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Arizona Williams
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Arizona Williams
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Arizona Williams

Etoiles Jumelles [Junko] Empty Etoiles Jumelles [Junko]

Lun 22 Avr 2024 - 22:28


samedi 7 Juillet

Elle n’a pas fermé l'œil de la nuit, impossible. Déjà parce qu’elle n’arrive pas à croire que Junko a accepté ce date. enfin, est-ce c’est un date, est-ce que c’est une rencontre avec un ami? Non Jun n’est pas son ami, c’est impossible. Arizona cherche et cherche encore comment nommer leur rendez-vous d’aujourd’hui, sans trouver de réponse. à 13h30 alors qu’elle est allongée sur son lit, les yeux fixant le plafond, elle n’a encore rien mangé, son estomac est noué. La jeune femme stress, c’est la première fois depuis leur rupture qu’ils vont passer du temps ensemble et elle est partagée entre une excitation qu’elle a du mal à contenir et une certaine appréhension. Elle ne sait pas trop pourquoi, sûrement parce qu’il nous pas encore soulever le tapis qui cache toutes les rancœurs et les reproches. Néanmoins, du temps avec lui elle en avait passé, plus qu’avec n’importe qui d’ailleurs. En 5 ans ils en avaient fait des sorties ensemble, ils en avaient passé du temps tous les deux. Junko avait tout vu d’Arizona, il l’avait vue dans tous ses états :  complètement saoul, en gueule de bois, au réveil, malade, en période de règles, il l’avait vue heureuse, triste, en colère, apeurée, déçue. il avait vu en gros plan le plus petit grain de beauté sur ses fesses. Arizona n’a aucun secret pour Junko. Alors elle n’a aucune raison d’avoir peur…Et pourtant.


à 14h elle se décide enfin à sortir de son lit, elle n’arrive toujours rien à avaler mais elle envoie quand même un message à Junko pour lui donner l’heure et le lieu où ils devaient se retrouver. La Syrienne finit par se faire un peu violence, ce n’est pas dans son tempérament d’avoir peur de quoi que ce soit! Si elle a proposé ce rendez-vous c’est qu’elle a envie de passer du temps avec lui et c’est un fait, junko lui manque. Sa voix lui manque, son sourire lui manque, ses caresses lui manquent. Elle ne supporte pas être loin de lui, pourtant c’est elle qui est partie… Mais ce n’est pas le jour pour réfléchir à ça. Pourquoi régler ses problèmes avec son ex quand on peut faire semblant que tout va bien? Et ça c’est la spécialité d’Arizona Williams: beaucoup de déni, un soupçon de désillusion et elle oublie tous ses problèmes!


à 16h elle est assez remotivée, direction la douche pour Arizona qui réfléchit déjà à la  coiffure qu’elle va se faire. Le soleil n’est pas de la partie aujourd’hui, tant pis, elle a prévu de les attacher de toute façon. Arizona ne se voile absolument pas la face, elle veut être au top aujourd’hui, la Gaijin habillée en tenue traditionnelle qui fait tourner les têtes. Et ça tombe avec son bronzage d'été, elle n’allait pas passer innaperçu. Toutefois, même si son plan est de récupérer Junko, elle ne compte pas lui sauter dessus à la fin de la soirée. Le choix de sa lingerie sexy et délicate le prouve totalement. déni et désillusion, on vous aura prévenu! un Yukata d’été blanc, virant vers le mauve et parsemé de petites fleurs va faire ressortir son bronzage. un maquillage frais et glowy et enfin le clou de spectacle, la coiffure. La petite brune à l’habitude de laisser ses cheveux détachés mais aujourd’hui on dégage les visage et la nuque. un chignon déstructuré assez bas et un longue mèche qu’elle laisse déchanter et retomber le long de sa poitrine. Pour maintenir son épaisse chevelure en place, Arizona utilise un Kanzashi, une broche pour cheveux à une branche. Elle lui a été offerte par Junko et elle y tient tout particulièrement.


Arizona se regarde une dernière fois dans le miroir. Sa cicatrice au front fait un peu tâche, surtout que sans sa frange pour la cacher elle à l’impression qu’on ne voit qu’elle mais tant pis.  la jeune femme a toujours eu confiance en elle et aujourd’hui encore elle aime le reflet qu’elle voit dans le miroir. Elle espère lui plaire à lui aussi. Quant à Junko, elle sait que lorsqu’elle le verra, tout disparaîtra autour. Les tenues traditionnelles vont à merveille au demi japonais: il est grand, il a les épaules et le dos large, ça tombe parfaitement bien sur lui. Elle ne sait pas encore s’il va lâcher ses cheveux mais si c’est le cas elle aura sans doute des cœurs dans les yeux. un peu de parfum, son parapluie et elle file. Il ne pleut pas encore mais le ciel est menaçant, pourvu que ça ne vire pas au cauchemar! de toute façon elle n’est plus à sa près. dehors, pratiquement tout le monde à jouer le jeu. Les tenus sont coloré et les gens sourient, on en oublierait presque les gros nuages noirs au-dessus de leur tête. Durant le trajet en bus qui la mène à la gare, l'excitation monte, elle espère que comme à Tokyo il y aura beaucoup de stands de nourriture et de jeu et qu’ils pourront allumer des lanternes comme ils le font à chaque fois.


La gare est bondée, il fallait s’y attendre…Avec sa petite taille, Arizona ne voit pas bien loin, et comme elle s’impatiente vite, elle dégaine son téléphone pour appeler Junko. C’est un géant, elle ne devrait pas le louper normalement.


Bip,bip,bip…il décroche. “ Jun t’es où? je tourne dans la gare depuis 10 minutes” menteuse “Mais je ne te vois pas. Tu veux pas-” Et puis comme si la foule avait entendu son appel au secour, les marée humaine s’écarte peu à à peu et Junko apparait adosser sur un mur et cherchant du regard la jeune femme avant de poser les yeux sur elle. Le regard rieur, Arizona ne raccroche pas pour autant. “ ça te va toujours aussi bien cette tenu.” Bip-bip-bip


La jeune femme mets le téléphone dans sa poche avant de rejoindre son ex. Elle a du mal à contenir sa joie, ni à cacher les étoiles dans ses yeux. Dans la foule, elle ne voit que lui, tout le monde à disparu autour. Junko a cette décontraction et cette classe naturelle qui se dégagent de lui. C’est définitivement le plus beau!


Tenue et coiffure:



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Junko Fushita
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Etoiles Jumelles [Junko] Empty Re: Etoiles Jumelles [Junko]

Mer 12 Juin 2024 - 21:25

Ce n'est pas la peine de se prendre la tête avec ça. Après tout, elle n'a fait aucune allusion bizarre même si elle a envoyé quelques nudes dans leurs échanges depuis le séisme, mais peut-on vraiment parler de signaux positifs lorsqu'ils viennent d'Arizona Williams ? Junko ne sait plus vraiment sur quel pied danser avec elle. Elle pourrait très bien vouloir juste coucher avec lui et rien de plus, ou bien encore moins, simplement le faire tourner en bourrique. Alors, à ces prétendues avances, il reste froid et stoïque. Ne pas y répondre, faire comme s'il ne les voit pas. Elle a toujours été une joueuse, qui aime charmer même ses amies pour qui pourtant elle ne ressent aucune attirance physique. Il n'y a pas de quoi y voir quoi que ce soit, hein.
Donc voilà, assurément, ce n'est pas la peine de se prendre la tête avec ça. Ce n'est après tout, qu'un rendez-vous entre amis.

Mais même ça, il a du mal à y croire.
Il ne pige rien à ce qu'elle fait. D'abord elle s'enfuit de Tokyo, et quand il plaque tout pour la retrouver elle l'envoie chier en le sortant de sa vie, pour ensuite l'appeler le soir même lors de la réplique. Et puis, la voilà qui débarque à chaque coin de rue, et qui lui fait la discussion comme s'ils sont amis. Vraiment amis. Mais n'avait-elle pas dit ne plus vouloir le voir ? A quoi joue t-elle alors ? Junko ne se sent pas très à l'aise dans leur relation, qu'elle quelle soit.
Il est à la fois en colère contre elle de ne pas être claire, et à la fois toujours piqué. A t-il fait une erreur en venant ici ? En laissant toute sa vie à Tokyo ? Peut-être que ça aurait été plus sage de décider de tourner la page, de la laisser partir et de rester dans la capitale nipponne. Finir ces putains d'étude, décrocher le taff de ses rêves et faire de l'argent. Payer les études de June et Juniper. Rencontrer quelqu'un d'autre peut-être. Peut-être pas.
Junko ne sait pas.

Il frotte ses cheveux humides, en sortant de la douche. Il y a pensé toute la journée. En fait, ça fait des jours qu'il y pense. Il a beau retourner le problème dans tous les sens, il n'y voit toujours pas bien plus clair. Il ne comprend rien à ce qu'elle veut, rien à ce qu'elle fait. Rien à rien. Et il a la drôle d'impression qu'il ne contrôle plus rien du tout, qu'il est complètement à la merci de la demoiselle, et ça, ça l'énerve beaucoup. Il en est même horripilé. Cette sensation de savoir qu'il accourt dès qu'elle le siffle, c'est terrible. Il aimerait pouvoir lui dire d'aller se faire foutre, et par message c'est même plus facile, parce qu'il ne la voit pas. Mais devant elle... Il n'a pas su refuser.
La fête des étoiles, c'était devenu traditionnel pour eux. Un rendez-vous à ne pas manquer.

Elle aurait pu se trouver quelqu'un d'autre ici pour l'accompagner, pourtant. Et s'il n'était jamais venu à Kobe, y serait-elle allée avec quelqu'un d'autre justement ? Un autre homme...? Junko laisse la serviette glisser de sa tête au sol, lentement. Le regard quelque peu dans le vide, symptôme de son esprit qui est à l'image des douches du dortoir : remplies de buée. Son reflet ne lui rend pas l'image qu'il espérait. S'il n'a jamais vraiment manqué de confiance en lui, il voit bien que quelque chose lui fait cruellement défaut actuellement. C'est à peine s'il se reconnait à vrai dire. Et tout ce qu'il ressent en se regardant, c'est tout autant de colère.
Oui c'est ça, il est tout le temps en colère depuis qu'il est arrivé ici. Depuis qu'elle est partie sans donner de nouvelles. A la fois contre elle, et contre lui surtout. Mais elle, elle exagère. Et lui, il abuse.

Junko regarde l'heure sur son téléphone. Il a une bonne heure pour finir de se préparer. Il retourne à sa chambre, enfiler le kimono traditionnel de cette fête nationale. Il porte le même depuis quelques années parce qu'il n'a pas les moyens de s'en acheter un autre et puis il l'aime bien de toute façon. Le vert sied bien à la couleur de jais de ses cheveux et aux bruns de ses yeux. Junko sait qu'il devrait plutôt attacher son épaisse chevelure dans un chignon pour le côté traditionnaliste, mais il aime tellement ses cheveux qu'il préfère les laisser cascader dans son dos, se contente de lier la partie supérieure de sa tignasse dans quelque chose d'à peu près propre. L'élastique entre les dents, les bras levés et ses doigts filant entre les mèches noires pour les apprivoiser, il repense à ce qu'Arizona lui a dit dans son bureau juste après le séisme.

Il n'est pas fier de ce qu'il a fait à Tokyo, mais dans un sens il n'aurait su faire autrement. De toute façon, c'était déjà couru d'avance, la confiance avait été rompu avant qu'il ne le fasse. Il soupire en attrapant le nœud et en attachant ses cheveux. Ils n'en ont pas vraiment reparlé, à part échanger des insultes et des menaces, se répéter les mêmes reproches encore et encore. Enfin, il suppose qu'il doit se faire une raison : elle a dit ne plus l'aimer. Arizona tourne la page, elle. Il devrait faire de même.
Ce n'est, donc, qu'un rendez-vous entre amis.

Junko s'avance tranquillement vers l'entrée du festival où ils sont censés se rejoindre. Il s'est parfumé, a pris soin de lisser sa tenue. Il détonne quand même avec sa grande taille, mais il en fait fi, glisse entre les gens qui vont et viennent. L'ambiance est particulière, il y a à la fois quelque chose de chaleureux et un léger relent de tristesse. A moins que ça ne soit lui, qui soit un peu triste. Il ne sait pas trop. Tout est si brouillé dans sa tête, et il n'a jamais su mettre de l'ordre dans ses émotions.
Encore moins les exprimer.

Il finit par s'adosser contre un mur : elle finira surement par passer devant lui, ou bien la verra t-il dans la foule. Mais son téléphone sonne. C'est elle. Il décroche.
Il ne dit rien, la cherche des yeux. Puis finit par la voir. Le regard brun se bloque sur la vision d'une Arizona plus sublime encore que dans ses souvenirs. Elle porte un kimono pratiquement blanc, qui fait ressortir le bronzé de sa peau. Ses cheveux ondulant qu'il aime tant sont maintenus dans une coiffure traditionnelle et même de loin il reconnait la broche qu'il lui avait offerte. Le rouge à ses lèvres l'attire comme un aimant. Elle s'approche, il se décroche du mur. Il a entendu son compliment mais il ne réfléchit plus vraiment.
L'étrange sensation lui pèse plus fort encore. C'était leur fête, leur rendez-vous annuel. Les étoiles et eux deux.

