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Seito Mori
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Lun 11 Mar 2024 - 12:14
SAMEDI 18 AOÛT 2018



Kobe est avalé sous les rails. La ville s'étend sans discontinuer jusqu'à Osaka où ils changeront de train pour Nara. Seito n'en revient toujours pas. Que ce soit de la proposition d'un week-end tous les deux ou d'avoir accepté cette escapade. Il en avait été terriblement gêné dès l'instant où il avait réalisé ne rien pouvoir payer. Cela avait renforcé son sentiment d'inutilité et l'avait immanquablement ramené à sa condition d'adolescent mineur. En quoi Mathéo le trouvait attirant malgré tout, cela demeurait un mystère. Mais la perspective d'un énième week-end chez ses parents avait eu raison de sa décision finale. Il avait remballé son orgueil et accepté timidement, non sans avoir grandement épilogué dessus en amont.

S'étant rejoint à la gare de Kobe, ils n'avaient pu montrer leur affection qu'à travers un jeu de regards. Et très vite, la parole avait pris le dessus. Six ans qu'il n'était pas allé à Nara. Après l'annonce fatidique. C'était étrange d'y retourner avec Mathéo. Tant d'eau avait coulé sous les ponts. Seito se demande à quoi ressemble la ville sans le spectre de la colère. Tout lui avait paru idiot. Les cerfs, les temples, les touristes. Tant de souvenirs amers qu'il ressasse, le regard fuyant à travers la vitre du train. Cela lui remue le cœur et presque instinctivement, il recherche du réconfort. Son genou s'écarte et cogne gentiment contre celui de Mathéo. Puis lentement il tourne la tête et lui sourit. Et, comme si rien ne l'affectait, son enthousiasme reprend le dessus et il affirme :

« Si tu te concentres assez longtemps, tu peux inverser le sens du train et avoir l'impression qu'il va dans l'autre direction. Vas-y, essaye ! »

En arrivant à la gare d'Osaka, la connexion leur échappe de peu. Mais l'attente n'est que de trente minutes avant qu'ils embarquent pour Nara. Cela n'empêche pas Seito d'aller regarder par curiosité les livres exposés dans une des grandes vitrines proches des écrans pour l'annonce des voies. Un titre attire son regard. Atama ni kitemo aho towa tatakauna ! – Ne luttez pas contre les idiots même s’ils sont énervants !.

« J'me demande c'que raconte ce livre, le titre est marrant. »

Quand il revient porter son attention sur les affichages, la voie est annoncée et il ne leur faut pas longtemps pour trouver leurs places dans le train. Seito se remet contre la fenêtre et scrute les voyageurs encore sur le quai. Quelques minutes après que le train ait démarré, Seito demande à Mathéo :

« Ça te dérange si je lis un peu ? »

Ne recevant pas de refus, il sort le livre de son sac et cale son dos entre le siège et la fenêtre pour se mettre à l'aise. Le marque-pages échoue entre ses cuisses et il poursuit sa lecture des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas que Mathéo lui avait conseillé. Par moment, il commente ce qu'il lit et détourne les yeux pour regarder le paysage. C'est aux alentours de 17h30 qu'ils arrivent finalement en gare de Nara. Après avoir profité de la climatisation du train, la chaleur leur tombe dessus plus écrasante que jamais. Mais Seito ne s'en montre pas perturbé outre mesure. Il est même particulièrement impatient de rejoindre le logement que Mathéo a réservé. Et le ryokan se révèle être au-delà de ses attentes dès l'instant où il pose les yeux sur la petite devanture.

Ce n'est qu'une fois seuls dans la chambre, son sac à dos encore sur les épaules, les yeux posés sur les deux futons au sol, qu'il réalise l'étendue de ce week-end. Mais bien vite, il chasse les milliers de pensées qui le traversent et déclare, tout sourire :

« Ce soir, on est colocs ! »

Les lanières glissent sur ses bras, le sac s'échoue contre le mur. Ses pieds nus parcourent les tapis tressés alors qu'il pose un regard curieux sur tout ce qui l'entoure. Mais une envie bien précise se rappelle à lui. Qui s'était manifestée à la gare de Kobe alors que Mathéo marchait vers lui. Et qui avait ressurgi quand leurs genoux s'étaient touchés. Seito pivote pour faire face à son petit-ami et comble rapidement la distance entre eux. Sans donner d'indice sur ses intentions, il se contente d'un simple :

« Maint'nant j'peux l'faire. »

Puis ses doigts fondent sur la nuque de Mathéo qu'il attire à lui pour déposer un baiser tendre sur ses lèvres.



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Sam 13 Avr 2024 - 23:33
Le monde ne tourne rond qu'à l'intérieur du cercle de tes bras


18 aoüt 2018

Le paysage défile et Mathéo sourit. Il s’inverse si facilement, en miroir, sous ses yeux désireux d’en contraindre l’espace-temps que ça en est déconcertant. Seito ne mentait pas, la réalité ne tient qu’à un semblant de perception. C’est aussi stupéfiant qu’inquiétant. En est-il de même pour la vie ? En contemplant le sourire de son petit-ami, il lui semble que oui.

Il y a un an, à cette même période, il déprimait seul chez lui. Le japon lui semblait être une terre désolée friande de son âme et de ses regrets, il n’en jouait le jeu que pour mieux s’y désintégrer. Ce n’était pas grave, qu’avait-il d’important à conserver de lui-même ? Tout était à jeter. Son masque et sa lâcheté, ses silences et ses souffrances entrecroisés, son désir pour la main de Midas, incarnée dans ces corps masculins qui le comblaient seulement de désespoir et que parfois il haïssait de vouloir tant toucher. Tant pis s’il en disparaissait, figé dans l’or de sa décadence. L’amour n’était pas même un rêve, la vie terrestre lui semblait bien cruelle. Il ne tenait que par entêtement, celui de croire qu’en feignant l’impossible il pouvait réussir à être heureux lui aussi. La vie, c’est comme les études : il suffit de travailler dur pour en surmonter toutes les épreuves et en sortir diplômé. Il s'en était persuadé et devait donc essayer, encore et encore, plus et d’avantage, tant pis s’il étouffait. Essayer jusqu’à la dernière respiration, mourir en ayant tout tenté. Il y a un an, il ne connaissait pas encore Seito. Du moins, pas vraiment. Ombres de passage au club de littérature, ils n’avaient pas encore pris la peine de se détailler ni d’échanger. Aujourd’hui, il se demande encore comment tout a pu changé. Il avait suffit d’un Seito Mori pour que toutes ses perceptions s’inversent.

Certes, la transfiguration avait été vertigineuse. En y repensant, il en avait encore de sombres palpitations parfois. Mais qui aurait cru qu'il aurait suffit de quelques bonbons échangés et d’une seconde de liberté offerte dans l’espace de leur imaginaire pour que la monochromie terrifiante de son cœur ne se colore et se pare des couleurs de l’arc-en-ciel ? Surement pas lui.

Dans le train qui les mène à Nara, Mathéo a bien du mal à détourner les yeux. Ça ne le dérange pas que Seito tue le temps en lisant, ça ne lui offre que mieux le loisir de l’effleurer avec les yeux. Il ne laisse rien échapper à sa tendresse, ni les mimiques que portent ses joues, ni les commentaires qu’il lance dans les airs, ni la beauté que gagne le paysage lorsqu’il le contemple. Quelques fois au cours de leur trajet, il ose un rapprochement physique. Un genou qui vient cogner contre lui, une main qui se pose près de sa cuisse, il se rapproche une ou deux fois en prétextant vouloir vérifier de quel passage il parle dans ses commentaires spontanés. Juste le temps d’une bouffée de son odeur, d’un échauffement corporel passager. Le temps lui semble long à tant désirer le toucher.

La chaleur de Nara est écrasante. Mathéo descend au goulot le reste de sa gourde. Il ne se fera jamais à la chaleur étouffante des étés japonais. Heureusement, le Ryukan qu’il a réservé n’est pas très loin de la gare, il leur faut à peine marcher 15 minutes pour s’y retrouver. La devanture tout en bois anime son cœur d’une douce satisfaction. Il lui avait fallu révéler tous ses talents d’enquêteur pour trouver un Ryokan confortable tout en restant dans un style traditionnel et dont le prix serait raisonnable sous peine que Seito ne refuse finalement son invitation. Heureusement, la perle rare se trouve désormais devant leurs yeux et maintenant qu’ils y sont, Mathéo réalise comme il est fou que Seito ait accepté sa proposition de week-end en amoureux. Comme il était encore plus fou qu’il n'ait eu le courage de l'invité. Lui qui craignait toujours les qu’en dira-t-on se surprenait à les laisser de côté. En enfilant les chaussons que la gérante leur offre avec bienveillance à l’entrée, Mathéo se remercie d’avoir osé. Il s’est rarement senti si heureux et enthousiaste. Pour une fois, les vacances le font rêver.

