pas... Tu... Tu voulais pas que j’mange cette barre, pourquoi là j’ai le droit ? Non j’te jure c’est... C’est mieux que j’arrête mes conneries, là j’vais juste... J’sais pas...Si j’sais que tu les as toujours... »
Puis je réalise un truc et ça me fige. Même s’il les jette, qu’est-ce qui va m’empêcher d’en racheter ?! P*tain j’sais pas quoi faire, j’suis coincé. Je lève la tête, la pose un peu trop fort contre le mur derrière moi et grimace.
« Pardon... T’essaie de m’aider mais j’veux pas t’mettre ça sur les épaules. »
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SAMEDI 12 MAI 2018
Seito fait fausse route. L'accident pointe le bout de son nez dès l'instant où Nolan remet en question la logique de ses propos. C'est vrai qu'à première vue, il manque clairement de discernement. Et plus l'étudiant poursuit, pire c'est. Ces mots suspendus sont pires que des tessons de verre lorsqu'il se prend l'arbre de plein fouet. Le dorayaki chute aussi lourdement que son bras en accusant sa stupidité. Son regard griffe le mal qui ronge son meilleur ami sans parvenir à dénicher le moindre subterfuge qui lui permettrait de triompher définitivement. Lèvres pincées, le japonais déglutit. Bien qu'il ne serve à rien, il ne peut se résigner à abandonner la tâche qui lui incombe. Quand bien même Nolan mettrait en doute sa capacité à y faire face, il rétorque :
« Parce que tu crois que j'voulais qu'tu saches que j'aime pas qu'on m'touche ? »
Ses doigts impriment sa nervosité dans les dorayakis. Lentement, précautionneusement, il les remet dans leur sachet puis les pose sur le sol à côté de lui. Si même eux ne peuvent résoudre le problème alors qui le peut ? Sûrement pas lui. Les mains libres, il vient se frotter les paupières et poursuit :
« C'est toi qui m'as dit qu'on devait se serrer les coudes pour pas que les Rinbos soient des paroles en l'air. J'te demande pas de me faire confiance, j'te demande juste de pouvoir être avec toi tout le long, le temps que t'arrives à retrouver un équilibre. Je sais pas comment, j'connais pas tout ça, je– C'était une idée stupide. P't'être qu'il faut tout jeter. Mais tu peux pas non plus t'empêcher de manger complètement. Parce que t'as besoin de force pour courir, pour les cours, pour... vivre en fait. »
Un soupir lui échappe mais cela ne suffit pas à détendre ses épaules. Tout doucement, il approche sa main gauche jusqu'à ce que ses doigts effleurent le genou de Nolan. Sa voix se fait plus ténue quand il reprend :
« Nolan, regarde-moi. J'déteste faire ça. J'suis pas légitime pour te demander ça... Mais promets-moi que tu me laisseras t'accompagner pour vaincre ce– cette– ça. Même si ça prend du temps, je sais que tu peux dépasser tout ça. Comme je sais que tu seras champion olympique. A toi, ça te paraît p't'être pas évident mais si j'peux au moins servir à ça alors je serai là. »
Sa paume entière se dépose sur son genou. Légère mais bien présente, Seito tente de transmettre sa chaleur et ses résolutions à son meilleur ami. La magie du contact, bien que plus difficile à manipuler, devrait être plus puissante que celle du dorayaki.
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C’est toi et moi contre le monde
Feat Rinbo
Tout se bouscule dans ma tête. J’essaie de trouver la solution miracle pour revenir à mon état d’avant toute cette merde, mais j’y arrive pas. Ma tête est devenue un labyrinthe sans aucune issue. Pourtant j’entends bien Seito qui m’appelle de l’autre côté des buissons, mais j’arrive pas à le rejoindre, pas par les chemins classiques. Est-ce que je dois m’égratigner en passant au travers des épines pour m’en sortir ?
Ca implique de souffrir. En dehors de cette partie de mon enfance où je me sentais un peu délaissé par mes parents, je n’ai jamais vraiment fait l’expérience de la souffrance. La vraie, celle qui cloue au sol et écrase les poumons. Celle qui te convainc que jamais elle ne partira, peu importe combien tu la combats. J’ai l’impression d’être dans une arène sans arme ni bouclier, juste mes pieds pour fuir le lion. J’ai toujours Seito qui me lance tout un équipement, mais je sais même pas m’en servir, alors ça sert à rien. Pourtant j’ai pas envie de rester comme ça, j’ai pas envie de rester au sol au moindre tremblement de terre.
Si je passe les épines, est-ce que j’aurai acquis assez de force pour courir ? Si je prends les armes, j’en aurai encore assez pour les cours... Si je tues le lion, il m’en restera encore un peu pour vivre. Oui, c’est simple, c’est tout ce que je dois faire. Juste suivre la voix du Rinbo le temps de sortir du brouillard. Juste le regarder et lui promettre de le laisser m’accompagner. Même si pendant la moitié du chemin, je le laisse me tirer par la main. Ah, c’est à moi de parler.
« Promis. »
Tous les plus grands champions ont un staff qui les épaule. Moi, j’ai un meilleur ami, peut-être pas légitime pour gérer un trouble alimentaire, mais qui vaut tous les staff du monde.
« Merci Rinbo. »
J’attrape sa main posée sur mon genou, comme pour un bras de fer, et la serre doucement dans la mienne. S’il y a une personne que je n’ai pas envie de décevoir, c’est bien lui.
#terminé
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