Junko affiche son sourire habituel. Il laisse courir ses yeux sur la silhouette de son ex.

« Salut, Ari. » parvient-il à souffler.


Et s'il veut dire autre chose, les mots ne veulent pas sortir. Il aurait pu la complimenter, lui balancer quelques disquettes comme il l'aurait fait avec d'habitude et dans sa confiance naturelle, devant n'importe quelle autre fille d'ailleurs. Mais s'il n'arrive pas à dire un mot, ses yeux parlent pour lui.
Il finit par les décrocher, trop conscient de sa stupidité. Elle siffle, il accourt, hein.
D'un mouvement de tête, Junko désigne les premiers stands, invitant la syrienne à s'avancer. Il lui tend son bras, naturellement, et ne se rend compte que c'est peut-être indélicat qu'après qu'elle s'y soit accrochée. Il ne sait pas trop où sont les limites. Il ne l'a jamais considérée comme une amie, à vrai dire. Entre eux, ça a toujours été plus. Jun balaie ses hésitations en s'approchant d'une foulée confiante des stands.

« Objectif lanternes. » dit-il pour lancer la conversation, et éviter les blancs qui en diraient trop longs. « Je ne sais pas si elles sont toutes pareilles ici. Ce serait vraiment pas fun. »


Elle se souvient sûrement qu'ils aimaient trouver les plus originales lanternes afin de les lancer ensemble. Chacun avait, chaque année, sa lubie. Junko se demande s'il va trouver son bonheur ici, ou s'ils vont devoir faire une concession sur ça et se plier à la norme des lanternes si aucunes ne sortent du lot. Et puis aussi... Il n'a pas mangé depuis la mi-journée. Il est affamé, en vrai. Est-ce qu'elle a faim elle aussi ?
Il coule son regard sur le visage de son ex, croise le sien parce qu'elle le regarde elle aussi. Il lui sourit, doux. Elle le regarde un peu trop longtemps, ou bien c'est lui ? C'est bizarre, un peu. Junko détourne les yeux le premier.

« Il doit y avoir des brochettes, je pense. » relance t-il pour s'échapper à son malaise. « J'ai faim. »


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Dim 16 Juin 2024 - 1:30


Ari observe ou plutôt admire Junko pendant de longue seconde, la bouche entre ouverte, elle observe en détail chaque millimètre du japonais. Bien sûr, elle reconnaît sa tenue, chaque année il porte la même. Junko a toujours refusé qu’Ari lui en achète une nouvelle, toute fois chaque année elle reste bouche bée devant sa beauté : ses longs cheveux épais et noir comme une nuit sans étoiles, ses épaules larges et ses bras bras forts dans lesquels elle aime se blottir, son assurance et son charisme qui la fait se sentir en sécurité lorsqu’elle est prêt de lui et son sourire qui la fait craquer instantanément. à ses yeux il est parfait, elle aime tout de lui, même ses défauts qui l’ont tant de fois fait pleurer en silence. Elle le regarde, elle l’aime à en crever et pourtant elle ne peut pas s’empêcher de ressentir une sorte d’amertume. Si elle le voit de cette façon, les autres femmes doivent le voir de la même manière. Des femmes plus belles qu’elles, plus matures, plus intelligentes…meilleure en tout point. Avant ça, avant cette tromperie, elle n’avait jamais pensé à ce genre de chose. c’était elle et lui, les autres n’existaient pas dans leur couple mais depuis l’ombre des ces femmes est partout. Ari passe son temps à se comparer, se dévaloriser à se poser des tas de questions qu’elle ne se serait jamais posé avant.

Néanmoins, elle ne veut pas gâcher ce moment et c’est le sourire de son ex qui lui redonne un peu d’espoir. Naturellement il lui tend son bras pour qu’elle le lui tienne et ensemble ils avancent dans la foule déjà compacte. Arizona n’est pas particulièrement troublée par ce contact physique, au contraire ça lui fait plaisir, elle n’aurait pas pensé que ça vienne de lui et quelque part elle si dit que c’est un pas vers l’avant. Junko évoque alors les lanternes, et Ari s’arrête alors, le forçant lui aussi à s’arrêter puisqu’elle est accrochée à son bras. Alors ça non plus il n’a pas oublié, il semble en parler de manière totalement naturelle et pas comme si un ouragan avait complètement détruit leur relation. ses deux yeux noisettes qui le regardent intensément alors qu’il se demande s’il y a des lanternes originales ici. De l’extérieur ce n’est pas grand chose, une conversation banale en sommes mais pour la syrienne ça veut dire tellement et elle est comme submergé d’émotion, mêlant nostalgie et douceur des souvenirs passés. C’est vrai que chaque année c’était à celui qui trouvait la meilleure lanterne et chaque année c’était la même chose. Arizona se précipitait pour être la plus rapide et achetait son premier coup de cœur au risque de trouver mieux ailleurs (et c'était souvent le cas) et Junko plus réfléchit prenait son temps, faisait plusieurs tours avant de se porter sur un choix. au final à la fin de la soirée ils libéraient ensemble leur lanterne dans le ciel étoilé.

Ce n'est que lorsqu’elle croise le regard du grand brun qui visiblement la regarde aussi qu’elle détourne son regard. Elle rougit comme une cabine qui vient de se faire prendre en train de baver devant un stand de bonbons. Junko l’intimide et c’est bien la première fois que ça arrive, d’habitude la toute petite femme fait face au géant sans être impressionné le moins du monde et adopte une attitude mutine voir un peu provocatrice. mais la forcé de constater qu’elle n’en mène pas large. Si elle le pouvait, elle cacherait ses joues rouges derrière son épaisse chevelure brune, mais hors de question de gâcher sa coiffure qu’elle a mis des heures à faire. Au lieu de ça elle sort son téléphone. “ Euh…eh ben ça tombe bien regarde…” Si Ari a énormément de mal à organiser sa vie amoureuse, il n'en est rien pour les activités qu’elle prévoit. D’ailleurs lorsqu’ils étaient ensemble c’était elle qui organisait tout et elle le faisait à la perfection tout était planifié à la perfection pour faire plaisir et Junko et passer un bon moment avec l’homme qu’elle aime. Ce qu’elle aimait par-dessus tout, c'était lui faire découvrir des endroits, lui faire tester de nouvelles choses. Junko son truc à lui c’était de faire des truc complètement à l’improviste, de partir à l’aventure sans savoir où ils allaient et plongé dans l’inconnu ensemble et pour Ari il n’y avait rien de plus exaltant. Elle était incapable de le faire ma avec Junko elle sortait de sa zone de confort avec une grand facilité car avec lui, elle ne craignait rien.


“Y’a un artiste présent ce soir qui customise ses lanternes. Il fait des trucs cool et tu peux même lui demander de custom celle que tu veux. regarde.” Elle tend son téléphone à Junko. Évidemment elle avait aussi regarder où étaient les meilleurs stands de nourriture et quels étaient les stands avec les jeux les plus amusants. Après que Junko ai pu admirer les magnifiques lanternes de l'artiste, elle récupère son téléphone qu’elle range dans son petit sac puis elle sourit doucement lorsqu’il dit avoir faim.


“prends des forces oui! je veux pas d’un adversaire faiblard pour les jeux qui vont arriver!” dit-elle en souriant avec les yeux du défi. Junko a l'avantage de la force, elle le sait pertinemment mais Arizona sait très bien qu’elle peut rivaliser avec lui dans d'autres domaines. Néanmoins elle ne lui en dévoile pas trop pour le moment “d’après mes infos que j’ai les meilleurs stand de brochettes sont là bas, viens!” Arizona prend la grande main de Junko dans la sienne et ensemble ils se faufilent jusqu’à un stand de nourriture. “Ici il y a les meilleures brochettes! viande, poisson, poulpe, calamar, fais ton choix! mais apparemment y’a aussi de très bons Takoyaki.” Arizona bave devant toute cette nourriture et les odeurs qui se dégage du stand néanmoins elle ne fera pas d’écart ce soir, malgré son ventre qui gargouille, qui lui hurle de le nourrir. “Prends ce que tu veux, je t’invite…moi je vais me trouver autre chose…genre des fruits…oui c’est bien des fruits ça fait pas grossir.”


L'assistante sociale faisait depuis quelque temps une fixation sur son poids. à son arrivée à Kobe elle s’était un peu lâchée sur la nourriture et ses excès lui avait fait prendre quelque kilos, pas grand chose, deux ou trois. Mais depuis l’arrivée de son ex, les choses ont changé. c’est comme si le fantôme de cette fille l’avait suivi avec lui. Arizona se souvient parfaitement d’elle, une grande blonde, grande et élancée, élégante et gracieuse. Tout le contraire de la naine instable et potelée qu’elle est. ”J’ai eu la main lourde sur les cochonneries en arrivant sur Kobe, mais je vais perdre du poids rapidement t’inquiète hein! ahahaha!” La petite brune se sent totalement débile de lui avoir dit ça, elle a l’impression d’être une petite vachette qui tente de se rassurer elle-même. Elle reste prêt de junko et le laisse choisir ce qu’il veut alors qu’elle cherche du regard un stand proposant quelque chose de plus léger, par télépathie elle tente de faire taire son ventre qui pleure, après tout elle n’a rien mangé de la journée. Mais elle ne cédera pas, il faut ce qu’il faut pour perdre du poids.



Tenue et coiffure:



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Junko Fushita
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Etoiles Jumelles [Junko] Empty Re: Etoiles Jumelles [Junko]

Sam 22 Juin 2024 - 12:25

Arizona a toujours été la reine de l'organisation des meilleures soirées et fêtes à Tokyo. Pendant cinq ans, elle n'a eu de cesse de lui planifier les plus beaux anniversaires de sa vie, que ce soit le sien particulièrement ou le leur. Si Junko n'a jamais oublié leur date fétiche, il n'est pas vraiment le plus romantique des garçons. Il lui arrivait quand même de lui offrir un bijou ou des fleurs lorsque l'occasion se présentait, histoire de... Mais il ne trouve pas d'intérêt à fêter ce genre de choses. Enfin, quand ça le concerne. Lorsqu'il s'agit de faire plaisir à ses proches, Junko se plie toujours en quatre.
Fais ce que je dis, pas ce que je fais.

Alors, ça ne l'étonne pas quand la jeune femme s'arme de son téléphone et lui montre la page de l'artiste présent ce soir pour personnaliser les lanternes. Elle a sûrement déjà absolument tout regardé des stands présents ici ce soir, et des animations, ainsi que les horaires de chacune. Junko darde ses prunelles brunes sur le visage de son ex, d'un air satisfait. Quelque part, il est comptant de pouvoir la laisser gérer les choses. Même si ça fait gros fainéant qui ne fait pas d'effort. Enfin...
Mais, qu'est-ce qu'il en a à foutre déjà, de paraître comme ça avec elle ? C'est pas comme s'il cherche à la reconquérir ou quoi.

Après avoir regardé la page de réseau social de l'artiste, Arizona range son portable dans la poche de son kimono sous l'œil attentif d'un Jun qui se détend un peu plus. Il faut dire que l'ambiance aide, et même si la soirée s'annonce, il fait encore bien jour sous ce soleil d'été. Il hoche la tête donc : ils iront voir cet artiste pour personnaliser leur lanterne. Et si ça se trouve...

« Mais du coup, il propose pas de le faire soi-même ? Y'a pas une activité proposée pour le faire soi-même ? » demande t-il à son organisatrice auto-proclamée de la soirée.


Dans sa tête, ça sonne bien de faire ça avec Arizona. Il a longtemps fait et depuis la naissance de ses sœurs, des activités manuelles avec elles. Ari en faisait aussi évidemment avec eux. Dessins, coloriage, colliers de perles, couture, des châteaux fort en cartons... Tout. Junko dit rarement non à ses petites sœurs. Parfois doit-il négocier et contourner habilement certaines demandes un peu trop excessives, mais il finit toujours par plier d'une façon ou d'une autre.
Enfin, dessiner sur une lanterne en compagnie de la syrienne, ça ne le dérangerait pas du tout, au contraire. C'est même un peu étrange de se dire qu'il est là avec elle, comme si de rien. Il sent bien qu'il y a une ambiance étrange entre eux. Elle tangue entre la gêne, et le "il s'est rien passé". Mais il s'est passé trop de choses. Jun ne peut pas lutter contre l'observer plus que de mesure, en tentant d'analyser ses expressions et son comportement. Il sait pas trop sur quel pied danser malgré tout.

« Des jeux ? » L'idée de la compétition fait flasher ses dents dans un léger sourire compétiteur.


Tous les deux sont friands de défi, et ils n'ont jamais manqué de se frotter l'un à l'autre. Et ils sont tout aussi mauvais joueurs l'un que l'autre. Junko sait que son ex peut-être une adversaire coriace tant elle désire la victoire autant que lui. Et en terme de jeux de logique ou d'adresse, il sait aussi qu'il doit s'en méfier. Arizona cache bien son jeu.
Mais déjà, elle lui prend la main et s'il n'a pas le temps de réagir, il se laisse guider tout naturellement. Ca aussi, ils l'ont toujours fait. Où qu'elle l'emmène, dès qu'elle met sa petite main dans la sienne, il la suit sans réfléchir.
"Elle siffle, j'accoure."