La chambre qu’on leur a attribuée est sobre mais charmante. Un tableau tressé décore l’un des murs, il y a peu de meubles : un petite table basse sur laquelle repose un ventilateur et un petit meuble à étagères vides. La penderie est insérée derrière une porte coulissante et en réalité seuls les deux futons posés au milieu de la pièce l’orne vraiment. Le cœur de l’étudiant vrombi en les découvrant. Dormir avec Seito... c’était là quelque chose de l’ordre de l’inimaginable et pourtant... ces deux futons sont bien là. Son sac à dos tombe de ses épaules, Mathéo le dépose sur la table basse. C’est le poids du monde qui lui en tombe également. Pour la première fois depuis bien longtemps, il se sent en sécurité et en paix. Ici, il n’y aurait que lui et Seito. Sans crainte d’une quelconque intrusion, sans colocataires de qui se cacher, sans angoisses à garder sous le coude. Juste eux et la liberté dont ils ont besoin.

« Oui... » répond l’étudiant, sourire timide aux coins des lèvres. Cette nuit, ils seraient bien plus que de simples colocataires. Ils seraient ensemble. Dans l’espace infini de leur amour, dans un cocon rien qu’à eux. Cela mérite peut-être d’être soulevé mais Mathéo hésite, intimidé par ce que cela pourrait induire une fois cette intimité recouverte d’obscurité pour les protéger. Du reste, son petit ami prend les devant en l’embrassant. Alors, la question ne se pose plus. Elle s’efface, son encre s’évapore contre les lèvres de Seito. Ne reste plus que la chaleur qui envahit son coeur et son corps qui réclame la tendresse du sien. Son bras passe dans son dos pour l’attirer tendrement contre lui tandis qu’il lui rend la douceur de son baiser. Ses doigts libres survolent sa mâchoire, frôlent sa joue avant que sa main n’en épouse les lignes. L’électricité qui les traverse soulève les poils de ses bras et lui courre délicieusement sur le dos. Mathéo pose son front contre celui du lycéen, un instant, le temps de se remettre de ce baiser qui lui picote encore les lèvres. « Merci… j’en mourrais d’envie aussi » murmure-t-il, yeux encore fermés. Son coeur profite de l’impulsion pour lui arracher les mots qu’il retenait : « Ce soir, on est enfin tous les deux. Rien que tous les deux. ».

Ses lèvres s’étirent, il rouvre les yeux. « J’espère que tu ne ronfles pas » souffle-t-il sous le ton de la plaisanterie. Le nez de Seito se voit gratifié d’un baiser lui aussi et Mathéo s’éloigne, prétextant s’intéresser à la longue mais basse fenêtre coulissante de leur chambre. Sous sa peau, sa chair est en ébullition, s’ils continuaient, qui sait ce qu’il tenterait ? Il s’accroupit et tire avec prudence sur la fenêtre. Le bois grince un peu et ce qui sert de « vitre » , opaque, se met à trembler. Dehors, la vue vaut le coup d’oeil : de la végétation à perte de vue et le centre ville de Nara un peu plus au loin. Assis, on peut même y voir le ciel. Il referme, satisfait,  et branche le ventilateur. Pour l’instant, il fait trop chaud pour aérer.

« La porte derrière toi, ça doit être la salle de bain. » soulève-t-il en la pointant du doigt. Sur les photos, elle n’avait rien de grandiose : toute carrelée et blanche, des toilettes, un lavabo à l’étroit et une petite baignoire. Il s’était dit que ce serait toujours mieux que les bains publiques. Attiré comme un aimant, il revient néanmoins réduire la distance entre eux. Dans son dos, ses bras passent autour de sa taille pour l’enserrer et son menton trouve sa place dans le creux de son épaule. « On a un peu de temps avant de manger, qu’est-ce que tu aimerais faire ? D’ailleurs, tu préfères manger ici ou en ville ? »
 
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Jeu 18 Avr 2024 - 16:55
SAMEDI 18 AOÛT 2018



Rien que tous les deux. Cette affirmation fait le tour de sa tête sans qu'il n'ose la saisir en plein vol. Seito relègue au second plan ses implications et se concentre uniquement sur son corps pressé contre celui de Mathéo. Qui se décale les yeux rieurs alors qu'il rétorque :

« Même si je ronfle pas, je ferai exprès de ronfler juste pour que tu dormes pas. »

Pommettes gonflées, il gomme d'une main rapide le baiser sur son nez et s'étire comme s'il voulait toucher le plafond. Il extirpe son portable du fond de sa poche et sélectionne sa conversation groupée avec Nolan et Pablo. La salle de bain ne reçoit qu'un simple « OK » avant qu'il ne reporte son attention sur l'écran où il tapote son message. S'interrompant à nouveau quand les bras de Mathéo l'enserrent. Son sourire s'agrandit et il envoie son message. Puis il abandonne son portable dans sa poche et s'appuie contre son petit-ami.

« Mmh... en ville. »

Il a bien une envie mais il hésite à la communiquer à Mathéo. Parce que c'est un peu bête comme activité et pas foncièrement utile. Ses doigts courent maladroitement sur la peau de ses bras tandis qu'il incline la tête pour coller sa joue à son visage. La chaleur ne l'ennuie pas, il la recherche et accueille chacun de ses rapprochements avec soulagement. Il lui avait fallu plus d'une semaine pour  être touché à nouveau. Sans que son visage se crispe de cette angoisse sourde qui empoisonne son épiderme. Mathéo ne l'avait pas pressé et, une fois de plus, le japonais lui en était reconnaissant.

« Ça t'ennuierait de trouver un purikura ? »

L'honnêteté éteint ses doutes. Il décroche doucement les mains de Mathéo de sa taille et se retourne pour lui faire face. Ses yeux pleins d'espoir s'accrochent à lui alors qu'il tente une justification.

« Y'a pas assez de photos de nous deux sur mon mur. »

Ce n'est pas la moitié de l'explication. Mais il se souvient du mur dans la chambre de Mathéo et avec quelle envie il avait souhaité le même. Exposé au grand jour, ce bonheur ne pouvait qu'avoir existé. Seito veut en garder les preuves au cas où, plus tard, il aurait à enquêter sur les causes de sa mort. En poursuivant il sait qu'il s'expose à l'imprévu mais il aimerait que Mathéo accepte alors il ne s'arrête pas là dans son plaidoyer.

« Et puis c'est la première fois qu'on m'invite... que je fais tout ça. » Il englobe la chambre de ses bras. « Que je suis avec quelqu'un que j'aime... »

Un vent de panique souffle soudain dans ses iris.

« Beaucoup, que j'aime beaucoup. » insiste-t-il avant d'ajouter précipitamment, pour noyer le poisson : « Et avec qui j'me sens bien et... j'aimerais bien avoir un souvenir de ça. »

Le visage consumé par l'embarras, son regard fond sur le sol.



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Dim 21 Avr 2024 - 22:07
Le monde ne tourne rond qu'à l'intérieur du cercle de tes bras


18 aoüt 2018

« Un purikura ? » demande Mathéo, surpris. Il laisse son petit ami rompre son étreinte et tenter de l’amadouer de ses beaux yeux. Un coup habile, son cœur de sucre fond devant l’espoir brillant qu’ils lui soumettent. «Tout ce que tu veux » répondent les siens, esclaves de son amour. L’idée serait pourtant à mesurer sur une balance du pour et du contre. La petite voix de sa conscience le lui soumet, mal à l’aise de devoir lui rappeler que chaque preuve affichée de leur amour pourrait un jour se retourner contre eux. C’est un véritable tribunal qu’il lui faudrait en réalité convoquer, d’un coté la partie civile défendrait ses droits : n’est-il pas normal de souhaiter figer dans le temps des souvenirs heureux partagés avec cet homme qu’il aime ? L’idée l’intimide mais ne lui déplaît pas. Il a toujours adoré ses séances photos avec Anna et il aimerait partager avec Seito les fous rires que peuvent donner les montages que la cabine les contraint à faire à grande vitesse. Néanmoins, l’avocat de la défense crierait sûrement au loup : quelle utilisation en ferait le lycéen ? Comptait il afficher au grand jour ce qui ne pourrait plus passer pour une simple photo entre amis ? Qui aurait la naïveté de ne pas voir la proximité entre les deux jeunes hommes maintenant que l’amour avait grandit entre eux ? Mathéo pensait il pouvoir s’en cacher ? Impossible. Devant Seito, il déposerait le monde.