Elle l'arrête devant un stand de brochettes, et ça lui réveille sa faim. Il sent le creux dans son ventre gronder, et déjà il salive en l'écoutant distraitement énumérer ce qu'il peut voir de ses propres yeux. Elle se propose de l'inviter, et si ça le gêne et qu'il le lui indique en lui décochant un léger froncement de sourcils, il ne dit rien à ce propos. En revanche, la suite lui déplait absolument et il répond du tac au tac.

« Comment ça, ça fait pas grossir ? »


Junko la fixe alors qu'elle rajoute avoir pris du poids depuis son arrivée à Kobe, et il fait courir ses yeux sur elle d'abord, mais dans son kimono il ne peut pas vraiment remarquer un changement de sa silhouette. Néanmoins, il ne se souvient pas avoir vu un quelconque drastique quelque chose les fois précédentes où ils se sont vus. Le grand japonais pose une main sur sa taille, aplatissant le tissu du kimono pour le forcer à épouser les formes de la jeune femme.

« De quoi tu parles ? T'es très bien comme ça. » lâche t-il presque offensé.


Puis l'idée lui vient que quelqu'un a fait une remarque à Arizona, sur ça, et qu'elle fait une fixette à cause de cette personne. Junko se renfrogne, c'est complètement stupide. Ce n'est pas un ou deux kilogrammes qui vont changer quelque chose, et l'été arrivant, elle va forcément fondre comme glace au soleil. Il en est convaincu : déjà parce qu'il est en médecine, mais aussi parce que c'est un sportif, et que la nutrition ça le connait.

« Qui c'est qui t'a mis ça dans la tête ? » demande t-il, en commandant quelques brochettes au stand. « Non, non, reste là. »


Il la retient d'une main sur son poignet alors qu'elle tente de s'enfuir à la recherche d'autre chose à manger sûrement. Elle va bouffer sa brochette, un point c'est tout. Junko la replace devant lui. Elle est tout légère, c'est trop simple pour lui, et il a oublié qu'il pourrait lui faire mal s'il ne fait pas attention. Alors il la relâche rapidement, de peur de l'avoir trop bousculée, détourne son regard brun un instant, puis décide d'un trait d'humour pour expulser son anxiété.

« Regarde, comme t'es toute légère, je te trimballe encore comme je veux. Tu pèses rien, Ari. »


Junko's outfit:

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Etoiles Jumelles [Junko] Empty Re: Etoiles Jumelles [Junko]

Lun 1 Juil 2024 - 21:33


Arizona n’est pas peu fière de son organisation, rien n’a été laissé au hasard et tout à été fait pour qu’il passe une bonne soirée. Avec un peu de chance Junko allait d’adoucir un peu, avec un peu de chance ils allaient peut-être avoir enfin cette fameuse discussion. Mais pour le moment elle le regarde dans son kimono, beau comme un Dieu et elle est simplement heureuse de se retrouver là avec lui. Honnêtement elle a eu peur qu’il n’accepte pas son invitation, s’il avait refusé elle serait sûrement restée chez elle à pleurer en s’enfilant un énorme pot de glace. Mais il est venu, est ce que ça signifie quelque chose? Elle a envie d’y croire même si c’est toujours très compliqué de savoir ce qui se passe dans la tête du japonais. En tout cas ce qui est sûr c’est qu’il ne se serait pas déplacé s’il n’en avait pas eu envie, et c’est le principal.

Le stand de brochettes dégage une si bonne odeur…mais ce n’est pas le seul, Arizona ne sait plus où donner de la tête et de partout émane des effluves enivrantes qui réveillent son estomac. Ça sent le sucre, ça sent la viande, ça sent le gras, tout ce dont elle rêve. Et tout naturellement ça crée un sentiment de frustration chez elle, une frustration dont elle le satisfait puisque ça lui donne l’impression de perdre du poids. Finalement comme avec le reste de sa vie elle entretient une relation assez toxique avec son corps, une relation qui passe par la douleur, la dévalorisation et la constante remise en question. Néanmoins les problèmes liés à son physique sont assez récents et si elle semble garder une certaine confiance en elle, Arizona se sent toujours obligé d’être à son avantage. Rien de pire que de se sentir laide dans les yeux des autres. Et dans le fond elle seule s’autorise à voir tous ses défauts lorsque plus personne ne peut la regarder.

Malheureusement elle a beau perdre du poids, elle se sent toujours mal dans sa peau. Arizona ne se rend pas encore compte que ce n’est pas le poids sur la balance qui la fera se sentir mieux. Car après tout, ça n’a jamais été un problème pour elle et la jeune femme a toujours mis un point d’honneur à s’accepter telle qu’elle était et mette en avant ses atouts, invitant ses proche à faire de même. Elle a toujours été dans la valorisation d’elle et des autres. Elle cherche toujours les points forts pour se redonner confiance. Cette façon de faire elle continue de l’appliquer aux autres, ça les conseils elle sait en donner, mais quand il s’agit de sa propre personne c’est différent. Le vrai problème est interne, parce que finalement elle ne voit plus que le négatif, elle a l’impression de dégager une aura néfaste et elle ne peut plus le supporter. Mais comme l’introspection est trop douloureuse et comme elle manque de courage, elle rejette la faute sur les chiffres inscrits sur la balance.

Toutes ces pensées intrusives commencent à prendre beaucoup de place dans sa tête et c’est fatiguant ce n’est que le contact physique avec son ex qui la sort de ses tourments. Avec un naturel déconcertant, Junko parcourt les courbes de son corps avec ses mains. Il n’y a rien de tendancieux dedans, c’est presque médical elle le voit bien dans ses yeux qu’il cherche simplement à savoir si elle a effectivement pris du poids ou non. Mais elle ne peut s’empêcher de frissonner parce qu’il se rapproche, il arpente comme une caresse sa taille et ses hanches. Comme il a l’a fait tant de fois, avec toujours la même passion, mais jamais il ne l’a brusquée. Pourtant s’il le veut, Junko ne fait qu’une bouchée d’Arizona mais il a toujours fait attention à elle, il l’a toujours touché comme si elle était une petite chose fragile.

Mais aujourd’hui c’est différent, ce n’est plus comme avant…parce qu’ils ne sont plus ensemble, parce qu’il ne ressent sans doute plus rien pour Arizona. Elle aimerait poser ses mains sur les siennes, lui dire de ne plus jamais la lâcher, de ne plus jamais l’abandonner, elle aimerait qu’il touche chaque passerelle de sa peau, qu’il lui dise je t’aime avec les yeux, qu’il la caresse doucement par peur de la blesser. Le sursaut du toucher laisse place à la gêne lorsqu’il lui dit qu’elle est très bien comme ça.

« Fkekfizzlz…. » un charabia incompréhensible mêlant l’arabe l’anglais et le japonais sort de sa bouche. À ce moment-là , elle ne sait plus quelles langues ni quelles syntaxes utiliser. Son visage s’empourpre et c’est énervant car ce n’est pas son genre de perdre la face devant un compliment aussi banal d’ailleurs venant du japonais s’en est pas vraiment un, si on lui pose la question Junko dirait simplement que c’est un fait et que si on calcul l’IMC d’Arizona il est certainement dans les normes. Néanmoins, ses grandes mains posées sur ses hanches et ce« compliment » lui font perdre tout ses moyens.

qui lui a mis cette idée dans la tête? Comment ne peut-il pas faire le lien avec la grande blonde avec qui il a fauté, c’est tellement évident que depuis ce jour-là elle passe son temps à se comparer à toutes les blondes qui passent sous ses yeux, Ari a même pensé un moment à se décolorer les cheveux. À cette question Ari se contente de le regarder, sans rien dire, elle sait que si elle lui dit la vérité l’ambiance allait changer, elle installerait une tension. La syrienne ne veut pas commencer une dispute alors elle ne dit rien et tente de fuir une nouvelle fois mais il la rattrape. La syrienne se mord les lèvres pour s’empêcher de dire ce qui lui passe par la tête. face à lui, elle est toute petite, c'est vrai. Elle prend les grandes mains de junko et les pose sur son visage, puis les fait glisser sur son cou et les fait descendre le long de son corps jusqu’à ses hanches. Elle veut le sentir une nouvelle fois. Elle le regarde inquiète, depuis toujours il n’y a que dans ses yeux qu’elle se trouve véritablement belle.

“C’est vrai?” elle marque une petite pause. “Tu m’aime toujours?” et puis elle se reprend en se rendant compte qu’elle a sûrement mal formuler sa phrase parce que ça lui arrive encore de faire des erreurs dans ses formulations. “ Enfin je veux je veux dire mon corps et mon visage…ils te plaisent encore?”

Et voilà encore une fois elle a parlé sans réfléchir comme si elle n’avait aucune censure. Elle perd toujours ses moyens face à lui. “Rien n’a changé de mon côté…t’es toujours…Toujours le plus beau…” dit-elle à voix basse, comme une confession, comme un secret. “Bon… on se les prend ces brochettes?” Arizona lâche une des mains de Junko mais garde de l’autre dans la sienne, sans y penser, parce que pour elle c’est naturel de lui tenir la main, parce qu’elle aime la chaleur de Junko. Arizona sourit doucement et se dirige vers le stand de brochettes. Elle en commande pas mal parce qu’elle connaît l’appétit de son ex et comme elle connaît ses goûts elle prend ce qu’il aime. La commande arrive vite et elle laisse Junko prendre le petite contenant en carton, l’odeur qui s’en dégage la fait saliver, il faut dire qu’elle n’a pas vraiment eu le temps de manger aujourd’hui. Alors elle prend une brochette et souffle dessus parce qu’elle est trop chaude et puis quand elle a estimé qu’elle est à bonne température tend son bras pour laisser l’honneur à son ex de manger le premier.

“toi d’abord!” d’après les avis sur internet elles sont délicieuses mais finalement il n’y a que son avis à lui qui compte, alors elle le laisse croquer dedans dedans avant de prendre à son tour un morceau de viande sur la même brochette. Arizona ne sait pas si c’est la restriction alimentaire de ses dernière semaine qui fait ça mais elle sent ses papilles gustatives s’exciter à la première bouchée. La viande est tendre et juteuse, elle est parfaitement assaisonnée et elle a ce petit goût de fumé qu’elle adore. La petite brune regarde le grand brun, des étoiles dans les yeux, son corps s’agite face à un tel délice.“Jun c’est trop bon!” Elle le prend une nouvelle fois par la main.“On va s'asseoir pour apprécier comme il se doit ce repas!”

ils s’installent sur un des bancs de l’allée, le régime est maintenant bien loin et Arizona n’a aucune gêne à manger devant Junko, au contraire? Cela fait d’ailleurs un certain temps qu’elle n’a pas autant apprécié un repas. Il faut dire que manger toute seule c’est pas très fun et puis elle aime le voir manger, s’il a bon appétit ça veut dire que tout va bien. la jeune femme fait son possible pour ne pas salir son kimono immaculé ce qui se l’empêche pas de se faire une petite tâche au coin de la lèvre qu’elle ne remarque pas. “Tu vas faire quoi pendant les vacances? rentrer à Tokyo? Avec Lizzy on a prévu de partir à Hawai, j’ai acheté un petit maillot de bain blanc incoryable j’ai hâte de prendre des photos avec!” L’atmosphère est assez détendue, c’est souvent comme ça lorsqu’il mange, finalement la nourriture ça les réunit pas mal, ils sont tous les deux dans le partage.

Tout en discutant, Arizona parcourt du regard les environs, essayant de choisir le meilleur itinéraire pour faire un maximum de jeu et finir par les lanternes. Ils sont tous les deux compétiteurs alors elle réfléchit à quelque chose qui pourrait rendre les duels plus attractifs pour eux. Elle machouille le dernier morceau de bois où il ne reste plus un gramme de viande et puis elle se relève brusquement. “JUNKO!” Comme il est encore assis, elle le regarde de haut, le sourire carnassier, un main sur les hanches, la tâche toujours au coin des lèvres ce qui lui donne moins de prestance mais elle ne s’en rend pas compte.

“On va s’affronter en duel à chacun de ses stand…Et celui qui perd devra répondre à une question de l’autre. à la fin celui qui aura le plus de victoire pourra demander à l’autre de faire quelque chose pour lui.”

Les fameuse questions…comme le jour où ils se sont rencontrés, il s’en est passé des choses depuis et pourtant Junko reste toujours une énigme pour elle, malgré l’amour qu’elle lui porte elle à l’impression de ne pas le connaître totalement et c’est peut-être tout ces secret et ces non-dit qui ont eu raison de leur relation.

"Alors? tu relèves le défis ou tu te défiles Fushita?"




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Sam 6 Juil 2024 - 13:23

Junko, il regarde ailleurs un peu. Il passe sa main derrière sa tête, dans ses cheveux lâchés en demi-chignon. Son regard brun coule quelque peu sur le visage de son ex mais il fait un peu comme si de rien, glisse sa main sur le kimono blanc pour la retirer. Mais ce sont les petits doigts de la syrienne qui la rattrape, et il se tend soudain. Ses pupilles se dilatent. A quoi joue t-elle soudain ? Dans les iris où coulent le Colorado, où s'étend à perte de vue les ocres chaudes et sauvages, il plonge tête la première, happé par la panique qu'elle lui provoque alors qu'elle fait glisser ses grandes mains sur son visage, son cou puis... sa poitrine et enfin ses hanches. Junko s'est paralysé, incapable de penser quoi que ce soit. Son palpitant s'est emballé, et pendant un instant il la regarde avec des yeux écarquillés.
Il a aussi perdu son souffle, dans une respiration un peu saccadé, parce que pris de court. Elle lui demande s'il l'aime encore, avant de se reprendre et de lui demander s'il aime toujours son corps. Junko n'arrive pas à réfléchir. Il retire ses mains, peut-être un peu trop brusquement, les réfugie dans ses poches. Ah non, il n'a pas de poches dans cette tenue. Il détourne les yeux, ouvre la bouche, rien n'en sort, ferme la bouche, repose son regard sur elle.

Mais la Demoiselle est sans pitié. Elle lui dit qu'il lui plait toujours, et ça le perd encore plus. Il ne sait pas ce qu'elle veut. Il ne comprend pas son petit jeu. Comment veut-elle qu'il soit son ami, si elle agit de la sorte ? Elle se moque de lui, c'est sûr. Elle essaye juste de voir s'il a un faible pour elle, pour pouvoir en profiter. Arizona est une croqueuse d'hommes après tout, elle sait y faire avec son joli minois, ses beaux yeux, la morsure de ses lèvres teintées de rouge, l'apparente douceur de sa peau, son teint qui appelle le soleil, ses cheveux noirs et épais, son air de fausse ingénue... Il se rend compte qu'il n'a rien dit, rien répondu. Et qu'il la fixe depuis... depuis trop longtemps, assurément.
Seigneur.

Elle lui sert une diversion, sur le stand de brochette. Il baisse les yeux, se tourne vers la petite boutique de nourriture, laisse courir son attention à l'opposé d'elle dans un geste de la tête trahissant sa gêne. Rien ne lui vient en tête, il se retrouve comme un adolescent devant son premier crush. Il est ridicule. Pourquoi c'est si dur avec elle ? Pourquoi perd t-il toute son assurance d'un coup ? Il la suit sans prononcer quoi que ce soit, sa petite main qui tient la sienne.
Il reste d'autant plus silencieux, quand elle passe commande et quand ils attendent les brochettes. Il trouve ce silence un peu malaisant. En fait, il n'y a que lui qui est mal à l'aise, mais il ne parvient pas vraiment à retrouver contenance. Tout se bouscule dans son crâne. Machinalement, il prend le paquet qu'on lui tend. Arizona se jette dessus, et lui présente déjà une brochette. Les yeux bruns coulent sur elle. Elle est mignonne, c'est vrai... Non, non. Elle se fout de lui, il ne faut pas qu'il l'oublie.
Junko croque pourtant dans la brochette et mâche le morceau. Il hoche la tête avec enthousiasme, manger lui redonne le sourire. Et puis ça lui ouvre l'appétit, c'est excellent. Les bonnes odeurs qui se dégagent de la boîte le font saliver. La jeune femme goûte à son tour et s'exclame avec ravissement, lui tirant un plus grand éclat sur son visage. Elle lui décroche même un rire, léger. Amusé, mais surtout attendri. Il a toujours aimé sa spontanéité. Arizona a le cœur d'une enfant. C'est quelque chose qu'il aime chez elle.

lls vont s'installer sur un banc pour manger leurs brochettes. Junko ferme les yeux à la première bouchée, une fois installé. C'est juteux, c'est bien mariné. Les informations d'Arizona sont vraies : ça doit être le meilleur stand pour prendre des brochettes ! Ils mangent avec appétit, tous les deux, et son sourire ne le quitte plus vraiment. La gêne s'est évaporée, et il se détend à chaque bouchée. Son ex aussi, a priori, et ça lui fait plaisir de la voir manger ainsi. Quel idée de faire un régime. Il y pense encore un peu, mais finalement, elle balaye tout en lui posant quelques questions.
Junko mastique un morceau de viande sur son pic, en lâchant un "Mmmmmh..." de réflexion avant de répondre.

« Je bosse pendant les vacances. » lâche t-il, avant de tourner ses yeux bruns sur elle, tout en croquant de nouveau dans la brochette. « Lichy ? Elichabeth ? Hawaï ? »


Alors ça, c'est une bonne nouvelle pour la syrienne. Il est content qu'elle ait pu retrouver quelqu'un d'aussi important pour elle ici. Au moins, elle n'est pas toute seule. Mais quelque part, il sent une légère pression dans sa poitrine. Elle n'est pas toute seule, ici. Il ne sait pas ce qu'il s'imaginait. Qu'il viendrait à Kobe et la trouverait désespérée, prête à le suivre de nouveau, à fondre en larmes devant lui et à... Mais non, en fait. Arizona, elle a juste continué à vivre ici. Elle a tourné la page.
Junko se perd un peu dans ses pensées, en mâchouillant le bois pour en récupérer les dernières miettes de viande qui y sont restées accrochées.
Elle n'a pas besoin de lui. Peut-être même que... Qu'il l'empêche de vivre, finalement. Et qu'il aurait dû rester à Tokyo.

Elle se lève soudain et s'écrit de son prénom. Le grand japonais pose un regard curieux sur elle. Qu'est-ce qu'elle a vu encore ? Mais en fait, rien. Elle le fixe avec son air joueur, le défie d'un jeu qu'il connait bien. Amusé, Junko s'appuie sur un bras et fait rouler le pic entre ses dents. Son visage se délie d'un sourire faisant flasher ses canines. Parce qu'elle pense pouvoir gagner ?

« Tu me connais si mal que tu supposes que je vais me défiler ? » lance t-il provocateur. « Je ne vais pas avoir de pitié, Arizona Williams. »


Il se penche en avant, coudes sur ses genoux, son regard brun s'accroche à celui de la syrienne. Elle a une petite tâche sur le bord de ses lèvres. Junko reprend une brochette et se laisse reposer sur le dossier du banc, en la fixant plus que de mesure. Il croque dans la brochette, son sourire devient ravageur alors qu'il ne la quitte toujours pas des yeux. Elle a dit qu'il lui fait toujours de l'effet, hein, c'est ça ? Elle est pas la seule à pouvoir jouer. Surtout qu'elle vient de le défier.
Junko se lève après avoir dévoré sa brochette. Il la surplombe, mais elle est si courte sur pattes aussi faut dire. Il passe sa langue sur ses dents, son regard posé dans celui de la jeune femme. Du pouce vient retirer la tâche de sauce sur le coin des lèvres d'Arizona.

Peut-être qu'il ne lui manquait que ça en fait.
Un peu de défi.

« Honneur aux dames. » murmure t-il de sa voix roulante.


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Dim 14 Juil 2024 - 13:41



“Quand deux étoiles sont trop proches et que l’une d’entre elles explose, elle condamne l’autre étoile à errer seule dans l’univers.”

“Ce type d’étoile voyage toute seule, sans d'autres étoiles à leur côté…seule à voyager dans cette immensité obscure de l’univers. La force qui maintient les étoiles en orbite l’une de l’autre c’était la gravité. une interaction invisible, mais pourtant là, faisant danser les deux astre l’un autour de l’autre. On dit que dans ce système les deux étoiles vivaient en couple. Elles se tournaient autour et vivaient en parfaite harmonie, chacune dépendante de l’autre. jusqu’à ce que l’une d’entre explose et l’autre étoile s’est retrouvée projetée, expulsée violemment dans le milieu interstellaire. Elle survivra, mais elle devra poursuivre son voyage seule, probablement jusqu’à sa mort.”

Il était seul…c’est la chose qui a le plus marqué Arizona le jour où elle a rencontré Junko. dans le bruit assourdissant et oppressant des basses club. Entouré d’une foule d’amis, tout hypnotisé par son aura solaire et pourtant, il était seul. Comme elle. Ce soir-là elle avait l’impression d’avoir rencontré son alter ego. ça n’avait rien avoir avec un coup de foudre, elle n’était pas tombée amoureuse dès le premier regard. Comme lui, La syrienne a toujours été entourée: famille, amis…elle tissait des liens au gré de ses voyages et de ses déménagements. Les autres tournaient autour d’elle mais elle se besoin désespéré de s’accrocher à une étoile, elle aussi. Jusqu’à ce qu’elle le rencontre, autour de lui gravitaient de nombreuses astres et elle aussi avait été aimantée par ce curieux mélange de lumière et d’obscurité. Junko a toujours eu l'ascendant sur Arizona, depuis le début. Elle se donne à fond pour lui prouver qu’elle est capable, pour lui faire plaisir, elle s’est toujours battu pour garder leur relation solide. Jusqu’à perdre son souffle…Junko n’a jamais été très doué pour parler de ses sentiments, néanmoins, avec le temps Ari avait appris à comprendre le langage amoureux de son amant.

les deux étoiles ont dansé longtemps, 5 ans c’est pas rien. Parfois elles en avaient le tournis, mais jamais elles ne s’étaient trop éloignées l’une de l’autre. et puis….

“comme tous les objets composant l’univers, les galaxies, les amas d’poussière, les astres, s’éloignent les uns des autres, inexorablement…” comme eux.

Junko déborde de confiance en lui, son égo est gonflé à bloc, un peu trop parfois et c’est sûrement ça qui l’empêche de s’ouvrir aux autres. Mais ce soir il semble plus fragile, il retient son souffle. Comme un château de carte qui s'écroule au moindre coup de vent. Ari ne sait pas trop si c’est à cause d’elle ou de la situation, ni même si c’est dû à autre chose encore. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle lui a proposé avant tout de manger. La nourriture remplit le ventre de Junko et apaise son cœur et finalement il est plus léger. la petite brune le remarque instantanément. à chaque bouchée le japonais se détend. un regard, un sourire, un rire parfois. Arizona se sent plus légère alors elle mange avec appétit elle aussi.

Arizona lève les sourcils, ça ne l’étonne pas vraiment qu’il travaille pendant les vacances, il la toujours fait et ce n’est pas en étant ici que ça va changer. Après tout, Junjun et Juny comptent sur lui. Ari pense à aller les voir pendant les vacances, elle ne les a pas revu depuis qu’elle a quitté Tokyo, tout comme ses parents et ses amis. Son quotidien à Tokyo lui manque. Son château à elle aussi s’est effondré, Junko à souffler trop fort dessus. Elle pourrait se venger, le voir si mal à l’aise face à elle pourrait lui donner un sentiment de toute puissance. Elle pourrait lui faire croire que…et puis le détruire comme il l'a fait, couchant avec une autre du jour au lendemain. Mais la vengeance ne fait pas partie de son tempérement et même si parfois elle se sent stupide de l’aimer encore si fort après tout ce qu’il s’est passé. Voir Junko à fleur de peau comme ce soir, ça la touche beaucoup. Le défi lancé n’aura fait que sceller cette ambiance décontractée et c’est tant mieux.

et lorsqu’il lui répond, la jeune femme ne peut s’empêcher de se mordre la lèvre pour contenir son excitation. il plante son regard dans le sien mais elle ne se défile pas, puis il se balade sur son corps avec ses yeux. Enfin, il se décide à se lever, il a récupéré toute son aura, toute sa lumière et face à elle, elle a l’impression d’avoir une montagne, une montagne fière et majestueuse. Le grand brun passe son pouce sur sa langue pour humidifier un peu son doigt et approche sa main du visage d’Arizona. Surprise, l’assistante sociale à un petit mouvement de recule mais elle se laisse faire quand il vient essayer la tâche qu’elle n’avait pas remarqué au bord de ses lèvres. La jeune femme grimace un peu, surprise par se rapprochement, d’habitude c’est elle qui vient vers lui alors elle est assez surprise. Elle tente malgré tout de ne pas trop montrer son trouble même si le rouge sur ses joues laisse facilement deviner son état.

La compétition commence et ce n’est pas le moment de se laisser attendrir, même si celui qu’elle a en face d’elle fait battre son cœur et réveille ses ardeurs. Arizona lui glisse entre les deux et lui lance un sourire joueur avant de lui tourner le dos pour se rendre au premier stand. “Kingyo-Sukui” le principe est simple pêcher le plus de petit poisson à l’aide d'une épuisette plate. l'épuisette en question est en plastique, il s’agit d’un anneau muni d’un manche dans lequel on tend une feuille de papier plus ou moins épaisse en fonction de l’âge du joueur. les poissons à attraper: des poissons rouges basiques et des medakas plus petits et plus rapides aussi!

Comme deux enfants excités par la compétition, Junko et Arizona se mettent d’un côté et de l’autre du bassin rempli de poisson. l’homme du stand leur tend à chacun la fameuse épuisette. Arizona observe l’épaisseur du papier, il est fin, très fin. il faut faire preuve de délicatesse. Elle lance un regard un peu moqueur à Junko, grosse brute qu’il est ça le désavantage pas mal. “ je sais que c’est pas ton style mais il va falloir faire preuve de douceur Habibi!”