Sa pauvre conscience se fait balayer. Qu’en a-t-il à faire ? Il n'a pas envie d'y réfléchir pour le moment. Tout ce qui lui importe, c’est que son petit ami soit heureux. Et s’il lui faut frôler l’impudence pour rendre cela possible, ainsi soit-il. C’est amusé et attendrie qu’il reçoit le plaidoyer de Seito. Ne sait il pas qu’il a déjà gagné et qu’il n’y a aucune bataille à mener ? Mathéo le contemple, la tendresse au fond des yeux. Comment fait-il pour être si adorable ? Ses lèvres s’entrouvrent, prêtent à donner sa sentence : un oui qui devrait le rassurer. Elles s’empêchent néanmoins de libérer le son de son accord, se retiennent, juste encore un peu, Seito ne semble pas avoir fini son argumentaire. Il lui reste de quoi dire pour se justifier et cela fait sourire Mathéo que de l'écouter.

C’est innocent et naïf qu’il se croit maître du monde, patient et prêt à saisir l’occasion et le plaisir d'offrir à son amoureux ce que celui-ci lui demande. Il ne s’attend pas au dernier coup de maître que lui prépare le lycéen à son propre insu, ses mots le désarçonnent complètement. C’est un échec et mat. Il en est détrôné.

« Que j’aime »

C’est là tout ce qu’il retient. Deux mots qu’il se prend en plein cœur et qui lui coupe le souffle.  L’ouïe le quitte, il n’entend rien de ce que Seito prononce à la suite. Ça n’a pas d’importance. Seul ce « j’aime » compte. Combien de fois s’était il imaginé l’effet qu’il ressentirait si un jour Seito pouvait le surprendre en lui glissant un simple « moi aussi » à tous les Je t’aime avec lesquels il cherche à lui caresser le cœur ? Le choc est plus violent qu’il n’aurait pu le prévoir. Son corps n’est pas fait pour encaisser un tel ouragan d’émotions. Il lui semble que la Vie se met à chanter.

L’une de ses mains se pose sur l’épaule de son petit ami, il a besoin de s’assurer qu’il est toujours bien éveillé, les deux pieds fermement plantés dans la réalité. La déception serait insupportable s’il se réveillait tout d’un coup. Heureusement, Seito est bien là, tangible, plus vrai que jamais. Mathéo le tire contre le lui et l’emprisonne dans ses bras, tout contre sa poitrine. Il ne sait plus quoi dire, ses cordes vocales se noient dans l’océan que déverse son cœur. Il a peur que sa voix ne déraille s’il tentait de les échauffer. Ses battements, lourds et irréguliers, lui donnent bien du mal eux aussi, il lui faut faire un effort pour ne pas s’essouffler. Il enlace son petit ami un peu plus fort. Bon sang... Ca ne devrait pas être permis d'aimer autant quelqu'un. Il en est persuadé: on peut mourir d'amour.

« Moi aussi » souffle-t-il à voix basse. Son japonais s’enfuit le temps d’une nouvelle phrase et il répète, parce que les mots lui viennent plus facilement en français : « Moi aussi je t’aime, Seito. De tout mon cœur». Ses bras se desserrent et il se penche pour déposer un baiser sur le haut de sa pommette. Heureux comme tout, il se surprend à être d'humeur joueuse.

« Un peu... »

Ses lèvres viennent chercher le creux de sa mâchoire tandis qu’il retrouve son japonais.

« beaucoup... »

Elles effleurent sa peau jusqu’à son cou et y dépose un troisième baiser. Un énième atterrie plus bas, près de sa clavicule et Mathéo reprend son décompte :

« passionnément... »

Son cœur accélère davantage lorsqu’il remonte la ligne de son cou jusqu’à sa mâchoire, dans un demi tour plus humide. Ses mains trouvent ses joues, elles l’obligent à relever la tête pour le regarder. Ses yeux baignent d’un amour bien plus grand que lui. Un amour dont il ne sait plus que faire.

« A la folie... » murmure-t-il en s’approchant de ses lèvres. Ses yeux se ferment, il l'embrasse délicatement.  «… On peut faire toutes les photos que tu veux » souffle-t-il entre deux baisers. L’une de ses mains quitte sa joue pour descendre rejoindre une des siennes et entrecroiser leurs doigts. Il s’éloigne légèrement pour pouvoir le regarder. Son visage rayonne de bonheur. « et pas seulement au Purikura, créons nous plein de souvenirs ce week-end ».

Le rose sur ses joues marquent tout de même son embarras lorsqu'il ajoute :  « Mais... on devrait y aller maintenant... je ne suis pas sûr de réussir à te laisser sortir de cette chambre sinon... ». Il baisse timidement les yeux.
 
KoalaVolant

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Mer 24 Avr 2024 - 12:54
SAMEDI 18 AOÛT 2018



Mathéo s'engouffre si vite dans la brèche que Seito est submergé. Ses pensées sans dessus dessous, il aimerait lui dire qu'il a mal entendu. Qu'il y avait des mots après et que ces mots ont leur importance. Mais rien de tout ça ne sort de ses lèvres alors que son corps se fait broyer par cet amour disproportionné. Il encaisse chaque caresse, chaque baiser, vague après vague. Les émotions tourbillonnent et inondent chaque fibre de son corps.

Un peu. Beaucoup. Passionnément. A la folie.

Ses joues se marient au rouge du drapeau japonais. Il n'a que ses bras pour nager et qu'un endroit où se réfugier. Ce n'est pas Mathéo qu'il craint, c'est lui. Ce qu'il pourrait faire ou dire s'il relâchait à nouveau son attention. Le regard un peu fuyant et un sourire gêné aux lèvres, il choisit la fuite. Bien que temporairement.

« O-oui, je- j'arrive. Je vais juste aux toilettes avant si ça te- J'arrive ! »

Et il disparaît derrière la porte de la salle de bain sans demander son reste. Le souffle court, il s'assoit sur le rebord de la baignoire où sa tête échoue dans ses mains. Bon sang. Pourquoi une telle affirmation provoquait-elle chez lui une telle angoisse ? Les mots étaient sortis si naturellement qu'il aurait été incapable de les retenir. Mais se pouvait-il qu'ils soient vrais ? Il apprécie Mathéo. Là n'est pas la question. Il l'aime bien. Beaucoup, s'était-il rattrapé. Car le mot aimer est vaste. Il aime aussi les dorayakis, il aime les kakigôri, il aime lire et écrire. Ainsi, il peut facilement affirmer aimer autant les bonbons que Mathéo. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle ils s'étaient rapprochés. Mais le mot aimer est vaste, il se répète. Se peut-il que cet amour dépasse ces préférences ? Il n'en a aucune idée. Car il ne sait pas ce qu'il est sensé ressentir. Il voit bien comme son cœur s'affole à chaque fois que Mathéo l'étreint ou qu'il lui exprime ses sentiments. Mais comment différencier la gêne de l'amour ? Comment peut-on poser des mots sur un sentiment qui nous échappe ? Ses doigts tirent sur ses mèches, il prend plusieurs longues inspirations. Seito ne résoudra pas ce mystère aujourd'hui. Alors il se relève, utilise les toilettes puis se lave les mains. Il en profite pour s'asperger le visage d'eau froide. Arrête de te prendre la tête abruti, se sermonne-t-il dans le petit miroir avant de sortir de la salle de bain.

« Tu peux y aller aussi si tu veux et après on y va. »

Son sourire est encore timide lorsqu'il repose les yeux sur Mathéo. Il s'accroupit devant son sac pour y prendre son porte-feuille – inutile pour payer mais sa carte d'identité s'y trouve. Et dès l'instant où ils sont tous les deux prêts à partir, Seito gambade jusqu'à la porte.