Arizona ne remarque même pas qu'elle l’a nommée affectueusement comme elle le faisait il y a quelque mois. parce que finalement cette petite bulle la ramène dans le passé et ça lui fait du bien. C’est chaleureux et apaisant d’être ici pour jouer avec lui. autour s’est formé un petit groupe de spectateurs, curieux de voir deux grands adultes s’adonner aussi sérieusement à un jeu pour enfants. l’homme du stand qui s’est visiblement transformé en chauffeur de salle donne le top départ et Ari commence par une phase d’observation. Une fois que les poissons sont attrapés, il faut les mettre dans un autre petit bassin à proximité. Les Medakas valent plus de points que les poissons rouges mais ils sont aussi plus durs à attraper et si son épuisette se perce la partie est perdue. La syrienne plonge son épuisette dans l’eau pour tester sa solidité. Une fois fait, elle se lance à la poursuite d’un premier poisson rouge. elle en attrape un premier, puis un second. De plus en plus à l’aise elle tente maintenant les Medaka mais c’est beaucoup plus compliqué. Près d’elle entend la foule en effervescence, concentrée elle n’a pas vraiment porté attention à ce que faisait Junko. Toutefois elle reste curieuse et elle se donne quelque instant de pause pour observer son adversaire. surprise elle ouvre grand sa bouche devant le spectacle qui se produit face à elle et Ari comprend pourquoi le public est en délire. Junko est rapide et vif, il a déjà amassé des dizaines et des dizaines de poissons. depuis quand est-il aussi adroit? Arizona en mauvaise joueuse serre les dents, mais elle refuse de s’avouer vaincu. tant bien que mal elle retourne dans sa bulle de concentration et retourne à l’attaque des poissons.





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Dim 21 Juil 2024 - 16:10

Mais il suffit déjà d'un rien pour le faire douter.

Elle grimace à son contact, et si Junko n'en aurait eu cure habituellement, il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il la gêne ou qu'il va trop loin. Ou qu'elle ne veut pas qu'elle le touche. Pas comme ça, du moins. Prendre la main, le bras, c'est ok. Le visage, on oublie. Il ne sait pas trop où sont les limites, Junko. Celles-ci sont nouvelles, et tout est si différent. Dans leur dynamique, il a du mal à trouver sa place, et ce qu'il a le droit ou non de faire. Il ne sait pas ce que ça veut dire, il ne sait pas ce qu'ils sont, il se pose un milliard de questions, et finalement son sourire se fane très légèrement dans une incompréhension passagère. Le rose qui est monté aux joues de la syrienne contraste avec son mouvement de recul, et Junko détourne quelque peu son regard en faisant mine de rien. Comme toujours, il se cache derrière son sourire désinvolte et nonchalant.
Il se pose un milliard de questions, oui. Et plus il s'en pose, moins il comprend les choses.

Enfin, elle se glisse dans la foule, et pour ne pas la perdre, il la suit. Comme toujours.
Pour ne pas la perdre, il l'a suivie ici, à Kobe. Elle lui a quand même filé entre les doigts. Pourtant, elle est encore là devant lui. Elle rougit à ses mots, à ses gestes. Elle se défile à son contact. Elle souffle le chaud et le froid. Junko, il ne sait pas trop quoi en penser. La situation lui est étrange, et étrangère. Il n'a jamais couru après une meuf, faut dire. Mais aucune autre meuf n'a fait partie de sa vie pendant cinq ans. Aucune meuf n'est comme Arizona Williams.

Junko s'équipe de son épuisette. Ses dents flashent dans un sourire carnassier qu'il envoie directement à son ex. La compétition ça lui parle, et c'est un élément où il se sent confortable. Junko n'est pas prêt de la laisser gagner. Et il compte bien tout remporter ce soir.

« J'espère que t'es moins mauvaise perdante qu'avant, Ari ! » lui lance t-il.


Son regard brun croise celui de la demoiselle, qui lui rend des yeux moqueurs et sarcastiques. Elle se fend d'une mine provocatrice et l'interpelle elle aussi. "Habibi". Junko cille, se détourne de nouveau. Il fait comme s'il n'a pas entendu. Comme si elle n'a rien dit. Comme si ça n'est pas le surnom qu'elle lui a donné pendant cinq ans. Comme s'il n'en connait pas la signification. Il feint le rien, mais il sent bien la pression dans sa poitrine. Ca lui fait bizarre de se dire qu'elle ne doit plus l'appeler comme ça. Enfin... C'est bizarre, si elle continue de l'appeler comme ça. Habibi, c'est quand même... Particulièrement connoté, finalement. Après, peut-être que ça peut juste être amical. Peut-être que c'est ça, finalement. Peut-être que... Peut-être qu'il mésinterprète et qu'elle peut l'utiliser de cette façon là aussi. En tant qu'amie.

Enfin, il préfère se concentrer sur le jeu.
Epuisette en main, Junko met à profit ses mois d'internat médical. Pas le choix que d'être délicat dans ses gestes, lorsqu'on doit faire des sutures après tout et malgré son gabarit et son air un peu brute, il sait être léger dans ses gestes. Si au basket ou au karaté, ou même à la musculation, il n'est pas question de délicatesse, ici il lui faut maîtriser ses mouvements. Junko se focalise entièrement sur les poissons, il prend son temps pour les attraper mais il ne les rate pas lorsqu'il se lance. L'épuisette est fine, il faut être à la fois rapide et doux pour ne pas la percer. C'est un exercice compliqué mais finalement très amusant et stimulant pour lui. Totalement absorbé, il en oublie la foule autour du stand, et après les poissons rouges, il s'attaque aux Medaka. Ils sont plus vifs, mais après avoir observé la façon dont il se déplace, le grand japonais finit par appréhender plus facilement les poissons et les attrape avec son épuisette. Si bien que lorsqu'elle se perce enfin, il ne reste que deux ou trois poissons dans son bassin.
Junko regarde son épuisette d'un air un peu déçu, puis glisse son regard brun sur Arizona et ses poissons. Son sourire s'étend de nouveau sur son visage lorsqu'il voit qu'il a gagné, et de loin. Arizona et les poissons, c'est pas vraiment ça, finalement hein.

« Bah alors ? On n'a pas la main lourde que sur le maquillage ce soir, apparemment. » la pique t-il sans y penser sincèrement une seule seconde.


Mais Junko sait qu'elle va prendre la mouche, il la connait trop bien pour ça. Il sait qu'elle a passé des heures à se préparer pour une coiffure et un make-up impeccable. Le regard du japonais brille d'amusement sur le visage de la jeune femme, et son sourire à la fois narquois et malicieux ne laisse aucun doute quant à ses réelles intentions. Il déconne. Evidemment, elle est très belle, et il ne lui a jamais reproché de trop se maquiller ou pas assez. L'apparence d'une femme, c'est bien quelque chose qu'il ne se permet pas de juger devant elles. Avec ses deux sœurs, c'est difficile de ne pas être engagé à leurs côtés. Junko a beau être un beau parleur, qui aime la compagnie des demoiselles et flirter avec, il n'en reste pas moins un gars respectueux.
Il se fend d'un léger rire pour ponctuer sa pique, signe alors réellement le fait que c'est une blague.

Le propriétaire du stand lui demande ce qu'il veut comme cadeau, et ici il peut choisir une peluche ou... un joli poisson rouge. Junko lance un regard taquin à son ex. Est-ce qu'elle serait capable de s'occuper d'un poisson ? Il en doute un peu, à vrai dire. Mais lui, peut-être qu'il en voudrait bien un. En souvenir. Un poisson dans sa chambre un peu vide du campus de Kobe, ça ne peut qu'être cool. C'est relaxant de regarder les poissons nager. Junko, qui s'est perdu dans un peu de réflexion, finit par choisir son poisson. Un poisson rouge, oui, mais d'un jaune vif ! Il se tourne vers la syrienne en observant l'animal dans son sac.

« Il me tiendra compagnie dans ma chambre. » hoche t-il la tête, en le lui disant. « Tu veux lui donner un nom ? »


Junko s'approche un peu pour mettre le sac d'eau avec le poisson devant le visage d'Arizona, qu'elle puisse elle aussi mieux l'observer. Après ça, il compte le redonner au stand pour qu'on leur garde jusqu'à la fin de la soirée. Impossible de se promener avec animal vivant et de pouvoir jouer sans s'inquiéter pour lui... Mieux vaut qu'on leur garde ici en sécurité. Junko ira le récupérer en partant. Ses yeux bruns se dardent sur le visage de la syrienne. S'il a déjà son idée de nom au cas où elle n'en trouve pas, il est curieux de ce qu'elle va décider. Arizona est toujours pleine de surprises. Comme la suite de leur petite compétition, finalement. Il ne sait pas où elle va l'emmener, mais il sait qu'il va s'y amuser et il compte bien ne pas lui laisser de victoire.

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Mar 23 Juil 2024 - 22:15


Lorsqu'elle est concentrée, Arizona est capable de prouesse mais un rien peut la déstabiliser et comme Junko est son tout elle ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil à ce qu’il fait. Sa mine se décompose lorsqu’elle le voit manipuler son épuisette avec dextérité et en plus il est très rapide et surtout la dizaine de poissons déjà récupérés. Après elle eu beau retrousser ses manches pour être plus à l’aise la partie était plié. Arizona perd ses moyens, Arizona fait n’importe quoi, Arizona perce son épuisette. Défaite par Ko, circulez y’a rien à voir. Et le japonais fanfaronne, il sait la faire enrager et la Syrienne, mauvaise joueuse, plonge la tête la première. Elle sert l’épuisette si fort dans sa main que le petit manche en bois se brise. Elle grogne prête à dérouler une multitude d'excuses pour justifier sa défaite, mais l’étudiant lui coupe l’herbe sous le pied et compare son maquillage chargé à la main lourde qu'elle a eu pendant l’épreuve de pêche. L’assistante sociale devient rouge écarlate et elle lâche l’épuisette pour prendre son visage entre ses mains. Elle se dit qu’il doit sûrement la trouver vulgaire! Pourtant avant qu'il adorait sa façon de se maquiller et de se coiffer, elle en a sûrement fait des caisses comme d’habitude.

“AAAANNNH!!!! Mais…non! j-Je….C’est parce que… Je…” Arizona tente de se justifier comme elle peut, d’ailleurs il ne perd rien pour attendre, elle cherche un pic à lancer à son tour, mais c’est dur parce qu’il est vraiment très très beau ce soir, alors ça l’agace encore plus! Et comme la jeune femme en feu redescend aussi vite qu’elle est monté, elle s’apaise lorsqu’elle voit voit le sourire taquin et de Junko, comment a-t-elle pu oublier la manie qu’il a de charrier les gens qu’il aime. Alors elle croise les bras et lève les yeux au ciel.

“Pourtant je te vois bien me regarder, des étoiles dans les yeux depuis tout à l’heure…humhum?”

un partout la balle au centre, il mène peut-être dans le jeu, mais elle aura toujours du répondant face à lui et il en est de même de son côté. C’est qui lui plaît chez Junko, il a toujours su lui tenir tête, il la canalise sans l’emprisonner, il la calme sans vouloir la changer. Près de lui, elle a l’impression d’être une meilleure personne. Néanmoins le responsable du stand vient trouver les deux ex avant que Junko ne puisse répondre quoi que ce soit. Et contre toute attente le grand brun choisit de prendre un poisson, ça fait sourire Ari de l’imaginer s’occuper d’un petit animal mais elle le sait le jeune homme sait prendre soin des personnes et des choses qu’il aime, à sa façon. Elle l’imagine très bien observer son poisson pendant des heures dans sa chambre d’étudiant et dans le fond elle en vient presque à être un peu jalouse de l’animal, lui au moins il va passer ses nuits avec Junko. Comme elle a lamentablement perdu, Arizona estime ne pas avoir à donner son avis sur le choix du poisson mais intérieurement elle valide complètement le jaune vif de l’heureux élu, sa couleur et vive et solaire comme l’aura du jeune homme, il attire l’oeil et donne envie de s’y approcher tout près, comme Junko.

contre toute attente, son ex lui demande si elle veut choisir un prénom pour le poisson, et lorsqu’il approche le sac plastique contenant l’animal, la jeune femme pose ses mains sur le sac, ses grands yeux regardent le petit poisson nager dans ce tout petit espace, elle a l’impression de le voir briller comme une étoile. mon étoile,”نجمتي” (Nadjmi) c’est comme ça que Junko appelait Arizona lorsqu’ils étaient ensemble. Le Japonais lui demandait souvent de traduire quelques mots en arabe. elle plonge son regard dans celui du jeune homme avant de regarder vers le haut, le ciel est couvert ce soir…

“Tu te rappelles de ce que ça veut dire نجمتي ?” puis son regard retombe sur Junko. “ lui aussi il brille…alors ça sera نجمة (Najma, étoile)” elle lui sourit doucement “Après tout c’est le festival des étoiles non? et puis comme ça dans ta chambre tu penseras à moi!” et puis pendant de longues secondes, ils se regardent, Arizona espère du plus profond de son cœur qu’il comprenne que ce qu’elle vient de dire est lourd de sens pour elle, d’ailleurs elle ne pourra pas en dire davantage sur ce qu’elle ressent. Elle reste suspendue aux lèvres de Junko mais quelque part elle a peur qu’il se braque, qu’il trouve ce nom ridicule et qu’il refuse de faire le lien entre ce poisson et leur relation. Alors elle fait ce qu’elle sait faire de mieux, fuir.

“Bon allez!” dit-elle en prenant une des mains du japonais. “Pas le temps de se laisser attendrir! épreuve suivante! cette fois-ci c’est moi qui gagne.” Ils donnent le sac en plastique au responsable puis repartent tous les deux pour la prochaine épreuve. D’ailleurs qu’ils marchent en direction du prochain stand, Arizona se rend compte qu’il ne lui a pas posé la question…tant pis pour lui et tant mieux pour elle! et alors qu’ils se faufilent dans une foule de plus en plus dense, l'œil de la petite brune est attiré par le stand de vœux à accrocher sur une tige de bambou. Arizona ne croit pas vraiment en tout ça mais elle trouve ça quand même important de le faire, comme les lanternes, c’est une tradition. “On va faire les voeux? après je te mets ta raclée!” Elle tente de se frayer un chemin mais ce n’est pas facile, cependant elle sait que Junko est là et elle ne craint rien, alors quand elle a l’impression qu’elle va se faire écraser par la foule, quand elle pense que plus personne ne la voit, Junko est là. alors naturellement elle se retourne vers lui, elle s’accroche fort contre lui, il sent son parfum habituel, et cette odeur est sa madeleine de Proust, c’est comme un voyage dans le temps, un voyage chaud et doux, un voyage qui l'emmène tout là-haut dans le ciel et elle a l’impression de toucher les étoiles. Mais cet instant ne dure pas et très vite elle revient sur terre, face à plein de petits papiers. Autour d’elle, d'autres gens aux visages joyeux, ils écrivent leur souhait pour le futur, argent, famille, travail….quand la petite brune pense au futur elle ne voit que son visage à lui, pourtant elle a tout fait pour mettre de la distance entre eux…comme elle le regrette.

Elle donne à Junko une feuille et un crayon. “ Et tu fais ça sérieusement! d’habitude tu fais l’idiot et tu veux jamais me montrer ce que tu as écrit.”

contrairement à elle qui à chaque fois écrit des petit poème d’amour ou des souhait de mariage avec Junko, elle ne s’en est jamais caché, à chaque fois elle lui montre fièrement en espérant que lui aussi lui montre ce qu’il a écrit mais il n’a jamais voulu lui dévoiler ce qui est écrit sur ses papiers à lui. Mais cette année, lui aussi, elle va le laisser dans le doute. Il est plus grand qu’elle, alors il peut facilement lire au-dessus de son épaule pour voir. Alors Arizona décide d’écrire son veut en Arabe, ça fonctionne aussi non. l’arabe est une langue très poétique et très imagé, alors elle essaie d'écrire son souhait de la manière la plus jolie possible. Toutefois à la toute fin, elle écrit le prénom “Junko” de manière à ce que ça soit lisible pour le jeune homme. Fièrement et en sachant pertinemment qu’il ne sera pas déchiffré le moindre mot mis à part son prénom, elle lui montre sa feuille.

“jun à ton tour! montre moi ce que tu as écrit toi!”





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Sam 3 Aoû 2024 - 12:56

Junko se fend d’un sourire très amusé lorsqu’elle se laisse désarçonner par sa pique sur son maquillage. Il ne le pense pas du tout, à vrai dire, Arizona est très jolie avec ce maquillage à la fois discret mais tout à fait adéquat à l’évènement. Mais c’est trop tentant de la charrier, et visiblement, elle mord à l’hameçon, le rouge lui montant aux joues alors qu’elle prend son petit visage entre ses mains avec un air complètement outré. Elle comprend bien vite qu’il est simplement taquin avec elle. Elle ne serait pas Arizona Williams si elle ne contre-attaquait pas, aussi lui lance t-elle à son tour une pique qu’il accueille d’un rire léger.

Est-ce qu’il la regarde vraiment avec des étoiles dans les yeux depuis tout à l’heure ? Est-ce que ça se voit tant que ça ? Est-ce qu’elle l’a vraiment remarqué ou bien joue t-elle un coup de bluff pour le gêner lui aussi ? Junko n’en sait trop rien et à vrai dire il préfère ne pas savoir pour le coup. Parce que oui, il la trouve charmante ce soir, elle est très jolie, c’est un constat indéniable. Elle illumine par son sourire, sa présence malgré sa petite taille. Arizona est joviale, Arizona prend de la place, et ce soir elle est peut-être l’étoile qui brille le plus. Junko n’en sait trop rien et il n’arrive décidément pas à se positionner avec la syrienne. Les limites sont floues, elle avance d’un pas, recule de deux, établit une règle puis ne la respecte pas elle-même. Il n’arrive pas à la suivre. Tout lui échappe un peu, et si d’habitude c’est lui qui mène la danse, il a l’impression de n’avoir même pas sa place sur la piste actuellement.

Enfin… Devant le poisson jaune vif, Arizona ne met pas longtemps à lui trouver un nom. نجمة (Najma, étoile) est tout à fait approprié pour sa couleur mais c’est surtout un clin d’oeil au surnom affectueux par lequel il a longtemps appelé la jeune femme. A travers le sac plastique et la transparence de l’eau qu’il contient, Junko pose ses yeux bruns sur le visage de son ex. Ça le gêne un peu, qu’elle choisisse ce nom pour le poisson, mais il ne dit trop rien. D’autant plus qu’elle souligne le fait qu’elle sait exactement ce qu’elle fait, lorsqu’elle lui dit qu’il pensera ainsi à elle quand il regardera son poisson tourner en rond dans son aquarium. Junko fait ce qu’il sait faire de mieux lorsqu’il est mal à l’aise : il esquive.

« Bah oui, tiens donc, pourquoi n’y ai-je pas pensé avant. »


D’un trait d’humour maladroit, il tend le poisson au teneur du stand, en lui disant qu’ils retourneront le chercher en sortant du festival. Arizona lui prend déjà la main pour le tirer à l’activité suivante, alors même qu’il finit tout juste de parler à l’homme du stand. C’est que quand elle a une idée en tête, il ne faut surtout pas se mettre sur sa route. Junko coule ses yeux bruns dans son dos, à la nuque dégagée par le chignon qu’elle a fait avec la broche qu’il lui avait offert quand ils étaient encore ensemble. De ça non plus, il ne sait pas trop quoi en penser. En fait il a l’impression qu’elle veut rester dans cet espèce de flou entre eux, plus permissif qu’une amitié platonique, mais sans les risques de trop le fréquenter non plus. Cette position le dérange. Il n’aime pas trop ça Junko. Il est perdu, il n’a pas le contrôle.

Enfin… Si elle était partie pour un nouveau jeu, elle fait finalement la girouette pour se diriger plutôt vers le stand à vœux. Pour y parvenir, il faut un peu prendre son mal en patience. Tout le monde veut accrocher son vœu, et il y a du monde. C’est presque trop dense, mais avec sa grande taille, on ne risque pas de lui marcher dessus. D’un geste naturel, il couvre les épaules d’Arizona lorsqu’elle se presse contre lui pour s’éviter de se faire noyer par les gens. Elle aime faire la fête, mais elle n’aime pas quand la foule devient trop épaisse, Arizona. Il sait qu’elle a besoin d’espace pour s’exprimer. Pour exister. Il sent ses petites mains s’accrocher à son kimono, et il baisse les yeux sur elle qui observe les personnes autour d’eux. Et puis, il ne sait pas trop ce qui le traverse. Un peu tout et rien à la fois. Tout parce que c’est un tourbillon, rien parce qu’il ne saisit rien de concret, de spécifique, à ce qu’il ressent. Mais au fond, il le sait : il est un peu triste.
Nostalgique, peut-être.

Ils s’approchent du stand, et Junko prend le papier qu’elle lui tend pour y inscrire son voeu. Arizona sait tout de suite ce qu’elle va écrire, et s’y attelle. Lui, il reste un peu con devant sa feuille. Il sait qu’elle va encore sûrement écrire à son sujet, comme chaque année où elle allait de son vœu de mariage à un vœu de fidélité pour la vie… Ouais. Bah du coup, il y croit pas à ces papiers qu’on accroche là. Junko, il croit pas en grand chose dans la vie, sauf à des choses très concrètes comme lui-même, l’argent et le matériel. Ça oui, ça c’est palpable, c’est efficace. C’est visible. Le stylo reste suspendu au-dessus de la feuille. Il ne sait pas quoi écrire cette année. Mais cette année, ils ne sont pas à Tokyo aussi. Cette année, il ne va pas rentrer dans son beau kimono pour surprendre ses soeurs à la fenêtre du petit appartement après avoir regardé le feu d’artifice. Cette année, il ne rentre pas chez lui.
Alors, Junko, il écrit leurs prénoms sur la feuille, et le sien. Il les entoure bien d’un joli cercle, et inscrit les kanji du mot “Famille” au-dessus. Voilà, c’est ce qu’il souhaite : qu’ils soient ensemble pour la vie, comme une vraie famille. Ses petits trésors.

Le japonais plie sa feuille avec soin, alors que la syrienne sautille près de lui en lui demandant de lui montrer ce qu’il a écrit. Et comme chaque année, il ne le fera pas.

« Je vais te le répéter toutes les années ? Si tu montres ton voeu, il ne risque pas de se réaliser. »


Enfin, c’est ce qu’on lui a dit et répété durant toute son enfance. Mais c’est surtout qu’il se rend compte qu’il a émis l’hypothèse de repasser le festival des étoiles avec la syrienne, comme s’ils étaient encore ensemble, et qu’ils le seraient pour longtemps encore. Junko détourne les yeux et fait mine d’accrocher son papier.
Non, ils ne seront pas ensemble pour longtemps parce qu’il a tout gâché à Tokyo et que maintenant, elle ne veut plus de lui comme partenaire de vie. Mais simplement comme ami. Est-ce que l’année prochaine, elle ira encore avec lui ? Est-ce qu’elle n’ira pas avec un autre ?

Quelques gouttes de pluie lui tombent sur le nez, et il a juste le tempe de relever la tête vers le ciel avant que l’averse ne se déclare. Bientôt c’est un rideau qui tombe sur eux. Junko couvre la tête de son ex, parce qu’il sait qu’elle s’inquiétait pour sa coiffure avec l’humidité. Faut dire que c’est un peu loupé, du coup, mais il va tenter de lui éviter de trop gros dégats. Ils se réfugient, avec d’autres personnes, sous le toit d’un stand de nourriture. Des mochis artisanaux. Le regard brun coulisse sur les nuages qui couvrent le ciel. On ne voit pas les étoiles ce soir. On dit que c’est mauvais signe pour le festival des étoiles, mais Junko, il ne croit pas à ce genre de choses.
Il pose ses yeux sur les mochis derrière eux. Une petite touche sucrée, peut-être, pour faire passer le temps. Le jeune homme jette son regard sur la syrienne.

« Autant en profiter, tant qu’on est là… Cette fois c’est moi qui t’invite. »


Junko lui offre un sourire et d’un geste de la tête, il lui indique de choisir ce qu’elle désire. Arizona préfère les fruit sando, mais elle va sûrement trouver un mochi à son goût. Ils sont bien gros et bien généreux en plus, comme ils sont fait à la main. De quoi les câler pour patienter en attendant que la pluie se calme un peu qu’ils puissent sortir de leur abris de fortune, entassés avec d’autres personnes.


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Dim 11 Aoû 2024 - 1:50


Comme à son habitude Junko ne lui montre pas ce qu’il y a écrit sur son papier. Tous les ans elle a l’espoir qu’il lui déclare son amour voir même une demande en mariage sur cette petite feuille et tous les ans elle repart bredouille. Ce soir encore elle repart bredouille mais elle ne lui en tient pas rigueur au contraire, elle est plutôt amusée. Elle retient quand même sa petite phrase qui laisse sous-entendre qu’ils iront ensemble à d'autres et ça, ça suffit à lui rendre le sourire à Arizona. Allez qu’ils s’apprêtent à se diriger vers un autre stand pour continuer leur défis, la petite brune sent des goutte lui tomber sur le visage, c’était à prévoir, la météo l’avait annoncé: le temps n’est pas de la partie aujourd’hui. Très vite les quelques gouttes se transforment en averse et de manière très galante le japonais couvre la tête de son ex et ensemble ils se dirigent vers un stand abriter.


Le temps s’est comme figé et Arizona a l’impression que la fête est déjà finie. Est-ce que Junko va vouloir rentrer. Après tout, ils ne peuvent plus rien faire maintenant et elle a l'impression que la soirée est complètement gâchée. Elle lève les yeux au ciel, pas l’ombre d’une étoile. Une épaisse couverture grise a repeint le ciel et la pluie qui tombe qui tombe a rendu l’air lourd. Arizona ne peut pas s’empêcher d’avoir une mine un peu triste. C’est la première fois qu’il pleut de jours là et ironiquement c’est la première fois qu’elle le fête sans être en couple avec Junko. Tous ses plans tombent à l’eau et elle voit déjà quelque stand plier bagage. Arizona est frustrée et contrariée mais avant qu’elle ne commence à broyer du noir comme elle sait si bien le faire, le japonais lui propose de prendre quelque mochi. Junko tombe toujours à pic, il arrive toujours pile au moment où elle commence à s’enfoncer et il la ramène à la surface. Son invitation à manger des sushi est assez anodine et pourtant Arizona a l’impression que le temps est suspendu. Son regard plonge dans les profondeurs des yeux du grand brun. Des yeux dans lesquels elle aime s’y prendre. Mais Junko est sauvage et il s’échappe toujours rapidement et ne soutient le regard que lorsqu’il aspire l’âme d’Arizona quand il fait goûter au plaisir délicat de ses caresses et de ses baisers. Mais lorsque c’est elle qui prend le dessus, Junko parvient toujours à lui échapper.