Dehors, il fait toujours aussi chaud. L'humidité les enveloppe sans que cela n'empêche le japonais d'apprécier prendre l'air. Il gonfle ses poumons et expire en souriant. Oust, foutue pression. Sans réellement savoir où aller, Seito choisit une direction et espère qu'elle les mènera au centre-ville.

« Mon radar à purikura me dit que c'est par là. » plaisante-t-il.

Et il n'avait pas complètement tort. A mesure qu'ils s'approchent du centre, les bars affluent et le monde aussi. De quelques badauds, ils finissent par croiser plusieurs groupes aussi bien japonais qu'étrangers. Seito ne les observe pas avec le même intérêt qu'avant. Il peut se targuer d'avoir des amis internationaux maintenant ! Parvenus à un croisement, il repère une enseigne lumineuse qui retient toute son attention. Ses yeux s'illuminent.

« Trouvé ! »

Trop enthousiaste, ses doigts glissent sur l'avant-bras de Mathéo et dévalent jusqu'à sa main dont il s'empare avant de la relâcher bêtement, les yeux hagards.

« Oh... euh... pardon. C'est... Là ! On peut aller là. »

C'est qu'ils ne sont pas seuls dans la rue. Ses joues roses et lui font signe à Mathéo de les suivre et il pénètre dans la petite salle d'arcade. Dedans, il n'y a que des machines à pachinko qu'il ignore en passant derrière les joueurs. Car tout au fond, il les voit : deux purikuras ! Rideaux entrouverts, les cabines sont vides. Malgré ça, il chuchote à l'adresse de Mathéo.

« Encore pardon pour- J'espère que tu m'en veux pas. Je- J'ai pas réfléchi. »

Comme il n'avait pas réfléchi en parlant d'amour. Décidément, ce week-end lui monte à la tête. Seito malmène ses cheveux d'une main embarrassée et demande d'une petite voix :

« Tu veux toujours prendre des photos ? »



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Mer 24 Avr 2024 - 20:51
Le monde ne tourne rond qu'à l'intérieur du cercle de tes bras


18 aoüt 2018

La porte de la salle de bain se referme derrière Seito, Mathéo s’assoit sur un coin de leur table basse. Ses coudes atterrissent sur ses genoux, son visage entre ses mains. Il essuie les restes du contre-coup. Ses mains lui paraissent rafraîchissantes comparées à la chaleur brûlante de ses joues. Seito vient de dire qu’il l’aime….

Ses paupières s’abaissent sur ses yeux, il lui faut couper tout élément visuel pour se concentrer sur l’essentiel. C’est son monde entier qui se transforme et prend un air nouveau, repeint de couleurs étrangères. Elles sont si belles qu’il craint pour son acuité visuelle. Doucement, l’étudiant écarte les paumes. Il se tapote les pommettes, une façon de s’obliger à rester ancré à la réalité. Seito a eu beau disparaître dans une autre pièce, il ne s’en remet toujours pas. Jamais une salle de bain n’aura eu autant de présence. Sous l’émotion, son coeur fait encore des siennes. Il grésille dans sa poitrine, bondit si fort que son cerveau a du mal à suivre le rythme de cet afflux sanguin déchainé. Le temps semble ralentir et l’espace se distordre. C’est un bonheur incommensurable qui lui mord le corps.

Il rouvre les yeux,  son regard se dresse sur la porte. Ce n’était pas un « je t’aime » et Seito semblait gêné, cette « confession » lui avait de toute évidence échappée. Mathéo n’en est pas dupe mais il ne peut s’empêcher d’en entendre plus. La spontanéité du moment ne faisant que renforcer son interprétation. Pourtant, que Seito l’apprécie et ressente quelque chose pour lui, il n’en doutait pas. Il y a ce « quelque chose » entre eux qui parle pour eux. Comment pourrait s’expliquer cette résonance insaisissable et complètement irrationnelle autrement qu’à l’orée de sentiments ? Entre lui et Seito, cela dépasse la simple compatibilité, c est plus qu’une entente de caractère ou qu'une histoire d’affinité.  Et si cela n’en était resté qu’à la théorie, il aurait pu continuer à se questionner mais Seito lui avait fourni suffisamment de preuves pour que Mathéo s’y conforte : ses efforts pour protéger leur relation malgré l’aspect contre-intuitif de ce qu’il lui demandait pour, ses efforts pour lui accorder sa confiance, toutes les fois où il s’était abandonné à exister contre lui, toutes les craintes et la colère qu’il lui avait confié, ses rêves aussi… et puis son corps. Quelque soit leur nature, Mathéo ne peut douter des sentiments de Seito. Seulement, l'entendre l’associer à ce qu’il aime vient ajouter de l'huile sur son feu déjà ardant, cela renforce la validité probable de son hypothèse principale: celle d’un amour partagé. Et bon sang... qu'est-ce que ça le rend heureux. Seito n’avait jamais eu besoin de mettre des mots dessus, Mathéo se comblait de ses actes. Pourtant, il se surprend à en être assoiffé maintenant qu’une goutte lui est tombée dessus.

Il se le répète : Seito l’aime.

Ses mains se retrouvent pour recouvrir à nouveau son visage. Il faut qu’il arrête d’y penser et que son coeur se calme. Maintenant que ses sentiments montrent le bout de leur nez, il ne doit pas les acculer. Ils sont beaucoup trop précieux pour prendre le risque de les effrayer. Mais bon sang… il l’aime…

D’un coup de talon, il se relève pour aller fouiller dans son sac à dos. On a compris Mathéo, stop ! Pour tenter de se calmer, il se dresse un ordre du jour :
maintenant qu’ils sont arrivés à l’hôtel – bon sang, il va dormir avec Seito – ET QUE la chambre semble convenable – ils seront seuls toute la nuit... – IL LEUR FAUT trouver un endroit où dîner. Sans doute que Nara regorge de spécialités qui n’attendent que d’être découvertes ! - ce n’est pas une spécialité qu’il veut manger – SI SEITO SOUHAITE TROUVER UN PURIKURA  cela leur permettra de se balader un peu en ville aussi – il veut des photos, des photos avec celui qu’il aime – CE QUI LEUR PERMETTRAA de se construire quelques repères en vue de leur journée de demain ! La soirée sera courte alors il espère qu’ils trouveront facilement une cabine – il va dormir avec Seito – HEUREUSEMENT qu’ils ont une salle de bain dans la chambre, cela leur fera gagner le temps qu’ils auraient perdu à devoir se rendre aux bains publics. - Seito dans le bain.

Il se jette la tête dans son sac et essaye de... s'étouffer contre ses vêtements ? Chuuuuuuuuuuuuuut. Concentre-toi bon Dieu Mathéo !

Il attrape son portefeuille et se relève pour faire les cent pas. D’un ton sévère, il se réprimande mentalement : « Calme toi. Tout de suite. Non. NON. Aucune image mentale. Tu n’as pas honte ? D’où est-ce que ça te vient ?! NON. Nooooon. D’accord. Pitié. Je sais très bien d’où ça te vient. Calme toi.». La tête posée contre un des murs de la chambre, il soupire. Ses yeux tombent, presque défaitistes, sur son entre-jambe. Seito a dit qu’il l’aime.

Haaaaaah… D’accord. Il admet sa défait. Il est bien trop heureux pour que sa raison ne reprenne le dessus. Combattre ne rendra les choses que plus difficiles à canaliser. C’est normal qu’il en soit tout émoustillé, non ? La porte de la salle de bain couine un peu, le sortant en catastrophe de ses pensées. Il a tout juste le temps de s’éloigner du mur que son petit ami réapparaît.

« J-e. O-oui. » bafouille-t-il avant de s’engouffrer dans la salle de bain. Il n’a pas du tout besoin d’utiliser les toilettes et d’ailleurs, même si c’était le cas il ne pourrait pas : la physiologie masculine est assez mal bricolée en la matière. Il profite de ce temps seul pour se rafraîchir les idées à grands coups d’eau froide. Ce n'était vraiment pas le moment d'une manifestation biologique, il espère que Seito n'a rien remarqué. En s’épongeant le visage avec une des serviettes propres à disposition, il prend un instant avec lui-même.

Depuis la soirée passée chez ses parents, son désir pour Seito ne faisait que s’amplifier. Il lui faut être prudent, surtout lorsque ses émotions s'enflamment. Un excès d’amour trop grand et qui sait ce qu’il pourrait entreprendre ? Ce n'est absolument pas le moment de débloquer. Il lui faut être à la hauteur s’il veut prouver à son petit ami qu’il n’a pas tord de lui accorder cet amour. Pensif, il dépose la serviette sur le bord du lavabo en expirant, ses yeux croisent son reflet dans le miroir. D’un commun accord, il signe l’acte de paix entre lui, son reflet et ce qui vit dans son pantalon : il faut que ce week-end soit parmi les plus chérissables que Seito puisse avoir. C’est ce qui compte, avant toute envie, avant toute idée. Avant son propre contentement. La responsabilité que ses ambitions finit de le calmer. Ouf.

« On peut y aller » énonce t-il, en sortant timidement de la salle de bain.

Dehors, la chaleur tue dans l’oeuf tout élan possible de rébellion corporelle. L’humidité de l’air met à mal ses poumons. Sans doute son corps a-t-il besoin d’économiser ses ressources pour survivre car il ne pense plus qu'à elle. Heureusement qu'il est en bonne compagnie et que le quartier du Ryokan est relativement calme. S'il avait été seul, il serait rentré illico-presto dégouliner devant le ventilateur.  Les ruelles du quartier sont étroites et bordées de petites maisons et de leurs jardins charmants. Le calme ambiant est reposant, sans chemin pentus, cela aurait été parfait. A mesure qu’ils se rapprochent du centre ville, le paysage devient néanmoins un peu plus urbain et le nombre de personnes qu’ils croisent augmente. Entre tout ce beau monde, Mathéo se laisse guider religieusement par Seito. Il le trouve adorable à jouer les explorateurs inspirés.

« Où ça ? » demande-t-il en cherchant des yeux le st graal promis par le lycéen. Il n’a pas le temps de poser les yeux sur la devanture de la salle d’arcade, toute son attention se focalise frontalement sur la main que Seito lui prend. Le rouge lui monte au visage et son coeur le secoue de grandes élancées brutales. Qu’est-ce qu’il… ? La panique le saisie rapidement. C’est qu’ils sont dehors, exposés aux yeux de tous ! Pourtant, il ne retire pas sa main, ses réflexes le laissent tomber. Ce constat le fait paniquer davantage. Les doigts de Seito mettent sa peau en joie. Heureusement, son petit-ami est plus vivace que lui et rectifie son erreur avant que quelqu’un ne les voit. Mathéo observe sa main en le suivant à l’intérieur, un pincement lui pique le coeur et ses doigts se referment contre sa paume.  Devant les cabines, les excuses de Seito en creuse la douleur. Instinctivement, il vient lui frotter le crâne. « Ce n’est rien, ne t’en fais pas » répond-t-il avant de s’engager vers l’une des cabines. Un « Tu viens ? » lancé par dessus son épaule lui signifie que leur projet tient toujours.

Dans la cabine, le visuel agressif de l’écran et la musique de fond les accueillent, Mathéo veille à ce que le rideau soit bien fermé derrière eux. Dans le cas contraire, cela pourrait nuire à leurs photos mais surtout: il ne pourrait pas s’autoriser à tirer Seito contre lui, comme il le fait, pour l’embrasser.

« Je t’aime » chuchote-t-il, en français par prudence, en plantant son regard dans le sien. Il voudrait lui avouer comme il aurait aimé pouvoir lui tenir la main dans la rue. Lui dire qu’il a apprécié son geste malgré l’embarras et la panique qu’il a pu susciter mais... il ne le fait pas. Il espère que ce baiser parlera pour lui. Prononcer ces mots lui font plus peur que d’être surpris par des inconnus. S'ils...

Il se tourne vers l’écran pour jeter un rapide coup d’œil aux instructions.

Peu importe, ce n'est pas le moment d'y penser. Ils ont un temps limité dans la cabine. Il commence par sortir de son portefeuille de quoi nourrir la machine et effectue les premiers réglages. Il doit sélectionner le nombre de personnes qu’ils sont ainsi que le type de photos qu’ils désirent faire. Il choisit le format classique du Purikura, celui qui leur permettra de modifier les photos avec des stickers plus tard. Viens ensuite le moment de choisir le background, il lance un regard complice à son petit-ami. « Quel fond tu aimerais ? »

En réalité, il est un peu anxieux. Prendre la pose avec sa sœur Anna est chose facile, il n’a pas peur de perdre la face devant elle.
Alors qu'avec Seito, une part de lui craint de passer pour un idiot et de le gêner plus qu'autre chose. Il n’ose pas non plus lui demander quel type de photo il souhaiterait avoir. D'ailleurs, il ne sait même pas tout à fait ce qu'il aimerait lui-même. Du moment que Seito est dessus, il lui semble que tout convient ? Lorsque son petit ami a fait son choix, ils s’installent correctement devant le capteur en suivant les instructions de la machine. Pour tenter de se détendre, Mathéo choisit comme toujours l'option de la plaisanterie : « J’espère que j'aurais l'honneur de pouvoir admirer ta pose de super-héro à la fin ».

Le compte à rebours apparait et dans la précipitation qu'il amène, Mathéo se rapproche de Seito. Deux de ses doigts s'élèvent au dessus du crâne du lycéen: c'est tout ce qu'il a trouvé à faire dans la panique, des oreilles de lapin. Au travers de l'écran, il lui tire la langue.
 
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Mer 1 Mai 2024 - 13:13
SAMEDI 18 AOÛT 2018



Le monde reprend des couleurs, Mathéo ne lui en veut pas. Seito acquiesce et s'engouffre dans la cabine à la suite de son petit-ami. Il y est accueilli par un baiser dans lequel il s'investit tout autant. Son cœur remue dans sa cage thoracique. Mathéo ne lui en veut définitivement pas et il en est heureux. Ses yeux pétillent sous la caresse du français et il se surprend à souhaiter l'embrasser une nouvelle fois. Plus improbable encore, à souhaiter qu'ils n'aient pas quitté la chambre du ryokan. Mais le lieu où il se trouve se rappelle à lui. Au même titre que la raison lui intime de faire profil bas pendant qu'ils sont dehors à la vue de tous. Sans se détacher pleinement de Mathéo, il le laisse appuyer sur les boutons de la machine. Jusqu'à ce que ce soit son tour de choisir. Le japonais parcourt rapidement le choix qui s'offre à lui et presse le fond jaune pâle tapissé de petits cerfs.

« Celui-là ! »

Puis le reste des instructions défile et son cerveau fuse à vive allure. C'est qu'ils ont six photos à faire donc six poses à trouver. Rien de bien sorcier pour Seito mais il se demande si Mathéo le suivra dans ses bêtises. A sa remarque, le japonais tourne vivement la tête et son sourire s'agrandit.

« D'accord, mais que si tu fais ta pose de super-vilain. »

Ça leur fait donc une idée en commun. Oh ça y est ! Seito se retourne vers l'écran sans intention particulière à part celle de rayonner. Son petit-ami le devance de par sa proximité et aussitôt il l'imite. Il sort lui aussi sa langue et lève sa main gauche dans les airs, les doigts en V.

Clac !

Pas le temps de réfléchir trois plombes, il leur faut déjà se mettre en pose pour la photo suivante. Seito glisse derrière Mathéo qu'il enserre de ses deux bras. De sa main droite il lui fait à son tour des oreilles de lapin tandis qu'il se hisse sur la pointe des pieds pour faire dépasser sa tête au-dessus de son épaule, tout sourire.

Clac !

Maintenant qu'il est lancé, pas moyen de l'arrêter. Après tout, c'est lui qui a demandé cette activité alors il n'a pas d'autre choix que d'assurer. Le japonais se décale sur le côté, de profil par rapport à l'écran, et indique à l'étudiant de lui faire face. « Tu veux la guerre l'Amoureux ? » le défie-t-il. Il prend alors un air faussement vindicatif et lève ses deux poings devant lui.

Clac !

Mais il ne peut pas rester sérieux bien longtemps. Et puis il n'a aucun raison de lui en vouloir. Alors il se redresse et  se rapproche de Mathéo pour qu'ils se retrouvent épaule contre épaule face à l'écran. « Un Rinbo dit jamais non à un bon combat. » poursuit-il. De là, sa tête oblique à l'opposé, le port haut et le regard inspiré, et il cale son poing gauche sur sa hanche.