Mais à cet instant elle arrive à le maintenir quelque instant. Un plongeon salvateur, rassurant et réconfortant. Le regard de Junko…non tout son être, c’est sa safe place. Parce qu’il n’y a qu’à travers ses yeux qu’elle se sent bien. Et le monde pouvait brûler à ses pieds, s’il est prêt d’elle tout va bien. Est ce que de son côté il arrive à entendre les « je t’aime » qu’elle lui dit avec ses yeux? Alors elle lui répond en lui rendant son sourire et comme elle le connaît bien elle choisit de prendre ceux fourrés à la pâte de haricots rouges, des préférés à elle aussi.

La foule dense a disparu et il ne reste plus ici et là que quelques badauds. Le silence est revenu dans les allées alors qu’il déguste chacun leur pâtisserie. La pluie est de plus en plus intense. Et même s’il y a beaucoup moins de monde autour d’eux, les deux ex sont toujours collés l’un à l’autre. Et finalement c’est Arizona qui vient briser le silence.

« Junko. » dit-elle en fixant la pluie qui s'abat sur les arbres. « Je suis désolée pour le jour du séisme… »elle aurait aimé lui dire le jour même. Mais le 23 juin, elle n’était plus vraiment elle-même. « J’étais pas dans mon état normal quand t’as débarqué et…mes mots ont dépassé ma pensée. »elle lève les yeux vers lui avant de répondre « en vérité j’ai eu du mal à réaliser que c’était toi… mais dans le fond je sais très bien que t’es la seule personne dont j’ai besoin dans ce genre de moment. »

Parce qu’il est le seul à trouver les mots pour la calmer, il n’y a que sa douceur et sa voix qui la rassurent. « On voit pas les étoiles ce soir… » elle regarde le ciel. La princesse ne retrouvera pas son prince cette année. Est ce que c’est un signe de mauvais présage? « La fête est fini tu crois?… »

Plus elle y pense et plus ça l’énerve! Elle regarde de nouveau le ciel, leur ciel qu’elle aime tant…tant pis pour lui. Et puis elle se souvient de cette phrase. Même si le monde est contre nous, ça sera toujours toi et moi.Alors après avoir mangé son dernier mochi, elle prend fermement la main de Junko et s’avance dans la pluie. Tant pis pour sa coiffure et tant pis pour son maquillage!  

« Si elle la princesse n’est pas capable de braver la pluie pour retrouver son prince C’est qu’elle ne l’aime pas vraiment! » dit-elle, obligée de lever la voix à cause de l’intensité de l’averse. Quelques mèches de ses cheveux se sont détachées de son chignon et son maquillage commence un peu à couler mais elle s’en moque. « C’est que de la pluie…n’est-ce pas? »

Elle a un peu peur. Elle n’a pas envie qu’il la prenne pour une folle ou une désespérée. Il pourrait bien lui dire qu’elle est ridicule et qu’ils feraient mieux de rentrer. Alors elle prend un grand inspiration et prend l’air le plus déterminé possible.

« On les fera voler nos lanternes! Quand notre ciel à nous sera dégagé, on les fera voler! Je te le promet Jun! »

Et puis en gardant sa main dans la sienne, elle se met à courir en l’entraînant dans sa course. Elle ne sait pas où elle va, ses pieds et son kimono sont trempés mais ça fait des mois qu’elle ne s’est pas sentie aussi libre!








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Sam 17 Aoû 2024 - 19:17

Il y a quelque chose dans ce regard qu'il ne peut pas oublier, quelque chose dans le regard qu'elle lui envoie alors qu'il attend sa réponse pour les mochis, en les pointant d'un doigt. Le geste se fane comme son sourire, alors que le brun de ses yeux se fait happer par les denses sables du Colorado de ceux de la syrienne. Cela ne dure qu'un instant, mais il sent un flottement léger et les battements de son myocarde dans sa poitrine. Ce n'est pas un regard d'amie. Ce n'est pas un regard complice que l'on partage platoniquement, dans la saveur d'une affection commune et partagée, dans la sécurité d'une relation stabilisée par la certitude que jamais rien ne bougera. La Demoiselle délie son étreinte oculaire sur lui, lorsqu'elle choisit ses mochi fourrés à la pâte azuki. Junko laisse traîner ses prunelles sur son visage quelques secondes de plus.
Il est à la fois certain de ce qu'il y a lu, mais une part de lui se le refuse. Après tout ça, il ne sait pas quoi en penser. Il doit se faire des idées. Est-ce que c'est ce qu'il veut, lui aussi, maintenant ? Au fond, il n'en sait trop rien. Ce n'est peut-être pas la meilleure des choses. Son cœur ne veut pas se calmer. Il connait l'émotion qui le traverse.
Il a peur.

Devant le rideau de pluie, ils mangent en silence leur pâtisserie. Junko est égaré dans ses pensées, le temps s'est comme suspendu sous l'abri du petit stand à mochi. A vrai dire, il ne sait plus quoi dire, ni quoi faire, troublé par l'instant précédent, perturbé par ce qu'il pense s'être imaginé. C'est Arizona qui en vient à briser le silence rythmé par l'averse sur leur abri, clapotant furieusement sur le tissu au dessus de leur tête. Elle l'appelle et instinctivement, il tourne la tête vers elle, plonge une nouvelle fois à travers collines et ravins des ocres de son regard. Elle, elle ne le regarde pas encore. Il tend l'oreille, pour être certain de l'entendre, malgré la pluie. Malgré l'averse.
Arizona s'excuse. Pour le jour du séisme, pour leur dispute. Une énième dispute. Il la fixe, et il ne sourit plus. Le temps semble encore une fois s'être arrêté alors qu'il l'écoute, accroché à ses lèvres qu'elle daigne enfin diriger vers lui.

Le jour du séisme, il s'en souvient très bien oui. Il se souvient de tout, aussi clair que s'il venait de vivre la scène. Elle a longuement été repassée, dans son esprit, dans un sens, dans l'autre, d'avant en arrière, d'arrière en avant. Il a repassé les gestes, les mots. Il a tant repassé la scène que peut-être certains détails se chevauchent, d'autres se sont perdus. Pourtant, dans sa tête, c'est clair. La vérité, c'est que tout s'est mélangé. Il est pourtant sûr d'une chose : ce jour-là, elle a mis un terme à leur histoire, définitivement. Un terme plus définitif que ce qu'elle avait fait à Tokyo, lorsqu'elle était partie. Un terme plus définitif que ce qu'il n'avait jamais fait entre eux.
Elle dit s'être laissée dépasser par ses mots, par ses émotions. Elle dit avoir prononcé des paroles qu'elle regrette, peut-être. Lesquelles alors ? Elle ajoute ensuite qu'il est sûrement la seule personne qui sache la réconforter dans ce genre de moments. Junko ne sait pas quoi en penser. Elle doit parler du fait, simplement, qu'il est apparu en trombe dans son bureau. Pas du reste. Elle ne dit pas ce qu'elle regrette. Il tire lui-même ses conclusions.

Ses lèvres s'entrouvrent. Il aimerait dire quelque chose. Il ne sait pas quoi.
Elle lui coupe l'herbe sous les pieds, en parlant de la pluie. Il jette ses yeux sur l'averse, à son tour, et se tait. Il a peur de dire une connerie, en fait. Et lui préfère un silence.

C'est elle encore qui l'oblige au mouvement en se saisissant de sa main et en le tirant sous la pluie. Il pleut des cordes sur eux, et il la regarde sans trop comprendre. Elle est bientôt trempée, et lui aussi. Ses cheveux en chignon avec la pince qu'il lui a offerte s'abaisse sous la lourdeur de l'eau. Son maquillage coule plus vite qu'il ne réagit. Il retient un geste pour l'arrêter et la retenir, mais se laisse traîner. Elle qui ne voulait pas que son apparence pâtisse de la pluie, elle se jette sous elle. Il ne comprend pas les paroles qu'elle lui lance. Il y cherche du sens, mais elle doit faire référence à la légende des étoiles amoureuses. Pas à eux. Il ne sait pas, encore une fois. Elle doit parler des étoiles, c'est ça. N'est-ce pas ?
Mais النجم c'est elle, ça l'a toujours été depuis le premier jour, la première nuit, quand bien même il ne lui avait laissé qu'un numéro de téléphone sur la table de son appartement. Elle laisse une traînée de comète dans son sillage lorsqu'elle l'emporte derrière elle, dans sa course. Junko, il est un peu désarçonné par tout ça, et il ne comprend pas bien pourquoi elle le fait, tout ça. Il ne prend pas trop la mesure de ce qu'elle ressent. Il a l'impression de ne plus arriver à la comprendre depuis des mois. C'est comme s'il ne parle plus son langage, une langue qu'il a pourtant apprise par cœur au fil de ses cinq années partagées ensemble. Elle s'enfuit devant lui, avec lui. Il ne sait ni où elle veut aller, ni pourquoi elle le fait ainsi. Il y a des airs de film romantique et niais, et lui traverse l'idée du ridicule de la situation.
Elle est chassée aussi vite qu'elle vient. Arizona est intense, volontaire, impulsive et spontanée. Il a failli penser "trop" mais elle n'a jamais été trop.

Junko la rattrape facilement. Ils sont trempés tous les deux maintenant, et sous le rideau de pluie, difficile de savoir où ils vont. Peut-être que cette année, malgré ce qu'elle en dit, il n'y aura pas de lanterne. La pluie, elle les emporterait trop vite. Il n'aimerait pas voir l'expression triste de la syrienne en voyant leurs lanternes s'écraser lamentablement sur le sol à cause du temps. Il y a des nuages au-dessus d'eux, mais encore au-dessus, il y a les étoiles. La sienne, elle lui tient la main. Et elle coure sans but. Elle ne reste pas statique, elle avance comme l'a toujours fait, malgré les problèmes, malgré le mépris, malgré tout ce qu'il a pu mettre en travers de son chemin pour l'arrêter. Arizona, elle n'arrête pas de bouger. Il n'a jamais su la suivre.
Mais pas cette fois, pas maintenant.

Junko bifurque dans un coin du festival. Il passe devant ainsi, après un virage, l'oblige à le suivre, après avoir saisi son poignet plutôt que sa main. Il est fin, dans sa paume, mais il le tient fermement. Pour ne pas la perdre.
Sous un muret où s'écoule la pluie par les tuiles, il s'arrête soudain et se tourne vers elle. Son regard croise le sien, et sous le rideau d'eau, elle est la seule chose qu'il peut voir. Alors, il la saisit par la taille et d'un pivot il fait rencontrer son corps le mur, et ses lèvres les siennes.

Cette fois, il l'a arrêtée dans sa course.
Pour savoir, pour être sûr. Que ce qu'il a vu dans son regard, ce n'était pas un mirage.

Le baiser est doux, il ne cherche pas à explorer plus loin. Il s'en détache, le visage ruisselant de la pluie, et recule d'un léger pas, perdant ses yeux dans les siens. A la recherche de l'étincelle qu'il a saisi quelques minutes auparavant. C'est important. Il doit être sûr.
Mais la raison reprend le dessus, et il se rend compte qu'il s'est peut-être jeté dans la gueule du loup, dans le piège qu'elle lui tend depuis des jours. Il déglutit, et son expression affirme son trouble, un malaise et une gêne. Il laisse traîner sa main sur la taille de son ex, mais son toucher n'est plus aussi appuyé, et il finit par ne plus la toucher du tout.

« Je-... C'est pas ce que je-... Je voulais pas. Faire ça. » bégaye t-il difficilement.


C'est maladroit, comme toujours, et il s'en rend compte d'un léger écarquillement d'yeux. Il se reprend, passe une main sur son front trempé pour en retirer l'eau. Geste inutile tant il pleut sur lui.

« Enfin c'est pas... » Il s'enfonce, il ne trouve pas de quoi exprimer sa pensée. « On devrait pas... traîner ici. Oublie, c'était pas... Je suis désolé. »


S'excuser.
Les mots lui ont échappé, comme mus eux-mêmes par une conscience propre. Son cœur rate un battement. Il creuse sa propre tombe, assurément. Il n'est même pas certain que ce qu'il cherche, comme réponse, soit légitime et valide après tout ça. Il a l'impression d'avoir fait une énorme connerie. Mais le regard brun se plante une nouvelle fois dans son vis-à-vis aux sables de l'Orient, brûlant comme les siens, d'une traînée de comète.

Junko recule. Il ne la laissera pas approcher de nouveau, tenter quoi que ce soit. C'est une erreur, c'était une erreur. Il lui indique d'un mouvement de tête de le suivre, l'obligeant d'un doigt lié à l'un des siens, et se glisse le long du muret à la recherche d'un meilleur abri. Ou sortir d'ici. La fête est peut-être bien finie.
Malgré tout, sa réponse, il l'a eue.
Au-dessus d'eux, il y a toujours les étoiles.

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Dim 25 Aoû 2024 - 15:28


C’est toujours pareil lorsqu’ elle est submergée: un flux d'informations et de pensées martèlent son cerveau. Tout ce mélange et ça se répercute sur ce qu’elle fait. D’aucun diront qu’elle exagère dans ses réactions, qu’elle en fait trop, beaucoup ne comprennent pas, certains tentent de l’arrêter comme on couperait les ailes d’un oiseau en plein vol. Cette petite course sous la pluie sans but lui sert surtout d’échappatoire, elle sert à détourner l’attention mais ça, Arizona ne l’avouera jamais. Elle prétextera une soudaine envie de courir sous la pluie pour s’amuser ou se rafraîchir. Mais en réalité elle tente simplement de reprendre le contrôle de la situation. La pluie la rafraîchit et dans sa course elle essaie de reprendre sa respiration.

La Syrienne a tenté avec ses mots de lui faire comprendre que les sentiments qu’elle a pour lui son restés intacts, que sa réaction de rejet était due à la surprise. Elle n’a pas évoqué les raisons de son départ ni sa rancœur. Elle les cache sous le tapis, comme souvent. elle les rend invisibles, comme s’il n’existait pas. Ça aussi ça ne change pas, détourner le regard, repeindre les murs pour cacher la misère. Elle est lâche Arizona, et elle ne se sent pas capable d’affronter le japonais, le mettre face à ses actes. Elle a tellement peur de le perdre. Son départ pour Tokyo a bien été la seule fois où elle s’est révoltée, bien sûr elle sait se mettre en colère, crier et faire des grands gestes. Néanmoins ça ne dure jamais longtemps et elle finit toujours par céder. Elle gesticule, détourne l’attention.

Le japonais prend soudainement la tête de la course. Si dans un premier temps la Syrienne est amusée, pendant qu’il voulait lui aussi s’amuser à fou rire sous la pluie. Elle comprend néanmoins très vite qu’il ne s’agit pas de ça. Il l’emmène Dans une petite ruelle adjacente à l’allée principale, Junko tient le poing et d’Arizona pour ne pas qu’elle s’échappe comme elle sait si bien le faire. Il se retourne pour lui faire face. Il plonge son regard dans le sien comme il l’a rarement fait, comme s’il avait envie d’explorer son âme dans les moindres détails. Arizona se sent complètement nue devant lui, elle cherche à fuir son regard mais elle est comme hypnotisée par les yeux de Junko et elle se laisse irrémédiablement absorbé, elle le laisse fouiller en elle sans chercher à lutter. La pluie qui s'abat sur eux masque tous les bruits alentour mais Ari ne l’entends même pas.

Néanmoins elle a comme un sursaut lorsqu’il pose ses grandes mains sur ses hanches et la tourne contre le mur. Elle a l’impression que tout va très vite ensuite, si vite qu’elle a du mal à déceler le réel du mirage. La pluie est intense mais c’est bien le goût des lèvres de Junko qui se mélange aux gouttes d’eau. Son goût à lui, elle pourrait le reconnaître entre mille, la texture de ses lèvres et la façon dont il les presse contre les siennes. À peine le temps d’un clignement d’œil et c’est déjà terminé. Un rêve ? Le ciel étoilé est dans leurs yeux ce soir et pendant l’espace d’un instant Arizona a eu l’impression de se reconnecter avec celui qu’elle aime.

Lorsqu’il s’écarte, le jeune homme paraît troublé, il bafouille, elle le sent s’éloigner. Il dit regretter. Et le cœur d’Arizona se sert dans sa poitrine. Pourquoi a-t-il fait ça si c’est pour s’excuser de l’avoir fait juste après. Une pulsion? Une simple envie. Ari,elle, a rêvé de cet instant depuis un moment. Un baiser sous la pluie, c’est le bouquet final des films romantiques. Junko enlace ses doigts entre ceux de son ex et avancent sans trop savoir où aller. La Syrienne est un peu sonné, elle voudrait recommencer, apprivoiser ses lèvres et ce corps dont elle connaît les moindre détail. Malheureusement elle a conscience qu’il ne recommencera, il ne reviendra pas vers elle. Si elle se laissait porter par son instinct primaire, Arizona sauterait sur Junko, presserait ses lèvres contre les siennes et pleurerait de joie dans ses bras. Elle ne le lâcherait plus, plus jamais. Toutefois pour la première fois, elle réfléchit avant d’agir de manière impulsive, parler avec les mots plutôt que de laisser agir son corps. Arizona garde la main de Junko dans la sienne et le force à s’arrêter.

« Non…je ne veux pas oublié Jun…je »elle marque un temps, parce qu’elle ne veut pas qu’il se braque. De sa main libre, elle caresse du bout des doigts ses propres lèvres. « Ce n’étais pas une erreur…en tout cas moi, je ne regrette pas. » elle déglutit, c’est le moment. « Si tu ne regretterai pas…alors…laisse nous du temps Jun…pour…pour qu’on se retrouve. »

Elle espère qu’il comprenne d’un regard, qu’il puisse lire en elle. Elle sait que ça ne se fera pas en un jour mais elle y croit tellement. Le regard de Junko est le seul qui compte, le seul qu’elle veut sentir glisser sur elle. Elle veut son amour à lui, inconditionnellement. La pluie a rendu lourd son Yuka et elle a l’impression de peser une tonne, son maquillage est foutu le mascara coule sur ses joues comme si on l’avait pleuré et ses cheveux sont complètement retombés. Arizona ne ressemble plus à grand chose mais elle ne veut être à ok autre endroit à cet instant.

« allons chercher nos lanternes Junko, la fête n’est pas terminée. Elle est juste reportée. »




Tenue et coiffure:



Citation

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Merci Gaga et Chandidi ❤️
Junko Fushita
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Etoiles Jumelles [Junko] Empty Re: Etoiles Jumelles [Junko]

Ven 13 Sep 2024 - 19:40

Tout ça, il ne sait pas quoi en penser. Est-ce que c'était une erreur ? Est-ce qu'il regrette ? Est-ce que cette réponse est vraiment réelle ? Est-ce qu'elle ne ment pas, encore, sur les intentions de la jeune femme ? Il marche d'un pas rapide en la traînant presque derrière lui, sans la regarder, le regard rivé droit devant. Non, il ne sourit plus vraiment, il ne sourit plus du tout en fait. Son visage est habité de son inquiétude et de son angoisse. Junko ne sait pas du tout pourquoi il a fait, ce qu'il lui a pris. En fait si, il sait pourquoi. Mais c'était stupide. Comme tout ce qu'il entreprend depuis presque un an, finalement. Tout ça pour les beaux yeux de la Gitane, et il ne sait pas si elle se moque de lui lorsque dans les collines du Colorado il se laisse voler.

Elle l'arrête, le force à l'immobilité et dans ses yeux il replonge. La pluie a fait couler son maquillage, trempé ses cheveux toujours coiffés dans un chignon qui tient par l'épingle offerte par ses soins, des années plus tôt. Il chasse d'un geste sur son propre visage des gouttes qui se font désagréables. Il l'écoute commencer à baragouiner quelque chose. Forcément elle ne veut pas oublier. Si son objectif est perfide, il lui a ouvert la porte en grand. Junko ressent une pointe d'amertume piquer son cœur. Elle laisse planer le silence, affute sa lame et choisit le poison qu'elle va verser dans le verre de vin qu'elle lui tendra sous peu. Il retient son souffle, mais pas trop, s'apprête à parer le coup et peut-être contre-attaquer.
Elle entame son chant de sirène et s'il veut se débattre, il ne le peut pas.

Accroché à ses lèvres, il écoute. Il l'entend. Il ne bouge pas pour autant et c'est lui, à son tour, qui impose un silence. Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? La réponse est si évidente, qu'elle lui parait un nouveau piège. Est-ce que c'est seulement possible ? Elle avait l'air si énervé dans son bureau. Elle avait promis sans mots de ne jamais le pardonner et la voici qui lui propose... qui lui propose... A t-elle oublié ? Non, forcément, elle n'a rien oublié. C'est impossible. Alors que cherche t-elle à faire si ce n'est jouer avec ses sentiments pour le faire tomber à son tour et se venger ?
Mais s'il n'y a, ne serait-ce, qu'un espoir... Alors... Alors, seulement, alors peut-être. C'est là, où commence son sabordage. Son navire prend la flotte, et il ne peut rien y faire.

Arizona lui demande les lanternes. Il déglutit, ouvre la bouche, mais ne dit rien, finit par la refermer et affiche un léger sourire. Il n'acquiesce à ses paroles que d'un hochement de tête. Son regard rivé dans le sien, il se noie dans les couleurs d'ocre des falaises sauvages et il se noiera, bientôt il le sait, irrémédiablement, dans les profondeurs d'un océan glacé avec son navire coulé, emporté dans le sillage de la créature ensorceleuse. Que peut-il bien y faire ? Son esprit veut se débattre mais elle lui chante la sérénade et c'est un sortilège contre lequel il n'a aucun remède.

« Et le poisson. » ajoute t-il dans un souffle. « Faudrait pas l'oublier, le poisson. »


S'ils ne lâcheront pas leurs lanternes ce soir, à cause de la pluie, du mauvais temps, lui il sera au moins là comme souvenir de cette soirée. Il n'a pas lâché sa main. Il sent toujours ses petits doigts dans les siens, plus grands, plus épais. Beaucoup moins doux. Il s'est toujours demandé si la sensation lorsqu'il les laissait parcourir son corps nu était agréable. Parfois s'était-il senti pataud, brut, devant la mollesse du toucher de l'épiderme de la syrienne. Il pianote un peu, légèrement, sur sa main, avant de la saisir plus fermement. Ce n'est qu'une main, il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire. Il a fait pire que toucher une main, bien pire.
Pour autant, il a déjà l'impression que c'est beaucoup, que c'est énorme. Il se sent comme un gentleman d'époque qui s'amourache de la vue d'une cheville d'une demoiselle. C'est étrange, l'effet qu'elle lui fait. Il veut jouer à l'homme mais il se sent souvent comme un petit garçon devant elle, depuis son arrivée ici.

Il chasse de nouveau l'eau qui lui trempe le visage puis reprend sa marche. Le stand des lanternes ne se trouve pas si loin, ils tombent dessus hasardeusement, mais ça fait leur bonheur. La tenante est encore surprise de voir deux jeunes gens bravant la pluie pour des lanternes qu'ils ne pourront pas faire voler. Junko lui rend son sourire, il se sent un peu étrange. Tout ça est allé beaucoup trop vite pour lui.
Enfin, la place est libre pour qu'ils puissent dessiner en paix sur leurs lanternes. Le festival s'est un peu vidé à cause du déluge. Il est trempé, mais il s'installe sur un tabouret pour commencer à embellir sa lanterne. Son regard brun court jusqu'à celui d'Arizona, alors qu'il lui offre un autre sourire. Il n'a jamais été doué pour imaginer des choses. Son feutre reste égaré en l'air, avant qu'il ne lui demande conseil finalement, parce qu'il n'a aucune idée de ce qu'il veut faire.

« Tu sais ce que tu vas dessiner, toi ? »


Ses cheveux gouttent dangereusement sur la table et il éloigne un peu sa lanterne de papier pour ne pas qu'elle prenne l'eau. Junko écoute la réponse de la jeune femme, hoche la tête et reporte son attention sur sa lanterne vide qui n'attend plus que d'accueillir l'encre de son feutre noir. Il pianote encore en l'air, son feutre, avant qu'il ne se décide enfin à commencer. Junko décide un souvenir, une suite de scènes d'un anniversaire à Tokyo. Celui de ses sœurs, partagé évidemment en la présence de la syrienne. Il ne sait pas vraiment dessiner, mais à force de faire des schémas de médecine, c'est plus que raisonnable. Il s'en tient pourtant à des traits simples. Pendant un moment, il est absorbé par ce qu'il fait.
Ce n'est pas souvent qu'il a l'occasion de faire une activité manuelle à présent.

Et voilà, c'est fait. Il a fini, et jette ses yeux vers Arizona. Elle aussi, visiblement, elle a fini. Il a un sourire lorsqu'il lui demande de regarder son œuvre et lui tend la sienne en échange. Junko sursaute d'un léger rire sur ce qu'elle a fait, un éclat flashant dans son regard lorsqu'il croise celui de son ex. Il est grand temps pour eux de rentrer avant d'attraper froid.
Après avoir récupéré le poisson, les lanternes bien protégées dans un sac plastique, ils sortent du festival et se réfugient à un coin de rue abrité. Junko sait qu'ils ne vont pas prendre la même direction. Lui doit rentrer au campus et elle retrouvera la chaleur de son appartement de Kobe. Il glisse ses yeux sur son visage délavé, son maquillage est presque entièrement parti et n'a laissé qu'une traînée noire sous ses yeux, comme si elle a beaucoup pleuré.
Mais elle a beaucoup pleuré.

« C'est mieux que tu gardes les lanternes chez toi. » lui dit-il en lui tendant le sac. Lui va garder le poisson, bien sûr. « Bon... »


Les au revoir, il n'aime pas ça. Et la situation est vraiment particulière en plus cette fois. Il passe une main dans à l'arrière de son crâne dans ses cheveux noirs détrempés. Il ne sait pas quoi dire. A bientôt ? A une prochaine fois ? C'est si bateau. Alors, il ne dit rien, se contente de la regarder. La pluie ponctue son silence.

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