Clac !

« Bon j'me dessinerai une cape et un R dessus et ça l'fera grave ! » rigole-t-il en quittant la pose. Pour l'avant-dernière, le japonais a l'idée d'approcher sa tête de la caméra et place son pouce et son index au premier plan pour former un cœur.

Clac !

Vient la dernière. Son regard agrippe celui de Mathéo. « On fait quoi pour la dernière ? » le questionne-t-il. Le compte à rebours défile sans qu'il ait un éclair de génie. Jusqu'à ce qu'une lueur maligne illumine le brun de ses yeux.

Trois.
Seito s'approche de Mathéo.
Deux.
Il lui attrape doucement le menton pour pencher sa tête.
Un.
Il plante un bisou sur sa joue.

Clac !



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Lun 3 Juin 2024 - 18:43
Le monde ne tourne rond qu'à l'intérieur du cercle de tes bras


18 aoüt 2018

Mathéo se redresse, le dos bien droit. Le souffle de Seito qui lui chatouille la peau, son bras qui l’enserre, sa présence derrière lui… cela suffit à faire rougir son pauvre visage teinté de gêne. Bien que ce soit Seito qui soit sur la pointe des pieds, c’est lui qui se sent soudainement minuscule. Son cœur chante doucement au centre de sa poitrine alors que ses yeux dévisagent la scène sur l’écran. Un sourire timide s’esquisse sur ses lèvres avant que leur image ne puisse être capturée par la machine. Son petit ami à l’art et la manière de le déstabiliser. Mais... tant que c’est lui qui s’y essaye, l’étudiant accepte de laisser ses boucliers reposer contre le sol. Seul son sourire importe et bon sang, il pourrait vendre le monde pour le voir sourire comme ça tous les jours. Le temps est éphémère, rien de ce qui se passera dans cette cabine ne sera éternel. Il entend en profiter un maximum. Il a le reste de sa vie pour tenter de supporter un ciel bien trop lourd pour lui. Ce Week-end, il laisse son fardeau à Atlas.

« A-Ah. Attends. Q-Qu’est-ce que je suis censé faire ?? » demande-t-il, paniqué alors que Seito se décale pour lui faire la guerre. Les poings levés du lycéen le feraient rire s’il savait quoi faire de lui-même. Que ferait l’Amoureux, grand méchant de leur univers alternatif, dans une telle situation ? Cela aurait le mérite de se réfléchir... on n’invente pas un tel personnage en quelques secondes. Malheureusement, le temps lui manque. Alors, dans la précipitation, il construit un coeur avec ses doigts et souffle à l’intérieur en direction de son Héro. Clac, c’est dans la boite. L’appareil enregistre ce moment de malaise absolu. Mathéo porte une main devant ses yeux pour tenter de masquer sa honte. Pourvu que cela puisse rendre mieux avec quelques effets spéciaux…

Un rire nerveux lui échappe tandis que son petit ami l’emporte déjà dans une nouvelle aventure. Mine de rien, il s’amuse. Plus encore lorsque Seito lui offre sa magnifique pose de super-héro. Hah… il ne donne plus cher de l’Amoureux désormais. Qui pourrait résister à ce Rinbo ? Pas son pauvre coeur qui fond comme une barbe-à-papa plongée dans un seau d’eau. Il pourrait passer des heures à le contempler jouer le héro... mais le compteur tourne, il lui faut trouver de quoi lui faire honneur. De sa main gauche, il désigne son bien-aimé, la paume bien à plat pour être en mesure d’y ajouter un effet ou un mot au photomontage plus tard. Puis, il prend la pause, la tête haute et le regard sérieux – lui dirait arrogant- comme le lui a appris Anna en lui faisant imiter les mannequins de ses magasines de mode pour rigoler. Tant d’heures passées à se moquer de lui n’auront finalement pas été vaines puisque le regard braqué sur le capteur, il arrive à être convainquant. Même un peu trop à son goût. Faute de pouvoir assumer ce super-pouvoir insoupçonné, il finit par y ajouter un clin d’oeil de derrière seconde. Heureusement, la suite du plan de Seito lui demande moins d’extravagance. Mathéo l’imite en s’approchant de l’objectif et vient compléter du bout des doigts son cœur à moitié formé. Un doux sourire illumine son visage.

Ces photos deviennent de plus en plus dangereuses, il en a bien conscience mais tant pis. Pour une fois, juste une fois dans sa vie, il consent à l’oublier : cette conscience qui l’étouffe de ses angoisses en prônant sa sécurité. Il ne laissera personne gâcher ce moment, pas même lui et ses craintes. Le futur ne manque pas de temps pour s’en s’inquiéter plus tard. Pour l’instant, il ne s’agit que d’eux. Le reste du monde n’est plus permis d’exister.

« Je ne sais pas… » répond-t-il, songeur, lorsque Seito lui demande quoi mettre en scène pour leur dernière photo. La dernière est toujours la plus précieuse, comment lui faire honneur ? Le compte à rebours défile mais rien ne lui vient. Ou plutôt : tout se bouscule, il n'arrive pas à choisir. Ils pourraient prendre une pose amusante: il a un catalogue entier de grimaces possibles en tête. A force de faire des photos avec sa sœur, il est rôdé en la matière. Il en est de même avec les bouilles mignonnes mais il aurait sûrement plus de mal à les assumer que de grimacer... Mieux vaut donc s’abstenir. Il y a des mystères qu’il vaut mieux préserver. Peut-être pourraient-ils faire simple ? Ou bien… Non. Non, Mathéo. Cela changerait complètement le statut de ces photos, elles ne seraient plus seulement dangereux, elles deviendraient mortelles.

« On pourrait juste- »

Il n’a pas l’occasion de terminer sa proposition. Seito choisit pour eux en lui collant un baiser sur la joue. Clac.
Plus aucun retour arrière n’est désormais possible. Le coeur de Mathéo loupe un battement avant de s’élancer dans tous les sens. Sa cage thoracique se transforme en flipper, son coeur en est la balle. C’est la surprise qui serait à l’honneur sur cette dernière photo.

« … faire ça. » complète-t-il en un souffle, tournant complètement la tête vers lui. Ses yeux brillent d’un amour impossible à mettre en mots lorsqu’il vient chercher ses lèvres pour l’embrasser. A l’extérieur de la cabine, des rires résonnent pourtant. Un groupe d’amis attend derrière le rideau que vienne son tour mais Mathéo n’y prête aucune attention. Ses doigts plongent dans les cheveux bruns de Seito, l'un de ses bras l’enserre contre lui. La première invitation de la machine à valider leurs clichés ne l’arrête pas non plus. Il lui en faut une deuxième pour qu’il accepte de relâcher les lèvres du lycéen. Elles atterrissent sur sa joue, faute de pouvoir se contenter d’un arrêt total. Puis, échouent sous son oreille. « … J’espère que tu as déjà des idées, le montage est limité en temps aussi » y murmure-t-il.

Un simple bout de tissu les sépare de l’enfer mais l’odeur de Seito le lui fait complètement oublier. Il dépose un petit baiser dans son cou avant de consentir à le relâcher complétement. En deux clics, l’envoie vers la seconde machine est validée et les éloigne du pire. Mathéo ouvre le second rideau qui les conduit sur la mini passerelle qui fait la jonction entre les deux cabines. En Gentleman, il laisse l’honneur à Seito de découvrir la deuxième partie de leur expérience le premier. A peine a-t-il refermé le rideau derrière eux que le nouveau groupe entre pour prendre leur place.

Sur le nouvel écrant apparaît leur première photo et une multitude d’options : stickers, outils de couleur, filtres, textes… Les choix sont si nombreux qu’ils ne pourraient en faire le tour avant la fin du temps imparti. Heureusement, Mathéo est un habitué. Si tous les purikura ne proposent pas exactement la même chose, ils fonctionnent relativement tous de la même manière. Il trouve aisément ce qu’il cherche au sein du menu. Sur leur première photo, Seito reçoit une petite truffe et des moustaches de lapin. « Maintenant, tu es crédible » plaisante-t-il.

Il laisse son petit ami s’amuser avec l’interface, échangeant regards complices et sourires. A vrai dire, il est si gêné de découvrir sa tête sur leurs photos qu’il ne peut dire non à une tonne d’effets pour tenter de la cacher : il ajoute des étoiles et du rose sur ses joues déjà rouges de leur deuxième tirage. Grâce à tous les dieux du monde, il trouve de quoi faire un rayon laser d’amour pour le combat entre l’amour et Rinbo bleu, rendant sa pause moins stupid. Celle-ci gagne en logique. Il est désormais connu que l'Amoureux peut souffler un rayon de cœurs lumineux. Mathéo aide aussi Seito à trouver rapidement de quoi rendre crédible sa super-pose, avant d'ajoute le mot « amour » en rose fushia bien flashy sur sa main. C’est d’un ridicule sans nom mais l’Amoureux mérite bien au moins ça. Pitié, que personne ne tombe sur ces photos...
Subtilement, il glisse d’ailleurs : « Je comprends comment l’Amoureux est devenu l’ennemi du Rinbo bleu. Il est vraiment beau, moi aussi j’aurais envie de le suivre partout pour attirer son attention ». Il ajoute une ribambelle de coeurs autour d’eux et lâche l'interface pour lui coller un bisou sur la tempe.
 
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Dim 9 Juin 2024 - 16:27
SAMEDI 18 AOÛT 2018



Ses lèvres contre les siennes, le monde s'évanouit. La gêne sur les joues de Mathéo, son ébullition créative, les murs de la cabine, plus rien n'a soudain d'importance puisqu'ils sont ensemble. Peau contre peau, les frissons grignotent son cuir chevelu et dévalent dans son dos sans qu'il ne fasse un seul mouvement de recul. Depuis qu'ils ont pris ce train pour Nara, Seito se sent incroyablement vivant. Comme libéré du poids des responsabilités qu'Osaka et Kobe représentent. Ici, ils sont deux inconnus, deux garçons attirés l'un par l'autre, deux petits points dans ces rues traditionnelles que rien, pas même le vent, ne pourrait dévier. Et quand bien même il y parviendrait, ils s'envoleraient avec la même passion que leurs lèvres scellées.

Le souffle court, la chevelure de Mathéo lui chatouille les joues, le cou. Seito le repousse doucement, mi-amusé mi-sérieux. Il apprécie ce lâcher prise et pourtant, il en est toujours autant estomaqué quand il intervient. Ce souffle de folie lui brûle les joues alors qu'il rétorque :

« Bien sûr que j'ai des idées. »

Un semblant d'aplomb avant qu'il ne secoue ses cheveux, aggravant le méli-mélo. Il ne se fait pas prier et bascule dans l'autre cabine avec un soulagement tout relatif en réalisant l'étroitesse de cette dernière. Mais cela n'a plus d'importance quand il pose les yeux sur l'écran. Car la magie créative opère et dès lors que les stickers et autres éléments graphiques s'affichent, il devient un vrai bricoleur de l'extrême. Aidé par Mathéo, il pouffe de rire devant leurs créations. Se faisant surprendre par un nouvel élan de tendresse, il plisse les yeux et rentre légèrement le cou.

« C'est pas un super-pouvoir d'être beau, ça vaut rien. Mais ça aide un peu. Il a d'la chance ce Rinbo, surtout que l'Amoureux est un méchant coriace. »

Ce compliment l'effraie au point que, l'espace d'un instant, le multivers retient son souffle. Dans cette réalité, l'Amoureux n'a aucune raison de vouloir suivre le Rinbo bleu. Sans le réaliser, il maintient une dizaine de centimètres entre eux. Puis, massant distraitement sa nuque, il se concentre sur la dernière photo. Ce baiser sur la joue était osé. Il ne le regrette pas. Cependant, il ne voit pas l'intérêt de le décorer. Peut-être parce que, ce faisant, cela l'inscrirait dans une dimension plus pailletée que leur dimension actuelle. Et il refuse de croire que leur réalité ne suffit pas. Prévenant tout mouvement de la part de Mathéo, il déclare :

« Celle-là, on la laisse comme ça. »

Seito valide le tout et ne quitte pas la machine des yeux tandis qu'elle imprime leur planche de photos en deux exemplaires. A peine tombées dans le réceptacle qu'il les réceptionne, en tend une à Mathéo et saute hors de la cabine. Et là, ses yeux se posent dessus. Il les imagine sur son mur, il se voit les contempler régulièrement, il sent son cœur vibrer dans sa poitrine de cette joie enfantine d'avoir capturé leur affection au travers du prisme de l'imaginaire. Quelques secondes de silence avant que ses lèvres ne se fendent d'un sourire timide et qu'il murmure :

« Elles sont parfaites. »

Il relève la tête, croise les yeux bruns de son petit-ami mais n'ajoute rien. L'émotion du moment le saisit et le rend parfaitement inutile. Alors, plutôt que de s'empêtrer dans un rapprochement publique, il sourit.

« Maintenant, on peut aller manger. »

Non pas qu'il ait particulièrement faim mais il lui faut une échappatoire pratique face aux battements de son cœur et à la brillance de sa cornée. N'ayant pas de quoi ranger la photo, il la garde à la main mais s'applique à ne pas dévoiler leur teneur à la face du monde. Finalement, ce n'est pas plus mal qu'ils soient les deux seuls au courant ici et maintenant. Dehors, Seito constate que leur quête de nourriture est partagée par bon nombres de touristes. La chaleur n'est pas retombée. Cependant le japonais retrouve ses marques dans la moiteur.

« Interdit d'utiliser le téléphone. J'suis sûr qu'on peut trouver un truc cool et pas trop cher. »

La question du prix demeure importante puisqu'il n'a pas les moyens ni de payer ni de rembourser quoi que ce soit actuellement. Mais cela n'implique pas nécessairement de mal manger. Il est convaincu qu'un restaurant correspondant à ses critères n'attend qu'eux. Il suffit simplement de le trouver ! Dommage qu'il n'ait pas les yeux bioniques de Nolan, l'affaire aurait été dans le sac en moins de deux. Mais il ne baisse pas les bras et, après avoir fait le tour du quartier, s'être arrêté devant la carte de certains restaurants, avoir jugé si le lieu n'était pas un attrape-touristes, avoir commenté l'architecture de plusieurs vieilles demeures, ils trouvent leur bonheur. Derrière le rideau rouge, le doux fumet des okonomiyakis enchante les narines de Seito.

« Ça sent méga bon. Ici, ça te va ? »

L'odeur est encore plus alléchante à l'intérieur. Ils s'assoient l'un en face de l'autre sur des coussins. La plaque au centre de la table basse irradie sa chaleur sans se soucier de l'été. Dans un coin de la pièce, deux familles les encerclent mais c'est à peine si Seito leur jette un regard. Il faut dire que le service est rapide. A peine le temps de cligner des yeux qu'okonomiyakis et boissons sont servies. Le goût est à la hauteur de l'odeur. Et l'endroit, bien que restreint, délie les langues. Très vite, Seito envahit l'espace de paroles. Il avoue être déjà allé à Nara mais ne pas en avoir apprécié les trésors. Il se surprend à dévoiler son ressentiment face à tous ces cerfs qu'il avait jugé hâtivement stupides.

Mais surtout, ce dont il se souvient particulièrement est de toute cette mascarade de purification. Sans animosité, il explique à Mathéo avoir dû endurer les offrandes, les prières et la tradition de l'hitogata. Mais que, malheureusement, aucune impureté ne s'était transférée dans la poupée de papier malgré avoir rédigé correctement son nom et son âge sur le papier, l'avoir remué de gauche à droite et avoir soufflé dessus. Pour le narguer, l'hitogata n'avait pas pris l'eau de suite une fois jeté dans le ruisseau. Bloqué par d'autres figures de papier, il avait entendu sa tante pointer du doigt cette anomalie comme un rejet du temple. C'est alors que, touchée en plein cœur, la poupée s'était imbibée.

Ressasser le passé lui permet la comparaison. Avec Mathéo, il peut briser ce cycle de violence. Et même s'il a parfois du mal à lui montrer, il lui en est reconnaissant. La discussion se fait plus légère et accompagne la fin de leur repas puis leur retour jusqu'au ryokan dont ils retrouvent le chemin sans l'aide de la technologie. Une victoire que Seito célèbre lorsqu'ils bifurquent finalement dans la bonne rue.

« Ah-aah ! J't'avais dit qu'on pourrait pas se tromper une troisième fois ! »

Clairement enjoué par leur petite aventure en territoire inconnu, Seito ne percute pas que l'hôtel implique une chambre pour deux, un futon pour deux, une nuit entière tous les deux.



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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
Mathéo Takahashi
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Lun 22 Juil 2024 - 1:12
Le monde ne tourne rond qu'à l'intérieur du cercle de tes bras


18 aoüt 2018

« Oui… Elles sont parfaites » souffle Mathéo, yeux plissés sous le poids de la tendresse qui lui pèse sur le regard. Elles sont même plus que parfaites, elles dépassent tout ce qu’il n’aurait jamais pu vouloir, tout ce qu’il n’aurait jamais su espérer à l’aube de ses rêveries. Dans ses mains, il a l’impression de tenir tout le bonheur du monde. C’est donc à cela que ressemble l’amour lorsqu’il est immortalisé… Son cœur en chante une ode, douce et mélodieuse, un chant à la beauté de leur complicité capturée. « Je te suis » s’amuse-t-il de sa proposition. S’il savait comme il le suivrait jusqu’au bout du monde s’il lui demandait de tout laisser ici, à Nara, pour s’en aller ensemble vers un inconnu qui main dans la main ne lui ferait plus peur. Lui qui a toujours été si raisonnable, lui qui avait toujours été si peureux… Pour Seito, il était prêt au plus déraisonnable des lâchers prises. A un peu de folie. Hah… S’il savait comme seule son ignorance sur ce pouvoir suprême les en protégeait encore.

Dans les rues charmantes de la ville, animée de ses touristes, Mathéo se laisse guider, étals après états ; Yotai après Yotai, de restaurants en restaurants. Ils migrent d’une senteur à une autre, dépassent différentes ambiances, dévorent des yeux les menus. A vrai dire, tout lui conviendrait. En nourriture, il n’est pas très difficile tant qu’on ne lui demande pas de la cuisiner. Rares sont les choses qu’il n’apprécie pas manger. Il n’a donc aucune objection à lancer lorsque Seito lui propose de manger des okonomiyakis. Au contraire, l’exiguïté du lieu choisit le rassure même. S’il aime tout manger, il se sent néanmoins toujours mal à l’aise dans un restaurant. La faute à ceux qui en lieux voraces avaient dévoré le temps de ses parents, avalant au passage ce qu’il restait de leur lien.

En face à face avec Seito, il n’a cependant pas le temps de penser à ses parents. Il l’écoute, attentif et heureux qu’il se sente suffisamment à l’aise avec lui désormais pour se confier sur son passé et ses lourdes réminiscences. Du regard, il le soutient, l’enveloppant d’un cocon bienveillant et protecteur. Combien de souvenirs désagréables le lycéen gardait-il dans la gravité de son coeur ? Pourquoi cette tante s’était-elle donné le droit d’un commentaire si méchant ? Combien de personne avait appuyé vilement sur ses écorchures ? Sur les épines douloureuses qu’il supportait déjà, plantées sur son corps ? Il ne sait pas s’il aura l’occasion de les rencontrer un jour mais Mathéo se dit qu’il aurait bien du mal à apprécier les parents de Seito. Comme les siens, ils étaient de toute évidence incapables de protéger leur enfant de leur plus ultime échec : être parents.

L’amertume qu’il ressent ne peut s’installer pour autant. Savoir que Seito espère construire de meilleurs souvenirs avec lui ce week-end suffit à l’en apaiser. Doucement, la colère s’estompe, jusqu’à disparaître. C’est promis, ils forgeraient des souvenirs inoubliables et heureux. Etapes par Etapes, il comptait bien remplacer tous ceux qui été tâchés d’ombre, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus la moindre importance. Ce repas n’en est qu’une prémisse.

De retour dans les rues du centre ville, Mathéo cède à nouveau les rennes à Seito, pour retrouver le chemin et rentrer au Ryokan cette fois. C’est reposant quand il y pense, de ne rien chercher à contrôler, de simplement se laisser porter. Qui aurais cru qu’il y arriverait si facilement ? Un sourire s’esquisse sur le coin de ses lèvres. Non. Ce n’est pas lui, c’est son petit-ami. Avec Seito, il se sent suffisamment bien et en confiance pour laisser tomber tout le superflu qui d’habitude lui écrase les épaules et le dos. C’est sûrement là tout le secret : avoir quelqu’un sur qui il peut compter lui aussi, pour une fois.

« Tu viens de donner tord au proverbe français qui dit « jamais 2 sans 3 » » souffle-t-il, amusé.

« Ou peut-être que c’était simplement un coup de chance » le taquine-t-il en passant l’entrée du Ryokan. De retour dans leur chambre, il réalise alors : ils sont rentrés… ça y est. Eux, lui et Seito, tous les deux. Ils sont rentrés dans la chambre, la leur. Celle dans laquelle ils allaient devoir passer la nuit, seuls, sans personne autour pour les déranger. Seuls, dans l’intimité du noir. Le silence tombe alors qu’il en redécouvre les murs. Voilà qu’il ne sait plus quoi faire de lui-même.

Pas à pas, il se dirige vers le ventilateur pour le rallumer. Une première bonne chose de faite, il fait bien trop chaud dans cette chambre pour qu’ils y survivent sans, c’est donc une première étape nécessaire. Néanmoins, il a beau tenter le pragmatisme, son coeur palpite sous le stress et l’adrénaline. Il ne sait plus s’il est heureux ou inquiet. Peut-être un peu des deux ?

« Est-ce que ça te dérange si je vais à la douche en premier ? » demande-t-il en attrapant son sac à dos, déjà prêt à s’exiler dans la salle de bain pour gérer sa gêne en solitaire. Une fuite que Seito lui accorde, grand heureusement. Dans la salle de bain, il dépose ses affaires de toilettes sur le lavabo  et se laisse tomber les fesses sur le rebord de la baignoire, son pyjama dans les mains. C’est ridicule, il n’y a pas de quoi paniquer… Il peut dormir avec Seito sans que cela ne pose problème. Pourquoi y aurait-il un problème d’ailleurs ? Hahaha...ha.

Il engouffre son visage dans ses mains. Ce n’est pas d’être seuls dans la même chambre le soucis, ni d’avoir à dormir sur des futons rapprochés, c’est lui le principal problème ici. Lui qui s’imagine tout un tas de choses qui n’ont pas lieu d’être ! Il ne va rien se passer Mathéo. Ce n’est qu’une simple nuit entre… aaaaah ! Il se redresse, expirant un bon coup. Allez hop ! Il va prendre une douche, ça lui changera les idées. Il commence à se déshabiller mais fait un demi tour sur lui même  en retirant son T.shirt. Un bain ! Oui, un bain froid, ça lui fera le plus grand bien ! Il jette son t.shirt plus loin et règle la température de l’eau afin qu’elle reste tiède. Il fait si chaud qu’un bain tiède devrait avoir toutes les vertus d’un bain froid. L’eau se déverse, appaisante et sereine. Le reste de ses vêtements quittent son corps mais son monologue intérieur s’amplifie : il ne peut décemment pas laisser Seito pendant que lui fait trempette bien pépère dans l’eau. Et s’il croit qu’il cherche à l’éviter ??  Ses yeux oscillent entre la baignoire et la douche. Raaah. Il est incapable de trancher. « Le plus simple, c’est de lui demander » se dit-il. Quoi, comment, pourquoi, il n’en est pas encore sûr mais il lui faut bien commencer quelque part. Comment lui demander si ça le dérange qu’il prenne son temps pour prendre un bain sans passer pour un énergumène étrange ? Comment ne pas le mettre mal à l’aise avec sa question idiote ? Tant pis, il lui faut trancher avant de s’angoisser sur un niveau supérieur ! Préoccupé, il sort de la salle de bain pour demander, en boxer : « Seito ?... Est-ce que tu veux prendre un bain avec moi ? ».

….
….
….

Qu’est-ce qu’il vient de dire ?????? Ni une ni deux, il se renferme dans la salle de bain. Que. Quoi. Comment. Pourquoi ? A quel moment ?! Oh... par tous les dieux... mais pourquoi est-ce qu’il est TOUJOURS obligé d’empirer sa situation ?! Quel idiot ! Paniqué, il rouvre la porte, s’en laissant sortir que sa tête, rouge de honte. « Je. C’était pas. Enfin, je me disais que… J-Je me demandais si je pouvais prendre un bain et… je... »

Solitude ô solitude.
 
KoalaVolant

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